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Vieux 15/08/2007, 19h00
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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III. Les assemblées




Il existe 3 assemblées, les comices, qui regroupent chacunes tout le peuple.



A. Les comices curiates


La plus ancienne des assemblées... mais aussi la plus inutile
Elle sert lors des adoptions, l'investiture de certains prêtres (notamment le Rex Sacrorum, qui était la seule des anciennes fonctions royales que les consuls n'exercaient pas au début de la République) mais surtout, en votant les lois curiates, l'assemblée conférait l'Imperium aux magistrats élus.
Ces comices tomberont peu à peu dans l'oubli et ne seront plus convoquées.

Elles se réunissent au forum.


B. Les comices centuriates



Cette assemblée est subdivisées en centuries, c'est à dire un groupe d'individus, classés selon leur richesse, devant fournir chacunes 100 soldats. L'assemblée est divisée en 193 centuries.
Le système de vote favorise les plus riches, puisque non seulement ils votent en premier, mais en plus disposent de plus de centuries. En effet les riches disposent de 80 centuries, la classe aisée 30 centuries, et la dernière composée d'individus très pauvres seulement 5 centuries.
Le vote s'effectue donc par ordre de richesse, et celui-si s'achève dès qu'une majorité a été atteinte. Autrement dit, les classes les moins riches n'ont rarement, voire jamais l'occasion de voter.

Cette assemblée a plusieurs compétences :
Elle vote les lois importantes sur convocation d'un détenteur de l'Imperium, loi qui doit recevoir par la suite l'aval du Sénat (à partir de 339 av JC ce sera l'inverse, le Sénat délibérera avant) et des curies (pareil que pour le Sénat, sauf qu'ici cela deviendra une simple formalité). Les centuries doivent accepter ou refuser la proposition, elles ne peuvent pas amender, ni même proposer.
Elle élit aussi les magistrats dotés de l'Imperium (préteurs, consuls) parmi des candidats proposés soit par les prédecesseurs, soit par le Sénat. Ils élisent également deux censeurs parmi les anciens consuls, un patricien et un plébéien obligatoirement.
Elle doit approuver la guerre déclarée par le Sénat.
Elle dispose également de la provocatio ad populum, autrement dit un appel du peuple à toutes les décisions des magistrats. Il s'agit de la cour d'appel la plus élevée.

Elles se réunissent au champ de Mars.


C. Les comices tributes



La répartition des tribus est purement géographique et il existera jusqu'à 35 tribus. De ces 35 tribus, seules 4 sont urbaines, ce qui donne un net avantage à la campagne pour les votes.

Ils sont convoqués par les Ediles.
Ils ont grosso modo les mêmes attributions que les comices centuriates. La différence se situe dans l'importance de leurs décisions :
Ils élisent les magistrats inférieurs (questeurs, édiles) ainsi que les tribuns de la plèbe et les tribuns militaires (officiers dans les légions, chacune avait 6 tribuns militaires).
Ils n'ont pas à approuver les déclarations de guerre.
Ils sont convoqués pour des lois moins importantes.
Ils servent de cour d'appel pour les délits moins graves.
Bref ce sont des comices centuriates de niveau inférieur en quelque sorte

Il n'y avait pas de lieu de réunion défini.




Dans tous les cas, pour toutes ces comices, le vote secret n'existe pas. Ainsi le fait de voter en premier est important, cela permettra d'orienter plus ou moins les votes des suivants.
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 15/08/2007 à 19h04.
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Vieux 15/08/2007, 19h01
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Les institutions dans le récit








Rome Total War n'étant pas particulièrement apte à l'historicité, il va falloir procéder à pas mal de modifications des institutions exposées afin d'obtenir un AAR viable.


Il faut savoir tout d'abord que j'utilise le mot Rome Total Realism, pour ceux qui ne savent pas ce mod supprime les factions Julli, Scipii, Brutii et le Sénat pour laisser place qu'à une "faction" : la République romaine. La république est au départ limitée à 3 provinces et est confrontée d'entrée de jeu à Pyrrhus qui vient de débarquer à Tarente. Bref Rome est loin d'être aussi avantagée qu'elle ne l'était dans la version de base du jeu.


Du côté "des membres de la famille", je ne tiendrais guère compte des chefs et héritiers de faction, cela s'accordant peu aux institutions romaines. De même la famille va considérablement s'accroître, et hors de question d'incarner tous les personnages, la plupart (notamment ceux étant stationnés en tant que gouverneurs de province) seront tout simplement ignorés ou presque, le récit se concentrera sur certains personnages seulement. D'ailleurs dans le récit il y aura des personnages importants qui ne seront pas présent sur la carte
Sachez aussi que je reprendrais les noms des personnages, mais comme ils n'ont que 2 noms au lieu des 3, j'en rajouterais un, qui correspondra à certains membres du forum
En gros je reprends les 2 premiers noms dans le jeu : le premier est en quelque sorte le prénom (inutile), le second permet de reconnaitre la gens du personnage (une sorte de clan). A cela s'ajoutera donc le troisième que je choisirais arbitrairement (oui oui ! :tyran impitoyable: ).
Exemple : Sextus Aemilius Akmarus
A cela pourra éventuellement s'ajouter un quatrième nom, qui définira en gros la popularité ou le caractère d'un personnage (en réalité ce quatrième nom, ou cognomen n'est dévolu qu'en cas d'adoption ou pour un grand chef des armées comme Scipion l'Africain). Ce quatrième nom ne sera donc accordé qu'aux plus grands personnages du jeu.
Exemple : Sextus Aemilius Akmarus Tyranus



Du côté des institutions donc, voilà comment cela va fonctionner dans le récit :

Limitation du cursus honorum aux préteurs et consuls, la durée des magistratures sera multipliée par 10 (donc 10 ans pour la plupart), âge minimal des magistratures revu à la baisse, possibilité d'enchaîner une même magistrature.




De façon plus détaillée :


N.B.: les conditions seront en général respectée, mais dans des cas exceptionnels je me réserve le droit de passer outre... après tout à Rome aussi ils ont fait quelques petites entorses aux règles (exemple : Scipion l'Africain proconsul sans avoir été consul auparavant, Marius qui se fait élire Consul non seulement plusieurs fois d'affilés, mais en étant carrément absent lors des éléctions, etc) Ces entorses ne se verront appliquées que si personne n'est en mesure de remplir les conditions, en cas de crise grave, ou en cas d'apparition d'un membre de famille très prometteur (du genre 4 points partout à 16 ans ).
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 15/08/2007 à 19h05.
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Vieux 15/08/2007, 19h02
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I. Les magistrats


Les questeurs : ils seront présents hors du cursus honorum, en tant que conseillers et gardiens du Trésor. Ce rôle sera dévolu au personnage le plus doué en gestion. Toujours est-il que ce ne sera pas un rôle important, il n'y aura qu'un seul questeur qui sera plus un fonctionnaire qu'un magistrat. En somme le poste sera occupé tant qu'un personnage doué en gestion existera, bref pas d'égibilité.

Les édiles : ils ne seront pas présents dans le récit.

Les préteurs : au début il y en aura deux, détenteurs de l'Imperium ils peuvent commander éventuellement une armée, armée qui sera en général assez réduite sauf cas exceptionnel ou s'ils viennent à assister un consul lors de grands conflits (ils ne font que l'assister, ils n'ont pas de supérieur hiérarchique sur le terrain). L'un d'entre eux (si ce n'est un Consul, mais ça sera plutôt rare) devra rester obligatoirement à Rome pour procéder ainsi aux convocations des assemblées et Sénat.
Conditions pour être préteur : minimum 20 ans, 2 points en influence, 1 point en militaire.
Avec le temps il pourra y avoir plus que 2 préteurs, mais pas tant que ça, les propréteurs prendront le pas.

Les propréteurs : il y en aura aussi, notamment lorsque la partie sera à un stade avancé. Leur mission principale sera de chasser les rebelles dans une province donnée (province à ne pas entendre comme une seule province dans RTW, mais un groupe de provinces) et éventuellement de petites armées ennemies (ils ne peuvent donc pas quitter la province qui leur a été assigné avec les troupes, sauf si le Sénat en décide autrement). Ils auront en général sous leur commandement une armée asssez réduite (2 légions maximum sauf crise (N.B.: 1 légion = 5 unités dans RTW))
Conditions pour être propréteur : avoir été préteur, 2 points en influence, 2 points en militaire.

Les consuls : il y en aura toujours que deux. Ils seront chargés de commander les plus grands armées lors des grands conflits.
Conditions pour être consul : avoir été préteur, âge minimum 30 ans, 4 points en influence, 3 points en militaire.

Les proconsuls : alors que les propréteurs sont tenus de maintenir l'ordre dans des régions relativement calmes, les proconsuls auront soit à charge des provinces frontalières agitées, soit de conquérir de nouvelles provinces. En somme ils sont un peu comme les consuls, sauf qu'ils sont limités géographiquement aux provinces qui leur auront été assignées.
Conditions pour être proconsul : avoir été préteur ou consul, 3 points en influence, 2 points en militaire.

Les censeurs : il n'y en aura qu'un, ce sera tout simplement le plus vieux personnage sans magistrature. Il n'aura qu'un rôle très limité... en fait il ne sera là que symboliquement, afin d'étabir la liste sénatoriale (voir la partie sur le Sénat plus bas).

Les dictateurs : il peut y en avoir en cas de grave crise. Il sera nommé par les deux consuls sur accord du Sénat (logiquement ce rôle sera dévolu au personnage le plus doué à ne pas être consul).
Conditions pour être dictateur : avoir été au moins préteur (la logique voudrait que ce soit un ancien consul, mais je doute qu'il y en aura beaucoup dans le jeu donc ancien préteur suffira ici). Il nommera à sa guise son maître de cavalerie.
Comme les charges durent 10 fois plus longtemps que dans la réalité, le dictateur sera nommé pour 5 ans. Il fera un peu ce qu'il veut...

Les tribuns de la plèbe : en théorie il n'y en aura pas vu qu'ils ne peuvent utiliser l'intercessio en temps de guerre... et comme dans le jeu on est tout le temps en guerre En plus, à part en faire un empêcheur de tourner en rond, je ne vois pas trop quel rôle il pourrait avoir dans le récit vu qu'il portera plus sur l'aspect militaire que sur d'éventuels conflits plèbe/patriciens. Mais qui sait, si jamais un jour je suis en temps de paix il pourrait bien y avoir un tribun de la plèbe qui fera irruption

De la collégialité et de la hiérarchie : vu qu'en principe le récit sera surtout porté sur la guerre, il ne devrait pas y avoir utilisation importante de l'intercessio ou de la prohibitio. Et si cela devrait arriver, ce serait en cas de propositions d'ordre militaire devant le Sénat.
Les consuls étant les commandants suprêmes, et les préteurs n'ayant malgré tout pas de supérieurs hiérarchiques sur le terrain, chaque magistrat devrait jouir d'une relative indépendance l'un de l'autre, se contentant peut être d'appuyer militairement un autre (mais tout en veillant à récolter eux mêmes la gloire ). Ils se limiteront souvent aux missions confiées par le Sénat (d'ailleurs ils ont intérêt à ne pas dépasser le cadre de leur mission, dépasser l'autorité conférée par le Sénat pouvait relever de la trahison).
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Vieux 15/08/2007, 19h05
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II. Le Sénat



Ce sera un organe absolument essentiel dans le récit, c'est lui qui tels des pions, placera les magistrats sur différents théâtres d'opérations.

Composition :

Le Sénat aura la majeur partie du temps qu'une poignée de sénateurs influents, la plupart du temps ces sénateurs ne seront pas un personnage du jeu, par contre ils appuyeront plus ou moins les magistrats déjà en place. Ainsi les sénateurs seront en quelques sortes des partisans de telle ou telle tendance incarnée par les différents magistrats.
La composition du Sénat est effectuée tous les 5 ans (pour une fois que ça rejoint la réalité ! ) qui établira ainsi la force des différentes tendances...

Fonctionnement :

Sachez tout d'abord que le Sénat ne peut être convoqué que par les préteurs et consuls, ce qui ne devrait pas poser grand problème puisque normalement il y aura toujours au moins un préteur à Rome même. Mais tout de même, si un magistrat veut se voir octroyer une nouvelle mission après avoir accomplit sa précédente, celui-ci devra se rendre à Rome pour convoquer lui-même le Sénat.
J'aurais une approche très mathématique du Sénat, avec en quelque sorte la présence de partis en son sein.
Le fonctionnement sera quelque peu plus scénarisé que ça, mais histoire que vous sachiez comment je vais procéder pour obtenir un avis favorable ou défavorable du Sénat voilà comment je vais procéder :

Je prends tous les personnages d'une même gens et comptabilise la force de chacunes d'elles à hauteur de 1 point pour chaque point en militaire, et de 2 pour chaque point en influence ainsi que 4 points pour la gens qui a le questeur pour ses qualités de conseils (je ne prends pas en compte la gestion, les sénateurs se doivent de ne pas avoir une profession dégradante, donc le côté commercial : out). Le tout accumulé donne en quelque sorte le nombre de voix, ou plus exactement l'influence d'un mouvement au sein du Sénat.
Si une gens présente moins de 3 membres, ses membres seront comptabilisés chez les modérés (Cicéron powa ! ).

Il va se soi que les membres d'une même gens s'appuyeront mutuellement, bien qu'il peut y avoir dissenssion en cas de désaccord opposant deux magistrats d'une même gens.. auquel cas je prendrais en compte les membres selon leur proximité dans l'arbre généalogique... un savant calcul
Mais à la base je ne fais ce calcul que pour déterminer les partisans ou adversaires politiques des principaux magistrats, cela ne veut pas dire que tous les sénateurs feront partis d'une poignée de gens et voteront en famille
Il y aura donc dans chaque mouvement un ou deux représentants, représentants qui ne seront en général pas des personnages du jeu

Bref, cela peut sembler étrange, et surtout pas franchement en accord avec la réalité des faits, mais il faut bien faire pencher la balance d'un côté ou d'un autre...


Les décisions :

De manière générale le Sénat donnera une mission plus ou moins précise aux magistrats, comme lever un certain nombre de troupes, où combattre, qui commande, etc. De même le Sénat a la haute main sur la diplomatie. Le Sénat gère aussi l'imposition ainsi que les travaux publics.
Outrepasser l'autorité accordée par le Sénat peut relever de la trahison...
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Vieux 15/08/2007, 19h06
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III. Les assemblées




Elles ne serviront quasiment à rien dans le récit. Elles ne serviront qu'à élire les magistrats... et comme ici le cursus honorum se limite aux préteurs et consuls, seules les comices centuriates seront probablement évoquées.
Elles n'auront probablement pas d'autres fonctions...

Pour les élections des magistrats, seront pris en compte bien entendu les conditions d'accès à la charge en premier lieu, puis à la suite à la capacité d'influence des candidats selon des modalités semblables à ce que j'utiliserais pour le Sénat.
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  #6  
Vieux 15/08/2007, 19h06
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L'armée romaine



Puisque le jeu est avant tout militaire, autant faire un bref récapitulatif de l'armée romaine telle qu'elle fonctionnait sous la République, puis d'indiquer comment elle fonctionnera dans le récit.


L'armée romaine sous la République





Sous la République on peut distinguer deux périodes dans l'organisation de l'armée romaine : avant et après la réforme de Marius.
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Vieux 15/08/2007, 19h07
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I. Avant la réforme de Marius


L'armée romaine a subi de nombreuses transformations dans le temps.
D'une part le recrutement a évolué, d'une armée où seuls les plus riches combattaient au début de la monarchie, l'on passe à une armée bien plus élargie à la fin de la monarchie (réforme de Servius Tullius), où les citoyens moins riches pouvaient également être appellés, même s'ils sont proportionnelement moins nombreux. C'est ainsi une armée de citoyens et non une armée "professionelle".
De même les légions ont été elles mêmes réorganisées, passant d'une armée de type grecque avec ses phalanges à l'organisation qu'on lui connaîtra par la suite avec des soldats plus mobiles et plus polyvalents (enlevez la sarisse aux phalanges et elles se font dégommer, elles ne sont pas faites pour se battre avec des armes de taille). Cette réforme est généralement attribuée au Dictateur Camille, connu pour avoir sauvé Rome après son sac par Brennus.



A. Une armée de citoyens


Chaque citoyen romain devait le service militaire, le jus militae.
Les citoyens sont réunis par groupes sur le champ de Mars... au mois de mars ! Ces groupes sont classés par ordre de richesse, on en comptabilise 193 en tout.
Chacun de ces groupes doit pouvoir fournir assez d'hommes pour former une centurie (60 à 70 hommes).
Les groupes ainsi constitués ne sont pas égaux de part leur effectif, les groupes des citoyens les plus riches sont bien moins fournis que ceux des citoyens plus pauvres, de ce fait les citoyens riches avaient statistiquement plus de chances de servir que les citoyens pauvres.
Les citoyens devant servir sont tirés au sort.
Les 18 groupes les plus riches forment la cavalerie puisque ce sont les seuls à pouvoir s'offrir une monture.

Effactivement les citoyens devaient eux mêmes s'équiper. Il n'est ainsi pas compliqué de comprendre que les plus riches seront mieux équipés que les plus pauvres.
Notez bien cependant que l'on utilise le terme de plus pauvres. En effet les citoyens pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir un quelconque équipement, ils sont exemptés du service.


Chaque citoyen peut ainsi servir 6 mois par an, les citoyens restants chez eux en hiver.
Bien entendu en temps de guerre la mobilisation peut être plus longue, et surtout plus massive en mobilisant plusieurs centuries par groupe si nécessaire.
Le recrutement prenait en compte tous les citoyens romains âgés de 17 à 60 ans, autrement dit l'armée peut si besoin est, se reconstituer rapidement du fait des réserves de soldats importantes.
De 17 à 46 ans les citoyens forment les soldats actifs.
De 47 à 60 ans ce sont des soldats considérés comme séniors, ils restent en réserve.

(notez que j'utilise le terme de groupe pour ne pas embrouiller le tout, mais sachez que ce sont ces centuries civiques, à contrario des centuries militaires que ces centuries civiques doivent fournir).


B. L'organisation des légions



L'armée romaine est composée de légions. Chacune est découpée en centuries de 60 à 80 hommes. Deux centuries constituent une manipule. Trentes manipules constituent une légion. En somme grosso modo une légion fesait entre 4000 à 5000 hommes.



L'armée est décomposée en 5 types de soldats, dont voici l'effectif type (à ne pas confondre avec l'équipe type les footeux ):

- 1200 hastatis : ils forment la première ligne de contact. Ce sont les jeunes recrues. Leur but premier est de fatiguer et anéantir le plus possible l'ennemi avant de laisser la seconde ligne combattre. 10 manipules de 120 hommes.
- 1200 principes : la seconde ligne, ce sont des soldats plus âgés, ayant déjà une certaine expérience du combat. C'est le noyau dur de la légion. Les deux premières lignes possèdent un javelot qu'ils peuvent lancer avant le contact avec l'ennemi. 10 manipules de 120 hommes.
- 600 triariis : ce sont les soldats les plus âgés, les vétérans. Ils possédaient contrairement aux deux premières lignes une lance. Ils n'entraient en action qu'en cas d'échec des deux premières lignes (autrement dit pas très souvent ). 10 manipules de 60 hommes.
- 1200 vélites : ils sont équipés de fronde ou de javelot, sans armure. Ils sont postés devant les hastatis afin de lancer leurs projectiles, et se replient derrière eux avant que l'ennemi n'entre au contact. Par la suite il ne sont envoyés au contact que si on a besoin de troupes quelque part, ils ne sont pas vraiment faits pour combattre, faute d'armure.
- 300 cavaliers : ils sont situés sur les ailes. 150 de part et d'autre, par tourmes de 30 cavaliers (elles mêmes décomposées en 3 décuries)


Voilà en gros ce que ça donne :





A cela peuvent s'ajouter des auxiliaires, qui sont des soldats provenant d'alliés et vassaux de Rome.

Ainsi l'armée romaine comportait 4 légions en temps de paix, et ce jusqu'à la fin du IIème siècle avant JC (jusqu'à la réforme de Marius en somme). Nombre qui pouvait rapidement exploser en temps de guerre avec par exemple 23 légions lors de la seconde guerre punique (ce qui constitue le record avant la réforme).
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  #8  
Vieux 15/08/2007, 19h07
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II. Après la réforme de Marius




La réforme ne s'est pas faite du jour au lendemain, elle a commencé en -107 pour finir en -103. La réforme a pour auteur Marius qui combattait aux côtés de Metellus dont il sera l'adjoint dans le cadre de la guerre de Jugurtha (contre la Numidie). Il va acquérir dans ce cadre une forte popularité auprès de ses soldats, ces mêmes soldats qui vont véhiculer cette bonne image à travers Rome. Fort de cette popularité il va à la fois obtenir le commandement de l'armée dans le cadre de la guerre de Jugurtha, mais aussi être consul de manière ininterrompue de -106 à -101, ce qui constitue une exception non seulement du fait de l'enchaînement des magistratures, mais aussi du fait qu'à partir de -105 il fut élu in absentia, autrement dit sans se présenter à Rome lors des élections.
C'est dans ce cadre que la réforme a été effectuée.
La réforme se place à la fois au niveau du recrutement des soldats, mais aussi de l'organisation de l'armée.



A. Une armée de volontaires



Le recrutement désormais ne s'effectue plus par la levée de citoyens, mais par le volontariat, ainsi fini les tirages au sort au sein des centuries civiques.
Mais en dehors du simple volontariat, celui-ci est ouvert à tous, fini donc le cens minimum requis pour servir dans l'armée. Désormais même les plus pauvres peuvent servir.

Du armée de citoyen l'on passe donc à une armée de métier. Or avec armée de métier correspond une certaine durée de service. Ainsi le service durait 20 ans pour les citoyens romains, et 26 ans pour les auxiliaires.

Vu que l'armée est accessible désormais aux plus pauvres, il faut bien les équiper, et c'est le commandant qui prend en charge de l'équipement de la légion.

Désormais les soldats sont donc équipés par leur chef, percoivent la solde de leur chef, recoivent une part des butins des conflits, donc forcément les soldats sont fidèles à leur chef. Avant servant pour la République, et aux frais de la République (pour la solde) et à leur propre frais (équipement), les soldats défendaient avant tout leurs terres et n'avaient pas de liens aussi forts avec leurs commandants.

C'est de cette manière que la République va considérablement évoluer, et même involontairement à terme mener à l'Empire. En effet les hommes sont fidèles à leur chef, au point de le suivre dans des aventures où personne ne l'aurait suivit auparavant (exemple de César marchant sur Rome), mais aussi les légions deviennent de plus en plus nombreuses, la limite étant la richesse personnelle de leur employeur (et l'autorité qui leur est conférée par le Sénat/comices mais bon ça hein ). Un chef ne pouvant subvenir aux besoins d'une armée qui se contente de gambader dans l'herbe, il a fallu aller chercher des fonds pour payer ses hommes, autrement dit par la conquête.
Cela explique l'élan, qui bien que déjà particulièrement vigoureux, des conquêtes toujours plus nombreuses de Rome. Cela se stabilisera sous l'Empire, avec l'abaissement du nombre de légions (qui étaient d'environ 70 à 80 sous Octave et Marc Antoine !) et surtout la présence de plus qu'un seul commandant suprême : l'Empereur.



B. L'homogéinisation de l'armée



Puisque c'est désormais le commandant qui équipe ses troupes, il va les équiper de façon homogène, fini la distinction hastatis/principes/triariis, ne restent plus que les légionnaires.
De même, auparavant les effectifs de la légion étaient variables, désormais une légion comporte un nombre fixe de 6000 hommes (enfin sur le papier... parce qu'après tout il faut déjà d'une part atteindre ce chiffre, mais surtout stabiliser celui-ci après les pertes au combat/désertions etc... donc 6000 est le chiffre idéal en somme).

Désormais la légion est également subdivisée différement puisqu'elle comporte en effet 10 cohortes qui comportent elles mêmes 3 manipules qui comportent elles mêmes 2 centuries de 100 hommes chacunes.
Résumons :
1 centurie = 100 hommes
1 manipule = 2 centuries = 200 hommes
1 cohorte = 3 manipules = 6 centuries = 600 hommes
1 légion = 10 cohortes = 30 manipules = 60 centuries = 6000 hommes

Il reste néanmoins toujours 3 rangs, mais homogènes aussi bien par l'équipement que par l'âge.
Notez bien que ces chiffres sont ceux de l'armée de César, la réforme de Marius elle utilisait 2 manipules dans une cohorte au lieu de 3.
Alors que les manipules étaient la valeur tactique de base avant la réforme de Marius, après celle-ci ce sont les cohortes qui reprennent ce rôle.

Aux 6000 légionnaires s'ajoutent encore 1200 vélites, et la cavalerie. Cavalerie par ailleurs qui sera délaissée par les citoyens romains, ce sont désormais les peuples alliés qui vont composer la cavalerie.
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III. La marine romaine



Ici il n'y a pas grand chose à dire... Rome a constituée sa première flotte uniquement lors de la première guerre punique avec l'aide des grecs du sud de l'Italie.
Marins peu aguerris ils auront toutefois une innovation qui sera lourde de conséquence : le corbeau.
Le corbeau est une sorte de passerelle que l'on balance sur le pont ennemi et s'y fiche à l'aide d'un croc. A partir de cette passerelle les marins romains avancent protégés de leurs imposants boucliers afin d'aborder le navire. Bien meilleurs combattants que marins, c'est cette innovation qui va permettre à Rome de connaître ses victoires navales, et consacrer sa domination sur les mers pour près d'un millénaire.

Après l'imposante bataille d'Actium qui opposa Octave à Marc-Antoine, la marine romaine ne servira désormais guère plus -faut dire qu'elle ne servait pas tant que ça non plus avant- que de police des mers... tout simplement parce qu'il n'y avait plus personne d'autre que les romains en méditerrannée
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IV. La hiérarchie dans l'armée romaine



A. Les légions




Le commandement suprême revient aux consuls qui selon les époques dirigaient soit les légions à tour de rôle (l'un commandait les légions, l'autre se chargeant des affaires courantes à Rome), soit chacun ayant deux légions (puisqu'il y avait 4 légions en temps de paix avant la réforme de Marius), ou bien encore ne dirigaient pas eux même les légions (notamment après la réforme de Marius).

On peut aussi éventuellement distinguer l'Imperator, qui n'est en rien un grade mais une distinction accordée par les acclamations des troupes suite à une campagne victorieuse d'un commandant. Cela confère un énorme prestige, mais est aussi assez rare, seuls les plus grands commandants (et donc par extansion hommes d'Etat, les deux allaient de pairs à Rome, et d'autant plus sous la République) avaient droit à cet honneur.

Comme on l'a vu les préteurs et promagistrats peuvent aussi commander une armée, et normalement un préteur n'était pas soumis hiérarchiquement au consul sur le terrain.


Tous ces commandants peuvent déléguer des tâches à des légats, légats qui peuvent aller jusqu'à commander une légion, voire même plus (exemple de Labiénus, lieutenant de César, qui commandait les légions en Gaule lorsque César se rendait à Rome).


Puis l'on retrouve les tribuns militaires, au nombre de 6 par légions, ils commandent par roulement. Ils sont soit élus par les comices, soit nommés par le commandant.


Ensuite les centurions qui commandent les centuries. Le centurion le plus haut gradé commandait la cohorte, c'est le centurion primipile. Le centurion primipile était tout simplement le centurion de la première centurie de la cohorte, c'était la plus haute fonction atteignable pour un simple soldat.


Ensuite il y a tout un tas de sous officiers, notamment l'optio, l'adjoint nommé par le centurion ainsi que des rôles aussi variés que les médecins ou musiciens.

Enfin les simples soldats qui se décomposent en deux classes : la première était exempte de corvée, l'autre non.



B. La cavalerie




L'unité de base de la cavalerie est la décurie, soit 10 cavaliers, commandés par un décurion.

Trois décuries forment une tourme dirigée par un préfet.



C. La marine



C'est la loi navale de -506 qui fonde une flotte permanente à Rome.
Le commandement de la flotte est confiée à un navarque qui est nommé pour deux ans par les consuls. Néanmoins il reste sous le commandement des consuls qui seuls peuvent décider une délégation de l'Impérium en faveur du navarque.
En temps de paix par contre il s'amuse à dégommer des pirates
Bref tout ça pour dire qu'il ne sert à rien... Rome n'a pas réellement de flotte, celle-ci n'apparaîtra réellement qu'avec la première guerre punique.

La flotte va donc un peu mieux s'organiser pendant cette première guerre punique.

A la tête d'une escadre de navires se trouve le navarque. A la tête de chaque navire se trouve un triérarque.

En réalité la flotte romaine était peu autonome car servait surtout de soutien aux troupes au sol, et donc sous commandement du "général" (je rappelle encore une fois qu'il n'y a pas de grade de général à Rome ).
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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