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Rédigé par une ex-Garde Rouge et son mari, historien britannique, cette monumentale biographie de Mao a pour objectif de dissiper un mystère qui a tant fasciné l’Occident : la vraie personnalité du « grand timonier » de la Chine Populaire.
Autant être direct : il s’agit d’un implacable réquisitoire contre un des tyran les plus sanguinaire de l’Histoire. Tour à tour il nous apparaît comme égocentrique, par delà les rapports avec sa famille et ses proches ; mégalomane, notamment dans sa délirante obsession à faire à tout prix de la Chine une superpuissance ; cynique et manipulateur, dans sa gestion des pouvoirs à l’intérieur du PCC. De fait, Mao une fois brisée la couche de propagande inhérente aux régimes communistes, ressemble à l’archétype du despote oriental, autant avide de plaisirs que véritable fléau pour son peuple, ici en l’occurrence, la paysannerie de l’Empire du Milieu. Seul son remarquable sens politique distingue ce fils de la petite bourgeoisie rurale du Hunan. Ainsi, dans la conquête du parti, puis du pays, dans la gestion des rapports ambigus entretenus avec son complice et rival Staline et ses successeurs, plus encore avec l’ouverture accordée aux américains, sans oublier les purges régulières qui lui ont assuré un pouvoir personnel jusqu’au bout, il se révèle un authentique animal politique sachant liquider la menace, d’où qu’elle vienne. En définitive, méprisant sa propre postérité, il ne fera rien pour empêcher Deng Xiao Ping d’éliminer ses complices, (dont sa dernière épouse) plus tard connus sous l’appellation de « bande des quatre ». Organisant un omniprésent culte de la personnalité, Mao incarne un Empereur Rouge autant inaccessible et secret que les Fils du Ciel. Une dynastie pourtant exécrée alors qu’étudiant radical il complotait afin de la renverser. Une partie du voile est levée avec ce travail colossal réalisé par les auteurs qui ont eu, notamment, accès à de nombreuses sources issues de l’Ex URSS. Reste à écrire l’Histoire du système, tache gigantesque et non encore d’actualité tant que le Parti Communiste demeurera le parti unique au pouvoir. Surtout que, comme le déplorent les auteurs, les dirigeants actuels –même réformateurs- se réclament toujours de l’héritage de Mao Tsé Toung. Mao, l’Histoire inconnue De Jung Chang et Jon Halliday Chez Gallimard
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~EMMERDEUR [n.m.] : Personne qui vous emmerde. Vous en connaissez sûrement une... Dernière modification par Marco70 ; 17/09/2006 à 00h31. |
#2
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Si on y regarde attentivement, il y a des convergences troublantes dans le parcours et la personnalité de ces dirigeants despotiques du XXème siècle, par exemple Staline, Mao, Tito, Fidel Castro...
Il y a aussi des ressemblances étonnantes entre les règnes de Tsin Tse Huang Te - le Premier Empereur (excusez l'orthographe, je ne suis pas sinologue), de Hongwu, le fondateur de la dynastie Ming et de Mao (je n'emploie pas le terme règne par hasard, en ce qui concerne Mao ![]() Edit : je rajoute des liens sur Wikipedia pour le Premier Empereur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Qin_Shi_Huang er sur Hongwu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hongwu (j'ai lu naguère une biographie (dont il faudrait que je retrouve le titre) de Wongdu par un auteur chinois, qui était d'évidence une descente en flamme de Mao sous couvert de raconter la vie de cet empereur, ce qui indique bien quel genre de similitudes on peut trouver entre ces deux personnages).
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Ce sont les événements qui commandent aux hommes et non les hommes aux événements. Hérodote Rien n'arrête le progrès. Il s'arrête tout seul. Alexandre Vialatte Dernière modification par Otto Granpieds ; 14/09/2006 à 16h57. |
#3
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Beau résumé Marco
![]() @Otto : Par rapport à un empereur du moyen-age y'a quand même une différence : Mao n'a rien fait pour choisir son successeur contrairement à d'autres dirigeants communiste .( il s'en foutait en fait ) |
#4
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![]() Citation:
Mao n'avait même pas cette étincelle d'humanité, semble t'il...
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Ce sont les événements qui commandent aux hommes et non les hommes aux événements. Hérodote Rien n'arrête le progrès. Il s'arrête tout seul. Alexandre Vialatte |
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