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IV. Rome en deuil
Automne -254 La nouvelle de la mort de Curtisus s'était répandu rapidement dans toute la République, mais la République doit continuer malgré la douleur et de nouvelles élections doivent être organisées par Sparfellus resté à Rome. Mais la République ne dispose plus, à part en la personne de Trawnus, de grand leader capable de faire la différence. Il ne reste plus que quelques hommes dotés de talents certains, mais n'étant pas prêts à être consuls. Le favori aurait pu être Coelius. Mais il n'a jamais été préteur et il est probablement encore trop jeune pour exercer la magistrature suprême. Le chef de la garde prétorienne de Sparfellus a préféré ne pas se présenter et s'opposer ouvertement à celui qui lui a permis de se faire un nom à Rome. Aasenus lui n'est même pas évoqué, c'est déjà un grand exploit pour lui que d'être préteur alors qu'il ne mérite manifestement pas un tel honneur. Leazus quant à lui préfère rester en Sicile où il est tout puissant, sans compter que le poste de propréteur permet de devenir très riche pour celui qui sait bien s'y prendre. Il ne reste alors guère que Sparfellus, qui sera élu consul à défaut de mieux... Sparfellus devra prouver sa valeur s'il veut espérer être réelu. Il s'empresse d'aller vers le nord et récupérer les légions de Curtisus à Patavium. Malheureusement sa marge de manoeuvre est très faible, le Sénat n'ayant autorisé qu'à la conquête de la Gaule Cisalpine, les consuls ne peuvent aller plus loin. Coelius quant à lui sera élu préteur suite à la vacance de la charge. Le paysage politique de Rome a changé, reste à savoir si ces jeunes pourront tenir tête à Trawnus. Hiver -254/-253 Mediolanum tombe après un bref assaut, désormais toute la Gaule cisalpine est sous le contrôle de la République. Mais maintenant il faudra défendre ces frontières face aux gaulois et illyriens. Ce sont ces mêmes gaulois qui passeront les alpes à l'ouest pour venir assiéger Jenuensis. Mais Trawnus stationné non loin de là à Mediolanum est alerté et parvient à attaquer les gaulois juste après un col qui leur a été éprouvant à passer. Les celtes sont impotoyablements massacrés, fesant comprendre que désormais ces terres sont romaines et que seule la mort attend ceux qui voudront à nouveau venir les conquérir. Aasenus passe enfin à l'offensive contre Croton, désireux d'enfin prouver sa valeur, de montrer à son père qu'il est digne de la confiance qui lui a été accordée. Mais même pour un commandant aguerrit la tâche n'est pas aisée... alors dès que l'on parle d'Aasenus beaucoup pensent à un fiasco. Et les évènements ne leur donneront pas tord. Si la bataille est bien engagée, Aasenus en fera trop pour tenter de prouver qu'il peut faire un grand chef militaire. Tellement qu'il se retrouvera encerclé par l'ennemi sans s'en apercevoir et finira lui aussi par mourrir. Mais la bataille se poursuivit comme si de rien n'était... visiblement la perte du préteur n'affecte pas vraiment les troupes... Les combats dans les rues et notamment sur le forum atteignaient une rare violence, plus de la moitié des soldats romains présents vont périr ce jour là. Quoi qu'il en soit Croton subira le même sort qu'Agrigento, beaucoup d'habitants vont être executés, parfois de la pire manière qu'il soit. Rome sera sans pitié. La mort du préteur laisse un nouveau vide : Rebornus est élu préteur... il n'en a guère la carrure mais il n'y a plus personne d'autre avec une quelconque influence dans la cité ! Avec tous ces changements l'on peut s'attendre à voir beaucoup de jeunes romains s'intéresser à la politique, l'opportunité de grimper rapidement au sommet n'a jamais été aussi grande ! Quoi qu'il en soit l'opération est particulièrement intéressante pour Coelius qui récupère là avec l'aval du Sénat la IVème légion d'Aasenus alors qu'elle lui a été laissée par les soins de Trawnus ! Coelius n'étant désormais plus le seul détenteur de l'imperium à Rome quitte la cité pour la Gaule cisalpine, espérant qu'il y ait encore quelques barbares à massacrer. Printemps -253 Les choses se gâtent pour les légions restées à Patavium, les illyriens encerclent la cité qui est coupée du reste du monde. Sparfellus n'a pas eu le temps d'arriver dans la cité, voilà les troupes de Patavium sans commandement. Le tout nouveau consul se dirige vers Mediolanum afin de rejoindre Trawnus et de marcher ensemble délivrer la ville assiégée. Contrairement aux forces en présences, Trawnus se battra presque seul contre l'ennemi, les légions de Curtisus étant dans la cité et sans personne pour les commander. Malgré le nombre les illyriens ne parviennent pas à inquiéter le consul. Sparfellus quant à lui sait qu'il doit faire une forte impression s'il veut espérer rester consul aux prochaines élections... mais les batailles, même victorieuses, ne sourient pas à Rome ces derniers temps, Sparfellus sera lui aussi tué au combat alors qu'il menait un superbe combat. Contrairement aux autres, ce sera un javelot qui aura raison de lui. En une petite année Rome va perdre 3 de ses 4 hauts magistrats, seul Trawnus le vénérable reste encore en vie malgré de périlleux combats. Rome est totalement chamboulée, certains n'hésitent pas à évoquer l'idée d'une nouvelle dictature de Trawnus. Mais ce ne sera pas le cas, si les morts sont nombreux, Rome n'est pas en péril. Et puis Trawnus est de loin l'homme le plus influent de la République, une dictature d'à peine 3 ans n'y changera rien. Néanmoins tous ces morts ont considérablement refroidi les romains qui désormais se voudront plus prudents. Les souvenirs des charges héroïques de Granpiedus et Trawnus ayant bercé l'enfance de ces romains laissent place à la réalité.
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung Dernière modification par Akmar Nibelung ; 09/09/2007 à 11h43. |
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