AAR Comté de Flandres

[curTis newTon]

Chapitre 5 : où les affaires du Royaume vont de mieux en mieux..

12 avril 1123…

Le crépuscule…

Palais Royal de Bruges…



« - Sire Renaud ?

- Oui, Jean, mon bon chambellan ?

- Sire, je m’agenouille devant notre nouveau Roi !

- Dieu tout-puissant ! Voulez-vous dire que le roy mon père…

- Le roy se meurt, le roy est mort, Sire.

- Qu’est-il arrivé ?

- Il a attrapé l’acquemarie.

- Qu’est-ce à dire ?

- Un terrible bacille qui frappe les voyageurs égarés en terre infidèle : ça vous prend au bide, ça vous tord les boyaux jusqu’à vous foutre une chiasse qui vous fait déféquer jusqu’à vos poumons, vous vous roulez sur le sol en devenant tout vert et en crachant du pus, le délire vous prend et vous sortez des vannes incompréhensibles en plus de devenir très méchant.

- Quelle horreur !

- Nan, je déconne. En fait, votre père livrait un combat héroïque quand est survenu sur le champ de bataille le vil capitaine Al-Akmar, un éphèbe efféminé et fourbe, aux mœurs barbares et cruelles, connu pour sa dévotion au Dieu-Chien et ses sacrifices d’enfants, son goût du stupre, du lucre, du sang et de la ratatouille, et son humour à trois balles. En plus, il est opiomane, zoophile, alcoolique, bossu, lépreux, choléreux, pestiféré (bubonique), pied-bot, cul-de-jatte et balladurien. Et en plus il est très méchant.

- Et que s’est-il passé ?

- Votre père le roy l’a défié en combat singulier. L’infâme Al-Akmar a sorti son arme secrète : un cyber-carambar. Il a déplié le papier, mangé le chocolat (enfin, le truc au caramel, là), et le drame est arrivé : il a lu la blague de Toto à voix haute. Ses paroles (quoique déformées par son bec-de-lièvre et ses chicots (et le caramel qu’il était en train de mâchouiller)) ont raisonné sur la plaine, telles les antiques incantations d’un terrible sortilège.

- Horresco auditens !

- Comme vous dites, Sire. Votre père a préféré se suicider héroïquement avant la chute. Il s’est jeté sur une lance rouillée qui l’a transpercé de part en part, et il est mort du tétanos.

- Quelle ignomignie ! Je vengerai sa mémoire !

- Longue vie à notre nouveau Roy ! »

Icy commencent les chroniques narrant les hauts faits et gestes de Renaud de Flandres, surnommé "le favori de la Victoire", "le Grand Balayeur" et "le Préparateur d'Empire"

1123-1135:

Je me prépare donc à continuer la guerre contre les vils Seldjoukides et leur chef, le vil Al-Akmar. Sans oublier bien entendu de virer quelque menue monnaie sur les comptes courants de mes fidèles vassaux, qui ont tendance à devenir moins fidèles à chaque changement de règne (genre « Mon briquet s’appelle « reviens », et mon vassal, « déloyauté incarnée » »)



Comme depuis tout petit, je suis Roi de Naples, je jouis d’une belle popularité dans la région (on me surnomme là-bas « Riri l’Amoroso »), et j’en profite pour faire une grande tournée triomphale à la recherche de gloire et surtout d’armées.



Le peu que je parviens à réunir est expédié en Terre Sainte. Comme les Français se réveillent enfin, et que les Croates continuent à se battre malgré leur recul, je parviens à tirer mon épingle du jeu. Le seul problème est que, même leur terres conquises, les Seldjoukides ne veulent jamais signer de traité de paix : ils déplacent leur capitale chez un de leurs vassaux (à peu près cinq changements de capitale en dix ans, ça leur en fait du boulot, aux déménageurs turcs).

Conséquence : mon prestige augmente en flèche du fait de mes conquêtes, mais ma piété décroît du fait de mes offres de paix à l'Infidèle (il est rigolo, le Pape, il veut qu'on extermine totalement toute la Terre-Sainte en trois ans)
Côté prestige, je laisse tous mes rivaux sur place, côté piété, je suis dans une honorable moyenne (même si je ne serai sans doute pas béatifié comme le fut grand-papy), et côté sous, avec un revenu approchant les 60 écus, je suis plutôt content.

Je suis même tellement content que, suite à une proposition de mon fourbe conseiller Allmehedir van Danton, je décide d'instaurer les privilèges régaliens afin de faire de mes royaumes épars un seul et unique domaine (réflexe EU2 : "la centralisation, c'est tout bon")

Malgré de nombreuses campagnes de presse :

...mes vassaux rechignent à accepter mon autorité, et les plus portés à l'infidélité d'entre eux commencent à être un peu plus déloyaux chaque mois... Une partie de mon budget devient donc consacrée à donner un peu d'or à ces traîtres potentiels, afin qu'il restent dans le bon et sain giron qu'est le mien, et ne passent pas à la concurrence avec leur duché sous le bras.

Comble de tout, je gagne un peu plus tard le trait "Frappé dans le dos par le vil Akmar qui oeuvre à votre perte" : désormais, tout le monde est au courant que je suis contesté dans mes fonctions et que mon royaume subit des troubles. Je démens violemment, bien entendu...




Mais ce qui doit arriver arrive... Je suis colère...




http://www.snapdrive.net/files/97884...ol%C3%A8re.wav

...et je suis colère parce que je suis trahison !