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Vieux 15/02/2007, 21h27
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Voilà, le début d'un AAR sur Civcity Rome (le jeu mixant Civilization et Caesar)
Pour ceux qui ne connaissent pas ( de toute façon le jeu a du faire un flop ça donnera une petite idée de comment ça marche - en fait même pas, quand j'y pense )




CHAPITRE 1 : Panem et Circenses








181-189 après JC




Les cirques voient leurs travées toujours bondées sous le règne de notre empereur, Commode.
Féru de jeux du cirque, il m’a envoyé moi, Caius Avidius, dans la ville de Gortyne, au nord de la Crête, afin d’y fonder une puissante industrie du jeu et de la chair.

A mon arrivée sur l’île, le constat est amer : tout sur place est à construire, même si certains anciens édifices Grecs peuvent nous servir de base. Un avantage certain, les carriéres de pierre à proximité et dans lesquelles mon fidéle ami, le Préfet Venitius Varon, a déjà envoyé des cohortes d’esclaves afin d’en extraire la matiére pour nos futurs édifices.

La charge est importante, puisque confiée par l’Empereur, mais également risquée. L’empereur, loin d’être commode, m’avait en effet annoncé qu’en cas de réussite, il viendrait sur place afin d’affronter quelques gladiateurs dans l’arène, comme il en avait coutume dans la bonne ville de Rome.

Mais si j’échouais, je serais envoyé à la pire des places qui soit quand on gère, comme moi, des cirques : au centre de la piste, entre les mâchoires des lions.




Mais tout cela n’était encore qu’une pensée bien lointaine dans mon esprit alors que j’arrivais sur l’île.

Je fus logé dans une petite masure, une épouvantable construction qui contrastait avec ma luxueuse villa du Latium, et dont je restais le plus possible éloigné afin d’échapper aux effluves nauséabondes du poissonnier tout proche. Avec du recul, ce logement me fut certainement attribué à dessein puisque ainsi, je passais le plus clair de mon temps au travail, ne quittant les gladiateurs et les carrières de marbre qu’au plus profond de la nuit, quand l’obscurité était si forte que, abruti de sommeil, je ne pouvais que glisser sur les têtes de poissons et le sang séché empestant le varech et la décomposition. Le poissonnier, un affreux bonhomme rougeaud de basse extraction, ne semblait tout simplement pas pouvoir me piffer. Comment je supportais ces menus tourments et je finis par me débarrasser de ce ver, c’est là une autre histoire que je vous conterais un peu plus tard.





Ceci étant, la ville se situait sur un site admirable, qui déjà me fit envisager une superbe construction, un enchevêtrement de temples, palais et cirques qui contenteraient le peuple, peut être, mais Rome, surtout.

Au bout de plusieurs mois d’un travail acharné, je pu enfin coucher sur une feuille de lin ce plan magnifique qui, des siècles plus tard, en ferait certainement la perle de la Méditerranée.






Bien sur, une telle vision ne pouvait frapper que les esprits les plus vigoureux, et laisser pantois les plus écervelés. La réponse de César ne se fit pas attendre puisque, 18 jours plus tard, Venitius Varon me faisait mander au port. Un cadeau spécial de Commode m’y attendait, arrivée le matin en même temps que quelques cohortes de légionnaires : 2 tigres et un lion en cage. Je reconnaissais bien là l’humour grossier du Chef suprême du Monde, et essayais d’en rire. Mais le message était bien passé, et il fallait maintenant que je me surpasse afin de ne pas me faire croquer par le cadeau impérial que je venais de recevoir. Je plaisantais même avec Venitius quand celui-ci, hilare, me raconta que Commode avait fait emballé des tripes de gazelle avec le plan que je lui avais envoyé, avant de le donner comme dégustation au fauve.

Je passais l’après-midi au nord est de la ville, observant des esclaves veules, la bouche difforme et le regard sournois, en train d’abattre des arbres séculaires et extraire les pierres pour mes futures créations.





L’un d’entre eux m’enthousiasma par sa force herculéenne, puisqu’il semblait, le plus simplement du monde, débiter des morceaux de tronc avec le tranchant de la main.

Acte puéril s’il en était, puisqu’il avait à disposition une hache, certes émoussée – la légion sur place veillait à ce que les esclaves n’aient pas à trop se poser de questions et n’aient surtout pas les moyens d’y trouver de réponses – mais c’était sur : j’avais déjà trouvé une superbe recrue pour l’école de gladiateurs.









Le seul problème résidant dans l’absence d’école – les esclaves, en plus d’être laids, semblaient habités d’une incomparable inertie qui faisait ressembler n’importe quelle menue tache à l’un des travaux d’Hercule.
Soit ! Les cohortes de Venitius allaient y mettre bon ordre...



Dernière modification par marlouf ; 02/03/2007 à 11h59.
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