#1
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Finlande - 1945
Le post sur l'autriche m'a fait me demander cette question : Qu'est-il advenue de la finlande, alliée de l'Allemagne, lors de l'avancée de l'armée rouge ?
Le pays à échaper à la sovietisation, comment celà ce fait-il ? |
#2
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Ils s'en sont bien sortis au vu de leur situation : ils ont dû réaccepter les pertes territoriales de 1940. Vu qu'ils ont retourné leur veste et lâché les Allemands, et que les Alliés avaient débarqué en Norvège après la capitulation allemande, le talent de Mannerheim et la pression alliée (ainsi que le danger militaire) ont pu obtenir que la Finlande soit un état neutre. Pas de Finlande dans l'OTAN durant une très longue période je crois.
La méthode "sauvons les meubles" dans son alternative positive en somme (en plus la Finlande ça doit pas être simple à occuper, et les Russes ont déjà pu goûter des capacités de "petite guerre" des Finlandais) |
#3
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Von Aasen a assez bien résumé la situation; juste quelques détails/idées supplémentaires:
- les Finlandais s'étaient toujours contenté, de 41 à 45, de tenter de récupérer leurs territoires perdus durant la guerre d'hiver. Malgré la pression exercée par Hitler, ils n'ont jamais attaqué Leningrad par le nord, par exemple. Seule concession aux nazis: le nord de leur territoire, laissé au contrôle militaire allemand, ce qui permis à ceux-ci de tenter une poussée vers Arkhangelsk et la ligne ferroviaire la reliant à Murmansk - qui ne progressa jamais réellement, le terrain montagneux et la météo favorisant la défense. - cette raison et le fait que les Soviétiques voulaient liquider au plus vite le flanc nord allemand (et occuper la Prusse) ont probablement joué un rôle dans leur décision de se contenter d'une paix séparée avec les Finlandais, qui durent déclarer la guerre à leur ancien allié - mais je ne pense pas que les Russes aient forcé les troupes finlandaises à combattre les allemandes après l'accord de paix. - d'un autre côté, la malheureuse Bulgarie qui, elle, n'avait jamais envoyé aucune troupe en URSS, n'a pas eu cette chance et s'est retrouvée satellisée avec les autres. Voilà ... c'était juste pour mettre mon grain de sel
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Ah oui , je me rappelle ce jeu ....à un moment j'avais voulu l'acheter ... puis en fait non (un peu comme les gars des jmj qui veulent aller sauver les enfants en Afrique, puis en fait non) (Ar Sparfell, à propos de Grand Prix Legends, 22/8/2005) |
#4
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La Finlande, bien qu'elle soit restée indépendante et capitaliste a tout de même sacrément été soumise à l'influence Soviétique. D'où le terme de "Finlandisation". Une "Finlandisation de l'Europe de l'Ouest" était ce que craignait notamment les Américains s'ils ne parvenaient pas à concurrencer l'influence Soviétique.
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Bon... J'ai peut-être fait quelques petites concessions... |
#5
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Qu'entend tu par une influence ? Une classe politique plus à gauche (comuniste) où plus encleins à faire du totalitarisme (sovietique) ? Où simplement plus proche de l'URSS que du bloc de l'ouest j'imagine ?
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#6
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Ce n'était pas plutôt un lien économique plus fort?
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"Péricliter = tourner autour du clitoris" d'après "Le Dictionnaire de ceux qui ne savent pas" de Ar Sparfell |
#7
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Il faut savoir également que les finlandais ont 'limité' leurs conquetes lors des succès de la campagne allemande.
Ils se sont arretés sur les anciennes frontières, avant la guerre d'Hiver de 39. De plus, les finlandais n'ont pas participé au siège de Leningrad, malgré les demandes pressantes de l'OKW. Selon certaines sources, les russes et Staline se se seraient souvenus de cela en 44/45 et auraient limité leur pression sur la Finlande à la fin de la guerre.... Bon, Staline qui fait du sentimentalisme c'est un peu dur à croire aussi.... |
#8
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Citation:
En gros, ils avaient plus tendance a être neutre qu'a donner leur avis, de peur de froisser le grand voisin. De même, ils évitaient soigneusement toute critique de l'URSS.
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Bon... J'ai peut-être fait quelques petites concessions... |
#9
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Oui, ce qui a donné le concept géostratégique de la finlandisation. Concept qui tenait à écraser de son ombre un petit pays, pour qu'il n'agisse pas contre ses intérêts, sans avoir besoin non plus de s'en faire un allié....
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#10
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Bon, Staline qui fait du sentimentalisme c'est un peu dur à croire aussi.
Allez, je me lance... Effectivement et c'est loin d'être le cas. Les exigences territoriales soviétiques mettent Helsinki en première ligne vis à vis de l'armée rouge. De plus avec la base navale d'Hanko, les soviétiques ont la capitale finlandaise sous leurs canons... Au nord, les gains territoriaux mettent la presque île de kola à l'abri de tout coup de main et permettent donc la militarisation à outrance de la zone (bases navales et aériennes). Les demandes soviétiques comprenaient également la livraison en grande quantité de matières premières. Dans ce cas, pourquoi se fatiguer à l'envahir? Ils risquaient un coût humain et matériel important(les soviétiques avaient quand même un mauvais souvenir de la campagne de 39) ainsi que politique (les alliés n'auraient pas applaudis des deux mains). |
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