Gabiene

[Danton]

The Great Battles of History Series : Diadochoi



Gabienne 316 BC, les Diadoques Antigone et Eumène sont à nouveau face à face, leur bataille de l’année précédente, à Paraitacene, n’ayant pas été décisive. Les successeurs d’Alexandre le Grand ne peuvent s’empêcher de se taper dessus : il ne doit en rester qu’un, le pouvoir suprême ne se partage pas .

Antigone aligne au total 18.000 fantassins ( phalanges et hoplites), 11.000 cavaliers, 60 éléphants et 1000 archers.


En face, Eumène aligne fièrement 18.000 fantassins ( phalanges, hoplites et surtout les 6.000 vétérans d’Alexandre le Grand, le fameux Bouclier d’Argent, l’élite de l’élite), 6.400 cavaliers, 115 éléphants et 1000 archers.


Les deux armées prennent position, Eumène au sud, Antigone au nord







Le déploiement est classique pour Antigone, typique de l’armée d’Alexandre : sa cavalerie lourde est sur son aile droite, sa force de frappe, sa cavalerie légère sur son aile gauche, les phalanges sont au centre et éléphants / archers en première ligne, qui couvrent tout le front.

Eumène, lui, a innové : il dispose en effet sa cavalerie lourde sur son aile gauche, face à celle d’Antigone, ainsi qu’une longue ligne d’éléphants pour couvrir son flanc gauche de toute menace d’enveloppement. Son but est de neutraliser l’aile droite d’Antigone, d’où partira l’assaut, et de triompher avec son infanterie, grâce au Bouclier d’Argent ( Argyraspides et Hypaspistes ). Sur son aile droite, sa cavalerie légère. En première ligne, éléphants et archers sur toute la longueur du front.


Que s’est-il passé historiquement ? Les éléphants et archers se sont mutuellement rentrées dedans, avec une nette victoire pour les troupes d’Antigone. Voyant cela, Eumène ordonne à sa ligne d’éléphants qui couvre son flanc gauche de se déplacer et de venir au centre pour renverser la situation. Antigone, profitant alors de la confusion et du vaste nuage de poussière soulevé par les éléphants, qui va dissimuler son mouvement, lance sa cavalerie : une partie fonce plein sud et quitte le champ de bataille pour aller s’emparer par surprise du camp d’Eumène tandis que le reste frappe la cavalerie lourde d’Eumène. Pris par surprise, Peucestas, un officier d’Eumène, panique et prend la fuite avec 1400 cavaliers.

Eumène rapplique alors, tente en vain de rallier Peucestas puis lance une contre-attaque mais il est désormais en trop grande infériorité numérique et c’est l’échec. Au centre, le Bouclier d’Argent triomphe et bouscule les phalanges d’Antigone… Jusqu’à ce que celui-ci, complètement victorieux sur l’aile droite, surgisse et les attaque de flanc. Les phalanges se mettent en carré et quittent le champ de bataille. Antigone est victorieux ! Nulle mention de ce qui s’est passé sur l’autre aile… Le Borgne entre en négociation directe avec le Bouclier d’Argent, qui souhaite récupérer ses biens, son butin, sa raison de vivre : un accord est trouvé et les vétérans d’Alexandre capturent Eumène, le livrant à Antigone contre la restitution de leurs biens .


Mais l’histoire va-t-elle se répéter ? Je l’espère bien vu que je joue Antigone ! Les deux armées sont fort semblables :

La différence numérique pour les cavaliers ne se reflète pas réellement car Eumène a autant de pions cavaliers, mais avec une contenance plus faible, ce qui est un facteur dérisoire dans ce jeux. En fait, il dispose même d’une supériorité grâce à sa supériorité en cavalerie lourde…

Eumène a l’avantage en infanterie grâce au Bouclier d’Argent.

Eumène dispose du double d’éléphants.



Désavantagé pour la cavalerie, l’infanterie et les éléphants, que reste t-il à Antigone, le vainqueur historique ? Deux choses en fait. D’une part, la qualité du commandement. Dans GBOA, le commandement est vital. Les chefs peuvent donner des ordres de ligne ou des ordres individuels, nombre dépendant de leur niveau d’initiative. Après une phase d’ordre, ils peuvent, par deux fois, tenter un momentum pour disposer d’une phase d’ordre supplémentaire. En cas de succès, l’adversaire peut réagir et tenter un trump avec un chef disposant d’une initiative supérieure.
Si échec, le dit chef est terminé pour ce tour et le premier fait son momentum, c’est donc un manœuvre risquée. Mais si succès, le chef prend la main et c’est le premier qui est terminé. De même, tous les chefs avec une initiative inférieur au chef qui a trumper ne pourront plus tenter de momentum ( ils auront toujours droit par contre à une phase d’ordre standard). Durant un tour, jouent d’abord les chefs avec l’initiative la plus basse et on monte sans cesse, en alternant les camps suivant l’initiative de leurs chefs respectifs.


Chefs en présence et leur initiative :


Armée d’Eumène : Antigenes (3), Eudamus (4), Teutamus (4), Phillip (4) et Eumène (6)

Armée d’Antigone : Nearchus (3), Nikanor (4), Hippostratus (4), Peithon (5), Démétrios (5) et Antigone (6)


On le voit, Antigone dispose en fait d’un chef en plus que son adversaire, et un bon même (5)


Est-ce suffisant pour contrebalancer tous les avantages d’Eumène ? Pas vraiment , mais il existe un autre point… Deux règles en fait.

D’une part, la première fois que les troupes d’Antigone arrivent à portée de la cavalerie de Peucestas, celle-ci doit faire un test de moral avec un malus : en cas d’échec, non seulement elle déroute, mais en plus cela oblige tous les cavaliers d’Eumène à 5 hexagones de rayon à tester à leur tour leur moral avec un malus. Les chances de réussir ce test de moral sont de 50%. Le gros inconvénient de cette règle est que tout dépend du jet initial de Peucestas : s’il est réussi, il n’y a aucune déroute…


D’autre part, si Antigone parvient à faire sortir au sud 2.000 cavaliers, il s’empare du camp d’Eumène et gagne 40 points de déroute. A GBOA, une armée déroute quand X points de moral, fixés par le scénario, ont été détruits ou ont quittés la carte suite à une déroute des unités. Prendre le camp d’Eumène permettrait à Antigone d’obtenir par moins de la moitié de ce total ! ( il négociera en effet après avec le Bouclier d’Argent pour obtenir la livraison du grec Eumène).



A suivre : des photos, des photos et encore des photos