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Vieux 28/08/2007, 12h43
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IV. La campagne sicilienne de Trawnus




Granpiedus en route vers Rome, Trawnus a le champ libre désormais en Sicile, et après la bataille de Mamertium la voie semble toute tracée.

Son premier objectif sera de s'arroger le contrôle de la cité de Messine, et ainsi du détroit qui porte le même nom, de quoi mettre en difficulté la flotte punique. Flotte qu'on ne voit guère par ailleurs, elle doit mouiller en grande partie à Carthage même.


Alors que tout semblait aller pour le mieux, les choses ne seraient finalement pas si faciles : l'armée carthaginoise après la débâcle de Mamertium semble s'être regroupée tout autour de Messine. A cela s'ajoute des petits détachements présents un peu partout en Sicile, qui si elles se regroupent peuvent former une armée imposante, voire même rester en petit groupe pour harceler nos légions lors de leur avancée.



En attendant Trawnus commence sa campagne qu'il espère glorieuse en -267 devant la cité de Messine où est postée une importante armée punique pour défendre la cité.





Nul ne bénéficiait du terrain ou d'un avantage numérique intéressant, tout allait se jouer sur la valeur des combattants.

Et de la valeur, le général carthaginois en avait.
Tout semblait se dérouler comme à l'accoutumée, si ne serait ce la cavalerie postée à l'arrière plutôt que sur les flancs.
Et cela le général le vit bien : notre ligne était peu étendues avec ses 3 rangs, sans compter la cavalerie derrière. Pour nous mettre en difficulté il prit le pari inverse : étirer les lignes et nous surprendre sur les côtés.





Chose qu'il réussit bien, d'autant que notre cavalerie n'était plus là pour protéger le flanc et empêcher une telle manoeuvre.

Pour fixer notre cavalerie le général carthaginois montera lui-même à l'assaut (cercle vert), laissant ainsi le champ libre à l'infanterie de nous prendre par l'arrière (cercle rouge) alors que nos triariis n'ont absolument pas réagi.
Au même moment notre flanc gauche subit une attaque massive (flèche orange) et est mis en difficulté. La possibilité serait de manoeuvrer de telle sorte que le flanc droit bascule et prendre en étau les carthaginois à gauche, mais une telle manoeuvre est rendue impossible par la présence de deux petits détachements puniques au centre et à droite (flèches bleues).

Le général adverse avait bien préparé son coup, la tactique était excellente et notre défaite semblait bien probable.
Mais les dieux en décideront autrement. Le général punique avait certes établi une stratégie excellente, mais aussi risquée en fixant notre cavalerie avec si peu d'hommes. Alors que l'infanterie (cercle rouge) commence sa charge, qui allait probablement les mener à la victoire face à des triariis désemparés, la chance tourne et Trawnus semble avoir obtenu la faveur des dieux : le général adverse tombe sous le nombre !

La nouvelle de cette mort se répand à toute vitesse dans les rangs ennemis, qui perdent toute combativité et fuient peu après, se sentant abandonnés.






Trawnus s'en sort bien alors qu'il aurait pu perdre ici toutes ses illusions et ses légions. Il n'hésite pas à poursuivre et massacrer les fuyards, de peur qu'ils ne se dressent à nouveau contre Rome dans quelques mois, voire années.
Fort heureusement la bataille fut courte, et les morts -surtout du flanc gauche- par conséquent limités.
Le consul se sent désormais pousser des ailes, persuadé d'avoir la faveur des dieux dans cette campagne alors que tout semblait perdu.





Trop occupés à aider Trawnus en Sicile, ils ont oublié que d'autres pouvaient avoir besoin d'eux.
Granpiedus est sur le point de rentrer à Rome, quand il croise à une dizaine de milles au sud de Rome (1 mille = 1000 pas = 1482 mètres. C'est la distance entre chaque borne sur les voies romaines) un groupe de plébéens révolté.
Ce fait n'était pas nouveau à Rome qui a connu plusieurs séditions de la plèbe au cours de son histoire. Mais ici point d'arrangement à l'amiable, les séditieux ne sont pas assez nombreux et ne font pas le poids. Soit ils rentrent sagement à Rome, soit ils seront écrasés dans le sang.
Etrangement les paysans étaient prêts à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient... des soient disantes terres sur les provinces conquises... que veulent-ils de plus alors que Rome n'a jamais été aussi prospère ?! Les terres fertiles du Latium ne leur suffisent elles plus ? Leurs terres n'étaient certes pas bien grandes, mais il est normal que les terres conquises reviennent à ceux qui ont les moyens de les acheter !
Granpiedus laisse son légat Hoaxus s'occuper de cette piétaille avec un nombre réduit d'hommes, cela sera bien suffisant !

Hoaxus vit là l'occasion de se distinguer, et peu impressioné par les outils que ces paysans osent dresser contre l'autorité de Rome il charge tête baissée.
Cette trop grande témérité fera son malheur, Hoaxus va mourrir lors de cette fabuleuse charge qu'il voulait digne des plus grands héros des siècles passés.
Les rebelles furent écrasés, mais à quel prix ? Granpiedus rentre à Rome, amoindri par la mort d'Hoaxus qu'il a sur la conscience et avec un légat en moins...
Le consul organisera une cérémonie digne de son rang, et tentera d'oublier ce jour funeste.

(en fait c'est dû à une simulation automatique de la bataille... je ne pensais pas qu'une poignée de gueux puisse me tuer un personnage )




Le consul restera à Rome, cloîtré dans sa villa. Il laissera le soin à son nouveau légat de s'occuper du renforcement des légions restées hors de la cité : Spurius Stertinius Sparfellus.

Il s'agit là de quelqu'un que certains n'hésitent pas à appeller comme étant un parvenu. Originaire d'une riche gens de Capoue, il a été envoyé à Rome il y a deux ans afin de se préparer à une carrière militaire au plus haut niveau, il ne savait alors guère faire autre chose que de se battre.
Marié à la fille d'un des grands plus dignitaires de Rome, attirée par les arts et la philosophie, elle saura bien s'entourer, et aussi communiquer cette passion à Sparfellus. Par conséquent sa femme lui a indirectement permis de s'entourer des plus grands noms de la littérature et divers artistes romains, sans oublier quelques scientifiques de renom. Il va devenir rapidement une personnalité incontournable à Rome et accroître sa popularité alors quasi inexistante à sa venue dans la cité.
Doté d'un grand charisme, il n'échappe pas à l'oeil averti du vieux consul qui le prendra comme légat quelques semaines après la mort d'Hoaxus. Voilà Sparfellus enfin propulsé sur son terrain de prédilection : le champ de bataille.






Malgré nos succès initiaux, les rapports de nos espions nous ramènent sur terre : Carthage est toujours beaucoup plus puissante que nous.
La question est de savoir : mais où cache t'elle toutes ses armées ? Selon ces mêmes espions, Carthage dispose de grandes armées en Afrique, et accroît sa puissance en Espagne depuis sa guerre contre les ibères.
La victoire de Rome, même si elle est sur de bonnes voies, est loin, très loin d'être acquise.





Pendant ce temps en Sicile Trawnus poursuit sa campagne. Les carthaginois, alors réduits, viennent en nombre, des tonnes de soldats sortent de nulle part et commencent à barrer la route du Consul vers Messine.
Trawnus essaie de passer en force et parvient à mettre en déroute sans trop de peine l'avant garde de l'armée punique.


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V. La débâcle




Trawnus, toujours avide de gloire et certain d'être protégé des dieux va en -266 tenter un grand coup : attaquer toute l'armée autour de Messine en une seule fois. Granpiedus a déjà vaincu une armée supérieure en nombre à Mamertium, pourquoi pas lui ?








Trawnus joue gros, mais il est certain que Mars le guidera vers une victoire définitive contre les carthaginois en Sicile. Il veut aussi effacer le souvenir laissé par Granpiedus lors de ses innombrables victoires, toutes aussi glorieuses les unes que les autres.
Mais ici l'avantage numérique de l'ennemi est supérieur à ce que connut le vieux consul, mais après tout il s'en était très bien tiré !


Malheureusement les conditions ne sont pas les mêmes ici, le terrain est d'une platitude navrante, et la composition de l'armée adverse est également bien différente.

Mais le temps presse Trawnus qui doit se hâter pour que les diverses armées ne se rejoignent.
L'avant garde punique est composée quasi essentiellement de javeliniers. Carthage a bien compris qu'elle ne pouvait vaincre à arme égale, les javeliniers plus rapides ne font qu'harceler nos troupes en lancant des javelots et se repliants, et ainsi de suite.
Non seulement nos troupes ne parviennent pas au contact de l'ennemi tout en perdant des hommes, mais aussi ces replis rapides ne font que rapprocher inoxérablement nos troupes des piquers adverses.

Face au nombre Trawnus tente d'étirer au maximum nos lignes, et met en place un seul rang contre les trois habituels. C'est là le seul moyen pour ne pas se faire déborder.
La bataille est sanglante et les pertes importantes chez les carthaginois. Nos troupes tiennent bon et Trawnus avec son fils Aasenius tentent autant que possible d'annihiler tout adversaire sur les flancs afin de permettre de ramener plus de troupes au centre.

Malgré toutes ces tentatives les pertes dans notre cavalerie sont immenses, les chevaux tombent les uns après les autres sans que la manoeuvre n'aboutisse à quelque chose de concret si ne serait-ce que d'éviter le débordement de l'adversaire.

Et ce qui était prévisible arriva : nos pertes sont importantes et le centre lâche, nous voilà coupé en deux et l'ennemi en profite pour déborder et presque encercler nos deux légions esseulées. Trawnus et son fils tentent d'insufler du courage aux troupes qui tiennent bons dans l'adversité en restant à l'arrière, évitant tant que possible de se faire prendre par les piques ennemies.
Tant que le consul est là nos troupes garderont le moral et tout espoir est permis !

La bataille dure longtemps, très longtemps, probablement une des plus longues que nous n'ayons connus. Nos soldats se battent vaillements mais tombent les uns après les autres, lentement mais inéxorablement. C'est seulement au crépuscule que l'issue de la bataille est enfin connue : la poignée de romains survivants se replie !
Les pertes sont absoluments colossales : Trawnus et son légat sont encore en vie par on ne sait quel miracle ! Et les deux légions qui lui ont été confiées par le Sénat sont quasiment annihilées, ne subsistent qu'une poignée d'hommes qui ont miraculeusement pu fuir alors qu'ils étaient presque entièrement encerclés.




Alors que Trawnus voulait passer pour un héros, accumuler encore et toujours plus de gloire, voilà ce qu'il a récolté : honte et déshonneur.
La perte de la quasi totalité de deux légions lui coûte cher, les sénateurs qui lui étaient si dévoués l'oublient peu à peu.

Pendant ce temps Carthage fête sa formidable victoire, les équipements romains laissés sur le champ de bataille sont impitoyablements pillés, mais pire que tout, nos étendarts sont exposés à Messine sur la place publique comme un trophée !






Le consul réduit à peu de choses se replie sur Rhegium, sa campagne en Sicile est définitivement terminée, et très certainement sa vie politique par la même occasion.

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