Chapitre V. Pic-Chardon, sa faune, sa flore et surtout son pont
Orellen conduit assez facilement le groupe jusqu’à Pic-Chardon, bien renseigné par sa demi-sœur Shalélu, et un premier massacre commence : celui des réfugiés Croqueurs d’Oiseaux. Raegar est mortifié quand, ayant fait le décompte des victimes, il constate que Callista en a abattu 75%à elle seule… Il faut dire qu’il s’était vanté, durant le trajet, d’être un spécialiste de l’abattage de gobelins, comme tout bon nain qui se respecte.
Après un rapide combat contre les chiens gobelins, le druide Gogmurt leur tombe dessus : le pauvre ne fait guère le poids, son couguar y passe, lui s’enfuit à travers les broussailles. Orellen, qui possède la même capacité druidique, s’empresse de lui coller aux fesses en hurlant pour indiquer sa position aux autres : excédé, Gogmurt fait front et affronte l’impudent, qu’il abat. Après un dernier coup pour l’achever (manque de chance, Orellen tombe en fait à -8 pv), il se replie à nouveau dans les broussailles, les autres pj déboulant en hurlant à leur tour ( « Crie toujours très fort quand tu te bats, au mieux cela déconcentre l’ennemi, au pire cela lui dissimulera ta peur » affirme Raegar  )
Les soins sont lents, les PJ perdent leur temps. Résultat, Gogmurt revient, avec les gardes de l’entrée de Pic-Chardon : la bouillie recommence, le druide gobelin file à nouveau sans demander son reste et, cette fois, Orellen évite de lui courir après tout seul. Nouveau décompte du nain, avec un résultat quasi semblable : Callista s’est offerte 75% du tableau de chasse  . Raegar promet que, le prochain combat, c’est lui qui va se distinguer.
Sans se presser, le groupe avance et arrive enfin devant le pont qui mène à l’île elle-même. De l’autre côté, Gogmurt est occupé à haranguer ses troupes : les grandes guibolles ont envahi les lieux et vont massacrer tout le monde  , ne nous laissons pas faire mes frères, nous sommes les redoutables Pic-Chardon, les maîtres de la côte, et blablabla ! Le pont branlant n’inspire guère les PJ, ils ont raison, et ils hésitent à traverser. Le druide gobelin, lui, s’étouffe de rage et donne l’ordre aux deux commandos gobelins de charger sur leurs chiens gobelins : les braves petites pestes s’exécutent. Le premier chien gobelin est abattu par les tirs du druide et de l’ensorceleuse et bascule dans le vide, son cavalier parvenant in extremis à ne pas subir le même sort. L’autre vient s’empaler joyeusement sur l’épée à deux mains de Callista. De dépit, Raegar abat le gobelin pour compenser.
Les deux derniers chiens gobelins, obéissant à Gogmurt, chargent à leur tour : les cris de panique du cavalier qui a vidé les étriers n’y font rien, il est heurté par l’un des chiens et envoyé 25 mètres plus bas, dans les flots déchaînés. Chute dont il ne se remet d’ailleurs pas, comme c’est triste beaucoup vont le regretter . Après deux empalements supplémentaires, un bref moment d’incertitude et de doute : les gobelins sont effrayés et ne savent que faire. Pendant que Gogmurt se dit qu’il serait peut-être sage d’activer le piège du pont, afin de garder loin de sa tribu ces dangereux ennemis, Raegar, bien décidé à redorer un peu son blason sans cesse terni par les succès de la guerrière et pris d’une inspiration héroïque subite, charge brutalement vers eux. Avec un peu de retard, Callista se décide à le suivre, se disant que le nain n’arrivera jamais à rien sans elle  .
Mal lui en prend, Gogmurt panique et active le piège : les planches du pont basculent. Superbe échec critique de Callista, qui tombe dans le vide en hurlant, mais Raegar, à la surprise générale, parvient à se rattraper de justesse et se retrouve à pendouiller lamentablement au-dessus du vide et des flots déchaînés qui viennent d’entraîner Callista sous les ricanements des gobelins, qui retrouvent tout leur courage.
Raegar, juste avant de lancer sa charge folle sur le pont :
Les PJ se tireront-ils de ce mauvais pas ?
A suivre
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