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Vieux 26/06/2006, 14h28
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Perceval le Gaulois
 
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Quand l'Autriche libère la Germanie en vassal et propose à l'Europe ein reich, ein volk, ein.. euh, non, on va éviter ce genre d'allusions...

:brouhaha:
:étudiants qui s'installent:
:prof qui entre:
:conférence qui débute:
:tousse touse:
:verre d'eau:

Première partie : 1419 – 1439 : Aux racines de l’Europe, par le professör Gurtiss von Newton, de l’Université de Brüzelles



Deux années sont fondamentales dans la compréhension de l’Histoire européenne : 843 et 1419. La première, qui voit ratifié le Traité de Verdun, définit l’héritage carolingien en deux territoires culturels d’importance égale : à l’est du Rhin, l’Europe germanique ; à son Ouest, l’Europe agermanique, appelée parfois « Axe Meuse-Garonne » ou encore « Axe du Mal ».

L’autre événement, d’une importance fondamentale pour la création de l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui, est la création en 1419 du duché de Germanie.


Attardons-nous sur les circonstances de cette création : Albert V de Habsbourg est duc d’Autriche depuis 1404. Dépourvu d’héritier légitime, et en butte à de nombreuses oppositions internes, il décide de déléguer une partie de son pouvoir en un apanage destiné à l’un de ses fils né hors-mariage : Sigismond de Germanie.
Le nouvel état ainsi créé, vassal de l’Autriche, regroupe autour de Vienne la marche de Tyrol, la marche de l’Est, appelée « Östmarch », et la comté de Salzburg. Albert de Habsourg conserve le Steiermark sous son autorité directe, qu’il gouverne depuis Gräz.

Très vite, Sigismond, surnommé « main-de-fer », assume d’une manière vigoureuse la direction de son apanage.

Le sage Albert avait pris soin de réunir au sein d’une même alliance l’Autriche, la Bavière, le Wurtemberg, le Wurzburg et l’apanage de Germanie au sein d’une même alliance. Cette alliance avait pour but d’assurer une stabilité relative dans les territoires impériaux.

Mais Sigismond Main-de-Fer allait très vite imposer sa propre dynamique, en même temps que se dessinait son ombre sur les états du Saint-Empire : la proclamation de Vienne (1419), signée de sa main, affirmait son ambition de réunir les états impériaux sous un même autorité (la sienne). Inouïe pour l’époque, cette revendication se révélait un pari hardi pour Sigismond : les bonnes relations de la Germanie avec ses voisins étaient compromises pour les siècles à venir, mais le Duc adoptait dès lors la figure du Réunificateur attendu par une large frange d’un peuple uni par la même langue et la même culture.

Pour l’heure, aidé par les conseils avisés du chevalier von Neuetonn, Sigismond s’employa à rendre efficiente la future machine de guerre que serait son pays. Partisan d’une centralisation moderne, le Duc tenait également à développer en priorité les infrastructures du pays. Très vite, malgré un budget étriqué, la Germanie bénéficiait d’un réseau routier efficace, de pont et de canaux améliorant les communications, et surtout d’une administration fiscale de haute qualité.

Extérieurement, Sigismond ne disposait pas d’une large marge de manœuvre : afin de ne pas se poser en monarque belliqueux (et d’apaiser les pays voisins suite aux remous de la Proclamation de 1419), Sigismond fit le pari de se passer d’un corps d’armée organisé. Toutes les ressources financières passaient dès lors dans la modernisation et le développement structurel du pays.

Pourtant, les motifs d’inquiétude ne manquaient pas : des puissances conquérantes se dessinaient au sein même du Saint-Empire. En 1422, le Duc de Milan, un de plus virulents protestataires face à la Proclamation de 1419, annexait le duché de Modène ; le Duc Palatin, de son côté, occupait Mayence et plaçait la province, clef des communications rhénanes, sous son autorité.

Sigismond protesta officiellement contre ces annexions, tentant toujours de se poser comme médiateur au sein de l’Empire. Mais ces protestations, appuyées par aucune puissance militaire, ne soulevèrent que ricanements et lazzis. Le chemin était encore long jusqu’aux portes d’une Germanie toute puissante.

Le problème était en effet complexe : la Germanie avait revendiqué comme terres nationales les provinces impériales. Sans armées (et donc sans espoir de conquête), cette revendication était sans objet. En se dotant d’une armée, le pays amputait ses revenus et se plaçait dans une situation financière empêchant tout espoir de développement intérieur. La politique d’expansion germaine se trouvait dès lors compromise d’un côté ou de l’autre.

D’autant que le Duc palatin, voyant que ses appétits de pouvoir ne rencontraient d’autres oppositions que verbales, étendit encore ses territoires : à la suite d’une guerre-éclair, il prenait le contrôle de l’Alsace, en 1425. A nouveau, Sigismond protesta, vainement.

Mais les ambitions palatines trouvèrent cette fois-ci un obstacle : plusieurs pays se montrèrent fort courroucés de cette expansion, et au premier plan, la Bavière.

Celle-ci déclara la guerre au Palatinat dès l’été 1425, et son alliance vola en éclat : Albert V, diplomatiquement écartelé entre les désirs et les bonnes grâces de deux électeurs impériaux, se déclara neutre et se retira de l’alliance bavaroise. Il convainquit le Wurtemberg d’en faire de même, et adressa la même demande à son fils Sigismond.

Celui-ci, sautant sur l’occasion de prendre ses distances vis-à-vis de la triple autorité d’Albert (paternelle, suzeraine et impériale), entra en guerre au nom de l’honneur (il tenait également à se conserver les bonnes grâces de la Bavière, son puissant voisin), et parvint à convaincre le Wurzburg de prendre part également à la guerre.



Un corps d’armée fut recruté en hâte à Vienne, et des émissaires dépêchés un peu partout : bientôt le Wurtemberg réintégra l’alliance et prit les armes contre le Palatinat. La Hesse et le Hanovre, travaillés par les émissaires de Sigismond, déclarèrent à leur tour la guerre, et ouvrirent un front Nord. L’armée germaine se dirigeait à marches forcées vers l’Alsace, revendiquant l’honneur d’être la première à assiéger Strasbourg.

Hélas, le temps de convaincre la Suisse d’accorder le passage aux armées de Sigismond, l’Alsace était déjà occupée. Les troupes germaines refluèrent vers le Nord, et se firent assaillir à Heidelberg par les armées palatines. Ce fut une défaite, et les troupes germaines durent se replier sur Mayence, qu’assiégeait les troupes du Wurzburg.

Sigismond fit entrer en jeu un second corps d’armée, et occupa Strasbourg. Cette fois, la course fut gagnée, et ce fut à un capitaine germain que revint l’honneur de diriger le siège de l’Alsace. Grâce aux efforts des troupes coalisées, Strasbourg tomba aux mains de Sigismond. Dans le même temps, Mayence se rendit, mais les ancestrales lois de la guerre (« Premier arrivé, premier servy ») en attribuèrent la prise au Wurzburg, qui se retira de la guerre avec la ville rhénane en trophée.

La suite de la guerre fut glorieuse pour la Germanie, mais guère rentable : l’Alsace perdue, ce fut la Suisse qui la reconquit et l’obtint en gage de paix. Le Palatinat subjugua la Hesse et l’annexa, se mettant définitivement au ban des nations. L’année suivante, il la perdit au profit de Munster, tandis que les armées germaines, à nouveau à la tête d’une armée coalisée, faisaient tomber sa capitale.



Sigismond se trouvait face à une terrible décision : ses voisins s’étant renforcés au détriment du Palatinat, que fallait-il faire ? Sortir d’une guerre de cinq ans avec quelques ducats en poche, et préserver les bonnes relations diplomatiques de la Germanie, ou affirmer la puissance du pays et la force efficace de la Proclamation de 1419 ?



Sigismond compta sur son entregent et le bon travail diplomatique accompli jusque là : il signa en 1431 le traité d’annexion pur et simple, faisant du Palatinat, une province « indissociable désormais du duché de Germanie ».



La réprobation fut totale mais mesurée : ceux qui s’indignaient le plus étaient de toute évidence les ennemis déjà plus ou moins déclarés du duché. L’opinion des grandes cours européennes flottait quant à elle entre l’indifférence et la vague réprimande.



Sigismond avait accompli un pas décisif : prouvant que ses primes paroles n’étaient pas vaines, il avait fait éclater devant l’Europe sa résolution en même temps que son génie tactique : avec une poignée d’hommes, placés au bon endroit au bon moment, il avait rattaché à peu de frais une province belle et bonne à son pays. Bien plus, si les cours aristocratiques se récriaient, l’opinion de la vox populi réclamait à cor et à cri l’Unificateur germanique : bien loin d’éclater en trouble ou en révoltes, les villages palatins fêtaient le Duc de Germanie, étayant la constatation que celui-ci fit en privé : les terres de l’Empire étaient siennes par les hasards de la guerre, mais surtout par la volonté des peuples.



Suite aux éclatants succès de 1431, et à la bonne gestion du pays, le chevalier von Neuetonn fut fait vicomte en début d’année 14134, à la même période où une deuxième guerre se profilait : le remuant duc de Wurtemberg déclarait la guerre au duc de Bade, trop esseulé sur le plan politique. Sigismond honora l’alliance, mais vit que les jeux étaient faits : le Wurtemberg assiégeait déjà Bade, et l’annexerait probablement dans peu de temps. Il n’était pas nécessaire d’envoyer des armées, et Sigismond se concentra sur l’amélioration des relations diplomatiques.

En effet, L’année suivante, la province de Bade devenait wurtembergeoise, sans que Sigismond ne pusse rien y faire.



Peu à peu, la Germanie devenait une puissance à part entière, et Sigismond persévérait, au milieu des remous qui agitaient l’Europe à consolider son œuvre centralisatrice. Les infrastructures s’amélioraient, même si l’élaboration des budgets consistait chaque année en un exercice périlleux.

Sigismond s’éteignit en 1438, laissant à son frère Albert, puis l’année suivante, à son neveu Frédéric, un pays en pleine expansion économique.



Albert II de Germanie n’ayant régné qu’une seule année, ce fut à son fils Frédéric que revint la couronne ducale. Une question se posait désormais : était-il temps de s’affranchir de la suzeraineté autrichienne ? Ou bien fallait-il faire profil bas quelque temps encore, afin de ne point heurter de front l’opinion internationale ?

Frédéric était un prince pacifique : il opta pour la seconde solution
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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell)

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