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  #31  
Vieux 25/08/2007, 01h16
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III. La (re)chute de Rhegium



Les consuls s'éloignant vers le nord, d'autres virent là une occasion pour passer aisément le goulot d'étranglement que représente Rhegium... c'est ainsi que ceux qui étaient nos amis jusqu'à présent, et avec qui nous avions de bonnes relations commerciales, nous prennent par surprise : Carthage nous attaque dans le dos !

Les carthaginois avaient amassés une imposante armée en Sicile, environ deux fois plus grande que nos six légions réunies... Rhegium est une cité stratégique, bloquant ou libérant le passage entre continent et Sicile selon qui la détenait. En laissant Lafritus seul dans la cité, les carthaginois ont vu là une occasion rêvée pour prendre cette si précieuse cité sans heurt...

L'armée punique fonce vers Rhegium sans prendre le temps de s'arrêter, et envoie ses éléphants abattre les faibles pallissades qui étaient censées protéger la ville.




Lafritus et sa garde rapprochée ne pouvaient rien, et se sont enfuis par une porte dérobée. Ils réussissent à s'enfuir... malheureusement ils ont été surpris par des éclaireurs carthaginois, ce fut un massacre et Lafritus n'y survécut pas.

Selon nos informations, Carthage serait au moins trois plus puissante que nous, avec une proportion identique sur l'importance des effectifs armés... nous voilà en bien mauvaise posture...






L'ennemi va rapidement prendre possession de la cité et établir une garnison plus que conséquente... Dire que cela nous a pris un temps fou pour prendre Rhegium, il va falloir tout recommencer.
Dans le même temps une armée punique s'avance en éclaireur sur nos terres, et parvient à rejoindre les deux légions de Trawnus qui devra soit se retirer sur Paestum, soit engager un combat indécis.






C'est dans cette période de crise qu'ont lieu les élections des hauts magistrats de la République, qui devront se dérouler sans la présence des consuls, ni même du préteur Splinterus qui ne peut quitter la Capua pestiférée.



Tout d'abord au niveau du consulat. Alors qu'il y a 5 ans on estimait l'élection indécise, l'adversaire principal de Trawnus perdait de son influence pendant que lui même gagne énormément de prestige lors du siège de Rhegium. Les résultats sont donc sans conteste : les deux consuls sont réelus. Qui plus est nous sommes dans une situation de crise, changer de consul reviendrait à changer les chefs militaires, ce que nous ne pouvons nous permettre actuellement.


Du côté des préteurs l'aventure est plus indécise. Alors que l'on pensait Curtisus hors course, il se révèle être facilement élu grâce à la bonne réputation acquise à Rome. Le second poste se jouera entre Leazus et Hoaxus. Le premier a perdu de son influence à Rome, que ce soit par la montée en puissance de Curtisus ou l'échec cuisant de l'expédition de Kraerus. La mort de son seul fils devant Rhegium l'accable encore plus.
De son côté Hoaxus n'a rien accompli pendant ce temps, et ce n'est pas son père (Splinterus) qui va l'y aider...
Bref, le choix ne fut pas si difficile en fin de compte, Leazus a su démontrer au moins son talent d'excellent gestionnaire, l'un des meilleurs que Rome n'ait connu, il restera préteur à Rome.




Du côté du Sénat les choses bougent aussi :

- soutien total à Granpiedus : 16
- soutien favorable à Granpiedus : 7 (hoaxus)
- soutien total à Trawnus : 15
- soutien largement favorable à Trawnus : 2
- soutien favorable à Curtisus : 10
- soutien favorable à Leazus : 7
- soutien favorable à Hoaxus : 7

Bref Trawnus s'en sort de mieux en mieux.

Vous noterez dans la liste un personnage inconnu : Decius Laevinus Aasenus. Il s'agit du fils de Trawnus. La mort de Lafritus laisse vacant une possible place de légat auprès du consul, qui fera appel à son fils afin de l'instruire politiquement et militairement. La guerre contre Carthage lui permettra sans doute de se faire la main.


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  #32  
Vieux 26/08/2007, 15h58
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Acte V : La première guerre punique



Rhegium est en train de devenir la bête noire de Rome, c'est une cité clé dans le sud de l'Italie, mais Rome n'arrive pas s'y implanter durablement.
Les consuls alors en route vers Rome sont contraints de rebrousser chemin et livrer bataille contre les carthaginois qui les prennent en traître.
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  #33  
Vieux 26/08/2007, 15h58
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I. La réaction de Rome




Trawnus, lentement rattrapé par l'ennemi n'a que le choix de se retrancher derrière les murs de la cité la plus proche, ou bien de livrer un combat difficile où il risque de perdre tout ce qu'il a si durement acquis...
Mais Granpiedus n'est pas très loin, et se retrancher en ville signifie que celui-ci viendra au secours de Trawnus assiégé. Cela augmentera encore son prestige au détriment de Trawnus avide de gloire et de reconaissance.
Cela le pousse donc assez logiquement au combat.
Même si Trawnus avait un avantage certain, Rome n'a encore jamais combattu Carthage, l'ennemi pourrait bien nous surprendre, auquel cas notre avantage numérique ne servirait ici à rien.
Mais tel ne fut pas le cas, le consul parvient à écraser l'ennemi et donne confiance à Rome qui en a bien besoin face à un ennemi aussi puissant.





Pendant ce temps, convocation du Sénat en réaction à la déclaration de guerre. Ici point de désaccord, il faut faire payer Carthage et aller de l'avant. Mais si nous voulons nous préserver de la cité punique il nous faudra non seulement reprend Rhegium et toute la Sicile, mais aussi contrôler la mer. Rome va donc se constituer pour la première fois d'une flotte de guerre imposante avec 100 quinquérème dotés d'un corbeau, passerelle pour pouvoir aborder un navire et se battre comme sur terre ferme.
Encore une fois Leazus laisse sa marque dans l'histoire de la marine romaine. Il sera considéré comme le fondateur de la flotte de guerre romaine.
Cette construction prendra énormément de temps, et coûtera très cher à Rome, mais sans cela nous ne serons jamais en mesure de contrer ou menacer la puissance carthaginoise. Cette imposante construction nous prendra entre 4 et 6 ans... de quoi voir venir, et pourquoi pas de se faire anéantir...

Cette flotte, bien qu'imposante, ne suffira certainement pas pour que Rome prenne le contrôle des flots, mais elle suffira -espérons le- au moins à protéger nos ports et porter assistance à nos légions.



Peu de temps après c'est Curtisus, préteur fraîchement élu, qui convoque le Sénat. Alors que nous sommes en guerre contre Carthage il a l'audace de demander la levée d'une légion qu'il commandera afin d'écraser les dernières poches de résistances étrusques et ombriennes.
Cette demande semble incensée alors que Rome est en guerre face à un ennemi bien plus puissant, les sénateurs fidèles à Hoaxus et Leazus rejettent cette idée qui ne ferait que diviser les forces de la cité.
Mais les consuls ne sont pas de cet avis. Curtisus est une personnalité devenue rapidement incontournable à Rome, et il est réputé pour être un excellent, si ne serait-ce le meilleur commandant militaire de Rome. Se le mettre à dos reviendrait à se mettre soi-même en difficulté à l'avenir.
Pour Granpiedus l'important est qu'il ne nuise pas à ses intérêts. Vu son âge avancé il est fort possible que cela soit son dernier consulat, il espère tirer un maximum de gloire lors de la campagne contre Carthage et obtenir à son retour victorieux un triomphe que seul le Sénat peut accorder.
Quant à Trawnus, il sait très bien qu'il devra composer avec lui à l'avenir, peut-être même en tant que deux consuls. Le soutenir maintenant lui permettrait à l'avenir de négocier plus aisément avec lui et obtenir son aide au Sénat... notamment pour récupérer les 4 premières légions sous le commandement actuel de Granpiedus. Les deux hommes trouveraient là leur compte, Curtisus récupèrerait ainsi probablement les légions de Trawnus, ou au moins une partie d'entre elles.

Ainsi avec le soutien des consuls Curtisus obtient la formation de la VIIème légion de Rome qui repoussera les frontières romaines vers le nord. Mais Rome étant en guerre, et ses efforts devant être essentiellements concentrées vers Carthage, ces troupes lui sont promises, mais recrutables que dans 2 ans.
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  #34  
Vieux 26/08/2007, 15h59
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II. Granpiedus, dernier rempart contre l'ennemi




Malgré sa franche victoire Trawnus est obligé de retourner à Rome pour compléter ses effectifs, et notamment sa première ligne qui a subi de lourdes pertes au fil des combats.
Granpiedus se retrouve alors seul devant Rhegium. Et même s'il dispose des 4 meilleures légions de Rome, les choses sont loin d'être évidentes : Carthage dispose de 3 fois plus d'hommes disséminés un peu partout en Sicile et aux alentours de Rhegium.






(les flèches rouges représentent les armées puniques. Pour ceux qui ne conaissent pas le jeu : plus le blason est rempli (de gris en l'occurence), plus il y a de troupes. Un blason plein représente en gros 4 légions comme notre bon consul au nord de Rhegium. Je vous laisse faire le calcul ).


Les carthaginois bloqués par le relief ne peuvent attaquer le consul en surnombre, et de même Granpiedus ne peut attaquer directement la cité, il risquerait de perdre ainsi toutes ses légions sans résultat et Rome serait en grand péril. Le consul est ainsi le dernier rempart avant que l'ennemi ne déferle sur les cités romaines sans défenses. Il s'installe alors dans un long siège qui décidera de notre sort.




Pendant ce temps, dans le Latium la construction des quinquérèmes avance et les premiers navires sont mis à l'eau et mouillent dans le port d'Ostie, à l'embouchure du Tibre. Trawnus de passage à Rome en profite pour nommer le navarque qui commandera la flotte, il s'agit du jeune Marcus Appius Akmarus. Comme tous les romains, la mer n'était pas son élément, mais il était fidèle, et c'est tout ce qui comptait aux yeux des consuls. En effet le navarque est nommé par eux, et par conséquent obéit à leurs seuls ordres.
Pour l'instant il devra se contenter de mouiller à Ostie et de former aussi bien que possible les hommes au combat, qu'ils soient préparés quand tous les navires seront enfin fins prêts (vous ne verrez jamais le navarque dans la liste des personnages, tout simplement parce que le jeu ne les gère pas en tant que tel).



Après un long siège, l'armée carthaginoise décide enfin de bouger et de bousculer le consul aux portes de Rhegium. Granpiedus doit absolument tenir !









Bien que de force égale, l'armée romaine a l'avantage du terrain et de la situation. Les légions sont bien formées, en ordre, et n'attendent que le contact de l'ennemi tout en étant assez proche des murs pour qu'il ne puisse manoeuvrer efficacement.
La stratégie semble porter ses fruits, les carthaginois sont complètement désorganisés et se heurtent à des romains inébranlables. Le résultat est sans appel, il s'agit du plus grand bain de sang depuis l'invasion de Pyrrhus.





Rome est victorieuse, mais l'ennemi presse au sud, et possède toujours un rapport de force largement en sa faveur.



Pendant ce temps au nord, Curtisus dispose enfin de la VIIème légion et fonce vers le dernier bastion ombrien : Ariminum. Malheureusement une mauvaise surprise l'y attendait : il a été doublé et la ville est assiégée par les celtes d'Italie du nord... Depuis le sac de Rome par Brennus en -390, les romains sont plus que méfiants envers ce peuple... leur venue si proche de notre République ne peut être un bon présage pour l'avenir.



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Vieux 28/08/2007, 13h42
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III. La bataille de Mamertium




Les carthaginois, bien qu'ayant perdus la cité de Rhegium, règnent encore en maître dans l'extrême sud de la péninsule. Leur force y est bien supérieure à celle de Granpiedus, et ils recoivent toujours de plus en plus de renforts en provenance de la Sicile. Le consul est acculé et n'a guère le choix : combattre l'ennemi maintenant avant qu'il ne soit trop fort pour être contenu.
Malgré cela l'offensive est aux yeux de beaucoup complètement suicidaire avec une armée punique près de deux fois supérieure en nombre.






La bataille va se dérouler près du petit hameau de Mamertium, qui restera comme le lieu où Rome mis son destin en jeu. En cas de victoire, Carthage ne disposera plus assez de troupes pour vaincre à terme. En cas de défaite, la route vers Rome est ouverte.
Néanmoins l'astucieux consul va une fois encore tenter de profiter de l'effet de surprise, en attaquant l'avant garde de l'armée punique, et cela avant que le reste des troupes n'arrivent à nous. Et le terrain, très valloné, nous était favorable. Pour que les renforts ne parviennent à hauteur de l'avant garde, ils doivent emprunter une pente escarpée, et même très escarpée. Cela les ralentira et les épuisera aussi.

Plutôt que de tenter de battre en retraite et rejoindre les renforts, les carthaginois vont tenter de tenir la position. S'ils fuient ils devront se battre dans une pente qui leur sera défavorable. Il leur faut juste tenir la position assez longtemps pour que les renforts arrivent.
Le consul le savait bien et n'avait guère le choix : il fallait foncer dans le tas et obliger l'adversaire à abandonner sa position.

Dans ces conditions Granpiedus avait l'avantage numérique sur ses adversaires tant qu'il les combattait séparément, et il en profitait bien. L'adversaire se prend de plein fouet les premières lignes romaines, mais cette fois hors de question de laisser les autres lignes admirer le spectacle : peu après ce fut à leur tour d'entrer dans le vif du sujet.
Les carthaginois, déjà mis à mal par une première ligne plus expérimenté, ne sauront tenir face au déferlement des principes, c'est la débacle.
Les carthaginois n'auront pas tenus assez longtemps, et les fuyards vont vite croiser les renforts dans la pente... non seulement l'avantage numérique est perdu pour eux, mais en plus ils sont dans une situation plus que défavorable.

Sachant cela l'ennemi ne tarde pas à fuir, délaissant le maximum de son équipement pour pouvoir s'échapper... malgré cela bien peu vont y parvenir, les romains plus frais rattraperont la plupart des fuyards.





Le consul réussit là un exploit que peu osaient ne serait-ce qu'espérer, la voie vers la Sicile était ouverte !
Granpiedus réussit là le plus grand exploit jamais réalisé, Rome ne cesse de lui être reconaissante depuis la défaite du Roi d'Epire. Et Trawnus, alors qu'il était enfin arrivé à une gloire proche de celle de son homologue après de longues années, est de nouveau dans l'ombre de Granpiedus, une situation qu'il ne supporte pas !
Malgré tout, Granpiedus n'est pas comme lui, et semble oeuvrer simplement pour la plus grande gloire de Rome. Il va se retirer à Rome pour recruter enfin des troupes, laissant le champ libre à Trawnus pour conquérir toute la Sicile ! Voilà l'occasion rêvée pour lui d'entrer dans l'histoire.




Au même moment parviennent à Rome des nouvelles inquiétantes : des troupes puniques auraient franchies les pyrénées et semblent progresser vers l'est... Cela ne présage rien de bon même si les troupes aperçues ne semblent pas suffisament nombreuses pour menacer directement Rome.






En attendant Rome progresse désormais également vers le nord, en attaquant Ariminum dont le siège a été étrangement délaissé par les celtes. Ces barbares ont sans doute dûs être impressionnés par la puissance romaine.
Curtisus en profite pour attaquer la cité de nuit et surprendre ainsi la faible garnison qui la défend.

Le jeune et talentueux préteur parviendra sans mal à ses fins même si les pertes s'avèrent élevées. Curtisus ne pourra pas poursuivre son épopée vers le dernier bastion étrusque, l'hiver commence et le combat semble impossible avec tant de blessés dans les rangs, tout justes bons à épuiser nos réserves de grains. Curtisus reviendra l'an prochain avec une armée revigorée.


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  #36  
Vieux 28/08/2007, 13h43
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IV. La campagne sicilienne de Trawnus




Granpiedus en route vers Rome, Trawnus a le champ libre désormais en Sicile, et après la bataille de Mamertium la voie semble toute tracée.

Son premier objectif sera de s'arroger le contrôle de la cité de Messine, et ainsi du détroit qui porte le même nom, de quoi mettre en difficulté la flotte punique. Flotte qu'on ne voit guère par ailleurs, elle doit mouiller en grande partie à Carthage même.


Alors que tout semblait aller pour le mieux, les choses ne seraient finalement pas si faciles : l'armée carthaginoise après la débâcle de Mamertium semble s'être regroupée tout autour de Messine. A cela s'ajoute des petits détachements présents un peu partout en Sicile, qui si elles se regroupent peuvent former une armée imposante, voire même rester en petit groupe pour harceler nos légions lors de leur avancée.



En attendant Trawnus commence sa campagne qu'il espère glorieuse en -267 devant la cité de Messine où est postée une importante armée punique pour défendre la cité.





Nul ne bénéficiait du terrain ou d'un avantage numérique intéressant, tout allait se jouer sur la valeur des combattants.

Et de la valeur, le général carthaginois en avait.
Tout semblait se dérouler comme à l'accoutumée, si ne serait ce la cavalerie postée à l'arrière plutôt que sur les flancs.
Et cela le général le vit bien : notre ligne était peu étendues avec ses 3 rangs, sans compter la cavalerie derrière. Pour nous mettre en difficulté il prit le pari inverse : étirer les lignes et nous surprendre sur les côtés.





Chose qu'il réussit bien, d'autant que notre cavalerie n'était plus là pour protéger le flanc et empêcher une telle manoeuvre.

Pour fixer notre cavalerie le général carthaginois montera lui-même à l'assaut (cercle vert), laissant ainsi le champ libre à l'infanterie de nous prendre par l'arrière (cercle rouge) alors que nos triariis n'ont absolument pas réagi.
Au même moment notre flanc gauche subit une attaque massive (flèche orange) et est mis en difficulté. La possibilité serait de manoeuvrer de telle sorte que le flanc droit bascule et prendre en étau les carthaginois à gauche, mais une telle manoeuvre est rendue impossible par la présence de deux petits détachements puniques au centre et à droite (flèches bleues).

Le général adverse avait bien préparé son coup, la tactique était excellente et notre défaite semblait bien probable.
Mais les dieux en décideront autrement. Le général punique avait certes établi une stratégie excellente, mais aussi risquée en fixant notre cavalerie avec si peu d'hommes. Alors que l'infanterie (cercle rouge) commence sa charge, qui allait probablement les mener à la victoire face à des triariis désemparés, la chance tourne et Trawnus semble avoir obtenu la faveur des dieux : le général adverse tombe sous le nombre !

La nouvelle de cette mort se répand à toute vitesse dans les rangs ennemis, qui perdent toute combativité et fuient peu après, se sentant abandonnés.






Trawnus s'en sort bien alors qu'il aurait pu perdre ici toutes ses illusions et ses légions. Il n'hésite pas à poursuivre et massacrer les fuyards, de peur qu'ils ne se dressent à nouveau contre Rome dans quelques mois, voire années.
Fort heureusement la bataille fut courte, et les morts -surtout du flanc gauche- par conséquent limités.
Le consul se sent désormais pousser des ailes, persuadé d'avoir la faveur des dieux dans cette campagne alors que tout semblait perdu.





Trop occupés à aider Trawnus en Sicile, ils ont oublié que d'autres pouvaient avoir besoin d'eux.
Granpiedus est sur le point de rentrer à Rome, quand il croise à une dizaine de milles au sud de Rome (1 mille = 1000 pas = 1482 mètres. C'est la distance entre chaque borne sur les voies romaines) un groupe de plébéens révolté.
Ce fait n'était pas nouveau à Rome qui a connu plusieurs séditions de la plèbe au cours de son histoire. Mais ici point d'arrangement à l'amiable, les séditieux ne sont pas assez nombreux et ne font pas le poids. Soit ils rentrent sagement à Rome, soit ils seront écrasés dans le sang.
Etrangement les paysans étaient prêts à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient... des soient disantes terres sur les provinces conquises... que veulent-ils de plus alors que Rome n'a jamais été aussi prospère ?! Les terres fertiles du Latium ne leur suffisent elles plus ? Leurs terres n'étaient certes pas bien grandes, mais il est normal que les terres conquises reviennent à ceux qui ont les moyens de les acheter !
Granpiedus laisse son légat Hoaxus s'occuper de cette piétaille avec un nombre réduit d'hommes, cela sera bien suffisant !

Hoaxus vit là l'occasion de se distinguer, et peu impressioné par les outils que ces paysans osent dresser contre l'autorité de Rome il charge tête baissée.
Cette trop grande témérité fera son malheur, Hoaxus va mourrir lors de cette fabuleuse charge qu'il voulait digne des plus grands héros des siècles passés.
Les rebelles furent écrasés, mais à quel prix ? Granpiedus rentre à Rome, amoindri par la mort d'Hoaxus qu'il a sur la conscience et avec un légat en moins...
Le consul organisera une cérémonie digne de son rang, et tentera d'oublier ce jour funeste.

(en fait c'est dû à une simulation automatique de la bataille... je ne pensais pas qu'une poignée de gueux puisse me tuer un personnage )




Le consul restera à Rome, cloîtré dans sa villa. Il laissera le soin à son nouveau légat de s'occuper du renforcement des légions restées hors de la cité : Spurius Stertinius Sparfellus.

Il s'agit là de quelqu'un que certains n'hésitent pas à appeller comme étant un parvenu. Originaire d'une riche gens de Capoue, il a été envoyé à Rome il y a deux ans afin de se préparer à une carrière militaire au plus haut niveau, il ne savait alors guère faire autre chose que de se battre.
Marié à la fille d'un des grands plus dignitaires de Rome, attirée par les arts et la philosophie, elle saura bien s'entourer, et aussi communiquer cette passion à Sparfellus. Par conséquent sa femme lui a indirectement permis de s'entourer des plus grands noms de la littérature et divers artistes romains, sans oublier quelques scientifiques de renom. Il va devenir rapidement une personnalité incontournable à Rome et accroître sa popularité alors quasi inexistante à sa venue dans la cité.
Doté d'un grand charisme, il n'échappe pas à l'oeil averti du vieux consul qui le prendra comme légat quelques semaines après la mort d'Hoaxus. Voilà Sparfellus enfin propulsé sur son terrain de prédilection : le champ de bataille.






Malgré nos succès initiaux, les rapports de nos espions nous ramènent sur terre : Carthage est toujours beaucoup plus puissante que nous.
La question est de savoir : mais où cache t'elle toutes ses armées ? Selon ces mêmes espions, Carthage dispose de grandes armées en Afrique, et accroît sa puissance en Espagne depuis sa guerre contre les ibères.
La victoire de Rome, même si elle est sur de bonnes voies, est loin, très loin d'être acquise.





Pendant ce temps en Sicile Trawnus poursuit sa campagne. Les carthaginois, alors réduits, viennent en nombre, des tonnes de soldats sortent de nulle part et commencent à barrer la route du Consul vers Messine.
Trawnus essaie de passer en force et parvient à mettre en déroute sans trop de peine l'avant garde de l'armée punique.


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V. La débâcle




Trawnus, toujours avide de gloire et certain d'être protégé des dieux va en -266 tenter un grand coup : attaquer toute l'armée autour de Messine en une seule fois. Granpiedus a déjà vaincu une armée supérieure en nombre à Mamertium, pourquoi pas lui ?








Trawnus joue gros, mais il est certain que Mars le guidera vers une victoire définitive contre les carthaginois en Sicile. Il veut aussi effacer le souvenir laissé par Granpiedus lors de ses innombrables victoires, toutes aussi glorieuses les unes que les autres.
Mais ici l'avantage numérique de l'ennemi est supérieur à ce que connut le vieux consul, mais après tout il s'en était très bien tiré !


Malheureusement les conditions ne sont pas les mêmes ici, le terrain est d'une platitude navrante, et la composition de l'armée adverse est également bien différente.

Mais le temps presse Trawnus qui doit se hâter pour que les diverses armées ne se rejoignent.
L'avant garde punique est composée quasi essentiellement de javeliniers. Carthage a bien compris qu'elle ne pouvait vaincre à arme égale, les javeliniers plus rapides ne font qu'harceler nos troupes en lancant des javelots et se repliants, et ainsi de suite.
Non seulement nos troupes ne parviennent pas au contact de l'ennemi tout en perdant des hommes, mais aussi ces replis rapides ne font que rapprocher inoxérablement nos troupes des piquers adverses.

Face au nombre Trawnus tente d'étirer au maximum nos lignes, et met en place un seul rang contre les trois habituels. C'est là le seul moyen pour ne pas se faire déborder.
La bataille est sanglante et les pertes importantes chez les carthaginois. Nos troupes tiennent bon et Trawnus avec son fils Aasenius tentent autant que possible d'annihiler tout adversaire sur les flancs afin de permettre de ramener plus de troupes au centre.

Malgré toutes ces tentatives les pertes dans notre cavalerie sont immenses, les chevaux tombent les uns après les autres sans que la manoeuvre n'aboutisse à quelque chose de concret si ne serait-ce que d'éviter le débordement de l'adversaire.

Et ce qui était prévisible arriva : nos pertes sont importantes et le centre lâche, nous voilà coupé en deux et l'ennemi en profite pour déborder et presque encercler nos deux légions esseulées. Trawnus et son fils tentent d'insufler du courage aux troupes qui tiennent bons dans l'adversité en restant à l'arrière, évitant tant que possible de se faire prendre par les piques ennemies.
Tant que le consul est là nos troupes garderont le moral et tout espoir est permis !

La bataille dure longtemps, très longtemps, probablement une des plus longues que nous n'ayons connus. Nos soldats se battent vaillements mais tombent les uns après les autres, lentement mais inéxorablement. C'est seulement au crépuscule que l'issue de la bataille est enfin connue : la poignée de romains survivants se replie !
Les pertes sont absoluments colossales : Trawnus et son légat sont encore en vie par on ne sait quel miracle ! Et les deux légions qui lui ont été confiées par le Sénat sont quasiment annihilées, ne subsistent qu'une poignée d'hommes qui ont miraculeusement pu fuir alors qu'ils étaient presque entièrement encerclés.




Alors que Trawnus voulait passer pour un héros, accumuler encore et toujours plus de gloire, voilà ce qu'il a récolté : honte et déshonneur.
La perte de la quasi totalité de deux légions lui coûte cher, les sénateurs qui lui étaient si dévoués l'oublient peu à peu.

Pendant ce temps Carthage fête sa formidable victoire, les équipements romains laissés sur le champ de bataille sont impitoyablements pillés, mais pire que tout, nos étendarts sont exposés à Messine sur la place publique comme un trophée !






Le consul réduit à peu de choses se replie sur Rhegium, sa campagne en Sicile est définitivement terminée, et très certainement sa vie politique par la même occasion.

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Vieux 29/08/2007, 20h31
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VI. La dictature de Granpiedus



Hiver -266/-265

Trawnus passe l'hiver à Rhegium, il ne sait pas encore ce qu'il va faire et quel est son avenir alors que la liste sénatoriale va se renouveller dans quelques mois.

Mais les carthaginois n'ont pas décidé d'en rester là, et ils repartent à l'offensive et se pressent rapidement devant les murs de Rhegium pour l'assiéger à nouveau. Trawnus n'a aucune chance de tenir face à l'adversaire, mais se replier est impossible également : ce serait laisser les carthaginois piller tout le sud sans rencontrer de résistance !

Nos légions sont encore stationnées aux alentours de Rome et il leur faudra beaucoup de temps avant d'arriver à destination, la situation est critique.

C'est la mort dans l'âme que Trawnus envoie un messager à toute hâte vers Rome, avec pour objet de délivrer au Sénat un billet de la plus haute importance : Trawnus demande face à ces circonstances exceptionnelles la nomination d'un dictateur en la personne de... Granpiedus !


La procédure est exceptionnelle et seul un consul peut nommer un dictateur, ce dernier doit déjà avoir exercé le consulat. Mais le cas est particulier, hormis Trawnus, Granpiedus est le seul toujours en vie à avoir exercé le consulat. Bref, par pure formalité le Sénat demande par senatus consultum la nomination d'un dictateur, qui ne sera autre que Granpiedus qui devra choisir son maître de cavalerie.

Cette fonction de dictateur ne durera que 5 ans, jusqu'aux prochaines élections. Trawnus n'a pas pris cela à la légère, mais il était tombé en disgrâce, n'avait plus aucune légion pour combattre et le Sénat ne lui en accorderait très certainement plus, et les troupes carthaginoises s'appretaient à déferler en Italie. Bref la carrière de l'ambitieux Trawnus touche à sa fin, et il se retirera certainement quelque part dans le sud s'il parvient à survivre au siège en espérant que le nouveau dictateur arrive à temps.


Granpiedus, déjà âgé, voit en cette fonction probablement le couronnement d'une longue carrière qui va bientôt toucher à sa fin... dans 5 ans Rome aura certainement à sa tête de nouveaux personnages que l'on espère tout aussi talentueux que leurs aînés.
Mais le temps presse, et pris au dépourvu il quitte Rome avec seulement deux de ses quatres légions, les deux dernières devant les rejoindre bientôt, devant Rhegium.
Mais avant de partir il nomme en Curtisus son maître de cavalerie, il lui laisse sa VIIème légion pour qu'il écrase les étrusques puis protèger Rome. Ce choix est simple : Curtisus est non seulement considéré comme l'un des meilleurs commandants, mais il a aussi une très grande influence à Rome, sans oublier que si le dictateur part loin de la cité, il vaut mieux que le maître de cavalerie reste à Rome, ou tout du moins assez proche d'elle. En effet avec la dictature, toutes les autres magistratures sont suspendues !






Le dernier personnage n'a pas de nom tout simplement parce que je doute qu'il apparaîtra dans l'histoire (2ème fils de Trawnus), donc ça ne sert à rien de lui donner un nom...
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Vieux 30/08/2007, 19h45
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VII. Un espoir déçu





En l'absence du dictateur, le maître de cavalerie est le maître à Rome, et Curtisus compte bien en profiter pendant que Granpiedus part vers la Sicile. Il décide de recruter au printemps suivant ni plus ni moins qu'une légion entière, ce sera la VIIIème légion de Rome... bien que la Vème et la VIème aient été décimées.


Hiver -265/-264

La flotte est enfin prête et le navarque Akmarus va quitter Ostie pour la première fois avec ces navires, mais il n'ira pas bien loin : une toute petite flotte punique semble perdue au large d'Ostie. Ils ont décidément choisi le mauvais moment et le mauvais endroit pour se perdre, les quinquérèmes romains n'en auront pas pour longtemps pour remporter la toute première victoire romaine sur les flots ! De quoi donner confiance à un équipage jusqu'alors peu à l'aise sur mer.


Le maître de cavalerie Curtisus décide d'en finir avec le dernier bastion étrusque : Arretium. Une fois la cité tombée ne se dresseront plus que les terribles celtes devant nous. Nous serons certainement amenés à les affronter un jour ou l'autre, mais le plus tard sera le mieux, ces barbares n'ont pas laissé un excellent souvenir à Rome.
Mais chaque chose en son temps, Curtisus, coutumier du fait, profite de l'obscurité pour tenter de prendre la cité.






La pénombre n'empêchera pas la formation d'un sympathique comité d'acceuil pour nos soldats. Mais rien d'éttonant à cela : on a beau frapper à la porte gentiment avec un petit bélier de rien du tout, personne ne daigne nous ouvrir... alors forcément niveau discrétion c'est pas ce qu'il se fait de mieux...

Toujours est-il que l'adversaire est bien préparé et se rue sur nous dès que la porte est franchie, les pertes deviennent très vite très importantes de notre côté. Notre première ligne souffre énormément et nos cavaliers se démènent comme ils le peuvent dans les ruelles pour surprendre l'ennemi , mais sans réel succès. La différence viendra petit à petit de la valeur de nos soldats, mieux équipés et mieux formés que les étrusques. La différence se comblera que lentement et les pertes sont énormes, plus de la moitié de nos soldats sont tombés devant la porte principale de la cité, et de nombreux ennemis nous attendent encore sur le forum...


Les soldats tombés devant la porte principale...



(Dans le cercle rouge mes troupes restantes, sachant que normalement il y a 80 hommes par unité et environ 20 pour mes cavaliers (le personnage), bref un beau carnage alors que la bataille est loin d'être terminée)


Le combat se poursuit sur le forum, mais l'adversaire semble déjà épuisé et ne parvient plus à résister avec autant de vigueur, c'est la fin, Arretium est tombée au prix de lourdes pertes. Heureusement certains blessés pourront être remis sur pieds lentement, rien ne presse, les combats sont terminés au nord de Rome.




Printemps -264

La VIIIème légion est fin prête. Vu que la menace étrusque s'en est définitivement allée et que Granpiedus arrive enfin à hauteur de Rhegium, cette légion semble servir à rien, et devrait être démobilisée... seulement voilà : la dictature donne les pleins pouvoirs à son bénéficiaire, il n'a plus besoin de l'accord du Sénat sur les affaires militaires : la légion restera mobilisée en réserve au sud de Rome.


Rhegium est enfin en vue devant Granpiedus, mais surprise : les carthaginois ont levé le siège, certains de ne pouvoir résister aux 4 légions du dictateur. Ils n'avaient pas tord, et préfèrent se replier une fois encore en Sicile.



Hiver -264/-263



Le navarque Akmarus enchaîne les victoires, certes peu glorieuses face à des flottes de petites envergures, mais cela forme l'équipage et notamment le navarque qui gagnent en valeur petit à petit...




Pendant ce temps en Sicile le dictateur avance et ne rencontre aucune résistance... c'est comme si les cartaginois s'étaient envolés dans la nature... C'est en s'enfoncant dans les terres que nous nous faisons surprendre, les carthaginois nous attaquent en pleine forêt !

Un bien mauvais calcul, le dictateur prévenu des mouvements de troupe ennemis trouve une petite colline défrichée avec un bois à son sommet, une cachette idéale pour nos troupes ! Les carthaginois décevants se font surprendre bêtement et tombent en grand nombre sous nos pilums, ils seront impitoyablements écrasés. L'équivalent de deux légions sont perdues pour Carthage.


Emporté par ce succès, il ne semble rester plus qu'une seule armée punique dans les environs, reperée près de Syracuse. Vaincre cette armée et la Sicile sera enfin à notre botte ! Du moins jusqu'à ce que Carthage envoie encore de nouvelles troupes

Le combat décisif pour le contrôle de l'île s'engage enfin.






Carthage dresse face à nous des troupes légèrements plus nombreuses, et bien commandées, mais nos combattants sont déjà aguerries par de nombreuses batailles victorieuses aux côtés du consul puis du dictateur Granpiedus : les troupes sont confiantes quant à l'issue de la bataille.

Le terrain est plat et l'ennemi n'a aucun moyen de se réfugier en hauteur ou dans les bois, le combat se déroulera dans la plaine.

Mais très vite les généraux carthaginois vont faire preuve de talent. En effet l'adversaire avance en rang, comme à l'accoutumée puis à distance de lancer de javelot l'infanterie s'écarte sur les côtés et laisse place aux javeliniers. L'infanterie punique se replace très rapidement et étend ainsi ses rangs et déborde sur le côté droit.
Granpiedus, pourtant grand stratège se laisse avoir, et plutôt que de se repositionner en laissant les seuls hastatis face aux javeliniers, celui-ci envoie ses réserves de triariis contrer la tentative de débordement... mais l'adversaire est trop nombreux et parvient à s'infiltrer et prendre par l'arrière à la fois les principes, mais aussi les hastatis.

Au même moment Granpiedus et son légat sont harcelés par tout un détachement de piquiers puniques qui les empêche de manoeuvrer. Nos rangs se font encercler et ne recoivent plus d'ordres, alors que la victoire nous semblait promise à l'aube, elle sera difficile à obtenir...

Mais le malheur nous accable et malgré les multiples manoeuvres le dictateur ne parvient à échapper aux piquiers qui foncent vers lui de toute part, lui et de nombreux cavaliers seront tués, son légat n'y échappe que de justesse.
Nos troupes habituellements si combattives battent rapidement en retraite, submergées de toutes part, comme si l'ennemi était trois fois supérieur en nombre. La déroute est totale.







Les soldats qui parviennent à s'enfuir du champ de bataille embarquent à la hâte sur les quinquérèmes d'Akmarus au nord de l'île, prêts à retourner à Rome.
Les pertes sont importantes et difficilements quantifiables, mais une chose est certaine : personne de la IIIème et IVème légion ne semble s'en être sorti, Rome perd une nouvelle légion et en a trois hors de combat... Ne restent plus que la VIIème et la VIIIème légion de Curtisus parées au combat...


A la défaite s'ajoute que Rome est à nouveau en danger, la faible garnison de Rhegium, composée des survivants de la campagne sicilienne de Trawnus non encore renvoyés à Rome, est à nouveau le dernier rempart de Rome.

Comme si cela ne suffisait pas le plus grand des romains est mort au combat, Rome n'a plus de dictateur, Rome n'a plus de grand chef qui semble capable de l'amener à la victoire !
Granpiedus restera malgré la défaite comme étant un des militaires et politiciens les plus doués. La vie lui fut arrachée trop vite pour qu'il puisse acclamé Imperator par ses troupes, ou encore puisse bénéficier d'un triomphe à Rome, mais il restera dans la mémoire de tous !


Mais Rome n'a pas le temps de pleurer son dictateur, il va falloir penser à l'avenir et établir un nouveau dictateur... ce que les sénateurs redoutent...
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VIII. Une dernière chance pour accomplir un rêve





Rome est en émoi, nos armées sont en déroute, les carthaginois peuvent déferler à n'importe quel moment en Italie, et pis que tout : personne ne semble capable de remplacer Granpiedus.

La mort du dictateur met fin à la suspension des magistratures... Trawnus est à nouveau consul (en réalité il n'a pas cessé de l'être, il a juste perdu son imperium et est devenu une sorte de subalterne du dictateur comme tous les autres magistrats). Le choix qui s'offre à lui : soit à nouveau demander la nomination d'un dictateur, auquel cas il serait presque certain de le devenir, soit procéder tout simplement à l'élection d'un nouveau consul et continuer comme si de rien n'était.

Mais Trawnus jusque là résigné à voir son rival de toujours, Granpiedus, triompher, semble voir dans cette situation catastrophique le moyen non seulement de se racheter, mais devenir le seul et unique sauveur de Rome. Son sang ne fit qu'un tour et il se rue vers Rome, laissant son fils ainé à Rhégium tenter de tenir aussi longtemps qu'il le faudra contre Carthage...

Trawnus savait qu'il avait le droit avec lui, et seulement le droit, pensant que le Sénat et la plèbe lui étaient hostiles. De ce fait il essaya d'être le plus discret possible, entrant à Rome en profitant de l'obscurité que la nuit lui fournirait, et rendant sa visite quasiment secrète... Mais ce secret ne saurait durer alors qu'il doit convoquer le Sénat pour un senatus consultum. Tout Rome est rapidement au courant que le consul se trouve dans les murs de la cité, et celui-ci craint d'enventuelles représailles, railleries ou autres.

Mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit les clameurs de joie que la plèbe manifestait. Partout dans la rue on n'entendait parler que de Trawnus, les théâtres de rue qui montraient Trawnus en train de botter les fesses des carthaginois en Sicile, au marché que la paix reviendra bientôt grâce à Trawnus et à Mars, dans les tavernes où l'on pariait déjà sur la date de la victoire contre l'ennemi d'outre mer, les matrones qui parlaient de ses conquêtes, toutes ses conquêtes !
Pourquoi une telle ferveur alors que tous semblaient l'abandonner trois ans plus tôt ?
La réputation d'un chef militaire à Rome vient de ses conquêtes, de ses exploits relatés par les crieurs publics, de la bonne volonté du Sénat, mais surtout des récits relatés par les vétérans !
Et ce sont ces vétérans qui vont lui forger au cours de ces trois années la réputation qu'il a aujourd'hui.

Certes il a été vaincu, certes ses deux légions ont quasiment été annihilées, mais les vétérans de la campagne de Sicile n'ont pas oublié la bravoure du consul, le fait qu'il n'ait jamais abandonné ses hommes alors que la moitié de l'armée punique le pourchassait et qu'il a tenté, certes sans grand succès, mais au péril de vie, de dégager les troupes encerclées. Il s'est débattu comme un diable pour ses hommes alors que bien d'autres auraient d'ores et déjà fui depuis belle lurette. Et tout ça, les maigres survivants des Vème et VIème légions ne l'ont pas oublié, et l'ont bien fait savoir à quiconque voulait bien les entendre, parfois contre quelques piécettes !
Et les hommes de cette trempe ne sauraient être détestés par la plèbe fascinée de ces récits qui semblent si exotiques et presque surréalistes. Le phénomène est tel qu'ils oublient que certains ont perdu dans cette bataille des parents, des proches, voire simplement des amis !


Mais si la plèbe savait entendre ce genre de récit, les patriciens eux étaient sourds. Qu'importe le courage si on perd une bataille et met toute l'Italie en danger -donc leurs propriétés par extension-... Ce qui importe c'est le résultat, la bravoure ou toutes ces choses-là ne sauraient venir qu'en compléments. D'ailleurs s'il était si brave, il aurait dû mourir avec ses soldats là-bas !
Mais le Sénat n'était pas aveugle ! Il vit bien que Trawnus semblait être devenu aux yeux de la plèbe comme le seul sauveur de Rome depuis la mort de l'illustre Granpiedus. Le Sénat savait bien que le consul avait le droit avec lui (enfin dans le récit hein... dans la réalité ça ne se passerait pas comme cela tout simplement parce que ce sont les consuls (ou un seul consul selon les cas) qui nomment les dictateurs, mais parmi les anciens consuls...), mais Rome a toujours su écarter le droit dans certaines conditions, pourquoi pas maintenant ?

Alors que Trawnus était encore en chemin bon nombre de sénateurs s'étaient presque entendus pour l'évincer. Par quel moyen en revanche on le savait pas encore, seul le consul pouvait nommer un dictateur, le Sénat lui ne pouvait que demander au consul d'y procéder (senatus consultum), avec éventuellement un nom proposé, mais qui ne liait pas le magistrat.
Restaient bien peu de moyens d'éviter que Trawnus, faute d'autre choix possible, ne devienne dictateur.
Il restait bien l'idée de le persuader de nommer un autre, notamment Curtisus préssenti pour être consul aux prochaines élections, mais l'idée semblait improbable : Trawnus ne rêvait que de gloire, lui promettre une retraite plus que paisible n'aurait servi à rien, de même que lui promettre une ovatio (petit triomphe pour les vainqueurs) pour ses victoires passées.
Ne restait alors qu'une solution pour éviter cela : liquider Trawnus avant qu'il ne rentre à Rome. Les sénateurs en grande partie ne voulaient pas d'un tel procédé et espéraient encore convaincre Trawnus tant qu'il en était encore temps. Et puis pour eux Trawnus est un adversaire, pas un ennemi à abattre.

Mais une poignée d'entre eux étaient persuadés que c'était la dernière solution, ou bien on le leur fit croire avec des pièces sonnantes et trébuchantes provenant d'hommes de hauts rangs que la mort du consul arrangerait bien, avant que Rome ne perde définitivement tout espoir avec un homme plus inquiété par une gloire qui l'aveugle que de protéger Rome et leurs biens.
Mais le consul étant entré dans le plus grand secret, et de nuit qui plus est, les conjurés ont perdu là leur plus belle occasion de se débarasser de Trawnus. La tâche sera ardue par la suite, le consul sera bien à l'abri et il ne sortira pas sans ses licteurs... Mais la liesse populaire achèvera ce projet, tuer le consul est devenu une entreprise risquée, et en cas de succès le doute planera forcément sur ses ennemis et ceux qui auront profité de cet état de fait, autrement dit Curtisus, et peut-être Sparfellus ou Leazus par la même occasion.


Il ne restait alors plus que la dernière solution pour éviter la dictature : ne pas procéder au senatus consultum... Si le consul était le seul à pouvoir nommer un dictateur, c'est le sénat qui en décidait l'opportunité.
Mais l'idée semble encore plus folle que de tenter d'assassiner Trawnus : l'armée punique est en vue de la cité de Rhegium et va bientôt se préparer au siège. Si les carthaginois attaquent la cité, ils en sortiront forcément vainqueurs, et après plus rien ne sera en mesure de les empêcher de conquérir tout le sud de l'Italie, piller et dévaster tout sur leur passage, et notamment ces si grandes et belles terres acquises récemment par les patriciens. Et uniquement un homme seul, un dictateur pourra empêcher cela avec les maigres forces dont Rome dispose encore. Refuser le senatus consultum et on a à nouveau deux consuls, et des dissenssions pouvant mener Rome à sa fin... Cette solution, tout le monde y répugne, même les plus grands adversaires de Trawnus qui se résignent à sa prochaine dictature qui durera jusqu'en -260.
Par désespoir le Sénat avait même tenté il y a peu une paix avec Carthage, mais rien n'y fait, le destin a voulu que Trawnus soit dictateur.


Ce n'est désormais qu'une formalité : le Sénat se réunis et demande au consul de nommer le dictateur... qui sera bien entendu Trawnus lui-même !



Mais pas le temps de célébrer son renouveau, Trawnus se hâte vers Rhegium avec tous les combattants qu'il a pu avoir en si peu de temps, soit l'équivalent de deux légions et demi... ce demi étant les derniers enrôlés à toute hâte, sans que l'on ait pu les préparer à combattre... ou à mourrir.
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 30/08/2007 à 20h01.
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