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#1
25/06/2008, 03h18
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Ouarzazate et mourir...
Ca fait maintenant trois semaines que vous insistez auprès d’elle à la machine à café et ça y est, la troublante Natacha (90-60-92) a enfin accepté de venir boire un drink chez vous. Vous vous précipitez dans votre chambre de bonne au septième sans ascenseur, vous récurez à grande eau votre salon-salle-à-manger-chambre-cuisine (“tout en un, le summum du confort moderne !” disait l’annonce, 749, 63 € hors charges, une affaire en or !), et vous vous jetez sous la douche. Mais une fois ceci fait, fatalitas !, vous vous rendez compte que votre bar est dépressif et que votre réfrigérateur ressemble à un supermarché nord-coréen un jour de disette. OK, faisons l’inventaire, un fond de Smirnoff, une demi-bouteille de sucre de canne, un petit concombre, un œuf, des tomates séchées, conservées dans l'huile d'olive, deux ou trois tranches de pain de mie en sachet et un pot de fromage blanc, quelques feuilles de menthe fraiche données par Tata Augustine de Romorantin, bref pas de quoi pavoiser… L’angoisse vous étreint de 3 h 10 pour Yuma, l’ombre de la défaite commence à vous couvrir de ses ailes fuligineuses et vous tombez au sol, vaincu par l’adversité et la méchanceté des choses !
 PAS DE PANIQUE !  Tonton Naq est là !  Bon, on se reprend Il reste ¾ d’heure avant l’arrivée de la troublante Natacha, on relève ses manches et c’est parti. D’abord, le drink. Il est certes possible de servir à votre belle un verre de vodka glacée mais c’est un peu léger. Alors soyons créatif ! D’abord, faites chauffer de l’eau et une fois l’ébullition atteinte, hop, vous plongez dedans un sachet de thé (thé vert de préférence, mais on fait avec ce qu’on a…) et les feuilles de menthe fraiche. Comme vous êtes supérieurement intelligent vous avez compris que vous êtes en train de réaliser un thé à la menthe de base et vous vous grattez la tête, un peu surpris. Et bien la surprise continue, car vous allez mettre cette préparation dans un broc et vous la réservez au frigo. Nous y reviendrons bientôt… Quoi de plus élégant que les lunches à l’anglaise ? Ben, rien, en fait ! Alors, on ne va pas se gêner pour imiter nos voisins d’outre-Manche. Et dans le lunch anglais, il y a le célèbre club-sandwich. Sauf que le club-sandwich en question, ce n’est pas très élégant. Pas faux, vous dites-vous, car vous avez le sens de la formule. On ne s’inquiète pas, car on va jouer avec le concept et non pas faire un bête sandwich pour la troublante Natacha. Tout d’abord, vous reprenez votre petite casserole et vous remettez de l’eau à bouillir. Pour du thé, encore ? Mais non ! C’est pour faire un œuf dur. En attendant la fin de la cuisson, coupez le petit concombre en deux et épluchez la partie que nous allons utiliser tout de suite, puis coupez-le en petit cube. Prenez ensuite le fromage blanc et préparez-le comme suit : vous le fouettez avec du sel, du poivre, de l'ail et des herbes selon votre gout (je conseille l’origan ou le basilic, mais on peut préférer les herbes de Provence, le thym, la sauge, etc.) et ensuite, vous mélangez le tout. Pour être honnête, cette préparation s’approche franchement du tzatziki grec mais on ne va pas se poser ce genre de questions alors que la troublante Natacha est en route ! Allez, on ne faiblit pas. Vous prenez la deuxième partie du concombre, vous le lavez soigneusement et vous l’épluchez avec l’économe que Maman vous a offert à Pâque, en laissant une bande sur deux (juste pour le look, si vous n’aimez pas ça, épluchez-le complètement), puis coupez-le en fines tranches. Ca y est, pendant ce temps, votre œuf est cuit dur. Vous le passez longuement sous l’eau très froide pour qu’il s’écale facilement et une fois ceci fait, et bien vous l’écalez, quelle question ! Ensuite, vous coupez l’œuf en deux et vous écrasez la moitié avec une fourchette afin d’obtenir une pâte compacte que vous allongez d’un peu d’huile d’olive. Salez et poivrez selon vos gouts. Conservez l’autre moitié de l’œuf. Bien, les ingrédients sont prêts, il ne vous reste plus qu’à confectionner les club-sandwiches. Mais comme vous ne voulez pas que la troublante Natacha s’étouffe, vous allez être subtil. Donc au lieu de couper chaque tranche de pain de mie en deux en diagonale comme il se doit, vous allez les couper en quatre ou en huit (à vous de voir) et c’est parti ! Dans un premier, vous mettez une tranche de concombre puis vous recouvrez d’une cuillerée de la pâte d’œuf, un peu de sel de Guérande et/ou de paprika, vous refermez le sandwich, en voilà un de fait. Puis dans le suivant, une cuillerée de tzatziki. Ensuite celui qui vient reçoit une tranche d’œuf et une tomate séchée. Et ainsi de suite, en mélangeant les trois éléments selon votre bon plaisir. Vous installez votre préparation sur une jolie assiette (la dernière qui reste du joli service que vous aviez acheté avec votre ex, pour une fois que vous en avez l’usage !) en alternant les différents modèles. Un cure-dent planté dans chaque mini-club-sandwich, le reste du tzatziki dans un petit ramequin (si vous avez des nachos, ça marche pas mal avec…) au milieu et le tour est joué. Ah zut, le drink ! Mais non, tout va bien. Ressortez donc le shaker que les copains ont oublié lors de la dernière soirée “Foot et Martini-Vodka” et mettez dedans un tiers de vodka et deux tiers de thé à la menthe, quelques glaçons, un tour de moulin à poivre, et améliorez le gout avec le sucre de canne liquide (ce doit être assez sucré) et secouez-moi ça avec vigueur. Allez, du nerf, il faut que le mélange soit parfait ! Vous n’avez plus qu’à verser le cocktail dans deux verres hauts, à déposer dessus une feuille de menthe fraiche (merci Tata Augustine !) et à y glisser une paille (ma barmaid favorite appelle ça un Ouarzazate). Ca y est, tout est prêt ! Un coup d’eau sur le museau, le matériel de cuisine est planqué dans le placard, Barry White roucoule sur le PC, les bougies donnent une ambiance tamisée, c’est parfait. A cet instant, on frappe à votre porte. Détendu et vainqueur, vous allez ouvrir à la troublante Natacha. Hélas, ce n’est pas elle, mais Madame Sanchez, votre concierge (85-65-90, l’autre jambe pareille) qui vous annonce de sa belle voix de basse : “Ye chouis désole, ma y’a oune yeune fille qu’elle m’a téléponé porque que elle pô pas benir chez vô et que botre télépone, y marche pô ”. Frappé par l’insupportable légèreté de l’être et le doigt vengeur du Destin, au lieu de vous écrouler sur le sol en larmes, vous proposez à Madame Sanchez de partager votre apéro, faudrait pas perdre tout ça. Et puis, comme vous aviez oublié ses étrennes cette année…
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  Vive le chat sur le toit des Franco ! 
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#2
25/06/2008, 08h37
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 Excellentissime!   Le McGyver de la cuisine! Et... quel récit! 
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"Péricliter = tourner autour du clitoris" d'après "Le Dictionnaire de ceux qui ne savent pas" de Ar Sparfell
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#3
25/06/2008, 10h34
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"Soirée foot vodka-martini" !
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#6
25/06/2008, 16h48
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Super réçit, comme souvent.
Bien envie de l'éssayer ce cocktail.
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Allez les Cajuns!! http://www.youtube.com/watch?v=0dglMqP_zEI Parleeeez-nous à boire....
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#7
25/06/2008, 21h26
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Ca sent le vécu
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"Au nom du Seigneur, je vous botte le cul!" - Le curé dans "Brain Dead" -
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#10
26/06/2008, 00h24
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Texte sarcastico-éthylautobiographique pensé et conçu par un individu qui avait bu beaucoup de vodka et qui a été frappé par la verve littéraire de celui qui atteint les 2 g/L à 02H00 du matin après avoir eu une soirée de découverte sur les différentes façon de consommer de l'alcool Slave tout en songeant à la femme qui le fait fantasmer au boulot.
 Et la concierge ? Mme SANCHEZ, elle existe pour de vrai ? 
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AAR Crusader Kings - Sicile - La gloire des Hauteville  : La "loose" est un état d'esprit, cherchez là et elle devient une raison de s' enorgueillir.
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Excellent !!
Mode linéaire
