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Chapitre 3. L’envoyée du Dieu des pierres
Les ruines antiques, enfin, lieu où se terrent les vindicatifs hommes-lézards. Je passe sans jamais m’arrêter sur plusieurs pièges, aucun ne parvient à me blesser , les chamans tentent en vain d’utiliser leur magie pour m’effrayer : en vain, là aussi. Partout où je passe, l’ennemi trépasse .![]() Cette chance insolente, notamment au niveau des pièges, finit par effrayer Beril lui-même : le pauvre ne peut pas comprendre que ma chance est d’origine surnaturelle. Les sombres puissances desquels j’ai hérité mes pouvoirs ont étendu sur moi leur bénédiction : ils m’apprécient et cela me permet de passer toutes les épreuves rencontrées, avec grâce, superbe et chance . Beril se sent si gauche et si maladroit à côté de moi, mais comment pourrait-il comprendre ? La magie sature mon corps et mon âme, même un mage ne pourrait comprendre cela.Enfin, nous arrivons à la pièce la plus reculée, là où mon papounet a eu la si bonne idée de cacher l’éclat d’argent : quelle riche idée il a eu, c’est justement ici que les lézards exécutent leurs rituels les plus sacrés, les plus secrets ! Et bien entendu, nous déboulons justement en pleine cérémonie : leur grand prêtre fait ses offrandes à leur Dieu des pierres, sous les acclamations enthousiastes de ses congénères. Beril le trouillard recule déjà, effrayé, mais moi, je m’avance et hurle »Qu’est ce donc ? C’est tout ce que vous avez comme offrandes ! » »Des sangs-chauds ! Sacrilège ! A mort ! » »Comment, scélérats ! Je suis l’envoyée du Dieu des pierres ! A genoux, chiens ! » »Blasphèmes ! Qu’on l’écorche vive ! » »Craignez le courroux du Dieu des pierres ! Par ma voix il s’exprime et il vous condamne tous si vous n’implorez pas immédiatement son pardon ! A genoux, mauvais fidèles ! ». En couinant, le grand-prêtre puis tous les autres lézards s’inclinent devant ma grâce naturelle : à genoux, ils implorent mon pardon, à MOI, l’envoyée du Dieu des pierres . « Partez ! Et attendez le jugement du Dieu des pierres qui parle par ma sainte bouche ! ». Les lézards filent, terrifiés, et passent devant un Beril de plus en plus incrédule : quelque chose me dit qu’il meurt d’envie de se mettre lui aussi à genoux devant moi. Ma grâce semi-divine s’empare des offrandes et, surtout, de l’éclat d’argent que nous sommes venus chercher.Retour triomphal au village, ou Daeghun m’informe de la suite des événements : rallier Padhiver par bateau, en passant par Grandroche. J’irai seule, Beril n’a pas le courage de m’accompagner encore, il a compris son insignifiance . Mais suis-je jamais seule avec les forces surnaturelles qui sont tapies au fond de mon âme ?Allons, en route ! Devant l’auberge du saule pleureur, trois rustres qui tentent de dépouiller un guerrier nain vindicatif et moqueur : j’interviens et nous tapons allègrement sur les malfrats, après quoi nous allons boire pour fêter notre victoire . C’est à ce moment que nains gris et Lamelins surgissent, en quête de cet éclat d’argent qui déchaîne les passions. Une farouche bataille s’engage…![]() Khelar Poindanel, le nain, comprend que les combats vont régulièrement me tomber dessus , que je semble les attirer, or justement il aime cela, se battre. Il viendra donc avec moi. Nous nous remettons en route, sauvons le marchand Galen puis nous heurtons à une meute de loups enragés menés par un redoutable loup sanguinaire.
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