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La décroissance soutenable
La décroissance est un concept politique qui affirme que la croissance économique généralisée n'est pas acceptable par l'environnement. Le qualificatif de soutenable propose, selon les slogans de ses partisans, de "s'organiser collectivement" afin que la diminution de production de biens ne mène pas à la "barbarie".
Les présupposés Cette démarche part d'un triple constat :
Présentation La décroissance n'est pas une théorie, bien qu'elle soit assise sur la bio-économie telle qu'exprimée par Nicholas Georgescu-Roegen. Elle naît d'une controverse sur la "croissance", dans le sens "augmentation du PIB". Les défenseurs du concept de décroissance pensent que la croissance mesurée par cet indice n'est que quantitative (par opposition à qualitative). Ce qu'elle mesure, l'augmentation de la production et la vente de biens, accentue les déséquilibres entre pays, l'inégalité sociale, la précarité et la pollution. Les partisans de la décroissance pensent que ce type de développement économique s'oppose aux valeurs humaines qui fondent nos sociétés, et ne tient pas compte du fait que la terre est limitée aussi bien dans ses ressources naturelles que dans sa capacité à supporter la destruction du biotope. Les partisans de la décroissance soutiennent que la plupart des économistes actuels, qu'ils soient libéraux, marxistes ou malthusiens, ne sont toujours pas sortis de la pensée du XIXe siècle qui considère la nature comme inépuisable et que leurs modèles économiques sont donc idéalisés et coupés de la réalité. La décroissance s'oppose à la fois à l'économie libérale et à une certaine acception du concept de développement durable. En effet, le développement durable peut être utilisé par les grandes entreprises pour continuer à produire d'une façon nuisible à l'environnement et à l'équité sociale en affirmant qu'elles travaillent à réduire ces nuisances. Selon les détracteurs de ces entreprises, l'argument du "développement durable serait essentiellement utilisé pour s'octroyer une apparence de société respectueuse de l'environnement. Ainsi, par exemple, Michel de Fabiani, président de BP France dans le compte-rendu des travaux des 4e rencontres parlementaires sur l'énergie, du jeudi 11 octobre 2001 déclare : « Le développement durable, c'est tout d'abord produire plus d'énergie, plus de pétrole, plus de gaz, peut-être plus de charbon et de nucléaire, et certainement plus d'énergies renouvelables. Dans le même temps, il faut s'assurer que cela ne se fait pas au détriment de l'environnement. » Autre exemple, EDF cherche depuis plusieurs années, notamment dans sa communication externe, à apparaitre comme un champion du "développement durable". L'entreprise argue pour cela de son engagement dans le nucléaire, qui produit effectivement peu de gaz à effets de serre, et de sa participation au développement d'énergies renouvelables. Mais il est aisé de remarquer que l'énergie nucléaire reste productrice de déchets hautement toxiques et que l'implication d'EDF dans des projets d'énergie renouvelable reste dans les faits marginale. Une planète aux ressources finies ne peut soutenir la croissance perpétuelle du niveau de consommation actuel basé sur l'extraction du 'stock naturel'. Il faut que certains gros consommateurs acceptent de voir baisser leur niveau de consommation de biens physiques et d'énergie. Cela ne signifie pas pour autant une baisse de la qualité de vie, de la joie de vivre chère à Nicholas Georgescu-Roegen à laquelle aspire tout être humain, au contraire, la réduction de la consommation, donc de la production, permettrait de libérer les travailleurs de tâches superflues, de diminuer le stress lié au travail, de renforcer le lien social et, évidemment, de vivre dans un environnement moins pollué, avec davantage de biodiversité. Une condition nécessaire à cette diminution est la mise en place d'un système économique qui ne nécessite pas une croissance perpétuelle de la consommation et donc de la production pour assurer sa propre survie. En effet, le système actuel, qui est basé sur le travail salarié, est contraint d'inventer de nouveaux besoins, donc de nouvelles tâches, pour ne pas engendrer un chômage trop important qui lui serait fatal.. Au niveau de l'environnement, on assiste à une utilisation massive de ressources non renouvelables. Les tenants de la décroissance soutenable appèlent à une baisse de la consommation, ou en tout cas à une consommation plus intelligente et efficiente des ressources non-renouvelables (charbon, pétrole, gaz, etc). Certains experts (voir documents en lien ci-dessous) qui n'ont aucun lien avec les promoteurs de la décroissance ont avancé l'idée qu'il serait possible d'avoir quatre fois plus d'efficience pour ces énergies, il s'agit du facteur 4. D'autres parlent d'un facteur 10. Nos grand-pères disaient cela autrement : "Demain, on rase gratis". Critique du concept Il y a deux critiques de la décroissance :
Les détracteurs de la décroissance soutenable affirment que le progrès technique permettra de résoudre les problèmes de pollution, et que la matière première de l'économie moderne « post-industrielle » est davantage la connaissance que les ressources physiques. Les partisans de la décroissance utilisent la notion de « l'effet rebond » pour répondre à cet argument. L'avènement de l'informatique et des réseaux dans ses débuts a laissé penser à une disparition possible du support papier. Or on constate une augmentation de la consommation de papier. Chaque individu ayant à disposition une imprimante personnelle, il peut imprimer de longues documentations qui dans la plupart des cas ne seront jamais lues en entier ; les livres d'informatique qui foisonnent dans les librairies sont souvent des pavés qui contiennent une information pourtant facilement accessible en ligne et rapidement périmée. Loin de diminuer la consommation de papier, l'informatique et les réseaux l'ont fait croître, c'est cela l'effet rebond. Un autre exemple de cet effet concerne les voitures: on est capable aujourd'hui d'en produire des bien moins polluantes qu'il y a quelques dizaines d'années, mais comme leur nombre (et les km parcourus) augmentent, la pollution augmente aussi (en plus on produit des voitures plus lourdes, qui éventuellement consomment plus ). Il en va de même avec le recyclage dont l'effet, pourtant important, ne suffit souvent pas à compenser l'augmentation de production de déchets par habitant (exemple en chiffres au Québec). Les partisans de la décroissance n'hésitent pas à généraliser le schéma suivant: quand on arrive à produire une unité en polluant moins (ou avec moins de matières premières), on finit par produire plus d'unités, et au final par polluer plus (ou consommer plus de matières). Les détracteurs de la décroissance pensent que la croissance permet la diminution ou la disparition de certains types de productions. Ils pensent que le capitalisme de marché permet l'arbitrage vers des ressources plus abondantes ou vers d'autres biens, et qu'il apporte des signaux par les prix du marché quand une ressource devient moins accessible. Une autre constatation des détracteurs de la décroissance est que la croissance du PIB est de plus en plus liée à celle des activités de service, non polluantes et ne consommant pas de matières premières. Certains pensent qu'il s'agit d'une certaine « marchandisation » de ce qui était autrefois du domaine des relations humaines. C'est oublier que la société actuelle fonctionne de plus en plus en « réseau », ce qui multiplie les opportunités tant de relations non hiérarchisée (à la différence des sociétés anciennes) que de gratuité (cf. Wikipédia, la mobilisation des aides pour le tsunami, etc.). Deuxième critique La critique de gauche du concept de décroissance considère que la question clé est « qui contrôle », « qui décide ». Ainsi la décroissance reste pour ces critiques une utopie puisque ses défenseurs ne réfléchissent pas sur les forces sociales qui peuvent arracher le contrôle de l'économie des dominants actuels. Citations
Copie pur et simple de l'article suivant : http://fr.ekopedia.org/D%C3%A9croissance_soutenable |
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Decroissance soutenable , developpement durable ... C'est du politiquement correct d'ecolos bobos ... Completement en dehors de la réalité
Va expliquer a un salarié d'un pays pauvre qu'il faut qui continue a vivre comme un crève la faim pour assurer une "décroissance soutenable" ( ou a un salarié européen d'ailleurs ) On ne peut pas avoir la même planete avec 8 ou 10 milliard d'habitants que lorsqu'il y en avait que 2.
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Fall Gelb 1940 , un AAR Decisive Battles of WWII |
#3
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Bof, bof
Citation:
Les moteurs de voiture ont diminué de 30% à 50% leur consommation en 25 ans. Les ampoules basses consommations qui consomment 8 fois que les vieilles ampoules à filament. etc ... L'être humain n'est pas passif. Il a la capacité d'influer sur son environnement (en bien et en mal ). Il a la capacité de modifier sa production, s'il est suffisament motivé pour cela (argent ). Par contre proposer de soit-disante solution basé sur une modification de son psyché (acceptation de vivre moins bien, altruisme, ...) est une illusion, au mieux, pour ne pas dire une fumisterie. ... Bref "un homme nouveau", on a déjà eu droit par 2 fois le siècle dernier, on aurait pu croire que cela avait vacciner les gens, faut croire que non ! PS : J'ai vu les résultats sur la Pologne et l'Allemagne de l'Est. J'ai visité ces pays 6 mois après la chute du mur de Berlin ... :vitre: <== ceci est le mur de la réalité. A+
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Un Worms peut en cachez un autre |
#4
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Délire totalitaire de Kmher rouge et de kmher vert.
J'ai rien à ajouter sur l'homme nouveau et l'anticapitalisme que ce qu'a dit Manu. Que les partisans de la décroissance montrent un peu l'exemple, qu'on rigole. Allez, on jette le PC, la bagnole, le portable et on s'en va dans une ferme collective amish! Oh, et fermez le fil aussi.
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Bon... J'ai peut-être fait quelques petites concessions... |
#5
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La décroissance deviendra une réalité ce n'est qu'une question de temps, à vrai dire c'est la pénurie de pétrole qui nous attend qui provoquera ce début de conscience. A ce moment là les Ayatollahs du productivisme à outrance se feront tout petit.
D'ailleurs pour se faire une idée il suffit de regarder l'âge des plus grands puits de pétrole de la planète.
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My name is Jag. Dernière modification par jagermeister ; 25/07/2006 à 00h23. |
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Citation:
Ils sont pas cons, ils savent que quand il n'y aura plus de petrole leur gagne pain tombera à l'eau.
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http://www.web-utopia.org |
#7
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Citation:
Les grandes compagnies pétrolières ne communiquent pas sur le futur peak oil et vu l'opacité qui règne sur les chiffres réels des réserves de pétrole, opacité également parfaitement entretenue par les pays producteurs, je ne crois pas qu'ils anticipent cette future pénurie. Le sujet est tellement tabou d'ailleurs que certains pays ont voté des lois condamnant ceux qui révelerait les chiffres de leurs réserves de gaz et de pétrole. J'ai trouvé cet article très intéressant sur les bio carburants : http://www.manicore.com/documentation/carb_agri.html Ils sont une alternative viable d'un point de vue écologique mais ne pourraient en aucun cas remplacer le pétrole.
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My name is Jag. Dernière modification par jagermeister ; 25/07/2006 à 00h11. |
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Bon ben... ça parle politique là, la science est déjà loin.
Je dis juste que je partage l'avis de Manu militari : on ne peut pas modifier la "nature humaine", sa façon de penser le monde et de se comporter par rapport à lui. Il faut pour celà des siècles d'évolutions culutrelles, et on se rend compte finalement que ce n'est qu'une couche de vernis. J'hésite à fermer direct le topic.
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"Péricliter = tourner autour du clitoris" d'après "Le Dictionnaire de ceux qui ne savent pas" de Ar Sparfell |
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Citation:
Où çà de la politique ? Ah oui c'est Palpat le coupable, bannissons le !
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My name is Jag. |
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Citation:
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Bon... J'ai peut-être fait quelques petites concessions... |
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