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V. Un renouvellement politique important
Hiver -253/-252 La mort de Sparfellus permet à Coelius de devenir consul, et d'aller récupérer ces fameuses trois légions de Curtisus toujours stationnées à Patavium. L'ascension de Coelius en un an est fulgurante, du jamais vu jusqu'alors. Chef de la garde prétorienne de Sparfellus il devient préteur à la mort de Curtisus, avant de récupérer une légion à la mort d'Aasenus et pour finir consul à la mort de Sparfellus. A cela il est estimé par le Sénat et les patriciens en général qui voient en lui un exemple à suivre pour la jeunesse romaine. Son réel point faible est qu'il n'est pas aimé de la plèbe... mais qu'importe, les patriciens dominent la société, et si cela ne suffisait pas la plèbe est facilement corruptible. Mais tous ces morts épuisent Rome qui doit de plus en plus faire appel à de jeunes inconnus pour sauvegarder la continuité des institutions. Coelius laissant une place de préteur libre, ce sera Secundus Domitius Palpatus qui va prendre cette charge. Palpatus était un jeune romain issu de la plèbe. Malgré ses origines, sa famille était suffisament aisée pour envoyer le jeune Palpatus en Grèce afin de l'instruire auprès des plus grands philosophes. Revenu à Rome il sera très proche d'un des plus riches patriciens de la cité, ce dernier, vieil homme sage, appréciait sa compagnie et son érudition. Alors que les deux hommes étaient très proches une dispute pour des raisons obscures survint. Alors que le vieil homme songeait à l'adopter, cette dispute mettait fin à leur relation. Mais Palpatus était malin, et était parvenu à faire chanter le vieil homme, menacant de révéler au grand jour le côté le moins avouable de leur relation. A Rome l'homosexualité était répandue, mais les relations entre hommes libres n'étaient pas tolérées, de même que de jouer le rôle de la femme ! (A Rome il fallait prendre du plaisir pas en donner, il était carrément inimaginable qu'une femme ne soit sur l'homme) La relation entre les deux hommes était certes consommées, mais la peur du vieil homme était telle qu'il acheta le silence de Palpatus à prix d'or. Il était de toute façon riche, et ce n'était rien au discrédit qui se serait posé sur lui si cette relation honteuse venait à s'ébruiter. C'est ainsi que Palpatus devint rapidement riche. Avec cet or il organisera toutes sortes de festivités, mais notamment de célèbres orgies pour lesquelles il sera très vite réputé en ville. Ces fêtes rassembleront les hommes les plus influents de la cité, ce qui lui permettra d'avoir une notoriété dans les plus hautes sphères de la République. Palpatus était donc fourbe, adorait le faste et le luxe jusqu'à l'excès. Mais il était aussi doté d'une très grande éloquance et proche des grands penseurs de son temps avec qui il communiquait beaucoup. Mais l'argent vient à manquer lentement mais sûrement, les bons contacts qu'il a avec des personnalités politiques lui seront utiles pour gravir les échelons et amasser de l'argent là où il y en a. En bon opportuniste Palpatus a su profiter de la période de crise politique pour se hisser aux plus hautes magistratures. Pendant ce temps Trawnus pourchasse dans le froid les survivants de la bataille de Patavium, afin de leur faire payer la mort de Sparfellus, et celle de Curtisus en passant. Pour cela Trawnus s'aventure légèrement hors des limites établies par le Sénat, mais ce sera sans conséquence s'il parvient à châtier l'ennemi et revenir en Gaule cisalpine. Une fois de plus les romains combattront dans le froid, sous la neige et un brouillard pesant. Mais qu'importe, les soldats sont décidés à venger leurs consuls morts au combat, et Trawnus lui-même ayant perdu son fils ainé passera sa rage sur les illyriens même s'ils ne sont en rien responsables de sa fin tragique. La bataille sera l'une des plus belles de Trawnus, parvenant à manoeuvrer ses troupes presque à la perfection, empêchant même l'ennemi de nous prendre par surprise en attaquant des bois proches. Bref la bataille d'Aquileai restera comme l'un de ses plus grands exploits, et lui vaudra d'être acclamé pour la seconde fois imperator par ses hommes. Malgré l'âge Trawnus ne perd rien de sa valeur. Trawnus ne s'attardera pas en territoire ennemi et retourne établir un camp au nord est de Patavium. Le Sénat, vu la crise politique actuelle, refuse toujours aux légions de s'aventurer hors de la Gaule cisalpine. Il semblerait que l'épisode des révoltes en Sicile et en Grande Grèce aient alerté les sénateurs sur les dangers d'une expansion trop rapide. Hiver -252/-251 Les gaulois refranchissent les Alpes pour menacer Jenuensis. Cette fois c'est Coelius qui va livrer bataille pour la première fois sur les collines dominants la cité portuaire. Coelius ne prendra aucun risque et se contente de diriger sa légion de l'arrière. Cela n'empêche pas une nouvelle victoire romaine et permet à Coelius de se rendre enfin à Patavium pour commander désormais 4 légions. Hiver -251/-250 Il semblerait que tous les barbares du nord se soient donnés rendez vous au delà des Alpes. Après les gaulois et les illyriens voilà les germains qui effectuent des raids sur nos terres. Mais ces raids se font en groupe très restreint, les consuls préfèrent envoyer une poignée d'assassins s'occuper de leur cas. Printemps -250 Rome est en effervescence, l'heure des nouvelles élections approchent ! Les élections ont toujours été un moment important, même si le nombre d'appellés a toujours été très restreint. Mais là les circonstances sont particulières avec la mort de 3 magistrats il y a quelques années, beaucoup de jeunes romains voient là l'occasion rêvée de se faire une place de choix à Rome. Bref aperçu des personnages en présence : Tout d'abord le vieux Trawnus, 61 ans déjà et personne ne sait s'il va vouloir être consul pour la IVème fois. Il a tout accompli tout ce qu'il chérissait, il n'a absolument plus rien à prouver, il pourrait très bien se retirer et pourquoi pas jouir d'une promagistrature en Gaule cisalpine ! Bien que le Sénat ne soit pas enclin à créer une nouvelle province, personne ne refusera cet honneur plus que mérité à l'ex dictateur. Ensuite Coelius, promit à un grand avenir. En temps normal il n'aurait probablement pas eu accès au consulat, surtout en présence d'hommes tels que Curtisus ou Sparfellus. Mais la chance lui a souri et en plus du respect des patriciens il a atteint la magistrature suprême tout en étant plébéien. Malgré sa richesse et son comportement digne des meilleurs des patriciens, Coelius ne peut se permettre d'outrepasser sa condition. Il n'a pas l'appui de la plèbe, mais il risque de perdre également celui des patriciens s'il venait à les froisser. Ces derniers admirent ses qualités, mais n'oublient pas pour autant que Coelius n'est pas un des leurs ! Leazus, premier promagistrat de Rome n'était pas tenté de quitter la Sicile, même pour devenir consul. Trop heureux d'avoir été nommé propréteur par le Sénat il profite de ce poste pour amasser une fortune que nulle autre magistrature ne permet de créer. Tant que le Sénat aura besoin de lui pour maintenir le calme dans une Sicile prompte à la révolte à la moindre occasion, il restera à son poste et profitera de celui-ci à la limite du tolérable. Rebornus quant à lui n'accomplit rien de bien intéressant à Rome durant sa courte magistrature. Sa renommée était déjà faible, mais il ne réussit pas à accomplir d'aussi grand exploits en politique que sur le champ de bataille. Et ce n'est pas la faible réputation de sa famille, certes patricienne de son origine, qui l'aidera à se maintenir dans les hautes strates de Rome. Palpatus, le dernier des magistrats en date peine à amasser un peu de richesse avec des magistratures qui coûtent souvent plus qu'elles ne rapportent. Mais il se débrouille bien à ce petit jeu, accordant en secret des faveurs que son poste permet d'octroyer. Ces faveurs paient suffisament pour que Palpatus puisse maintenir son train de vie et ses festivités que de plus en plus jugent de manière discrète comme décadentes. Mais tant que ce petit jeu se poursuivra, Palpatus aura toujours l'appui d'un certain nombre de personnes influentes. Lucius Norbanus Jmlus, un tout jeune romain de 18 ans, issu d'une des familles patriciennes les plus respectées. Son origine lui suffira à avoir de facto l'appui d'un grand nombre d'autres patriciens désireux de se faire bien voir dans une société romaine hautement hiérarchisée. Mais surtout il sait bien récompenser ceux qui le serve... trop bien même, il est extrêmement dépensier ! A tel point qu'on lui attribuera un trésorier chargé de veiller aux dépenses, sa famille était certes riche, mais à 18 ans il tombait déjà dans un excès démesuré ! Le trésorier ne sert Jmlus que depuis quelques mois, mais certains disent qu'il n'a déjà presque plus de cheveux... Ces dépenses faramineuses vont dans l'acquisition d'objets exotiques dont il est si friand, qu'il n'hésite pas à payer une fortune parfois. Mais ces dépenses sont surtout dû à son goût très prononcé envers les romaines. Il est réputé pour ses nombreuses conquêtes, conquêtes qu'il entretient en or. Le prestige de sa famille lui permet pour l'instant de couvrir ses trop nombreuses extravagances sans qu'il ne fasse l'objet de critiques publiques, mais combien de temps cette situation va t'elle pouvoir durer ? Et enfin autre jeune romain qui espère profiter de la situation pour se faire un nom : Nero Cassianum Chazamus. Et la situation lui est plus que favorable ! Chazamus n'a intrasèquement aucun talent particulier, mais il avait le plus solide des appuis : Trawnus lui même ! En effet le jeune Chazamus était le petit neveu de Trawnus (ceux qui y voient un parallèle avec César/Octave ne sont que de vils faquins ![]() Si Chazamus n'a pas de réel talent, il a au moins le mérite de ne pas être mauvais comme Aasenus a pu l'être. Trawnus compte bien profiter des dernières années qui lui restent pour former ce jeune romain à devenir un grand homme pour la République et probablement l'adopter si Chazamus parvient à combler ses espérances. Les élections : Au niveau du consulat Coelius est réellu consul, plus parce qu'il n'y a pas d'autre candidat sérieux que par ses propres compétences. Il aura la tâche de prouver sa valeur et de continuer à ne pas froisser des patriciens potentiellements irritables. La prochaine liste sénatoriale dans 5 ans sera cruciale pour qu'il puisse jauger son avenir. Le second consul ne sera autre que Trawnus qui n'est pas encore décidé à quitter à quitter le consulat. Certains disent qu'il aurait bien voulu devenir proconsul d'une future Gaule cisalpine, mais que bon nombre de sénateurs et autres patriciens l'ont supplié de rester encore quelques années, craignant l'arrivée trop brutale de jeunes hommes inexpérimentés. Mais la vérité, on ne la découvrira probablement jamais. Pour le prétoire la lutte est plus âpre. Quatre candidats pour deux postes de préteurs : Rebornus, Palpatus, Jmlus et Chazamus. Rebornus, préteur en fonction, est déjà donné largement perdant, beaucoup pensent que sa courte activité politique se termine ici. Palpatus quant à lui est réellu mais sans grand enthousiasme, il devra son élection à des amis bien placés. Entre Jmlus et Chazamus le choix peut sembler cornélien, mais il n'en sera rien. Jmlu a beau être issu d'une des plus grande familles de Rome il ne saura emporter l'adhésion face à un chazamus soutenu par l'un des plus grands hommes que Rome n'ait connu ! Et même s'il n'est pas exceptionnel, il n'est pas incompétent comme Aasenus a pu l'être. Des rumeurs affirment que l'élection aurait été arrangé en faveur de Chazamus si le vieux consul daignait rester encore une fois à sa magistrature... mais ce ne sont que des rumeurs. Avec ces élections Rome trouve une nouvelle jeunesse politique où il ne reste guère plus que Trawnus fesant office de vieux sage. Fait exceptionnel aussi, la moitié des magistratures sont exercées par des plébéiens ! Plus que rare, c'est une première alors que la plèbe a accès aux magistratures depuis quelques décennies déjà. Mais si ce résultat est exceptionnel, il ne faut pas y voir une quelconque montée en puissance de la plèbe : ces magistrats sont soutenus par les patriciens qui restent encore les maîtres de Rome. Soutiens absolus à Trawnus : 24 Soutiens favorables à Trawnus (partisans de Chazamus) : 9 Soutiens à Coelius : 13 Soutiens favorables à Coelius : 4 Soutiens à Palpatus : 10 Soutiens à Jmlus : 10 Soutiens à Chazamus : 9 Soutiens à Leazus : 7 Contrôle des légions : Ière, IIème, IVème et Vème légions sous le commandement de Coelius. IIIème, VIIème et VIIIème légions sous le commandement de Trawnus. VIème légion sous le commandement de Leazus.
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung Dernière modification par Akmar Nibelung ; 09/09/2007 à 11h50. |
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