Jaghnibal et ses éléphants

[Danton]

Le Consul Danto retourna dans sa Domus avec toute la dignité d’un grand général trahi : son plan audacieux avait échoué, certes, mais à qui la faute ? On le vilipendait à présent, mais si Jaghnibal avait remporté la victoire, on l’oubliait un peu vite, c’est parce qu’un traître l’avait renseigné sur le point faible des armées romaines . Pour survivre, Rome devait régler au plus vite le problème de la 5° colonne.

Le Consul Danto était-il le seul à comprendre ce danger ? Car qui avait trahi ? Un allié de Rome non satisfait de son sort de citoyen ne disposant pas des mêmes droits qu’un vrai romain ? Un rival politique, comme le Consul Coelio, qui n’aurait pas hésité à mettre la patrie en danger pour satisfaire ses seules ambitions ? Dans les deux cas, le problème pouvait, un jour, s’amplifier jusqu’à mettre en danger l’existence même de Rome. Grand visionnaire, Danto percevait déjà ce double danger, mais que pouvait-il faire à présent ? Pouvait-il encore sauver la République ? L’humeur du peuple est versatile se dit-il avec sagesse, son heure reviendrait, pour le plus grand profit de la République Romaine qui, il n’en doutait pas, avait le plus grand besoin de lui