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Vieux 17/08/2008, 12h45
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Capitaine Goranson Capitaine Goranson est déconnecté
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Par défaut Mac AARthur aux manettes ! [INTERDIT à Palpat]

En 1950, la Corée est, en vertu des accords passés à Yalta 5 ans plus tôt, divisée en deux sphères d'influence.

Au nord, la République Démocratique de Corée:



Dirigé par Kim-Sung Il, un rude paysan de Mandchourie qui s'est illustré pendant la guerre en commettant divers actes de sabotage contre l'armée Japonaise, le pays est très clairement dans l'orbite de l'Union Soviétique, qui fournit l'équipement économique de base (tracteurs), mais aussi qui équipe l'Armée Populaire Coréenne.


Au sud, la République de Corée:



A sa tête, Syngman Rhee, un dirigeant qui s'avère être à contrepied total de son homologue du nord. En effet Synghman Rhee a étudié à Princeton et Harvard, et est titulaire d'un doctorat de philosophie. Chef du gouvernement coréen en exil depuis 1920, il est très clairement aligné sur les USA, qui lui fournissent un soutien moral et matériel de taille.


Situation en juin 1950

Ainsi, la péninsule coréenne est-elle scindée en deux entités idéologiquement opposée.
Le 12 janvier 1950, le secrétaire d'Etat Dean Acheson annonce, en exposant la doctrine militaire de l'US Navy dans le Pacifique, que "Le périmètre de défense américain dans le Pacifique comprenait les îles Aléoutiennes, les îles Ryūkyū, le Japon et les Philippines"

L'omission, volontaire, de la République de Corée, laissait sous-entendre qu'en cas de conflit, l'Amérique ne se risquerait pas à envoyer un corps expéditionnaire pour défendre le régime de Syngman Rhee.

Toutefois, il ne faut pas imaginer que le 38e parallèle est une frontière comme les autres. Depuis 1945, les "accrochages" frontaliers sont courants. Sous cette pudique dénomination se cache en fait de véritables batailles impliquant parfois 10 000 hommes, si bien que la tension est palpable sur la frontière.

En avril 1950, Kim Jong-Il, en visite au Kremlin, fit avaliser son projet d'invasion de la Corée du Sud par Staline.

L'assaut se devait d'être décisif. Pour cela il fallait bénéficier de l'effet de surprise.
Kim avait annoncé à Staline que les T-34 gracieusement fournis par l'Union mettraient 3 jours pour réduire à néant la faible armée du sud...

Forces en présence

ARMEE POPULAIRE DE COREE



L'armée populaire de Corée a été bâtie dès 1945 avec l'aide de conseillers de Moscou.
Elle est donc calquée sur le modèle des grandes unités mécanisées soviétiques.
Elle se compose d'un noyau de 30 000 vétérans de la Seconde Guerre Mondiale, et d'environ 100 à 120 000 conscrits. Elle est équipée avec le meilleur matériel soviétique, comme:


Le char T34/85



L'avion à réaction MiG-15



Ce matériel a été vend à un prix dérisoire par l'URSS, ce qui explique la capacité du pays à se doter d'armes de pointe.

REPUBLIQUE DE COREE

Pas grand chose à dire sur les forces de défense du pays.
50 000 à 70 000 hommes peu entraînés, peu encadrés depuis le départ des conseillers de Washington, et tout juste équipés pour lutter contre la contrebande frontalière...




Présentations faites, place à la tatane





C'est donc le 25 juin 1950 à 4h00 que se déclencha l'offensive de la Corée du Nord.
Tout le potentiel offensif du pays avait été lancé dans la fournaise, comme autant de pelletées de charbon dans la gueule d'une locomotive.

C'est du moins ce que pensait le conseiller spécial soviétique, major Ivan Palpatovitch.




Son affectation à Pyonyang ne lui déplaisait pas.
Né à Murmansk, mais affecté après 1945 à Ulan-Bataar (il avait gagné quelque médaille en se prenant un éclat de 88 dans le postérieur durant les derniers jours de la guerre), c'est dire si la vie de caserne en pleine steppe mongole lui plaisait. Et puis, en Corée, il y'a des Coréennes.
Mais tel n'était pas son soucis premier en ce 25 juin.
Il devait aider à la conception de l'offensive de l'armée populaire coréenne. Cela allait être une promenade de santé. 5 à 7 jours pour atteindre la Mer de Chine (ou du Japon, ou peu importe, le cours de géographie de l'académie de Moscou était très moyen), une capitulation en règle, et voilà.




A vrai dire, son adversaire direct, le colonel Goranson, attaché militaire américain à Séoul partageait sa vision des choses.
Comment résister à 150 000 hommes, 500 chars modernes appuyés par 200 chasseurs à réaction dernier cri (c'est ce que lui indiquait le rapport de l'OSS sur le sujet, bien qu'il avait l'impression qu'il y'avait bien le double de tout ça au dessus de sa tête) ?

D'autant que la situation n'était visiblement pas très lumineuse:



La furia rouge avait déja envoyé ad patres (ou ad camp de prisonnier en Mandchourie méridionale, comme on voudra) 5000 soldats du sud.
Aucun front cohérent n'était à espérer dans l'immédiat, et les 3/4 de l'armée sud-coréenne était en pleine réorganisation, la panique régnant dans les dépôts...

La seule consolation de ce noir tableau était que les quelques Task Forces de l'USAF présentes au Japon avaient réussi à arracher la supériorité aérienne à l'ennemi. Les MiG-15 avaient beau être de jolis coucous, les pilotes de Pyonyang n'étaient pas des as, loin s'en faut. La totalité de l'aviation basée dans la capitale du nord avait été anéantie au sol ou dans les airs ! L'Amérique intervenait donc directement dans le conflit, et cela donna un coup de fouet au moral de bien des sud-coréens...

(Mais j'ai oublié de prendre un screen de tout ça donc... )

Il ne restait plus au colonel Goranson qu'a attendre les renforts, 1 ou 2 divisions venant du Japon, mais, esperait-il secrètement, une bonne armée entière, 200 000 garçons prêts à renvoyer chier Kim dans son trou perdu de Mandchourie, et si il s'accrochait, une bombe A ou deux suffiraient bien à transformer la Corée du Nord en un vaste désert de pierre...

Considérant que le bourbon du Kentucky n'était pas son meilleur allié, il jeta la bouteille dans le Han, et prit le train pour Pusan. C'est là bas que se jouerait le destin de la Corée



To be continued...
__________________
Moins les villes elles sont grosses, et plus les majorettes elles le sont

Dernière modification par Capitaine Goranson ; 17/08/2008 à 13h19.
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