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Vieux 05/02/2006, 11h06
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EUROPA UNIVERSALIS



Cliquer ici pour les caracteristiques detaillees

Cliquer ici pour l' AAR [after action report] de LocoNeko sur le jeu plateau.

Cliquer ici pour des photos du jeu de plateau

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AAR Europa-Universalis - jeu de plateau.

Merci a LocoNeko d'avoir poste de longs et interessants AAR sur le forum. Nous les reproduisons ici. Un AAR est un After Action Report, c'est a dire un texte decrivant la situation apres un tour de jeu. Le texte sui suit est base sur la version jeu de plateau de EU. Histoire de nous mettre l'eau a la bouche en attendant la sortie du jeu informatique, voila le fantastique texte de LocoNeko . Ce texte est mis a jour regulierement lorsque LocoNeko poste de nouveaux AAR. Consultez donc regulierement cette page si la suite vous interesse . Des cartes on ete rajoutees a chaque debut de tour depuis le tour 5. Ces cartes contribuent a une meilleure vision de la situation politique. Les cartes ont ete realisees par LocoNeko.

Important: Commentaires de LocoNeko pour les cartes :


- Chaque carte represente la situation en debut de tour, mais apres la
phase d'evenement (de cette facon, la province d'Orel par exemple,
apparait comme Russe des le tour 7, quand l'evenement est survenu. Donc les nouvelles provinces conquises ne changent de couleur qu'au tour suivant (normal) et les mineurs aussi.

- La pastille de couleur represente un controle diplomatique d'un pays
sur un mineur. Par soucis de lisibilite, j'ai mis une pastille par
province, et non pas une pastille sur la capitale du mineur. De cette
facon, on voit qui controle les "gros" et les "petits" mineurs.

- La carte annexe est une carte de la Perse : c'est la seule partie
non-Europeene du monde que je connaisse vraiment en tant que Turc. Par
contre, les 4 provinces initialement Perses sont considerees comme
Europeenes dans les regles (pas besoin de les decouvrir) donc on peut
raisonnablement considerer la Perse comme une "annexe" de l'Europe...



Encore une precision, vous pouvez jeter un coup d'oeil sur des photos des cartes du jeu de plateau pour vous mettre un peu plus dans l'ambiance avant d'attaquer la lecture de ce master-piece .
Cliquer ici pour voir les photos

Bonne lecture !

AAR - Tours 1 a 4 par LocoNeko

Parlons donc pour commencer de la situation du Turc dans EU BG (EU jeu de plateau), pour qu'on puisse la comparer plus tard ŕ EU CG (EU computer game). Dans EU BG, la partie est divisées en 60 tours de 5 ans, de 1492 ŕ 1792. Les tours sont regroupés en grandes périodes qui durent de 4 ŕ 11 tours, et chaque pays possčde des limites historiques par période. Ainsi, en tant que Turc, ma premičre période me permet d'avoir des armées de 30 infanteries, 30 cavaleries (1 pt = environ 1000 hommes) et 2 artilleries, lŕ oů les occidentaux tournent ŕ 15/10/2. Par contre, ŕ la fin du jeu, mes armées ont lentement « augmenté » pour atteindre 40/20/4, alors que le français par exemple aligne 50/14/6.

Cet exemple illustre un point crucial de EU BG : les limites de périodes. Tout TOUT dans ce jeu est limité par les caractéristiques du pays joué, et chaque pays connait son heure de gloire, et ses périodes de décadence. C'est ça qui en fait la richesse : savoir jouer dans les deux types de situations. De plus, les actions de colonistation et de commerce sont elles aussi limitées.

Ceci étant dit, il y a plus fort : la technologie militaire est représentée par des "paliers" qu'il faut atteindre pour voir l'éfficacité de ses armées s'améliorer de "Médiévale" ŕ "Renaissance", "Arquebuse", etc... En fait, 10 infanteries en arquebuse sont largement capables de venir ŕ bout de 40 troupes médiévales ! Donc, garre au retard technologique !
Les batailles sont réalistes, puisque l'anéantissement total est trčs rare : la plupart du temps, on gagne en mettant son adversaire en déroute. Et les chefs militaires peuvent faire toute la différence, sachant qu'ils sont eux aussi le plus souvent des "données" historiques fixes. (en tant que Turc, mes bons généraux sont de 1500 ŕ 1600, les bons généraux Russes, ŕ partir de 1650...)

Voilŕ une petite introduction qui permet d'entrer dans le vif du sujet, avec un petit rappel des 5 premiers tours. Je "romance", tout en intégrant des notes sur le systčme de jeu lui-męme (indiquées par un *), merci de me dire si ce style vous plaît. De plus, J'ai extrapolé ces 5 premiers tours, auxquels je n'ai pas participé, et je n'ai donc pas beaucoup de renseignements sur les autres pays que la Turquie:

Tour 1 (1492 - 1495) :
Désormais maîtres de l'asie mineure, les Ottomans veulent affirmer leur puissance ŕ la fois sur l'Orient et l'Occident.
En méditerannée, la sérenissme république de Venise contrôle de nombreuses îles et ręgne sur le commerce, les chevaliers de Saint-Jean de Jerusalem sont en croisade permanente contre la Turquie Ottomane, et leurs galčres harrassent sans relâche le commerce Turc (*Les chevaliers sont controlés par l'espagne et n'ont pas besoin d'entrer en guerre pour attaquer les flottes commerciales Turques avec leurs corsaires).
A l'Est, l'ennemi juré, le chiite : la Perse et ses fabuleuses richesses, ses forteresses inexpugnables perchées sur les pics enneigés du Caucase, son Shah arrogant et fier, roi combattant vivant plus ŕ cheval que dans son palais.
Au Sud, les orgeuilleux califes Mameluks, maître de l'Egypte et clé du commerce vers le Grand Orient, abrutis par les épices et les esclaves voluptueuses venues de l'Asie et de l'Afrique.
De droit, toutes ces richesses reviennent au sultan de la sublime porte et tous doivent se plier ŕ la domination Ottomane ou périr ! Mais pour conquérir, il faut lever des troupes, les entraîner et les entretenir, en dépensant un argent que la Turquie n'a pas. Qu'ŕ cela ne tienne, cherchons les richesses lŕ oů elles sont faciles ŕ prendre, chez les Mameluks décadents, et tant pis si ce sont des frčres muslumans, pas de pitié pour les faibles, croyants ou pas !
Grâce ŕ sa technologie renaissance récemment acquise (*avec sa recherche, la Turquie est devenue Renaissance au Tour 1, les pays musulmans suivront le Turc vers le tour 7), la Turquie déclare la guerre aux Mameluks et les armées du Calife mordent bruyament la poussičre en Syrie ! Mais les mauvaises saisons se succčdent, et les armées Turques ne peuvent partir en campagne (*en fait, les campagnes militaires se déroulent par rounds, mais on ne sait jamais combien il y aura de rounds dans un tour, entre 2 et 11, cela représente la durée des campagnes, les hasards de la guerre, etc... le Tour 1 a duré 2 rounds, le minimum !)
La guerre continuera donc, nouvelle qui sčme le trouble partout en Turquie. On s'attendait ŕ une victoire facile sur un ennemi pitoyable, mais c'est le hasard des saisons qui fait piétinner les janissaires Turcs ! (*La "Stabilité" est un indice global capital, de -3 ŕ +3, chaque fois qu'on reste en guerre, on perd 1 pt de stabilité par tour de guerre en cours, ce qui entraîne des conséquences économiques catastrophiques. Deux fois de suite ŕ -3, et on est forcé de faire la paix avec ses ennemis !)

Tour 2 (1495-1500) :
La lointaine France déclare la guerre ŕ l'Espagne, dont le roi vient juste d'ętre couronné empereur du Saint-empire Romain germanique, il a ainsi le contrôle d'un armée "germanique" regroupant des troupes de l'empire - le HRE -, (*le HRE n'a pas vraiment de poid politique, puisqu'il s'agit d'une entité morcelée formée de centaines d'états et principautés allemandes regroupés pour simplifier en une vingtaine de pays.)
Bon diplomate, le monarque Espagnol s'est attiré les grâces de l'Anglais qui, depuis son dernier pied-ŕ-terre continental ŕ Calais, ręve de venger sa défaite durant la guerre de 100 ans ! La perfide Albion se joint donc ŕ l'Espagne dans ce conflit naissant.
Mais aprčs quelques escarmouches sans lendemains, les troupes des trois pays rentrent chez elles, sans que ce conflit inutile n'apporte le moindre résultat. La France réalise probablement son besoin d'un allié, tant elle est entourée partout par les possessions Espagnoles, héritées des Habsburgs ! Songez : la France est bordée au Nord par les pays-bas espagnols, ŕ l'Est par la Franche-comté et au Sud par l'Espagne elle-męme ! Autant de positions depuis lesquelles les troupes espagnoles peuvent envahir la France... et ils ne sont qu'ŕ 30 lieux de Paris !!
Il était finalement peut-ętre plus sage pour la France de terminer cette guerre sur une paix blanche et d'attendre son heure (* habituellement, c'est la différence de stabilité entre deux pays qui determine la paix, donc les provinces/indemnités ŕ verser. Mais une "paix blanche" met fin aux hostilités sans résultats, et doit ętre acceptée par les deux bélligérants, ce fut le cas ici pour les 3 pays. Pour obtenir un niveau de paix interressant, on peut faire perdre de la Stabilité ŕ un pays en lui faisant subir une "défaite majeure", bataille impliquant plus d'une armée...)
Les Ottomans, eux, se lčvent comme un seul homme et défčrlent sur l'Egypte. Le Calife du Caire avait éspéré un moment, en voyant la guerre durer et les armées Turques piétiner, mais son palais est bientôt la proie des pičces d'artilleries Ottomanes, d'une technologie inconnue des troupes du Calife, qui est bien vite raccourci d'une tęte.
Balayé, le pouvoir des Mameluks s'éffondre. De la Syrie au Caire, les fonctionnaires Ottomans prennent le contrôle des nouvelles possessions Turques, pendant que l'administration du commerce avec l'Orient est transféré ŕ Smyrne (*Il y a 3 "centres de commerce" dans le jeu, Atlantique, Méditerranée et Grand Orient, qui rapporte de gros revenus fixes)
Le Sultan exulte ! Avec ces nouvelles richesses, il va pouvoir lever de nouvelles troupes, construire des galčres, et pouvoir enfin ecraser ses adversaires de toujours ! Sans oublier que déjŕ, son habileté diplomatique a attiré ŕ lui la Crimée et l'Algerie, pręts ŕ fournir des forces non négligeables !
La nouvelle de la découverte de "l'amérique" passe presque innaperçue dans ce tumulte, mais les hidalgos Espagnols sont déjŕ pręts ŕ aller chercher fortune sur le nouveau continent oů l'or - paraît il - coule ŕ flot...

Tour 3 (1500 - 1505) :
C'est fait avant męme que les chrétiens comprennent l'étendue du désastre... Rhodes, l'orgeuilleux rocher trônant au large de la Turquie et abritant les Chevaliers de saint-Jean de Jerusalem, tombe dans un fracas de tonnerre sous les coups de boutoirs des armées Ottomanes. Balayés, humiliés, vaincus, les chevaliers se réfugie un moment ŕ Naples, pour mendier ŕ l'Espagnol un nouveau port d'attache.
A peine sa victoire célebrée, le Sultan apprend la terrible nouvelle : les Chevalier ont perdu une bataille, mais pas la guerre : l'Espagne leur donne Malte et les galčres de l'ordre de saint-jean de Jerusalem couleront bientôt ŕ nouveau les riches navires marchands Ottomans. Ivre de colčre, le Sultan jure qu'il fera ŕ nouveau plier ces infidčles, et qu'il ira jusque dans ce "nouveau monde" que les chretiens prétendent avoir découvert s'il le faut !
Les diplomates Turcs parviennent miraculeusement ŕ empęcher le Sultan de faire empaler sur le champ les diplomates Espagnols présents ŕ Constantinople, évitant l'incident diplomatique...
Ils ne perdent d'ailleurs pas leur temps et maintenant que la route de l'Orient est ouverte, ils attirent dans la sphčre d'influence Ottomanes deux pays mineurs (*un "mineur" est un pays non joué par un joueur...) arabes et musulmans : Oman et Aden. En faire des vassaux apporterait encore des revenus ŕ la Turquie. Patience, la diplomatie est affaire de temps et d'argent.
A l'autre bout de l'Europe, l'Angleterre a déjŕ les faveurs du Danemark, mais ses diplomates échouent auprčs de la Hanse Teutonique, maîtresse de la Baltique...
Alors qu'explorateurs Espagnols et Portugais parcourent le nouveau monde, la France reste étrangement calme.

Tour 4 (1505-1510) :
C'est toujours la fičvre de l'exporation aux Amériques, et les Portugais parviennent dans l'Océan Indien.
La France et l'Espagne sentent monter entre elles les tensions en Italie et s'y prépare, en attirant auprčs d'elle respectivement la Savoie et les Etats pontificaux.
Mais c'est une fois de plus la Turquie qui resplendit de toute sa lumičre sur l'Orient ! Algérie et Oman sont vassalisés, et l'Arabie promet son soutien en cas de conflit.
Qu'a cela ne tienne ! Le Shah de Perse n'a que trop longtemps nargué la Sublime Porte derričre ses montagnes, le Sultan est bien décidé ŕ lui montrer qui est le maître de l'orient, la guerre est déclarée !
C'est un épouvantable massacre. De part et d'autre, on invoque Allah, mais il semble bien que ce soient les Turcs qui aient la "vraie foi" : une série d'humiliantes défaites force les Perses ŕ une paix sans conditions, et le Kurdistan, Kars et l'Armenie (et sa mine d'or !) passent sous contrôle Ottoman. La technologie renaissance fait décidement merveille.



Tour 5 Round 1

Voilŕ la suite de l'AAR, qui sera désormais plus détaillée, puisque je vais raconter les tours de jeu au fur et ŕ mesure oů ils sont joués. A ce rythme lŕ, cet AAR ne sera pas fini avant de années ! Mais je repčte que c'est surtout pour mettre dans l'ambiance d'ici ŕ la sortie de EU CG. Rodo, si cet AAR n'a plus sa place ici, dis le moi et je le mettrai sur une page ŕ moi

J'ai eu une remarque trčs juste (comme d'haaaaabbbb ) de Rapahël sur mon mail perso, me disant que mon AAR précédente donnait l'impression que les monarques de l'époque étaient tous des conquérants mégalomanes. C'est une erreur. De nos jours, nous avons tendance ŕ « hitleriser » les anciens conquérants, mais les motivations de la plupart d'entre eux étaient souvent purement religieuses (pensez aux croisades). Il faut attendre ŕ peu prčs le XIVčme sičcle et Napoléon pour trouver des tyrans qui conquierent par volonté mégalomane de domination.

Un bémol malgré tout : de nombreux monarques historiques ont malgré tout été des conquérants par volonté de démontrer leur puissance et de prouver leur supériorité face ŕ leurs adversaires. Le désir de conquęte ŕ donc sans doutes toujours existé, mais la volonté affirmée de créer un empire n'est vraiment apparu qu'avec l'imperialisme moderne (empires coloniaux). On peut comparer la derničre phrase présumée d'Alexandre « A qui ira ton empire ? Au meilleur ! » Aux paroles de Bismarck qui réclamait « Une place au soleil » : glorification évidente de la conquęte pure dans le premier cas, et de la création d'un empire dans le second.

Merci donc ŕ Raphaël pour cette précision. Si j'arrive ŕ donner l'ambiance voulue, l'AAR deviendra plus historique.

Passons donc au :

TOUR 5 (1510-1515) :

Cliquez sur la carte d'europe pour l'agrandir


Les tensions entre France et Espagne commence ŕ se faire sentir. Chacun se positionne diplomatiquement en Italie, et il devient vite évident que les interęts conflictuel des deux pays risquent de dégénerer en véritable affrontement d'envergure dans la région. Gęnes et la Savoie sont favorables ŕ la France, mais les états pontificaux semblent pencher pour l'Espagne. Il n'est pas rare de voir des diplomates français croiser des diplomates espagnols dans les couloirs richement décorés des palais d'Italie du Nord...

Mais le monde chrétien est secoué par un événement d'une envergure que personne ne soupçonne encore. Un courant de pensée nommé « Protestantisme » traverse le continent du Nord au Sud et d'Est en Ouest, accusant l'église et le Pape de s'ętre éloigné de leur mission initiale et de représenter maintenant une véritable incarnation satanique ! (* L'évenement « la réforme » est un des plus important du jeu, il existe dans le CG aussi, et fait passer beaucoup de pays mineurs au protestantisme. La deuxičme fois qu'il adviendra, les joueurs chrétiens seront obligés de choisir s'ils se convertissent ou pas, avec divers effets. La diplomatie entre catoliques et protestans est trčs difficile.)

Les cardinaux catholiques, une bague ŕ chaque doigt, croulant sous l'or et parés comme des princes, réagissent violamment en condamnant l'hérésie, mais la réforme est en marche et de nombreux états d'Allemagne optent officiellement pour ce nouveau courant de pensée, autant par défi envers l'auorité du Pape lui-męme que part réelle conviction.

Peu interressé par ce nouveau schisme chez les infidčles, le sultan Turc - lui - continue de mener sa propre croisade contre ceux qui ont trahi Allah : les Perses chiites. Quelques mois ŕ peine aprčs la fin des violents combats de la guerre précédente contre l'ennemi juré, la Turquie déclare une nouvelle fois la guerre ŕ la Perse, pour lui faire abjurer son ignominieuse parodie de la vraie foi. D'orient ou d'occident, les mécréants plieront sous la poigne de fer de Bayed II, représentant d'allah sur Terre, défenseur des croyants !

Prudent diplomate, le sultan connait néanmoins les mérites d'une approche plus en douceur de certains problčmes, et négocie une alliance avec la Prusse, allié de revers interéssant contre les habsburgs, pantins du « rey » espagnol.

Pourtant, ce sont les actions diplomatiques Ottomanes qui vont précipter un conflit inattendu. En obtenant une alliance militaire avec le Maroc, la Turquie menace directement les positions espagnoles en méditerranée occidentale. Une alliance militaire est hâtivement conclue entre l'Espagne et le Portugal, qui craint lui aussi pour la sécurité de Tanger, son seul port sur la méditerranée.

Ainsi alliés, Espagne et Portugal déclarent la guerre ŕ l'Algérie, vassal de la Turquie, ce qui revient ŕ une déclaration de guerre directe au Sultan. L'amiral Algérien Barberus fait armer la plus grande flotte de galčre que l'Algérie ai connu (66 galčres) et se prépare au combat.

La France et l'Angleterre laissent faire, et - plus étonnant - le doge de la sérenissime république de Venise ne cherche pas ŕ profiter de la situation apparamment difficile du Turc, mais conclu une alliance militaire avec Parme, rendant plus complexe encore la situation en Italie... Les troupes Venitiennes stationnées ŕ quelques lieu de la Grčce Turque préoccupent néanmoins le sultan, déjŕ fort occupé par ses trois adversaires...

Round 1 :

Une fois de plus, les combats les plus violents ont lieu en Perse : avec ses alliés des khanats de Crimées et d'Astrakhan, la Turquie envahi ŕ nouveau le pays, façe au troupes du Shah concentrée ŕ Téheran, mais qui ne bougent pas. Les combats de cavalerie en Azerbaidjan sont d'une violence inouďe et le rideau de troupes perses placées lŕ est balayé : inférieurs en nombre, sans canons (* seule la téchnologie renaissance ou plus permet d'avoir une phase de « feu », les perses étant en téchnologie médiévale, ils n'ont que le combat de « choc ») et mobilisés ŕ la hâte (* Le moral d'une armée peut ętre conscrit ou vétéran. Les troupes nouvellement mobilisées sont toujours conscrites, et les vétérans coűtent plus cher ŕ entretenir. Le CG aura 3 niveaux de moral au lieu de 2 dans le BG), les quelques 20,000 perses sont vaincus pour moins de 500 hommes hors de combat dans l'armée Turque, commandée de main de maître par le général Ibrahim.

Alors que les armées Ottomanes font mouvement dans tout l'empire, la coalition Hispano-Portugaise débarque sur l'Algérie par l'Est (Espagne en Kabylie) et par l'Ouest (Portugal ŕ Oran). L'excellent général espagnol Cordoba vient ŕ bout de la ville de Bône, mais il y perd malgré tout 10,000 hommes dans l'assaut (* Il y a deux types de combat contre les forteresses : l'assaut, oů l'assaillant ŕ beaucoup de malus mais peut prendre la ville en un round, ou la sape, oů l'assaillant cherche ŕ « réduire » la forteresse round aprčs round...). La prise de ce port permait en revanche de ravitailler les armées espagnoles justifiant sans doutes le sacrifice.

L'armée Portugaise ŕ moins de chance. Lors du débarquement de ses 30,000 hommes, elle est engagée par 10,000 algériens (dont 5,000 cavaliers) qui se battent de façon trčs mobile et veulent ŕ tout prix éviter ŕ Oran le sort de Bône. Alors que la campagne n'en n'est qu'a son tout début et qu'une nouvelle escarmouche semble tourner ŕ l'avantage des forces portugaises, le général de l'armée est désarçoné, jeté ŕ terre par une poignée d'audacieux cavaliers algériens qui l'achčve au sol ŕ coups de sabre. (*Lors des combats, les chefs militaires sont trčs importants et peuvent mourir ŕ chaque « jour » de bataille. Le général portugais n'a pas eu de chance et est mort au deuxičme jour, laissant une armée moins bien commandée...)

Malgré la perte de son chef et le sevčre impact sur son moral, l'armée portugaise repousse les algériens, mettant 6,000 hommes hors de combat et posant le sičge devant Oran. La ville semble peu défendue, et les portugais se lancent ŕ l'assaut. Mal commandés, l'infanterie et l'artillerie ne sont pas cordonnées et ne parviennent pas a ouvrir la bręche nécessaire. Les forces portugaises affluent par vague sur le port d'Oran qui ne cčde pas. Au soir du troisičme jour, avec 22,000 hommes hors de combat, le jeune commandant portugais ordonne de cesser l'assaut, la mort dans l'âme.

C'est le moment que choisi l'armée de 30,000 Marocains, honorant son alliance militaire avec le sultan, pour attaquer le camp Portugais. La défense est vaillante, mais l'artillerie ne parvient pas ŕ briser la charge de la cavalerie marocaine, qui défčrele sur les plaines devant Oran, et balaie l'armée Portugaise jusqu'au dernier homme. Oran est sauvé, l'armée marocaine anéantie... pour les deux camps, la guerre en Algérie risque d'ętre longue.

Pendant ce temps le sultan ne reste pas inactif. Il ordonne ŕ son vassal Algérien de ne pas attaquer directement le territoire espagnol et commence de longue négociations avec ses adversaires. Contre toute attente, ces tractations entre la Turquie, le Portugal et l'Espagne semblent pouvoir mettre fin rapidement ŕ cette guerre en méditerranée occidentale,le sultan semblant pręt ŕ faire des concessions trčs valables aux yeux des deux pays de la péninsule Ibérique...

Barberus, le légendaire amiral Algérien, échappe aux galčres espagnoles qui l'attendent devant Alger (mais le Sultan et le Roi d'Espagne ne se seraient-ils pas entendus pour que cela arrive ?) et met le cap droit sur Malte, suivant les ordres directs du sultan.

Avec toute la férocité des soldats algériens de ses 66 galčres, Barberus envoie par le fond les 15 galčres de l'ordre de saint-jean de jerusalem, ŕ peine sorties du port de Malte, alors que le grand maître de l'ordre parvient miraculeusement ŕ echapper au massacre. L'abordage est d'une violence inhumaine et les chevaliers parviennent ŕ couler 11 galčres algeriennes, sans changer pourtant l'issue de la bataille. Au soir de cette funeste journée pour l'ordre, les chevaliers n'ont plus de flotte...

...fin du round 1. A la semaine prochaine !




AAR - Tour 5 Round 2

Suite a une petite erreur, le premier round a ete corrige : le general Portugais n'a pas ete tue, et son armee a donc reussi la prise d'Oran, portant un coup serieux a la defense Algerienne.

Mais passons au round 2, tres riche en evenements importants...

Une fois de plus, le sultan de la sublime porte va attirer sur lui les regards de toute l'Europe : bien decide a en finir avec la vermine chiite perse, il ordonne a ses troupes (et a celles de ses vassaux de Crimee et d'Astrakhan) de traverser a marche forcee les montagnes du Caucase et de venir porter la guerre au coeur meme du pays ennemi. (* chaque province coute des points de mouvement. Une armee qui fait plus de 5 points de mouvements dans le round subit une « usure », c'est a dire des pertes de troupes par epuisement, desertions, etc...)

Le Khan de Crimee manoeuvre de main de maitre les troupes sous ses ordres (* les chefs militaires ont des valeurs de combat en feu et en choc, et une valeur de manoeuvre, toutes de 1 a 6. Le Khan a 4 en manoeuvre.) et arrive sans pertes devant Teheran. Le general Ibrahim, lui, perd 10,000 cavaliers dans un trajet harrassant sous un soleil de plomb, qui l'amene au portes de Tabriz, la cite perse de la province d'Ispahan.

Le Khan fait face au Shah de Perse. Les deux monarques dirigent leurs armees dans une cohue d'une violence inouie. Le premier jour, les cavaliers de l'avant-garde se rencontrent dans des escarmouches qui passeraient pour des batailles majeures en Europe occidentale. 5,000 Turcs et 6,000 Perses mordent la poussiere, convaincus les uns et les autres qu'Allah va les accueillir dans son paradis.

Le jour suivant, les deux armees se font face, et les combats prennent une ampleur phenomenale. 21,000 Perses tombent contre 19,000 Turcs et leurs allies Crimeens, mais le moral des Perses faiblit deja alors que celui des Turcs est intact. La nuit tombe sur un champ de bataille transforme en vrai carnage. Le lendemain, plus combattifs que jamais, les cavaliers Crimeens et Turcs chargent ensemble un adversaire demoralise par l'artillerie qui les bombardent depuis le lever du soleil. Les perses ne rendent plus les coups, ils sont broyes par la marree Turque, et laissent 22,000 hommes hors-de-combat, refluant en desordre, poursuivis avant de se refugier dans Teheran et perdant 17,000 hommes de plus dans une humiliante defaite.

Le Khan, dans la cohue, charge un ennemi defait avec trop de fougue, et se trouve soudainement isole avec sa garde au milieu de l'elite des troupes perses, encore combattives. Sa garde est massacree et il est fait prisonnier, malgre son eclatante victoire qui vient avec le coucher du soleil... Au total, ce sont 67,000 perses qui ont ete mis hors-de-combat contre 24,000 Turcs et Crimeens. Pas de doutes, cette victoire est majeure ! (* victoire majeure = la stabilite Turque augmente de 1)

Ivres de fureur d'avoir vu leur souverain bien-aime emporte par les heretiques chiites, les Crimeens menent alors immediatement un assaut sans preparation contre la capitale Perse de Teheran ! Le premier jour est un massacre dans les rangs Crimeens, qui perdent 12,000 hommes, soit la majorite de leur forces d'infanteries. Le deuxieme jour, le jeune noble Turc qui avait pris le commandement des armees apres la capture du Khan est foudroye sur les ramparts, et les perses continuent de prelever un lourd tribut dans les rangs Turco-crimeen.

Le nouveau commandant appointe est plus fin stratege et passe le troiseme jour de l'assaut a pilonner la ville avec ses canons. Le moral des perses commence enfin a etre entame, ce qui permet un nouvel assaut sur les remparts des le lendemain, affaiblissant un peu plus les defenses. Pour la premiere fois depuis le debut de l'assaut, les pertes se valent.

Au cinquieme jour, les Turcs montent une nouvelle fois a l'assaut et les Perses perdent le peu de moral qui leur restait, ils fuient en desordre devant les troupes Turques qui envahissent la ville. Teheran est tombee ! Les troupes perses se rendent en masse et le Shah est fait prisonnier dans son palais ! 32,000 fantassins Crimeens et Turcs ont ete mis hors-de-combat, mais ils ont prouve a tous que leur valeur n'avait rien a envier a celle des cavaliers de leurs pays !

Plus au Sud, sur Tabriz, le general Ibrahim n'a a faire face qu'a une forteresse, les Perses n'ayant plus d'armees. Apres deux premiers jours indecis, le troisieme jour voit les defenses de la ville reduites considerablement par les pieces d'artillerie Turques, et l'assaut general du jour suivant vient facilement a bout des defenseurs. A la nouvelle de seulement 18,000 hommes perdus pour une ville Perse prise, le Sultan accorde a Ibrahim un riche fief en Armenie. Il faut savoir recompenser la valeur des combattants de la vraie foi !

Plus a l'ouest, Al-Djazair est dans une situation difficile. L'Espagne preleve des forces a Naples et les debarque en Kabylie pour attaquer l'armee Algerienne. Non preparee a faire face a l'artillerie, hativement mobilisee, l'armee Algerienne subit une humiliante defaite et ne cause aucune perte aux Espagnols. Pour laver l'affront, une poignee de fiers guerriers musulmans s'introduit a la nuit tombee dans le camp espagnol et blesse grievement le general Cordoba, responsable de la deroute.

Suivant les ordres donnes par le Rey d'Espagne, le colonel qui commande desormais les troupes espagnoles decide de monter a l'assaut d'Alger sans Cordoba, convalescent. Contre toute attente, un assaut de 3 jours s'achevent sur l'aneantissement total des troupes Espagnoles : bien que brises au moral, les Algeriens font subir des pertes si importantes aux troupes d'assaut qu'elles ne peuvent profiter de leur victoire. La ville demeure Algerienne, faute de combattant Espagnols (* en fait, la ville d'Alger a craque au moral, perdant le combat. Mais dans le meme temps, elle a aneanti toutes les troupes Espagnoles. Dans ce cas, on considere que la ville ne tombe pas...)

Cyniquement, on peut dire que c'est la perte de ses artilleries et de son general qui touche le plus l'Espagne, et non celle de 18,000 hommes...

A Oran, les forces Portugaises debarquent dans la ville prise quelques mois plus tot et attaquent l'armee Marocaine qui en fait le siege. Les renforts Portugais sont determinants dans cette bataille, et l'armee du Maroc est mise en deroute en seulement 2 jours de combats. Pourtant, les cavaliers Marocain font payer cher leur defaite et leurs 15,000 pertes sont largement compensees par les 22,000 Portugais.

Avec les armees Hispano-Portugaises victorieuses mais decimees, les Algeriens peuvent-ils esperer echapper a la defaite totale ? Pendant ce temps, l'amiral Barberus croise au large des cotes de son pays, mais ne parvient pas a engager la moindre galere ennemie...

Ces combats en Perse et en Algerie ne sont pourtant pas la seule preoccupation du Sultan. L'ennemi chretien de toujours - l'ordre des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jerusalem - continue d'harrasser sans cesse le commerce Ottoman en Mediterranee. Le souverain Turc decide de rendre enfin les coups et de re-iterer le succes Ottoman sur Rhodes 15 ans auparavant.

Les 60,000 troupes d'infanteries conscrites venues de Thrace et d'Angora, commandees par le grand Vizir (pietre general, mais bon assiegeant) prennent place dans les galeres Turques alors que les pieces d'artillerie de siege sont embarquees dans des navires de transport. Sans amiral pour manoeuvrer, la flotte essuie plusieurs tempetes en mediterrane, mais les 16 galeres perdues ne suffisent pas a entamer le moral des troupes ottomanes.

Sitot debarquee, l'armee du Vizir encercle Birgu, la citadelle de Malte, et occupe le reste de l'ile. C'est un long siege qui commence...


AAR - Tour 5 Round 3

Pour Al-Djazair, c'est le commencement de la fin. Respectant ses accords de moins en moins secret avec le Rey Espagnol, le Sultan n'enverra jamais les secours qui pourraient encore changer le cours de la guerre. Les Algeriens sont seuls, et voient debarquer avec desespoir le reste de l'armee Espagnole venue de Naples.

Une force combinee Hispano-Portugaise monte a l'assaut d'al-Djazair meme, la capitale, qui avait si bravement repousse la precedente attaque. La derniere ville Algerienne tombe apres trois jours de combats relativement peu intenses en comparaison des autres affrontements de ce conflit. De part et d'autre, on sent la grande lassitude des combattants, les uns trahis par le suzerain de la sublime porte, les autres ayant subit trop de pertes pour reelement parler d'une victoire eclatante...

Mais alors que le soleil de mediterranee occidentale tombe sur une Algerie totalement conquise, l'amiral Barberus ne s'avoue pas vaincu. Sa famille est desormais unie a celle du Sultan, et son allegance envers le souverain frise le fanatisme. Il lance ses galeres encore invaincues vers les flottes espagnoles qui croisent au large des cotes de son pays.

Barberus se mesure a un jeune amiral Espagnol tres doue qui fait un usage fort efficace des petites pieces d'artillerie embarquee a bord de ses 48 galeres. Les equipages des 55 navires Algeriens sont severement touches par le deluge de feu espagnol, plus habitues a des abordages qu'a ce type de combat. Pourtant, lors du choc, les algeriens se dechainent et taillent veritablement en pieces les galeres hispaniques. Pour 11 galeres coulees, ils envoient par le fond 39 navires espagnols, mais dans la cohue, les deux flottes pensent avoir perdu la bataille et fuient.

Ce n'est que quelques semaines plus tard, quand les flottes en deroute retournent chacune en ordre disperse dans leurs ports respectifs que l'Espagne constate l'etendue du desastre : 11 galeres seulement regagnent Barcelone alors que Barberus, refugie en Albanie, en aligne encore 36...

Pendant ce temps, le general Ibrahim supervise un redeploiement general des forces Turques en Perse, et reconstitue deux armees completes a partir d'une troisieme armee de reserve engagee jusque la uniquement dans des combats secondaires en Azerbaidjan. En outre, tous les detachements de reserve Crimeens sont integres pour reconstituer une armee durement eprouvee par les combats des mois precedents.

A la fin de l'ete 1513 (*c'est une estimation : chaque round representant la campagne militaire d'une annee, avec 5 rounds par tour en moyenne) ce sont donc 3 armees totalement reorganisees et a leur pleine capacite qui font face aux deux dernieres provinces perses de Meched et Ormuz (la riche province ou s'acheve la route de la soie...) Les Perses observent ces mouvements avec desespoir et se preparent a etre a nouveau envahis.

Sur Malte, la maitrise des techniques de siege par le grand Vizir est un atout inestimable. Sans compter que le grand maitre de l'ordre - pourtant lui aussi doue pour soutenir les sieges - a prefere partir commander ses corsaires de Mer noire pour s'attaquer au commerce Turc entre le Pont et la Crimee.

Les armees Ottomanes prennent leurs quartiers d'hiver sur Malte, et ne subissent ni pertes ni desertions, parfaitement ravitaillees par mer, alors que la citadelle de Birgu est toujours sous blocus. Les assieges sont affames, malades et deseperes, alors que le moral des Turcs et l'etat de leurs troupes est au beau fixe. Si Allah le veux, Malte tombera bientôt !


AAR - Tour 5 Round 4 et fin de tour

La faim, les bombardements incessants et le delabrement complet des murailles de Birgu a finalement raison des defenseurs de Malte. Le Grand Vizir se fait ouvrir les portes de la citadelle qui n'est desormais plus que l'ombre de ce qu'elle etait. C'en est fini des chevaliers de Saint-jean de Jerusalem, que l'histoire ne retiendra jamais comme "les chevaliers de Malte". Le grand maitre de l'ordre apprend la nouvelle alors qu'il porte un coup severe au commerce Turc en mer noire, mais c'est une bien amere victoire. Vaincu, l'ordre sera dissoud 3 ans plus tard.

Plus a l'Ouest, Barberus decouvre une nouvelle fois la flotte Espagnole de Barcelone, qui croisait en golfe du Lion apres avoir ete renforcee par les dernieres galeres restees en Algerie. Le combat est cette fois une victoire totale : les pertes au feu sont faibles de part et d'autre, mais le choc est terrible. Barberus envoir par le fond 28 galeres hispaniques pour seulement 9 pertes dans les rangs Algeriens. Demoralises, les espagnols cherchent a fuir, mais l'amiral algerien manoeuvre avec une dexterite exemplaire et ratrape les fuyards un par un. Au coucher du soleil, les 26 galeres et les 5 navires de transport espagnols gisent au fond de la mediterranee. Son pays est vaincu, mais Barberus a fait payer cette victoire tres cher !

Enfin, en Perse, le general Ibrahim monte a l'assaut d'Ormuz, de ses mosquees chiites et de ses immenses richesses (epices, produits d'orient tels que la soie...) La defense perse est enfoncee, dispersee sans la moindre pitie et poursuivie maison par maison dans les rues de la ville vaincue. Les Ottomans n'y perdent que peu de troupes, puisque ce sont les armees feodales des Pashas Alih et Saleh qui encaissent les pertes. Il ne reste desormais que la province de Meched qui soit encore aux mains des perses, le reste de leur territoire etant integralement sous controle Turc.

Fin de tour :

La periode de campagnes militaire de 1510 a 1514 (tour 5) s'acheve sur des resultats sans appels : trois paix sans conditions (redditions totales). Pour l'Algerie, la paix avec l'Espagne et le Portugal est conclue car toutes les forteresses algeriennes sont aux mains des Hispano_portugias. De meme pour Malte (Malte etant la seule possession des chevaliers). Pour la Perse, la paix est acquise du fait de la situation totalement desesperee de ceux-ci.

Malte est donc annexee a l'empire Ottoman, et les chevaliers cessent d'exister. Ce n'est ni la position de l'ile ni ses faibles revenus qui interressent le Sultan, mais bien l'erradication de l'ordre, qui va enfin cesser de harceler son commerce. On peut raisonablement dire que c'est l'evenement le plus important de ces 5 annees. Le pape, de son cote, songe un moment a lancer un appel a la croisade, mais s'en abstient finalement suite aux rumeurs d'accords secrets entre Espagne et Turquie.

Trois riches provinces perses montagneuses sont integrees a la Turquie : Persis (avec la capitale Teheran !), Ispahan et Ormuz. Ces trois provinces sont une source immense de revenus, et un coup fatal porte aux portes-drapeaux du chiisme. Il est d'ailleurs evident que le Sultan veut en finir une bonne fois pour toutes avec les perses et planifie deja un troisieme et ultime conflit.

Enfin, l'Oranie et la Kabylie sont cedees par l'Algerie a l'Espagne alors que le Portugal obtient 150 Ducats de reparations. L'Algerie est donc reduite a la province d'Alger et cesse d'etre un vassal Turc. Khayr-al-Din (connu sous le nom de Barberousse en Europe) est en revanche devenu le cousin du Sultan par adoption et reste a son service.

5 annees bien agitees viennent de passer...


Tour 6 - debut


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1515. Funeste annee pour les souverains d'Europe : les rois d'Angleterre et d'Espagne succombent a leur grand age. On voit Philippe I monter sur le trone d'Espagne, pour succeder a Isabelle & Ferdinand les rois catholiques.

Voici les evenements marquants concernant chaque pays :

- Le nouveau roi d'Angleterre profite de son accession au trone pour vendre de nouvelles charges honorifiques, et empocher quelques ducats.

- L'Espagne developpe ses techniques agricoles.

- Francois Ier, lui, succite un sursaut de patriotisme important a travers tout le pays.

- Le Portugal obtient une interressante ouverture diplomatique sur la lointaine Hyderabad (en Inde)

- Le Doge de Venise beneficie d'un regain de popularite.

- Un conquistador rejoint les rend Ottomans.

... une annee tout a fait exceptionelle pour toutes les grandes maisons d'Europe !

Pourtant, il se passe bien vite une serie d'incidents graves qui font dechanter les monarques du continent : le Dauphine se revolte contre le roi de France, alors que les grands pays chretiens doivent choisir leur attitude face a la reforme, et qu'un conflit commercial eclate entre la Turquie et Venise qui somme le Sultan de lui remettre 50% des revenus du centre de commerce Oriental ! Cette effronterie cause un grand courroux chez le monarque Turc, qui sera a peine efface par l'annonce d'une alliance dynastique resserant les liens entre l'empire Ottoman et Aden.

Mais peu importe Venise, une nouvelle fois, Bayezid II, Sultan de la sublime porte, declare la guerre a l'ennemi abhore : les odieux chiites Perses ! Leur pitoyable royaume est desormais partage en deux miserables « morceaux » que le souverain Ottoman se prepare a devorer. Il s'agit des provinces de Georgie et d'Azerbaidjan, ainsi que de la province de Meched.

L'Espagne, le Portugal et Venise choisissent sans hesiter d'etre des partisants de la contre-reforme et commencent a traquer les protestants. L'Angleterre se montre conciliante tout en restant catholique, ce qui ne manque pas de choquer les habitants du Yorkshire, qui se revoltent violamment. Apres une legere hesitation, la France choisi une attitude similaire, et subit une nouvelle revolte cette fois dans le Limousin, qui ne tolere pas ces largesses accordees par Francois Ier a la vermine reformee.

L'Espagne et le Portugal poursuivent leur politique de conquete du nouveau-monde, un moment ralentie par le conflit avec Al-Djazair. Philippe Ier ordonne que le royaume Azteque soit annexe a la couronne de Castille et declare la guerre a Montezuma, tandis que Manoel Ier s'en prend aux indigenes Indiens de la region de Malabar (reputee pour son chewing-gum Il fallait bien un peu d'humour dans cet AAR !!!)

On voit aussi des developpements diplomatiques interressants dans lesquels la Turquie soutien les ouvertures Espagnoles envers la Papaute (qui devient vassale), et les demarches Francaises envers la Toscane (qui affirme qu'elle acceptera d'entrer en guerre aux cotes de la France en cas de conflit). Le meme resultat est obtenu par l'Angleterre sur la Hanse teutonique, alors que le Portugal conclue une alliance militaire avec les Indiens d'Hyderabad, dont personne d'autre qu'eux n'a jamais entendu parler !

Mais c'est encore une fois la Turquie qui attire sur elle tous les regards des diplomates Europeens en vassalisant Aden et la Tunisie, et en obtenant la promesse d'entree en guerre de la part du Khanat d'Astrakhan ! Encore de grands succes pour la diplomatie Ottomane, facilites - il est vrai - par la religion des pays vises, qui sont tous musulmans sunites.

Un moment, Venise paraît bien calme... Et soudain, c'est le choc ! La nouvelle balaie l'Europe toute entiere ! La serenissime republique de Venise declare la guerre au Sultan suite a son refus de transferer la moitie des revenus du centre du Grand Orient, et la Hongrie se joint au Doge ! Dans le meme temps, on apprend que la Perse a decouvert les secrets de la guerre de type « renaissance » et constitue desormais un adversaire terriblement plus serieux pour les armees Ottomane !

La situation est catastrophique a Istanbul : la Turquie est soudain cernee par ses adversaires, qui la supplantent sur mer et possedent des positions terriblement bien defendues sur terre : Venise a fortifie pas moins de 5 provinces, et obtenus les services de 3 bons mercenaires. La Perse est armee cette fois-ci de canons... le temps des premieres vraies defaites turques serait-il venu ?

Malgre cette difficile situation, le Sultan leve des impots exceptionnels, et tente de faire concurrencer (mais sans succes) les commercants Venitiens dans la zone commerciale Ottomane. Dans le meme temps, les Venitiens - eux - parviennent a affaiblir le commerce Turc en mer noire. Les heures sombres ont reellement commence pour Bayezid II...

Pendant ce temps, l'Espagne lance des operations de colonisation dans le nouveau monde, et les flottes commerciales de la Hollande (pays qui n'est pas encore independant puisque les Pays-Bas sont encore sous domination Espagnole) tentent sans succes de s'assurer le monopole commercial en mer du Nord. A part l'Espagne, les puissances d'Europe semblent par ailleurs toutes chercher a developper leur technologie de guerre terrestre, mais les Ottomans gardent la premiere place dans cette course.

De part et d'autre de l'Adriatique, on mobilise. Venise aligne peu d'hommes face aux Ottomans, mais ils sont bien entraines, bien commandes et retranches dans des positions difficiles. Les corsaires se preparent, et les amiraux Grimani et Barberus sont impatients d'en decoudre.




Tour 6 - Round 1

Round 1:

Une seule journee et c'est le massacre : Ibrahim, a la tete de 66,000 hommes (* erreur de ma part : j'ai compte jusque la 1 point=1000 hommes, mais c'est uniquement valable pour l'infanterie. La cavalerie vaut plutot 1 point = 100 hommes) de l'armee reguliere et accompagne par les troupes feodales du Pacha Abdallah envahi la province perse de Meched depuis Ormuz, recemment integre a l'empire Ottoman. Les pieces a feu Perse balaient les rangs Turcs sans pitie, et les feodaux refluent en desordre, pris de panique.

Croyant a une deroute complete, les troupes regulieres sont entrainees dans cette maree malgre les cris de raliement d'Ibrahim, qui n'a meme pas pu manoeuvrer une seule de ses unites ! C'est une debandade complete dans laquelle Abdhallah est massacre, pietine par ses propres troupes. A son retour a Ormuz, Ibrahim - furieux - constate la desertion de 32,000 fantassins et ne peut ralier au total que 28,000 hommes a pied, 6,000 cavaliers et ses pieces d'artillerie.

Tant de pertes alors que les Perses n'ont meme pas poursuivi l'armee Ottomane ! Le Sultan ecume de rage et ordonne que Barberus rembarque au plus vite les troupes restees a Malte pour les deployer en Crimee, sur le second front avec la Perse.

Pendant ce temps, Louis de Hongrie, allie de Venise, entre en Serbie et y commence un siege, sans grand succes. Venise fait mouvement vers l'Albanie Turque avec une armee qui est interceptee par les Pachas Elias et Yusuf. Trop fougueux, leurs 6,000 hommes sont tailles en pieces et ils sont captures (le Sultan les laissera a leur triste sort, un miserable pacha vaincu ne vaut pas une rancon !) mais ils parviennent a mettre hors-de-combat 2,000 Venitiens et tuent le chef mercenaire qui les commandait. Le siege de la forteresse d'Albanie (Preveza) commence mal pour les assieges, qui manquent de ravitaillement et d'hommes, alors que Grimani fait le blocus du port...

Plus au Nord, un detachement de 6,000 fantassins et de 400 cavaliers Venitiens descend sur Raguse mais le grand Vizir - stationne au Kossovo - veille et intercepte ce mouvement en franchissant la frontiere avec la serenissime republique, accompagne du pacha arsuf.

C'est a peine une bataille : les Venitiens sont broyes au choc et il n'en reste rien, malgre la dispersion complete des troupes feodales d'Arsuf (les troupes des pachas ne ratent jamais une occasion de fuir !) Dans sa fougue, le Grand Vizir est blesse, mais il blesse aussi severement le mercenaire qui commandait les forces ennemies. Enfin une victoire !

... mais elle sera de courte duree. Continuant son deploiement de forces general, le Doge de Venise fait envoyer un detachement ayant debarque en Albanie vers Raguse, ignorant la defaite subie par les forces avec lequelle il devait faire sa jonction. L'absence du Grand Vizir convalescent se fait cruellement sentir, et le pietre colonel commandant la pile Venitienne n'a aucun mal a mettre en deroute une force Ottomane 12 fois superieure !!!

C'est une odieuse defaite qui coute 15,000 hommes aux Ottomans, qui abandonnent meme des pieces d'artillerie dans leur fuite ! Les forces Venitienne ont beau avoir ete quasiement aneanties par cette bataille, elles n'en sont pas moins victorieuse, et reprennent le contrôle de la province de Raguse avec 1,000 hommes seulement.

Parmis toutes ces nouvelles desastreuses pour le Sultan, il recoit malgre tout avec soulagement un messager des Khans de Crimee et d'Astrakhan, qui ont envahi la Georgie, massacre les 11,000 perses qui s'y trouvaient, et font maintenant le siege de Tiflis, avec peu de pertes dans leurs rangs. Pourtant les Perses ne s'avouent pas vaincus, et le Shah lui-meme commence le siege de Teheran et de Kars, remettant en cause les conquetes Turques des annees passees. Bayezid II sent le poid des ans et des responsabilites peser lourdement sur ses epaules...


Tour 6 - Round 2

Round 2 :

Le conquistador qui avait rejoint les rangs Ottomans prend sous ses ordres un detachement de 5,000 hommes et part depuis Ormuz explorer les regions occidentales de l'Inde dans la province de Bahk. Ce ne sont malgre tout que de tres timides incursions hors-Europe en comparaison des hommes et des navires engages par l'Espagne et le Portugal, qui continuent de developper leurs empires coloniaux tout azimuts.

Les Khans de Crimee et d'Astrakhan font leur jonction avec les troupes Ottomanes arrivees de Malte. Celle-ci commencent les sieges de Tiflis en Georgie (un moment interrompu) et de Baku en Azerbaidjan. A la surprise generale, une breche est faite des les premieres semaines de siege, et cette ville est enlevee par ceux-la meme qui avait fait tomber Birgu ( la citadelle de Malte) avec a peine 3,000 hommes hors de combat. Voici enfin de quoi faire reflechir le Shah heretique ! L'autre corps d'armee a moins de chances et ne parvient pas a reduire les defenses de Tiflis.

Le Khan de Crimee menent ses troupes et celles d'Astrakhan sur Kars, province prise a la Perse mais actuellement assiegee par eux. Le premier jour ne voit que des combats d'avant garde, au cours duquel l'imprudent general Perse est decouvert isole par un groupe d'eclaireurs crimeens, qui le massacre sans pitie ! Mal commandes les jours suivant, les Perses n'en sont pas moins tres mobiles et evitent tout engagement serieux pendant 3 jours.

Au soir du quatrieme jour, le Khan est blesse lors d'une charge de cavalerie, et doit laisser le commandement a un chef d'Astrakhan qui se montre tres competent le lendemain et balaie les dernieres forces Perses deja diminuees. Le siege de la ville de Kars est leve et les allies des Ottomans n'ont perdus que 3,000 hommes. C'est une excellente operation.

Le Grand Vizir, lui, cherche a laver l'affront que ses armees ont subit lorsqu'il etait hors-de-combat. L'occasion revee se presente : Louis de Hongrie est en Serbie, un territoire Turc et qui le restera ! Les 49,000 hommes commandes par le chef Ottoman marchent sur Belgrade et tentent de lever le siege mene par le monarque Magyar et ses 28,000 hommes. Les troupes Hongroises avoisinantes sont averties trop tard pour se porter au secours de leur monarque...

La Hongrie ne possede encore que des armees medievales, moins entrainees et sans pieces d'artilleries de ligne. Les janisssaires Turcs, eux, sont un modele d'organisation et d'efficacite. Le premier jour de bataille est un faux depart, ou aucune perte n'est subie. Des deux cotes, on s'observe.

Le lendemain, les plaines serbes s'ouvrent sur ce qui sera transforme, au soir, en un vrai champ de carnage : une gigantesque plaine ou la cavalerie va pouvoir oeuvrer sans peine. La violence de la melee est inouie, les troupes Hongroises sont balayees par les charges de cavalerie successives, sans la moindre pitite. Leur resistance est heroique, et de nombreux Ottomans trouvent aussi la mort ce jour-la, mais la masse des troupes et la superiorite de leur techniques guerriere est sans appel : au soir, pour 19,000 turcs hors-de-combat, il ne reste plus un seul hongrois en etat de se battre, et pire que tout, le roi Louis est fait prisonnier et emmene en captivite a Istanbul. Le Grand Vizir a lave l'affront Venitien dans le sang Hongrois !

Mais les troupes Venitiennes restent concentrees sur leurs objectifs et continuent le siege de Preveza, alors qu'un detachement vient commencer delui d'Athenes, en debarquant depuis les iles d'Ionia. Le Doge semble posseder un ascendant important sur les troupes Hongroises restantes qui malgre le desastre de Serbie commencent le siege de Sarajevo en Bosnie (aides par un detachement Venitien commande par un mercenaire). 7,000 malheureux combattants Hongrois sont meme depeches sur les lieux du carnage Serbe, pensant encore pouvoir sauver leur souverain, mais ils sont passes au fil de l'epee par les troupes du Grand Vizir, qui s'offre un peu d'exercice pour des pertes minimes.

Le meme sort est reserve au 15,000 hommes commandes par un impetueux general Hongrois, desireux de rosser les vassaux Wallaques de Bayezid II. Bien mal lui en prend, car sa defaite ne fera que s'ajouter a la catastrophe deja subie par son souverain : apres une longue bataille de 6 jours, les troupes Hongroises sont aneanties par les forces combinees des vassaux Wallaques, Moldaves et les 17,000 troupes feodales du Pacha Ismail, qui sont liecnciees a l'issue du combat, car trop durement eprouvees pour demeurer une unite organisee...

En mediterranee Orientale, Barberus a la tete des galeres Turques pourchasse les corsaires Venitiens qui ne parviennent pas a nuire au commerce Ottoman, profitant du fait que Grimani continue le blocus de Preveza.


Tour 6 - Round 3

Round 3 :

Il reste une importante armee Perse qui fait le siege de Teheran, mais le Sultan decide de retirer les troupes combinees d'Astrakhan et de Crimee (a nouveau commandees par le Khan, retabli) et les fait amener a marche forcee a travers les montagnes d'Anatolie juste de l'autre cote du Bosphore, a quelques lieues d'Istanbul ! Les autres troupes des Khans manoeuvrent dans le Caucase et c'est Ibrahim, durement eprouve lors de sa premiere campagne (voir round 1), qui prend en charge de couper le ravitaillement de l'armee Perse qui assiege Teheran, en montant une fois de plus sur Meched.

Stationne dans cette province, Ibrahim ne trouve qu'un detachement de 5,000 fantassins et 500 cavaliers Perses. Ils sont tailles en pieces en n'opposant qu'une resistance symbolique, et le general Ottoman commence alors le siege de Meched (capitale provisoire du Shah depuis l'annexion de Teheran), sans succes.

Mais le Shah, ne voyant plus le ravitaillement arriver, leve immediatement le siege de Teheran et fait retraite sur Meched, ou il trouve a nouveau les troupes du general Ibrahim. Un seul jour de combat suffit pour que les troupes Ottomanes subissent a nouveau une cuisante defaite, et celle-ci a beau couter tres cher aux Perses (qui y perdent plus de troupes que les Turcs) la poursuite et la deroute qui suivent le combat font une veritable hecatombe dans les rangs Turcs, qui perdent toute leur artillerie.

Pour 40,000 Perses hors-de-combat, Ibrahim a perdu 23,000 fantassins et surtout 6,000 cavaliers veterans qui sont irremplacables. Il ne peut supporter l'ignominieuse defaite, blesse lors du combat, le vieux general refuse de continuer a vivre et se laisse mourir quelques jours plus tard dans le camp desorganise de son armee vaincue, qui retraite sur Teheran. Il meurt en ignorant que cette defaite, si cruelle aussi pour les vainqueurs, est peut-etre ce qui sauvera l'empire Ottoman !

En effet, les murailles qui entoure la ville Georgienne de Tiflis commencent a faiblir, et le Shah de Perse n'a plus les forces necessaires pour venir lever un siege situe aussi loin de sa base d'operation. Si la Georgie tombe, il ne restera plus qu'un territoire Perse - Meched !

Le Grand Vizir, soutenu par les vaillants Wallaques, fait une fois de plus face aux Venitiens en balayant les troupes qui osaient assieger Sarajevo. Le mercenaire commandant les troupes echappe au carnage et arrive en Albanie a temps pour voir la forteresse Ottomane tomber aux mains des troupes du Doge qui exulte : c'est une situation tres facheuse pour la Turquie (* l'Albanie est « province nationale » Turque. L'occupation d'une province nationale empeche de faire des operations efficaces d'augmentation de la stabilite, cruciales en temps de guerre). Et les mauvaises nouvelles continuent pour le Sultan, qui apprend que les defenseurs d'Athenes commencent a faiblir dangereusement...

Barberus debarasse une bonne fois pour toutes la mediterranee orientale des corsaires Venitiens qui y sevissaient, mais apprend que Grimani se trouve a la tete de deux fois plus de galeres que celles qu'il commande ! Maintenant que le siege de Preveza est fini, l'amiral Venitien va sans aucuns doutes chercher a aneantir la flotte Ottomane. Une defaite navale serait une catastrophe pour le commerce, qui ne serait alors plus protege...


Tour 6 - Round 4

Le conquistador au service des Ottomans continue sa timide exploration de la province Indienne de Bahk, mais l'expedition doit cesser, faute de ravitaillement. Dans ses expeditions hors d'Europe, la Turquie ne fait decidement pas le poids face aux geants que sont le Portugal et l'Espagne, qui decouvrent et conquierent - eux - des continents entiers. Etre au service du Sultan n'apporte d'ailleurs pas la gloire qu'on peut recolter dans le nouveau monde, et le conquistador s'en va bientôt chercher la fortune et la renommee sous d'autres cieux.

Pendant ce temps, le conflit avec la Perse continue et Tiflis est de plus en plus affaiblie, mais le siege fatigue aussi les troupes Ottomanes, qui risquent bientôt de voir des desertions dans leurs rangs fatigues (*Un siege fonctionne avec une table speciale qui prend en compte le niveau de forteresse, les valeurs en siege des chefs, le nombre d'artilleries assiegeantes, le blocus eventuel d'un port, le terrain... L'objectif est de faire une breche ou d'obtenir la reddition en obtenant des usures successives, mais cela peut prendre plusieurs rounds, et il faut obtenir un resultat minimum faute de quoi le siege doit etre leve a la fin du tour)

Les debris de l'armee d'Ibrahim, rejoints par un detachement Crimeen, voient bientôt arriver une nouvelle fois sur Teheran l'armee du Shah, diminuee mais encore tres imposante avec ses 5,000 cavaliers. Mais que peuvent faire des cavaliers contre une forteresse ? Sans artillerie lourde (que les Perses ont perdus contre Ibrahim), le siege promet d'etre long, et le commandant des forces Ottomanes decide donc d'abandonner la place et de laisser les Perses tenter leur chance dans ce siege difficile, les defenseurs Turcs de Teheran se preparent a faire face seuls...

Mais le Shah est decide a en decoudre, et en apprenant que l'armee Turco-Crimeene fuit devant lui, il la poursuit sur la province de Kars mais doit laisser 2,000 cavaliers pour couvrir sur Teheran sa ligne de ravitaillement jusqu'à Meched. Le general Turc commandant l'armee en fuite decide de faire face aux troupes du Shah et prepare ses positions defensives, sur un terrain montagneux tres favorable, ou la cavalerie Perse ne pourra manoeuvrer a sa guise et devra meme parfois demonter pour combattre.

Le Shah adopte une position tres statique : prive d'artillerie lourde, il se contente de bombarder les Ottomans avec des pieces plus legeres. L'armee Ottomane est clouee sur place et au bord de la panique. Il faut absolument tenter quelque chose pour se sortir de ce mauvais pas ! Le general Turc ordonne a sa cavalerie de charger au soir, alors que les Perses pensent que le combat ne reprendra que le lendemain. La charge est devastatrice et prend les Perses totalement au depourvu dans leur campement, c'est un massacre complet et pour couronner le tout, cette operation se solde par la capture du Shah de Perse, qui est immediatement emmene sous bonne escorte a Istanbul !

Des lors, la combattivite des Perses est en chute libre. Le deuxieme jour de combat les voit a peine rendre les coups, et au troisieme jour, ils sont totalement demoralises et fuient en desordre sur une position retranchee. Pour l'honneur, lors du quatrieme et dernier jour de combat un dernier carre parvient a infliger quelques pertes aux troupes Turco-Crimeenes qui le balaient sans pitie.

A l'Ouest, les troupes de Crimee et d'Astrakhan ont marche sans relache pour se porter au secours de la Grece, ou Athenes est assiegee par 20,000 Venitiens commandes par un habile general. Les allies Ottomans ne savent pas se servir d'artillerie et se contentent de leur tactique habituelle, qui a fait ses preuves : la charge de cavalerie. Dans les plaines Grecques, l'effet est devastateur et les troupes Venitiennes sont ecrasees, leur chef blesse et le siege d'Athenes leve en une seule journee pour 8,000 pertes dans les rangs Astrakho-crimeens. Dans sa fougue, le Khan est blesse une nouvelle fois, plus serieusement que les precedentes, mais le resultat obtenu est plus que satisfaisant.

Le Grand Vizir, lui, hesite a engager les troupes Venitiennes qui ont pris le contrôle de l'Albanie, car elles sont retranchees en montagne, dans un terrain ou la cavalerie ne peut manoeuvrer a son aise. Il preferre se diriger avec les allies Wallaques sur la province Venitienne d'Illyrie, sans en faire le siege. Bien mal lui en prend, car les armees Venitiennes marchent sur le Kossovo, ou le Vizir n'a laisse qu'une force de cavalerie affaiblie et mal commandee en garnison.

Une fois de plus, c'est une cuisante defaite pour les Ottomans, qui refluent en desordre devant l'adversaire, culbutes aussi bien par l'artillerie que par les impetueuses charges d'infanterie et de cavalerie. Les Turcs rendent a peine les coups et apres deux jours de combats, ils sont broyes et impitoyablement poursuivis jusque dans la forteresse de Nish, ou 800 cavaliers seulement sur les 3,000 initiaux parviennent a trouver refuge.

C'est une defaite majeure, qui retenti d'un bout a l'autre de l'empire, et affaibli considerablement les chances de victoires du Sultan. Tirant les conclusions necessaires a la lumiere des evenements, celui-ci envoie les premiers emissaires au Doge pour negocier une paix, la premiere paix de compromis pour l'empire Ottoman ! Le Sultan sait aussi que les 150 galeres de Grimani approchent des 75 galeres Ottomanes commandees par Barberus, et qu'il faudrait un miracle pour que la rencontre ne tourne pas au desastre.

Et le miracle arrive ! L'Amiral Algerien manoeuvre de main de maitre et parvient a eviter tout engagement important. Il est partout a la fois, se portant sur tous les points de la rencontre qui a lieu au large des cotes Grecques. Son experience lui confere une grande mobilite qui leurre Grimani suffisament pour le forcer a abandonner le lieu de l'engagement. Les galeres Ottomanes ont essuye de nombreuses bordees adverses, mais les dommages sont limites et Barberus rallie en bon ordre le port de Corinthe avec 4 galeres coulees, alors que Grimani regagne Corfu et constate furieux la perte de 12 batiments ! Les Turcs ont montres qu'ils ne baissent pas les armes, et que leur combativite est intacte malgre les recents revers.


Tour 6 - Round 5

Qu'importe les pertes probables, le Sultan sait que le siege de Teheran par les Perses doit etre leve, et qu'il ne doivent pas reprendre leur ancienne capitale. L'armee victorieuse de Kars est donc depechee sur la province de Persis (province ou se trouve Teheran) non pas en vue de remporter la victoire, mais uniquement pour briser le siege.

C'est exactement ce qui se passe : les Turco-crimeens sont brises au moral, poursuivis, et partent dans une deroute qui les menent de l'autre cote de la province de Persis, sur le point de depart : Ormuz. Les forces de Crimee sont completement dispersees, et il ne reste que 500 cavaliers Turcs, bientôt rejoints par les 5,000 fantassins qui reviennent de leur expedition en Inde.

Pourtant, meme si les Perses ont subit des pertes bien moindre que celles de leurs adversaires, ils ne peuvent plus tenir le siege de Teheran, et leur ravitaillement a ete presque completement aneanti par les sorties nocturnes des defenseurs de la ville. Il faut donc faire retraite sur Meched, retraite qui prend des allures de calvaires et qui fait autant de pertes dans les rangs Perses que la recente bataille ! 400 cavaliers seulement rejoignent Meched, desormais sans le moindre espoir de contester le moindre terrain aux Ottomans. Pour ces derniers, c'est une veritable victoire a la Phyrrus !

Le Sultan cherche a obtenir le meme resultat au Kossovo, avec Nish toujours assiegee par les forces Venitiennes. Du fait de l'absence du Khan, les resultats cette fois-ci sont bien moins probants. Il faudra quatre jours de combats aux Venitiens pour en finir, mais ils restent maitres du terrain, malgre la blessure recue par leur general. Les troupes d'Astrakhan et de Crimee sont decimees par l'artillerie et les forets genent le mouvement de leur cavaleries, qui est demontee et mise en piece par les fantassins Venitiens qui perdent 14,000 hommes pour 3,500 cavaliers perdus par les attaquants. Ceux-ci sont demoralises et refluent en ordre disperse sur la province de Macedoine. Meme si la defaite est cruelle, un conseiller du vieux Sultan lance cette terrible phrase : 'Sire, encore une defaite comme celle-ci, et vous n'aurez plus d'ennemi !'

Sur mer, les deux adversaires Grimani et Barberus s'en tiennent a leur precedent engagement et en restent la. L'amiral Venitien pourchasse quelques corsaire barbaresques (venus de Tunis) mais constate avec trouble que la mer Ionienne est infestee par eux. Un groupe de corsaire Turcs se prepare meme a faire ses raids sur le commerce Venitien...


Tour 6 - Fin de Tour Pour Bayezid II, le moment est venu de faire la paix. La stabilite interne du royaume est faible et il faut y remedier. Il decide malgre tout de laisser ses corsaires attaquer le commerce Venitien en mer Ionienne, et celui-ci n'est protege qu'au prix de la perte de 24 galeres d'escortes. De la meme facon, les barbaresques Algeriens, quoiqu'independants, reduisent a neant le commerce chretien (Venise, Hollande, Genes et Espagne) en Mediterranee occidentale. En dedomagement (semble-t-il) le riche convoi de Smyrne arrive a Barcelone. De la a penser que les barbaresques auraient agi sur ordre d'Istanbul...

Les troupes Venitiennes du Kossovo pillent cette province sans pitie, mais sont forcees d'en lever le siege. Les negociations de paix peuvent alors commencer : le Sultan sait qu'il doit s'assurer la paix avec tous ses adversaires, pour pouvoir lever de nouvelles troupes et assurer une certaine stabilite dans l'empire. D'un autre cote, l'annexion de tout territoire chretien pourrait mener a une croisade.

Dans sa sagesse, Bayezid II decide donc de ceder une province importante a Venise : la Grece. De cette facon, il peut conserver le contrôle de l'Albanie (pourtant occupee militairement par les Venitiens) tout en s'assurant la bonne volonte du Doge, dont le prestige sera enormement grandi par cette acquisition. La paix est acceptee en ces termes et l'Albanie est restituee aux Ottomans qui evacuent pour leur part la Grece. On murmure meme que le Sultan aurait obtenu une concession supplementaire de la part du Doge, en echange de cette victoire rapide - et assez facile - concedee a Venise, et que la Grece pourrait rapidement redevenir Turque...

La situation militaire en Perse ne permet pas d'obtenir une victoire totale, mais le Sultan parvient a s'assurer la paix en obtenant la province de Georgie. Il aurait aime en finir une bonne fois pour toute avec les heretiques chiites, mais une victoire est une victoire, et une quatrieme guerre permettra sans doutes d'en venir a bout. Dans l'etat actuel, le Shah n'a de toutes facon plus la possibilite de nuire gravement aux Turcs...

La surprise vient de la Hongrie : le roi capture est ranconne, mais il retrouve un pays exangue, livre aux pillards et dans un chaos indescriptible. Le Sultan propose alors d'infeoder la Hongrie a l'Empire Ottoman, garantissant la liberte de culte en echange de la protection des janissaires et du retour de l'ordre dans le pays.

De son cote, Louis de Hongrie ne voit pas d'un bon oeil le destin deja trace pour son pays, qui aurait du etre bientôt herite par les Habsburgs : quitte a etre humilie, mieux vaut l'etre les armes a la mains, et face a un adversaire contre lequel on s'est battu ! Il s'en remet au Sultan d'Istanbul qui annexe aussitôt les 8 provinces Hongroises. L'Empire Ottoman s'etend brusquement de plusieurs centaines de lieux en Europe Orientale !!!

Cette situation est preoccupante pour les chretiens, Vienne est directement menacee par les Turcs ! Le Pape n'hesite pas une seule seconde et lance le terrible cri de raliement : CROISADE ! C'est une veritable maree qui deferle sur l'Europe, et seules la Pologne et l'Angleterre (aurait-elle negocie avec le Sultan ?) refusent de participer a la « guerre sainte »

La France, l'Espagne, le Portugal, Venise, la Papaute, la Toscane et Parme sont - une fois n'est pas coutume - allies contre un ennemi commun : la Turquie. A l'annonce de cette nouvelle, le Sultan est deja sur son lit de mort, il remet a son fils Soliman un royaume fabuleux, mais menace par un tres grand danger.

Pourtant, le nouveau Sultan est jeune et efficace (*Ses caracteristiques Administration, Diplomatie, Militaire sont 8.8.9 le maximum etant de 9 pour chacune !), et commence immediatement a negocier une croisade courte en echange de concessions Turques importantes. C'est un moment politique tres intense dans toute l'Europe.

Le bilan du regne de Bayezid II est a couper le souffle : Il a concede en tout et pour tout une seule province Turque (la Grece) et a presque triple la taille de l'empire ! Les Mameluks et les chevaliers ont ete erradiques, et leurs terres conquises integralement. Les Perses n'ont pas cesse de ceder du terrain au cours des trois conflits qui les ont opposes aux Ottomans. Et enfin, la Hongrie est venue s'ajouter comme morceau de choix dans le giron Turc.

Si on ajoute les nombreux pays qui se sont declares vassaux de la sublime porte, ou qui sont prets a entrer en guerre a ses cotes, on peut considerer ce regne comme le succes epoustouflant d'un monarque exceptionnel.

Mais la croisade qui s'annonce brisera-t-elle cette hegemonie ? Soliman sera-t-il a la hauteur de son prestigieux predecesseur ? Les Perses sauront-ils retrouver leur splendeur perdue face aux Ottomans ? Les voisins Polonais et Russes vont-ils s'eveiller ? Venise pourra-t-elle reiterer ses recents succes ?

Autant de questions qui trouveront bientot leurs reponses dans la suite de cet AAR...



par Loconeko.



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Sol Invictus



LA LIBERTE OU LA MORT
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  #2  
Vieux 05/02/2006, 12h08
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Danton Danton est déconnecté
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AAR des plus intéressant mais je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la rapidité des sièges... Si mes souvenirs sont bons, il y a de sérieux malus lors des assauts mais aussi des sièges (- le niveau de la forteresse, -2 si terrain difficile ou montagne pour assaut): certaines réussites de cet aar me semblent vraiment hallucinant (il faudrait faire 10 sans arrêt), je me demande vraiment si les règles ont été respectées... Mais passons, c'est un vieil aar et il était plaisant à lire


Quand même, je me souviens de mon propre siège de Rhodes... 20 ans... et 25 pour Malte . Faut croire que certains ont une chance pas possible alors que moi, je suis maudiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis

Dommage que l'aar s'arrête au tour 7
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