Discussion: AAR GPO5 le VRAI
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Vieux 02/09/2007, 12h10
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1550 – 1561. Pour une place au soleil





Acte I. L’échec des négociations avec le Portugal



Edgar III succomba un beau matin de mars 1554, laissant derrière lui une Angleterre plus prospère que jamais. Mary II lui succéda, première Reine depuis bien longtemps. Alors qu’Edgar avait concentré toute son attention sur le commerce, elle tourna de son côté un regard nouveau et bienveillant vers l’Asie, où l’Angleterre disposait désormais de 2-3 bases suite aux exploits d’Henry VII. Ce qu’elle vit ne lui plut pas du tout : le Portugal, après s’être approprié avec la plus grande sauvagerie l’Afrique du sud et l’Amérique du sud, récidivait à présent avec l’Asie : des dizaines de provinces étaient occupées. Non pas développées, mais bien occupées. Moins de 100 colons par province, le seul but étant de priver les autres pays d’un débouché qui revenait pourtant à tous . « Plus ils en ont, plus ils en veulent dirait-on » murmura avec tristesse la Reine. Lisbonne avait visiblement pour ambition de parsemer au moins la moitié du monde de ses colons…



Cela était naturellement inacceptable et le Roi de France décida d’organiser une grande conférence regroupant toutes les nations coloniales afin que celles-ci s’engagent à respecter les valeurs chrétiennes que tous étaient censés défendre. Deux points étaient à l’ordre du jour : l’interdiction des sabotages, méthode indigne entre chrétiens, et l’interdiction de thésauriser dans le seul but de priver son voisin, ce qui est pêché selon les préceptes de notre Seigneur Jésus. Venise, la France, l’Angleterre et l’Espagne donnèrent leur accord. Le Portugal, lui, refusa tout en bloc . Son Roi hurla que les sabotages étaient légitimes pour contrer toute tentative de colonisation « dans sa zone d’influence » et qu’il colonisait comme il l’entendait « dans sa zone d’influence ». L’Angleterre pacifique et bienveillante demanda alors en quoi consistaient ces « zones d’influence ». Stupeur et indignation, la « zone Portugaise » comprenait l’intégralité de l’Amérique du sud, l’Afrique du sud et les ¾ de l’Asie . Autant pour la solidarité et la tempérance chrétienne…



Le ton commença à monter et le Roi du Portugal se vanta publiquement d’avoir envoyé les saboteurs qui avaient détruit nos colonies d’Afrique du sud et d’Argentine : il avouait enfin . Après s’être si longtemps caché dans un silence coupable, après avoir laissé son allié Espagnol subir nos foudres pour ces destructions, après avoir laissé les nations chrétiennes et coloniales s’accuser les unes les autres, il avouait, les preuves rassemblées par l’Angleterre étant de toute façon irréfutables. Mary était pacifique, elle pouvait pardonner ces actions barbares, mais encore fallait-il qu’il y ait volonté de repentir… Tel n’était pas le cas et le Portugal refusa de réviser d’un iota sa très agressive politique coloniale . Quand deux positions sont inconciliables, l’heure des discussions est terminée… Les armes allaient parler . Le Roi de France admit l’échec de la conférence et s’en retourna navré à Paris.



Acte II. Une guerre mal embarquée



La guerre fut déclarée en 1558, deux David contre un Goliath, l’Angleterre et Venise contre le très riche Portugal. Celui-ci était aussi riche à lui seul que les deux David et il disposait surtout d’une avance technologique incroyable . L’Angleterre et Venise, unis maintenant comme il y a 35 ans, ne disposaient que d’un unique avantage, en théorie en tout cas : la supériorité numérique, terrestre principalement. Restait encore à pouvoir l’utiliser et la nature même de la guerre allait en fait rendre cela impossible, raison pour laquelle le Portugal allait en fait bénéficier de tous les avantages et prouver à tous qu’il était plus puissant que l’Angleterre et Venise réunis . Néanmoins, nous vaincrons quand même car le Très Haut est avec nous .



Le plan établi était le suivant : Venise devait concentrer ses efforts en Amérique du sud uniquement, contre l’ancien royaume Inca d’une part, contre le Brésil Portugais d’autre part. L’Angleterre, elle, avait aussi deux fronts principaux à gérer : le Brésil, où 20.000 de ses soldats devaient soutenir l’offensive Vénitienne, et l’Asie, où un corps expéditionnaire de 12.000 soldats devait prendre l’offensive, en coordination avec les garnisons locales.



L’Amiral Richard Uxbridge, dès que la guerre fut déclarée, quitta nos villes d’Amérique sous les acclamations de la foule en délire : il partait pour l’Asie, remplir la mission que Londres s’était fixé . Après avoir traversé l’atlantique, il dut faire escale dans les ports Vénitiens d’Afrique de l’ouest, les navires ne pouvant supporter sans réparation une aussi longue traversée. Là, nos alliés lui apportèrent les dernières nouvelles : s’ils avançaient un peu dans l’ex-royaume Inca, c’était l’échec total au Brésil et les réserves Anglaises devaient intervenir pour relancer l’offensive.



C’est à ce moment que Londres constata que, dans son enthousiasme à envoyer en Asie son corps expéditionnaire, elle avait comme qui dirait oubliée d’envoyer les 20.000 soldats prévus au Brésil . Seuls 8.000 étaient présent et ils reçurent ordre de rallier nos alliés. Richard Uxbridge décida cependant de passer un savon aux officiers du corps expéditionnaire qu’il convoyait, partant du principe que tous les officiers de l’armée de terre étaient les mêmes. L’envoyé spécial de Mary II, l’illustre Danton , réputé pour son habileté technique avec les nouvelles technologies ( micro, hauts-parleurs et autres ) s’en alla réunir ces vétérans.



(Lord Danton) « Amiral, euh, il y a comme un problème… »

(Richard Uxbridge) « Nous n’avons débarqué que 8.000 hommes auprès de nos alliés Vénitiens, je sais, mais voyez le temps qu’il nous a fallu pour traverser l’Atlantique ! Non, nous allons remplir notre mission puis nous reviendrons, tout ira bien, vous verrez. Bon, où sont les officiers, que je les tance un peu pour cet oubli impardonnable »

(Lord Danton) « Il n’y a pas d’officier de l’armée de terre ici, pas un seul »

(Richard Uxbridge) « Comment ? Mais qui va commander les troupes alors ? Je suis un marin, moi, pas un général ! »

(Lord Danton) « Il n’y a pas de troupes non plus »

(Richard Uxbridge) « Plait-il ? »

(Lord Danton) « Nous les avons aussi oublié , elles sont toujours en Amérique »

(Richard Uxbridge) « Comment ? »

(Lord Danton) « C’est la faute de Marseillais »

(Richard Uxbridge) « Mais, mais, mais… Vous êtes certains au moins que nous sommes en guerre ? »

(Lord Danton « Oh oui, cela aucun doute ! Nous avions juste oublié qu’il fallait des soldats pour faire la guerre … Bon, on fait quoi là ? Nous retournons les chercher ? »

(Richard Uxbridge) « Surtout pas, nous serions la risée de tous ! Euh, faisons comme si tout allait très bien, cela trompera l’ennemi , vous verrez. Bon, continuons vers l’Asie et espérons que les garnisons locales suffiront »



Et c’est ainsi que la Royal Navy reprit sa route vers l’Asie, avec pas un seul soldat embarqué . Au large de l’Afrique du sud, Richard Uxbridge croisa une petite flotte Portugaise, qui s’échappa péniblement, y perdant la moitié de ses navires.







Cette victoire, toute limitée qu’elle fut, n’était pas sans importance : elle semblait prouver que le Portugal rassemblait ses navires au Brésil. La flotte Anglaise d’Asie se décida alors à quitter ses ports et convoya les troupes de garnison en Australie : ce fut un désastre, nos troupes se sont fait tailler en pièces . Au Brésil, nos soldats engageaient eux aussi les hostilités, pour un résultat identique…







Richard Uxbridge se sépara de quelques navires, qu’il envoya renforcer la flotte d’Asie et repartit pour l’Amérique : il errait comme une âme en peine depuis 18 mois, cela devait cesser et il fallait repartir sur de meilleurs bases. De fait, l’Angleterre s’était complètement fourvoyée, suite à une préparation des plus catastrophique et quelques oublis… Il fallait redresser la situation, et vite. De nouvelles garnisons locales levées en Asie nous permettent de brûler quelques colonies Portugaises en Indonésie puis, surtout, de reprendre l’avantage en Australie, où le centre de commerce d’Eoza tombe entre nos mains. Le conquistador George Blake pousse son avantage et s’enfonce à l’intérieur des terres, où il triomphe une fois encore des armées Portugaises.







Au Brésil, par contre, c’était la déroute la plus complète et les armées Portugaises, désormais trois fois plus nombreuses , étaient passées à la contre-offensive : les positions Vénitiennes tombaient les unes après les autres. Il fallait envoyer des renforts décidèrent les deux David. Mais la flotte Portugaise de l’Amiral Uriel de Queirez veillait : elle tomba à l’improviste sur les navires Vénitiens et envoyèrent par le fond les ¾ de ceux-ci. Sans navires, pas de renforts et sans renforts pas de victoire possible . La situation devenait des plus tragiques , le très riche et très puissant Portugal semblait déjà avoir, après deux ans de guerre seulement, la victoire à portée de main… Il fallait réagir ! Et commencer par ce qui aurait du être fait il y a deux ans déjà : débarquer des renforts auprès de Venise en Amérique du sud.



Alors que la Royal Navy approchait du Brésil, avec des troupes à bord cette fois, un cri d’alerte fut lancé : le pavillon d’Uriel de Queirez, le boucher des Antilles ! Hurlant et vociférant, Richard Uxbridge oublia ( c’est une habitude chez lui ) les troupes terrestres qu’il convoyait et cingla à toute allure vers le Portugais, afin de venger nos alliés de Venise. Manœuvre d’une folle audace qui sentait bon le quitte ou double : si la Royal Navy était vaincue, la guerre au Brésil était perdue et le retour d’Uriel de Queirez en Asie aurait scellé de même tout espoir de victoire sur ce front. La victoire ou la mort !



Un 9 au choc pour l’ennemi, c’est bien partis







Victoire !







Les pertes cependant ont été lourdes, supérieures même de notre côté malgré notre victoire et notre supériorité numérique : un appel est donc lancé aux débris de la flotte Vénitienne et le Doge y répond favorablement. Sa flotte nous rejoint pour une nouvelle bataille contre Uriel de Queirez .







Cette fois, la victoire est sans appel







La flotte de Venise, fortement endommagée par les combats, rentrent au port, mais pour la Royal Navy l’heure n’est pas venue de se croiser les bras : Richard Uxbridge poursuit les Portugais en déroute et les écrase deux fois de plus avant d’en terminer une fois pour toute le long des côtes du Brésil .







Uriel de Queirez parvient enfin à se replier dans un port Portugais, la flotte Anglaise, très sérieusement endommagée, se replie avant que l’usure ne la décime. Immense victoire navale pour l’Angleterre et inespérée bouffée d’oxygène pour la coalition, qui est passée de la retraite au Brésil à la déroute la plus complète . Les renforts finalement débarqués par Uxbridge sont taillés en pièce par des Portugais trois fois supérieurs en nombre aux troupes coalisées : la supériorité numérique de l’alliance n’était-elle pas son seule et unique avantage ? Où est cette supériorité ????



Néanmoins, Londres ne perd pas espoir, le moral gonflé à bloc par sa victoire navale, et le conquistador George Blake apporte une nouvelle victoire au Royaume







Victoire qui malheureusement qui lui coûte la vie





Le très riche et très puissant Portugal, malgré sa défaite navale, conserve l’avantage, après trois années de guerre, mais au Roi du Portugal nous disons ceci : la guerre ne fait que commencer.



Réponse avec citation