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  #31  
Vieux 01/05/2006, 14h57
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moi je vote marius ...
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citation de boris vian : Le jour où personne ne reviendra de la guerre, ce sera parce que la guerre aura été bien organisée.
  #32  
Vieux 01/05/2006, 15h06
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Envoyé par marlouf
Citoyen Coelio (car tu es désormais citoyen , et non plus abbé, est-on d'accord sur ce point ?) toi qui a souvent fait preuve de sagesse , je ne comprends pas trop cet élan soudain pour Danton, qu'en de nombreux autres clubs tu affublais d'une réputation sordide. Enfin, est-il possible de voter pour une personne ayant toujours fait preuve d'absolutisme, d'un orgueil démesuré, et qui - car c'est là un point important ! - s'est toujours revendiqué comme étant Baron !!?

Peut-on voter en toute bonne foi (chrétienne, mais également autres, car toutes les religions sont désormais légales !) pour un homme dont l'avatar semble être celui d'un certain Buonaparte (qui, j'en suis sur, n'hésitera pas à cannoner la foule afin de servir ses propres interêts ! )

Non, au lieu d'un noble ou d'un tyran, il faut plutôt choisir quelqu'un de raisonné, proche du peuple et qui puisse le comprendre... Et qu'il y a t'il de plus basse extraction, de plus proche de la terre, qu'un chou ?

Citoyen Mad,

Tout citoyen que je suis, je reste néanmoins Abbé, même si je suis devenu salarié de la République désormais

Encore une fois c'est plutôt par défaut que nous optons pour l'instant vers le citoyen Danton, dont la fourberie n'est plus à démontrer (mais face à des espions, une certaine forme de rouerie peut être utile...).

Nous nous méfions comme de la peste du très autocratique citoyen Jag, et votre discours politique était on ne peut plus populiste, nous n'y pouvons souscrire.
Quant au citoyen (?) Curtis, il a mauvaise réputation à l'Assemblée, je suis sur qu'il complote au club de la rue MSN avec le ci-devant Manu-Militari pour envahir l'Autriche (hm? comment ca c'est plutot recommandé ici ? Ah je n'ai rien dit alors)
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[20:58:20] Akmar Nibelung, Gott dit:
je m'incruste pour faire genre j'ai des amis autres que les pizzas
  #33  
Vieux 01/05/2006, 15h22
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Envoyé par Coelio
Citoyen Mad,

Tout citoyen que je suis, je reste néanmoins Abbé, même si je suis devenu salarié de la République désormais

Encore une fois c'est plutôt par défaut que nous optons pour l'instant vers le citoyen Danton, dont la fourberie n'est plus à démontrer (mais face à des espions, une certaine forme de rouerie peut être utile...).

Nous nous méfions comme de la peste du très autocratique citoyen Jag, et votre discours politique était on ne peut plus populiste, nous n'y pouvons souscrire.
Quant au citoyen (?) Curtis, il a mauvaise réputation à l'Assemblée, je suis sur qu'il complote au club de la rue MSN avec le ci-devant Manu-Militari pour envahir l'Autriche (hm? comment ca c'est plutot recommandé ici ? Ah je n'ai rien dit alors)
tout les salarié de la republique se doivent d'etre athé ...
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  #34  
Vieux 01/05/2006, 15h27
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Envoyé par yboompook
tout les salarié de la republique se doivent d'etre athé ...
AAbsolument pas.
La République ne reconnait elle-même aucun culte mais la liberté de conscience est reconnue.
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[20:58:20] Akmar Nibelung, Gott dit:
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  #35  
Vieux 01/05/2006, 15h40
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Est-il vrai que nos plus dangereux ennemis soient les restes impurs de la race de nos tyrans, les odieux captifs dont les noms servent encore de prétexte à la politique criminelle de quelques rebelles, & surtout des puissances étrangères ? Je vote en mon coeur pour que la race des tyrans disparaisse de la terre, mais puis-je m’aveugler sur la situation de mon pays au point de croire que cet événement suffirait pour éteindre le foyer des conspirations qui nous déchirent ? A qui persuadera-t-on que la punition de la méprisable soeur de Capet en imposerait plus à nos ennemis que celle de Capet lui-même & de sa criminelle compagne ?

Est-il vrai encore que la principale cause de nos maux soit le fanatisme ? Le fanatisme ! il expire ; je pourrais même dire qu’il est mort. En dirigeant, depuis quelques jours, toute notre attention contre lui, ne la détourne-t-on pas de véritables dangers ?

Vous craignez, dites-vous, les prêtres ! Les prêtres craignent bien davantage les progrès de la lumière. Vous avez peur des prêtres ! & ils s’empressent d’abdiquer leurs titres pour les échanger contre ceux de municipaux, d’administrateurs, & même de présidens de sociétés populaires : croyez seulement à leur amour pour la patrie, sur la foi de leur abjuration subite, & ils seront très-contens de vous… Vous ne le serez peut-être pas également d’eux. Avez-vous peur de ces évêques qui, naguère, étaient très attachés à leur bénéfice constitutionnel qui leur rapportait 70.000 liv. de rentes, & qui en ont fait le sacrifice dès qu’il était réduit à 6.000 liv. ; de ces évêques qui, aujourd’hui, en sollicitent & en ont peut-être obtenu l’indemnité ? Oui, craignez, non pas leur fanatisme, mais leur ambition ; non pas l’habit qu’ils portaient, mais la peau nouvelle dont ils se sont revêtus. Au reste ceci ne s’applique point à tous les prêtres ; je respecte les exceptions, mais je m’obstine à croire qu’elles sont rares.

Non, ce n’est point le fanatisme qui doit être aujourd’hui, le principal objet de nos inquiétudes. Cinq ans d’une révolution qui a frappé sur les prêtres, déposent de son impuissance : La Vendée même, sont dernier asyle, ne prouve point du tout son pouvoir. C’est la politique, c’est l’ambition, ce sont les trahisons de ceux qui gouvernaient jadis, qui ont créé la Vendée ; c’étaient des hommes sans honneur, comme sans religion, qui entraînaient des brigands étrangers ou français au pillage, & non au pied des autels. Encore la force de la République & le zèle du gouvernement actuel les ont-ils frappés à mort, malgré tant d’obstacles & de crimes.

Car, ils ont perdu leurs places d’armes, leurs magasins, la plus grande partie de leur force ; il ne leur reste qu’une horde fugitive dont l’existence ne pourrait être prolongée que par la malveillance & par l’ineptie. Je ne vois plus qu’un seul moyen de réveiller parmi nous le fanatisme, c’est d’affecter de croire à sa puissance. Le fanatisme est un animal féroce & capricieux ; il fuyait devant la raison : poursuivez-le avec de grands cris, il retournera sur ses pas.

Et quels autres effets peut produire cette chaleur extraordinaire & subite, ce zèle exagéré & fastueux, avec lequel on semble lui faire la guerre depuis quelque temps. Je l’ai déjà dit à la Convention, & je le répète ici : il est une infinité de choses que le bon esprit du peuple a tourné au profit de la liberté & que nos ennemis n’avaient imaginé que pour la perdre.

Que des citoyens, animés par un zèle pur, viennent déposer sir l’autel de la patrie, les monumens inutiles & pompeux de la superstition pour les faire servir à son triomphe, la patrie & la raison sourient à ces offrandes. Que d’autres renoncent à telles ou telles cérémonies & adoptent sur toutes choses l’opinion qui leur paraît la plus conforme à la vérité, la raison & la philosophie peuvent applaudir à leur conduite. Mais de quel droit l’aristocratie & l’hypocrisie viendraient-elles ici mêler leur influence à celle du civisme & de la vertu ? De quel droit des hommes inconnus jusqu’ici dans la carrière de la Révolution, viendraient-ils chercher, au milieu de tous ces événemens, les moyens d’usurper une fausse popularité, d’entraîner les patriotes même à de fausses mesures, & de jeter parmi nous le trouble & la discorde ? De quel droit viendraient-ils troubler la liberté des cultes, au nom de la liberté, & attaquer le fanatisme par un fanatisme nouveau ? De quel droit feraient-ils dégénérer les hommages solennels rendus à la vérité pure, en des farces éternelles & ridicules ? Pourquoi permettrait-on de se jouer ainsi de la dignité du peuple, & d’attacher les grelots de la folie au sceptre même de la philosophie.

On a supposé qu’en accueillant des offrandes civiques, la Convention avait proscrit le culte catholique. Non, la Convention n’a point fait cette démarche téméraire. La Convention ne la fera jamais. Son intention est de maintenir la liberté des cultes qu’elle a proclamée & de réprimer en même-temps tous ceux qui en abuseraient pour troubler l’ordre public ; elle ne permettra pas qu’on persécute les ministres paisibles du culte, & elle les punira avec sévérité toutes les fois qu’ils oseront se prévaloir de leurs fonctions pour tromper les citoyens & pour armer les préjugés ou le royalisme contre la République. On a dénoncé des prêtres pour avoir dit la messe ! ils la diront plus longtemps si on les empêche de la dire. Celui qui veut les empêcher est plus fanatique que celui qui dit la messe.

Il est des hommes qui veulent aller plus loin ; qui, sous le prétexte de détruire la superstition, veulent faire une sorte de religion de l’athéisme lui-même. Tout philosophe, tout individu, peut adopter là-dessus l’opinion qui lui plaira. Quiconque voudrait lui en faire un crime est un insensé ; mais l’homme public, mais le législateur, serait cent fois plus insensé, qui adopterait un pareil système. La Convention nationale l’abhorre. La Convention n’est point un faiseur de livres, un auteur de systèmes métaphysiques ; c’est un corps politique & populaire, chargé de faire respecter, non seulement les droits, mais le caractère du peuple français. Ce n’est point en vain qu’elle a proclamé la Déclaration des droits de l’homme en présence de l’Etre Suprême.

On dira peut-être que je suis un esprit étroit, un homme à préjugés ; que sais-je, un fanatique. J’ai déjà dit que je ne parlais ni comme un individu, ni comme un philosophe systématique, mais comme un représentant du peuple. L’athéisme est aristocratique ; l’idée d’un grand être qui veille sur l’innocence opprimée, & qui punit le crime triomphant, est toute populaire. Le peuple, les malheureux m’applaudissent ; si je trouvais des censeurs, ce serait parmi les riches & parmi les coupables. J’ai été, dès le collège, un assez mauvais catholique ; je n’ai jamais été ni un ami froid, ni un défenseur infidèle de l’humanité. Je n’en suis que plus attaché aux idées morales & politique que je viens de vous exposer. Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Je parle dans une tribune où l’impudent Guadet osa me faire un crime d’avoir prononcé le mot de Providence. Et dans quel temps ? Lorsque le coeur ulcéré de tous les crimes dont nous étions les témoins & les victimes ; lorsque, versant des larmes amères & impuissantes sur la misère du peuple éternellement trahi, éternellement opprimé, je cherchais à m’élever au-dessus de la tourbe impure des conspirateurs dont j’étais environné en invoquant contre eux la vengeance céleste, à défaut de la foudre populaire. Ce sentiment est gravé dans tous les coeurs sensibles & purs ; il anima dans tous les temps les plus magnanimes défenseurs de la liberté. Aussi long-temps qu’il existera des tyrans, il sera une consolation douce au coeur des opprimés ; & si jamais la tyrannie pouvait renaître parmi nous, quelle est l’âme énergique & vertueuse qui n’appellerait point en secret, de son triomphe sacrilège, à cette éternelle justice qui semble avoir écrit dans tous les coeurs l’arrêt de mort de tous les tyrans. Il me semble du moins que le dernier martyr de la liberté exhalerait son âme avec un sentiment plus doux en se reposant sur cette idée consolatrice. Ce sentiment est celui de l’Europe & de l’univers ; c’est celui du peuple français. Ce peuple n’est attaché ni aux prêtres, ni à la superstition, ni aux cérémonies religieuses ; il ne l’est qu’au culte en lui-même, c’est-à-dire à l’idée d’une puissance incompréhensible, l’effroi du crime & le soutien de la vertu, à qui il se plaît à rendre des hommages qui sont autant d’anathèmes contre l’injustice & contre le crime triomphant.

Si le philosophe peut attacher sa moralité à d’autres bases, gardons-nous néanmoins de blesser cet instinct sacré, & ce sentiment universel des peuples. Quel est le génie qui puisse en un instant remplacer, par ses inventions, cette grande idée protectrice de l’ordre social & de toutes les vertus privées ?

Ne voyez-vous pas le piège que nous tendent les ennemis de la République & les lâches émissaires des tyrans étrangers ? En présentant comme l’opinion générale, les travers de quelques individus & leur propre extravagance, ils voudraient nous rendre odieux à tous les peuples pour affermir les trônes chancelans des scélérats qui les oppriment. Quel est le temps qu’ils ont choisi pour ces machinations ? Celui où les armées combinées ont été vaincues ou repoussées par le génie républicain, celui où ils veulent étouffer les murmures des peuples fatigués ou indignés de leur tyrannie ; celui où ils pressent les nations neutres & alliées de la France de se déclarer contre nous. Les lâches ne veulent que réaliser toutes les calomnies grossières dont l’Europe entière connaissait l’impudence, & repousser de vous par les préjugés ou par les opinions religieuses, ceux que la morale & l’intérêt commun attiraient vers la cause sublime & sainte que nous défendons.

Je le répète ; nous n’avons plus d’autre fanatisme à craindre que celui des hommes immoraux soudoyés par les cours étrangères pour éveiller le fanatisme & pour donner à notre Révolution le vernis de l’immoralité qui est le caractère de nos lâches & féroces ennemis.

J’ai parlé des cours étrangères. Oui, voilà les véritables auteurs de nos maux & de nos discordes intestines. Leur but est d’avilir, s’il était possible, la nation française, de déshonorer les représentans qu’elle a choisis, & de persuader aux peuples que les fondateurs de la République n’ont rien qui les distingue des valets de la tyrannie.

Ils ont deux espèces d’armées : l’une sur nos frontières, impuissante, plus près de sa ruine à mesure que le gouvernement républicain prendra de la vigueur, & que la trahison cesse de rendre utiles les efforts héroïques des soldats de la patrie ; l’autre, plus dangereuse, est au milieu de nous ; c’est une armée d’espions, de fripons stipendiés qui s’introduisent par-tout, même au sein des sociétés populaires. Depuis que les chefs d’une faction exécrable, le plus ferme appui des trônes étrangers, a péri ; depuis que la journée du 31 mai a régénéré la Convention nationale qu’ils voulaient anéantir, ils redoublent d’activité pour séduire, pour calomnier, pour diviser tous les défenseurs de la République, pour avilir & pour dissoudre la Convention nationale.

Bientôt cet odieux mystère sera entièrement dévoilé. Je me bornerai, dans ce moment, à vous offrir, quelques traits de lumière, qui sortent de la discussion même qui vous occupait.

Hébert vous a révélé deux ou trois mensonges impudens dictés par la faction dont je parle. Un homme, vous a-t-il dit, un homme très-connu, a voulu lui persuader qu’après l’arrestation de la Montansier, je devais dénoncer cette mesure, dénoncer à cette occasion, Pache, Hébert & toute la Commune. Je devais apparemment prendre un vif intérêt à cette héroïne de la République ; moi qui ai provoqué l’arrestation de tout le Théâtre français, sans respect pour les augustes princesses qui en faisaient l’ornement ; moi qui ai vu dans tant de solliciteuses enchanteresses, que les amantes de l’aristocratie, & les comédiennes ordinaires du roi. Je devais dénoncer Pache, moi qui l’ai défendu dans un temps où une portion du peuple, trompée par les ennemis de notre liberté, vint lui imputer, à la barre de la Convention, la disette qui était leur ouvrage ; moi qui, alors président de la Convention, opposai l’éloge solennel de sa vertu pure & modeste qui m’est connue, à un orage passager excité par la malveillance ; peut-être ai-je montré alors une fermeté que n’auraient point eue ceux qui, lâches calomniateurs du peuple opprimé, n’auraient jamais osé dire la vérité au peuple triomphant ; je me confiais alors, & je me confie encore dans ce moment, au caractère du peuple, qui, étranger à tous les excès, est toujours du parti de la morale, de la justice & de la raison.

Enfin, j’aurai dénoncé, en faveur de la Montansier, la municipalité & les braves défenseurs de la liberté; moi qui défenseur de tous les patriotes & martyr de la même cause, ai toujours eu pour principe, qu’il fallait autant d’indulgence pour les erreurs minces du patriotisme, que de sévérité pour les crimes de l’aristocratie, & pour les perfidies des fripons accrédités.

Hébert vous a dit encore que je l’avais accusé d’être payé par Pitt & par Cobourg dans la dernière séance ; vous m’avez entendu, vous avez vu que je n’ai attribué qu’à une erreur patriotique, des inculpations qui pouvaient perdre cinq ou six défenseurs de la liberté, & dont j’ai trouvé la source dans le plan de calomnie inventé par les ennemis de la République. Vous pouvez apprécier ce nouveau trait d’impudence qui tendait à diviser les patriotes ; je le dénonce avec Hébert, &, comme il est ennemi d’un prétendu patriote, membre de cette Société, qu’Hébert vous nommera, j’en conclus qu’il faut soulever le masque du patriotisme qui cache certains visages, & purger cette Société des traîtres qu’elle renferme dans son sein.

Je vous ai promis de vous indiquer quelques-uns des agens soudoyés par les tyrans, pour nous diviser, pour déshonorer la cause du peuple français, en avilissant la représentation nationale. Je citerai d’abord un homme qu’Hébert a nommé comme l’auteur de la première des deux calomnies. Quel est cette homme ? Est-ce un aristocrate ? il n’a porté ce titre que jusqu’aux trois quarts à peu près du chemin de la Révolution. Depuis cette époque, c’est un patriote, un Jacobin très-ardent ; il est membre de vos comités ; il les dirige ; un jour il sortit tout-à-coup de son obscurité. Lebrun l’avait envoyé, en qualité de commissaire, dans la Belgique, au temps des trahisons de Dumouriez. Dumouriez avait déjà menacé la Convention par ses manifestes séditieux : la Convention avait déjà fulminé contre ce traître. Dubuisson ( c’est son nom ) parut tout-à-coup à cette tribune, le coeur comme oppressé de grands secret qu’il avait à nous révéler, avec l’air d’un homme accablé du poids des destinées de la France qu’il portait. Il vous découvrit la trahison de Dumouriez, qui était découverte ; à la place des pièces authentiques qui la constataient, il vous substitua une prétendue conversation de lui & de ses deux compagnons, avec Dumouriez, bien louche, bien bizarre, & où les intérêts de J.-P. Brissot étaient ménagés. Il vous annonça en même-temps que s’il n’était pas assassiné dans la nuit, il ferait le lendemain son rapport à la Convention nationale, & que la patrie serait sauvée. Il ne fut point assassiné, il parla à la Convention où il se fit escorter par des députés de la Société des Jacobins ; il obtint les honneurs de la mention honorable & de l’impression, votés par la section girondine & par le côté droit, avec un empressement qui dut édifier beaucoup les patriotes. Vous avez déjà nommé M. Dubuisson.

Mais il est un autre personnage, plus important encore, & le véritable chef de la clique, le compagnon de Dubuisson dans la fameuse mission dont je viens de parler. Que la République est heureuse ! Si elle a été trahie par une multitude d’enfans ingrats, elle est servie, avec un désintéressement vraiment admirable, parles seigneurs étrangers, & même par des fils de princes allemands. De ce nombre,est le fils du principal ministre de la maison d’Autriche, du fameux prince de Kaunitz. Il se nomme Proli ; vous savez que renonçant à son père, à sa patrie, il s’est dévoué tout entier à la cause de l’humanité. Il prétend diriger les Jacobins dont il n’a pas voulu être membre, par discrétion. Il tient chez lui des directoires secrets où l’on règle les affaires dela société, où on lit sa correspondance, où on prépare les motions, les dénonciations ; où l’on organise un système patriotique de contre-révolution qui n’a pu être déjoué que par le génie de la liberté qui éclaire la majorité de vos membres & la masse du peuple qui vous entend. Le même seigneur a fondé une cinquantaine de clubs populaires pour tout bouleverser & pour perdre les jacobins ; il s’occupe aussi des sections, & sur-tout des femmes révolutionnaires, dont il fait nommer les présidentes. C’est le sylphe invisible qui les inspire ; il a sous ses ordres plusieurs autre sylphes visibles qui appellent le mépris public & le carnage sur la Convention nationale depuis la journée du 31 mai. Proli est connu, & cependant Proli est libre ; il est imprenable comme ses principaux complices qui sont des aristocrates déguisés sous le masque du sans-culotisme, & sur-tout des banquiers prussiens, anglais, autrichiens & même français.

Souffrirons-nous que les plus vils scélérats de l’Europe détruisent impunément sous nos yeux, les fruits de nos glorieux & pénibles travaux ? ferons-nous alliance avec les complices, avec les valets de ces mêmes tyrans, dont les satellites égorgent sans pitié nos femmes, nos enfans, nos frères, nos représentans ? Je demande que cette Société se purge enfin de cette horde criminelle ; je demande que Dubuisson soit chassé de cette société, ainsi que deux autres intrigans dont un vit avec Proli, sous le même toit, & qui tous sont connus de vous comme ses affidés, je parle de Desfieux & de Pereyra.

Je demande qu’il soit fait un scrutin épuratoire à la tribune, pour connaître & chasser tous les agens des puissances étrangères, qui, sous leurs auspices, se seraient introduits dans cette Société.

Je demande qu’on renouvelle de la même manière les comités de la Société qui renferment sans doute d’excellens patriotes, mais où ils ont sans doute aussi glissé plusieurs de leurs affidés.
  #36  
Vieux 01/05/2006, 15h41
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J'appuie la declaration de l'abbe et vous fourni au passage le point de vue officiel des revolutionnaires concernant la liberte de culte.
  #37  
Vieux 01/05/2006, 15h45
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Envoyé par florian
J'appuie la declaration de l'abbe et vous fourni au passage le point de vue officiel des revolutionnaires concernant la liberte de culte.
lol parce que tu crois qu'on lit tes pavé ???
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  #38  
Vieux 01/05/2006, 15h46
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Envoyé par Coelio
AAbsolument pas.
La République ne reconnait elle-même aucun culte mais la liberté de conscience est reconnue.
la liberté de culte oui mais tu oublie la separation de l'etat et de l'eglise mon petit coelio ...
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  #39  
Vieux 01/05/2006, 16h06
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ouais, enfin ça, ce sera en 1905 ...
  #40  
Vieux 01/05/2006, 16h07
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Envoyé par yboompook
la liberté de culte oui mais tu oublie la separation de l'etat et de l'eglise mon petit coelio ...

Bon toi tpour être aussi ignare des coutumes républicaines, tu dois forcément pas être des notres hin.

Allez hop, à la guillotine
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