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  #51  
Vieux 09/09/2007, 12h28
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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V. Un renouvellement politique important




Hiver -253/-252


La mort de Sparfellus permet à Coelius de devenir consul, et d'aller récupérer ces fameuses trois légions de Curtisus toujours stationnées à Patavium.
L'ascension de Coelius en un an est fulgurante, du jamais vu jusqu'alors. Chef de la garde prétorienne de Sparfellus il devient préteur à la mort de Curtisus, avant de récupérer une légion à la mort d'Aasenus et pour finir consul à la mort de Sparfellus.
A cela il est estimé par le Sénat et les patriciens en général qui voient en lui un exemple à suivre pour la jeunesse romaine. Son réel point faible est qu'il n'est pas aimé de la plèbe... mais qu'importe, les patriciens dominent la société, et si cela ne suffisait pas la plèbe est facilement corruptible.

Mais tous ces morts épuisent Rome qui doit de plus en plus faire appel à de jeunes inconnus pour sauvegarder la continuité des institutions.

Coelius laissant une place de préteur libre, ce sera Secundus Domitius Palpatus qui va prendre cette charge.
Palpatus était un jeune romain issu de la plèbe. Malgré ses origines, sa famille était suffisament aisée pour envoyer le jeune Palpatus en Grèce afin de l'instruire auprès des plus grands philosophes.
Revenu à Rome il sera très proche d'un des plus riches patriciens de la cité, ce dernier, vieil homme sage, appréciait sa compagnie et son érudition. Alors que les deux hommes étaient très proches une dispute pour des raisons obscures survint. Alors que le vieil homme songeait à l'adopter, cette dispute mettait fin à leur relation.
Mais Palpatus était malin, et était parvenu à faire chanter le vieil homme, menacant de révéler au grand jour le côté le moins avouable de leur relation. A Rome l'homosexualité était répandue, mais les relations entre hommes libres n'étaient pas tolérées, de même que de jouer le rôle de la femme ! (A Rome il fallait prendre du plaisir pas en donner, il était carrément inimaginable qu'une femme ne soit sur l'homme)
La relation entre les deux hommes était certes consommées, mais la peur du vieil homme était telle qu'il acheta le silence de Palpatus à prix d'or. Il était de toute façon riche, et ce n'était rien au discrédit qui se serait posé sur lui si cette relation honteuse venait à s'ébruiter.

C'est ainsi que Palpatus devint rapidement riche. Avec cet or il organisera toutes sortes de festivités, mais notamment de célèbres orgies pour lesquelles il sera très vite réputé en ville. Ces fêtes rassembleront les hommes les plus influents de la cité, ce qui lui permettra d'avoir une notoriété dans les plus hautes sphères de la République.
Palpatus était donc fourbe, adorait le faste et le luxe jusqu'à l'excès. Mais il était aussi doté d'une très grande éloquance et proche des grands penseurs de son temps avec qui il communiquait beaucoup.
Mais l'argent vient à manquer lentement mais sûrement, les bons contacts qu'il a avec des personnalités politiques lui seront utiles pour gravir les échelons et amasser de l'argent là où il y en a.
En bon opportuniste Palpatus a su profiter de la période de crise politique pour se hisser aux plus hautes magistratures.






Pendant ce temps Trawnus pourchasse dans le froid les survivants de la bataille de Patavium, afin de leur faire payer la mort de Sparfellus, et celle de Curtisus en passant.
Pour cela Trawnus s'aventure légèrement hors des limites établies par le Sénat, mais ce sera sans conséquence s'il parvient à châtier l'ennemi et revenir en Gaule cisalpine.





Une fois de plus les romains combattront dans le froid, sous la neige et un brouillard pesant.
Mais qu'importe, les soldats sont décidés à venger leurs consuls morts au combat, et Trawnus lui-même ayant perdu son fils ainé passera sa rage sur les illyriens même s'ils ne sont en rien responsables de sa fin tragique.

La bataille sera l'une des plus belles de Trawnus, parvenant à manoeuvrer ses troupes presque à la perfection, empêchant même l'ennemi de nous prendre par surprise en attaquant des bois proches. Bref la bataille d'Aquileai restera comme l'un de ses plus grands exploits, et lui vaudra d'être acclamé pour la seconde fois imperator par ses hommes. Malgré l'âge Trawnus ne perd rien de sa valeur.





Trawnus ne s'attardera pas en territoire ennemi et retourne établir un camp au nord est de Patavium. Le Sénat, vu la crise politique actuelle, refuse toujours aux légions de s'aventurer hors de la Gaule cisalpine. Il semblerait que l'épisode des révoltes en Sicile et en Grande Grèce aient alerté les sénateurs sur les dangers d'une expansion trop rapide.




Hiver -252/-251



Les gaulois refranchissent les Alpes pour menacer Jenuensis. Cette fois c'est Coelius qui va livrer bataille pour la première fois sur les collines dominants la cité portuaire.
Coelius ne prendra aucun risque et se contente de diriger sa légion de l'arrière. Cela n'empêche pas une nouvelle victoire romaine et permet à Coelius de se rendre enfin à Patavium pour commander désormais 4 légions.



Hiver -251/-250


Il semblerait que tous les barbares du nord se soient donnés rendez vous au delà des Alpes. Après les gaulois et les illyriens voilà les germains qui effectuent des raids sur nos terres.
Mais ces raids se font en groupe très restreint, les consuls préfèrent envoyer une poignée d'assassins s'occuper de leur cas.






Printemps -250


Rome est en effervescence, l'heure des nouvelles élections approchent !
Les élections ont toujours été un moment important, même si le nombre d'appellés a toujours été très restreint. Mais là les circonstances sont particulières avec la mort de 3 magistrats il y a quelques années, beaucoup de jeunes romains voient là l'occasion rêvée de se faire une place de choix à Rome.


Bref aperçu des personnages en présence :


Tout d'abord le vieux Trawnus, 61 ans déjà et personne ne sait s'il va vouloir être consul pour la IVème fois. Il a tout accompli tout ce qu'il chérissait, il n'a absolument plus rien à prouver, il pourrait très bien se retirer et pourquoi pas jouir d'une promagistrature en Gaule cisalpine ! Bien que le Sénat ne soit pas enclin à créer une nouvelle province, personne ne refusera cet honneur plus que mérité à l'ex dictateur.


Ensuite Coelius, promit à un grand avenir. En temps normal il n'aurait probablement pas eu accès au consulat, surtout en présence d'hommes tels que Curtisus ou Sparfellus. Mais la chance lui a souri et en plus du respect des patriciens il a atteint la magistrature suprême tout en étant plébéien. Malgré sa richesse et son comportement digne des meilleurs des patriciens, Coelius ne peut se permettre d'outrepasser sa condition. Il n'a pas l'appui de la plèbe, mais il risque de perdre également celui des patriciens s'il venait à les froisser. Ces derniers admirent ses qualités, mais n'oublient pas pour autant que Coelius n'est pas un des leurs !


Leazus, premier promagistrat de Rome n'était pas tenté de quitter la Sicile, même pour devenir consul. Trop heureux d'avoir été nommé propréteur par le Sénat il profite de ce poste pour amasser une fortune que nulle autre magistrature ne permet de créer. Tant que le Sénat aura besoin de lui pour maintenir le calme dans une Sicile prompte à la révolte à la moindre occasion, il restera à son poste et profitera de celui-ci à la limite du tolérable.


Rebornus quant à lui n'accomplit rien de bien intéressant à Rome durant sa courte magistrature. Sa renommée était déjà faible, mais il ne réussit pas à accomplir d'aussi grand exploits en politique que sur le champ de bataille. Et ce n'est pas la faible réputation de sa famille, certes patricienne de son origine, qui l'aidera à se maintenir dans les hautes strates de Rome.


Palpatus, le dernier des magistrats en date peine à amasser un peu de richesse avec des magistratures qui coûtent souvent plus qu'elles ne rapportent. Mais il se débrouille bien à ce petit jeu, accordant en secret des faveurs que son poste permet d'octroyer. Ces faveurs paient suffisament pour que Palpatus puisse maintenir son train de vie et ses festivités que de plus en plus jugent de manière discrète comme décadentes. Mais tant que ce petit jeu se poursuivra, Palpatus aura toujours l'appui d'un certain nombre de personnes influentes.


Lucius Norbanus Jmlus, un tout jeune romain de 18 ans, issu d'une des familles patriciennes les plus respectées. Son origine lui suffira à avoir de facto l'appui d'un grand nombre d'autres patriciens désireux de se faire bien voir dans une société romaine hautement hiérarchisée. Mais surtout il sait bien récompenser ceux qui le serve... trop bien même, il est extrêmement dépensier ! A tel point qu'on lui attribuera un trésorier chargé de veiller aux dépenses, sa famille était certes riche, mais à 18 ans il tombait déjà dans un excès démesuré ! Le trésorier ne sert Jmlus que depuis quelques mois, mais certains disent qu'il n'a déjà presque plus de cheveux...
Ces dépenses faramineuses vont dans l'acquisition d'objets exotiques dont il est si friand, qu'il n'hésite pas à payer une fortune parfois. Mais ces dépenses sont surtout dû à son goût très prononcé envers les romaines. Il est réputé pour ses nombreuses conquêtes, conquêtes qu'il entretient en or.
Le prestige de sa famille lui permet pour l'instant de couvrir ses trop nombreuses extravagances sans qu'il ne fasse l'objet de critiques publiques, mais combien de temps cette situation va t'elle pouvoir durer ?


Et enfin autre jeune romain qui espère profiter de la situation pour se faire un nom : Nero Cassianum Chazamus. Et la situation lui est plus que favorable ! Chazamus n'a intrasèquement aucun talent particulier, mais il avait le plus solide des appuis : Trawnus lui même !
En effet le jeune Chazamus était le petit neveu de Trawnus (ceux qui y voient un parallèle avec César/Octave ne sont que de vils faquins ). Les deux ont toujours été très proches, mais contrairement aux usages romains, Trawnus privilégiait son propre sang plutôt que le meilleur des deux. Mais avec la mort d'Aasenus, Chazamus reste le seul en qui l'ancien dictateur peut fonder de grands espoirs.
Si Chazamus n'a pas de réel talent, il a au moins le mérite de ne pas être mauvais comme Aasenus a pu l'être.
Trawnus compte bien profiter des dernières années qui lui restent pour former ce jeune romain à devenir un grand homme pour la République et probablement l'adopter si Chazamus parvient à combler ses espérances.



Les élections :


Au niveau du consulat Coelius est réellu consul, plus parce qu'il n'y a pas d'autre candidat sérieux que par ses propres compétences. Il aura la tâche de prouver sa valeur et de continuer à ne pas froisser des patriciens potentiellements irritables. La prochaine liste sénatoriale dans 5 ans sera cruciale pour qu'il puisse jauger son avenir.
Le second consul ne sera autre que Trawnus qui n'est pas encore décidé à quitter à quitter le consulat. Certains disent qu'il aurait bien voulu devenir proconsul d'une future Gaule cisalpine, mais que bon nombre de sénateurs et autres patriciens l'ont supplié de rester encore quelques années, craignant l'arrivée trop brutale de jeunes hommes inexpérimentés. Mais la vérité, on ne la découvrira probablement jamais.


Pour le prétoire la lutte est plus âpre. Quatre candidats pour deux postes de préteurs : Rebornus, Palpatus, Jmlus et Chazamus.
Rebornus, préteur en fonction, est déjà donné largement perdant, beaucoup pensent que sa courte activité politique se termine ici.
Palpatus quant à lui est réellu mais sans grand enthousiasme, il devra son élection à des amis bien placés.
Entre Jmlus et Chazamus le choix peut sembler cornélien, mais il n'en sera rien. Jmlu a beau être issu d'une des plus grande familles de Rome il ne saura emporter l'adhésion face à un chazamus soutenu par l'un des plus grands hommes que Rome n'ait connu ! Et même s'il n'est pas exceptionnel, il n'est pas incompétent comme Aasenus a pu l'être. Des rumeurs affirment que l'élection aurait été arrangé en faveur de Chazamus si le vieux consul daignait rester encore une fois à sa magistrature... mais ce ne sont que des rumeurs.


Avec ces élections Rome trouve une nouvelle jeunesse politique où il ne reste guère plus que Trawnus fesant office de vieux sage.
Fait exceptionnel aussi, la moitié des magistratures sont exercées par des plébéiens ! Plus que rare, c'est une première alors que la plèbe a accès aux magistratures depuis quelques décennies déjà. Mais si ce résultat est exceptionnel, il ne faut pas y voir une quelconque montée en puissance de la plèbe : ces magistrats sont soutenus par les patriciens qui restent encore les maîtres de Rome.






Soutiens absolus à Trawnus : 24
Soutiens favorables à Trawnus (partisans de Chazamus) : 9
Soutiens à Coelius : 13
Soutiens favorables à Coelius : 4
Soutiens à Palpatus : 10
Soutiens à Jmlus : 10
Soutiens à Chazamus : 9
Soutiens à Leazus : 7



Contrôle des légions :

Ière, IIème, IVème et Vème légions sous le commandement de Coelius.
IIIème, VIIème et VIIIème légions sous le commandement de Trawnus.
VIème légion sous le commandement de Leazus.
__________________
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 09/09/2007 à 12h50.
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Vieux 09/09/2007, 13h05
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Récapitulatif -280 à -250




Le précédent récapitulatif s'était arrêté à -258.


Historique :[TABLE][TR][TD]
-280 à -270
Consulat Granpiedus/Trawnus
[/TD][TD]
-280 : débarquement de Pyrrhus à Tarente
-280 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Leazus/Splinterus préteurs
-279 : victoire de Granpiedus contre Pyrrhus dans la bataille de Corfinium
-278 : chute de Corfinium par Granpiedus
-277 : expédition de Kraerus sous l'impulsion de Leazus
-276 : chute de Paestum par Trawnus
-275 : chute de Tarente par Granpiedus
-275 : arrivée sur la scéne politique de Curtisus et Hoaxus qui devient le légat de Granpiedus
-275 : renouvellement de la liste sénatoriale : le Sénat est massivement favorable à Granpiedus
-274 : arrivée sur la scène politique de Lafritus, fils de Leazus
-274 : alliance politique entre Leazus et Trawnus contre l'influence de Granpiedus au Sénat
-274 : en raison de l'alliance politique, Lafritus devient légat de Trawnus
-273/-270 : ascension de Curtisus dans la vie politique romaine
-272 : le triérarque Kraerus meurt au large de la Sicile, tué par des pirates
-271 : chute de Rhegium par Trawnus qui grille la politesse à Granpiedus
-271 : Rome est enfin en paix
-270 : Carthage attaque la cité de Rhegium, Lafritus sera tué peu après s'être enfui de la cité. Début de la première guerre punique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-270 à -266
Consulat Granpiedus/Trawnus
[/TD] [TD]
-270 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Curtisus/Leazus préteurs. Le Sénat est partagé entre les deux consuls
-270 : arrivée sur la scène publique de Aasenius, fils de Trawnus. Il deviendra son légat suite à la mort de Lafritus
-269 : Trawnus remporte la première victoire de Rome face à Carthage non loin de Paestum. L'armée punique n'ira jamais plus loin
-269 : décision de création de la première flotte de guerre romaine sous l'impulsion de Leazus
-268 : arrivée sur la scène publique du navarque Akmarus
-268 : chute de Rhegium par Granpiedus
-268 : victoire héroïque de Granpiedus à Mamertium
-268 : chute de Ariminum par Curtisus
-267 : début de la campagne sicilienne de Trawnus
-266 : Hoaxus tué par des rebelles non loin de Rome
-266 : arrivée sur la scène publique de Sparfellus
-266 : après deux grandes victoires les légions de Trawnus sont terrassées près de Messine
-266 : déshonoré Trawnus se retire à Rhegium, pensant en avoir fini avec sa carrière militaire et politique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]

-266 à -263
Dictature de Granpiedus
[/TD] [TD]
-266 : Granpiedus accepte la dictature face à la crise, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-265 : la flotte de guerre commandée par Akmarus est enfin prête
-265 : Chute d'Arretium par Curtisus
-264 : alors que Granpiedus se rapproche de Rhegium, les carthaginois lèvent le siège de la ville et se replient en Sicile
-263 : Granpiedus meurt au combat lors de la bataille de Syracuse

[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-263 à -260
Dictature de Trawnus
[/TD] [TD]
-263 : Trawnus accepte la dictature, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-262 : Trawnus prend à revers l'armée punique et remporte une victoire décisive devant Rhegium
-261 : début de la seconde campagne de Trawnus en Sicile
-261 : chute de Messine par Trawnus, la Sicile semble abandonnée par Carthage
[TR][TD]

-260 à -254
Consulat Trawnus/Curtisus

[/TD] [TD]
-260 : élections : Trawnus/Curtisus consuls, Sparfellus/Aasenius préteurs. Leazus nommé propréteur de Sicile. Trawnus jouit d'une influence sans pareille
-260 : arrivée sur la scène publique de Coelius
-260 : chute de Syracuse par Trawnus. Il y acquiert le cognomen de Victor
-259 : arrivée de Leazus à Syracuse
-259 : chute d'Agrigento par Curtisus
-259 : chute de Lilybaeum par Trawnus qui devance Curtisus. Trawnus est acclamé Imperator. Fin de la seconde campagne de Sicile
-259 : la première guerre punique s'achève, Rome est à nouveau en paix
-258 : Trawnus entre à Rome et reçoit le triomphe
-258 : début des agitations en Sicile après le départ de Curtisus
-258 : les gaulois assiègent Arretium, Rome est à nouveau en guerre
-257 : la cité d'Agrigento en Sicile se révolte
-257 : les révoltés siciliens manquent de tuer le propréteur Leazus
-256 : la cité de Croton dans le sud de la péninsule se révolte, Aasenus est chargé d'aller la mater
-256 : chute d'Agrigento par Leazus, la population est en partie massacrée en guise de punition. Les agitations en Sicile se sont calmées
-255 : renouvellement de la liste sénatoriale : Curtisus gagne de nombreux soutiens
-255 : arrivée de Rebornus sur la scène politique
-255 : début de la campagne en Gaule cisalpine menée par les deux consuls
-255 : victoire éclatante de Curtisus à la bataille de Bononia dans le froid contre les Celtes
-254 : chute de Jenuensis par Trawnus
-254 : chute de Bononia par Curtisus
-254 : déclaration de guerre contre les illyriens
-254 : bataille de Patavium, victoire romaine difficile, mais sans le consul Curtisus mort au combat
[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-254 à -253
Consulat Trawnus/Sparfellus

[/TD] [TD]
-254 : devant le vide Sparfellus devient consul
-254 : chute de Mediolanum par Trawnus
-254 : chute de Croton, la population est massivement exécutée. Le préteur Aasenus est tombé au combat
-254 : devant le vide Rebornus devient préteur
-253 : seconde bataille de Patavium avec une victoire de Trawnus. Le consul Sparfellus est mort au combat
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-253 à -250
Consulat Trawnus/Coelius

[/TD] [TD]
-253 : Coelius devient consul
-253 : Palpatus devient préteur
-253 : victoire héroïque de Trawnus à la bataille d'Aquileia, il est acclamé imperator pour la seconde fois
-252 : première victoire militaire de Coelius aux abords de Jenuensis. Il va parvenir à récupérer les trois légions esseulées à Patavium
-251 : quelques poignées de germains viennent piller la Gaule cisalpine


[TR][TD]
-250
Consulat Trawnus/Coelius
[/TD] [TD]-250 : élections : Trawnus/Coelius consuls, Palpatus/Chazamus préteurs. Le Sénat est largement dominé par Trawnus[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]

[/TABLE]



Les légions romaines :
[TABLE] [TR][TD]Ière Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIIème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
-258 : la légion est recréee par Trawnus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IVème Légion[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
-258 : la légion est recréee par Trawnus qui en prend le commandement
-256 : la légion passe sous le commandement d'Aasenus pour matter la révolte de Croton
-254 : Coelius récupère le commandement de la légion après la mort d'Aasenus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]Vème Légion[/TD] [TD]
-279 : créee sous l'impulsion de Splinterus
-278 : passe sous le commandement de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-262 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
-254 : la mort de Curtisus laisse la légion sans commandement à Patavium
-251 : Coelius récupère le commandement de la légion esseulée
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIème Légion[/TD] [TD]
-275 : créee sous l'impulsion de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-261 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
-258 : la légion passe sous le commandement de Leazus, propréteur en Sicile
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIème Légion[/TD] [TD]
-269 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIIème Légion[/TD] [TD]
-265 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[/TABLE]
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 09/09/2007 à 23h54.
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  #53  
Vieux 10/09/2007, 10h39
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Acte VII : Rome en plein boulversement




Au lendemain des élections nul ne pouvait réellement imaginer de quoi sera fait le futur. Beaucoup de sénateurs craignent la fougue de la jeunesse, d'autres au contraire sont ravis de voir que Rome ne dépérit pas.
Néanmoins ces jeunes arrivants seront désireux de se faire bien voir et de se préparer déjà aux prochaines élections dont le résultat est imprévisible. Espérons qu'ils n'aillent pas trop loin dans leur quête de renommée.
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  #54  
Vieux 10/09/2007, 10h39
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I. L'invité surprise



Les hostilités allaient commencer très tôt : le Sénat avait sans arrêt repoussé l'autorisation de conquête dans le nord, hors de la Gaule cisalpine, ainsi que l'attribution de la IXème légion formée récemment et attendant des ordres non loin de Rome.
Le Sénat se voulait prudent à outrance, voulant éviter une expansion trop rapide synonyme d'instabilité, comme ont pu le prouver les agitations en Sicile qui ne demandent d'ailleurs qu'à reprendre.

Mais c'est l'affaire du commandement de la IXème légion qui va chambouler Rome, et ceci pour les siècles à venir.


Après les élections Chazamus s'est empressé de vouloir reprendre le commandement de la IX légion et rejoindre son mentor en Gaule afin d'écraser les illyriens. Mais il s'est heurté à la prohibition de Palpatus qui était au courant de ces manoeuvres. Pour Palpatus il était hors de question que Chazamus aille dans le nord acquérir gloire et richesse alors qu'il restera seul à Rome.
La situation s'envenimait et aucune solution n'a été trouvée.


Rome était paralysée par les deux préteurs qui ne cessaient dès lors de se mettre des bâtons dans les roues, seul un consul pouvait débloquer la situation.
Ce ne sera pas Coelius qui avait fait appel à Rebornus en tant que légat et qui réorganise ses troupes près d'Ariminum, au nord-est de Rome.
Ce sera le vieux Trawnus qui descendra de son camp au nord de la péninsule jusqu'à Rome afin d'aider son protégé à obtenir le contrôle de cette fameuse légion : Palpatus ne pourra s'opposer à la décision d'un consul.


Hiver -250/-249


Trawnus arrive enfin à Rome qui va connaître un grand chamboulement.
Le commandement de la IXème légion ne sera en fait qu'un simple prétexte pour une plus grande ambition.
Trawnus savait que l'élection de Chazamus au prétoire ainsi que la mort de ses adversaires politiques Sparfellus et surtout Curtisus, lui premettraient d'avoir un appui inconditionnel du Sénat désormais à ses pieds.

Il profitera de cette situation extremement avantageuse pour réformer en profondeur Rome, et surtout ses armées.
Cette réforme il va la présenter au Sénat comme étant une amélioration énorme pour la République et les patriciens.



La réforme de Trawnus :

L'armée sera désormais professionnelle et non plus une armée de citoyens. Les patriciens ne seraient désormais plus dans l'obligations de remplir leur devoir militaire, que de plus en plus tentaient d'échapper. Cela occupera les couches populaires qui se battront pour Rome plutôt que de contester le Sénat et les magistrat de Rome comme ils le font actuellement.

L'équipement sera uniformisé et payé par le commandant lui-même. L'armée romaine sera ainsi plus redoutable que jamais et ne viendra plus ponctionner les caisses du Trésor. Le chef des armées devra payer de lui-même les soldats.


Mais ce qu'il ne dit pas lors de son discours au Sénat c'est que cette réforme renforcera considérablement les pouvoirs des chefs militaires qui disposeront ainsi d'hommes fidèles à eux et non plus à la République. Mais il faut accepter que le commandant paie lui-même l'équipement et la solde du combattant... sans quoi le Sénat aurait opposé un refus certain malgré la popularité de Trawnus.



Malgré toutes ces précautions le Sénat est divisé et les partisans de Coelius, Rebornus, Palpatus et Jmlus font blocs contre cette proposition.
Dans cette situation Trawnus se verrait refuser de peu un refus du Sénat mettant un fin à un sa dernière ambition. Mais un homme peut faire pencher la balance : Leazus.
C'était le seul promagistrat de Rome, qui plus est devenu extrêmement riche par divers procédés plus ou moins légaux... Quoi qu'il en soit il est directement concerné par cette réforme et voit dans celle-ci un moyen de profiter des richesses que lui offre sa charge et d'aller quérir enfin la gloire à la tête de légions plutôt que de rester cloîtré à Syracuse ou à Rome.
Leazus et Trawnus recréent une nouvelle alliance secrète, longtemps après celle qui visait à contrebalancer le pouvoir écrasant de Granpiedus. Les deux hommes se jurèrent de ne pas se nuir et de s'aider mutuellement pendant les 10 années à venir. Cette alliance, avec l'appui de Chazamus était extrêmement puissante, les trois hommes disposent de plus de la moitié du Sénat sous leur "contrôle".

Ainsi avec l'aide de Leazus les détracteurs de cette réforme n'arriveront pas à faire échouer Trawnus, le Sénat approuve le projet.

Coelius lui-même averti trop tard ne pourra pas réagir et empêcher le projet d'aboutir... il peut encore utiliser l'intercessio et ainsi annuler la décision de Trawnus, mais ce serait remettre en cause le jugement du Sénat, des pères de Rome... bref impensable, surtout pour un plébéien !





Trawnus réussit là une manoeuvre politique parfaite, mettant en échec par son génie tous ses détracteurs.
Le point noir c'est qu'il n'a pas pu faire cette réforme plus tôt, Trawnus commence à se faire vieux et devra attendre 10 ans avant de prendre une promagistrature pour amasser encore plus de richesses et donc avoir plus d'armées.
Qu'importe, il obtiendra cet or par les conquêtes : il obtient du Sénat l'autorisation de s'en prendre à l'Illyrie et le commandement de la IXème légion. Son succès est total !
En revanche la transition d'une armée professionnelle à une armée de métier ne se fera que lentement. Même avec de l'argent l'on ne peut recruter tant d'hommes si rapidement.




Coelius et Palpatus se retrouvent piégés, le premier aura du mal à obtenir quoi que ce soit du Sénat tant que Trawnus sera là pour s'opposer à toutes ses décisions, et le second devra se contenter de rester à Rome pendant que d'autres amassent d'importantes richesses.
S'ouvrent à Rome plusieurs années de toute puissance de l'alliance entre Leazus et Trawnus.
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Vieux 10/09/2007, 10h40
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Les conséquences de la réforme de Trawnus dans le récit



Ce post ne fait pas parti de l'histoire, mais explique le fonctionnement à venir du récit.



Cette réforme va complètement changer l'approche du jeu :

Désormais la conquête va faire l'objet de nombreuses convoitises, non seulement pour le butin que cela procure mais aussi par l'argent que l'on peut retirer de la gestion des provinces.


Le système économique va être donc complètement adapté pour les besoins de l'AAR et des modifications ultérieures pour équilibrer le jeu sont possibles.

Je tiens juste à préciser que les magistratures à Rome ne rapportaient rien d'elles mêmes, elles coutaient plutôt de l'argent : l'élu versait une somme au Trésor pour avoir été ainsi honoré.
Néanmoins la promagistrature était source d'immense richesse pour qui savait bien s'y prendre... malheureusement la source de ces gains était souvent illégale. Les hautes magistratures elles aussi pouvaient être source de profit, mais la proximité de Rome et ses contrôles rigoureux rendent des détournements de pouvoirs bien plus hasardeux...

Néanmoins afin d'équilibrer le tout et de ne pas inciter directement les personnages à devenir propréteur et proconsul juste après la fin de leur précédent mandat, il va falloir revaloriser le tout...



En somme désormais ce sont donc les chefs militaires (et donc les magistrats) qui vont devoir payer les soldats avec leurs propres sous.
En somme en plus de la popularité des personnages je vais gérer la richesse de ceux-ci tous les 5 ans...


Comment ce calcul va être effectué ? Selon plusieurs critères, susceptibles de modifications ultérieures pour des raisons d'équilibrage.
Alors tous les 5 ans en même temps que le renouvellement de la liste sénatoriale je vais calculer :


D'une part les revenus réguliers :

- Les personnages auront droit à un certain pactole de départ et/ou revenu selon leur origine sociale, leur trait de caractère, etc
- les magistratures rapporteront également de l'argent :
  • Le prétoire rapportera 1000 deniers par tour
  • Le consulat rapportera 2000 deniers par tour
- les promagistratures quant à elles ne rapporteront pas de l'argent intrasèquement mais via la richesse des cités concernées, ce qui peut-être considérable selon les provinces... comme par exemple Syracuse, la plus riche de mes cités qui rapporte 2300 deniers par tour ! Mais cela vient du fait que Leazus se trouve dans la cité, l'enlever ferait perdre 1000 deniers par tour et une possibilité de révolte en plus !

(la promagistature semble vu comme ça beauuuucoup plus intéressante, mais il faut savoir qu'un préteur ou un consul n'aura pas à laisser des garnisons dans les cités pour maintenir l'ordre. Ca coûte très cher. Et cela sans oublier que les provinces ne sont pas toutes aussi riches. Bref il y aura des luttes pour le contrôle des meilleures provinces.)


D'autre part les dépenses régulières :


- cela peut provenir des traits de caractère
- voire même de cités qui coûtent plus qu'elles ne rapportent (ne sont pas comprises les dépenses pour les constructions)
- mais surtout surtout de l'entretien des troupes (upkeep en bas) :














A l'issue de ce calcul le résultat obtenu sera multiplié par 2 (parce que c'est ce qui semble le plus équilibré). Puis l'on ajoute à ce calcul :

Les revenus irréguliers :

- pillages
- emprunts
- pots-de-vins reçus



Et les dépenses irrégulières :

- recrutement de troupes
- réorganisation des troupes
- remboursement d'emprunts
- pots-de-vins versés
- corruption de sénateurs



Et prier pour que le résultat soit positif



Néanmoins le Sénat peut encore lever des troupes qu'il paiera du Trésor. Le nombre sera néanmoins réduit avec un champ d'opération réduit aux territoires gérés directements par le Sénat (pour l'instant toute la péninsule, seule la Sicile est une province).
Concernant la flotte, le navarque reste payés par le Sénat, néanmoins les magistrats pourront se procurer une petite flotte. Elle sera forcément minuscule vu le prix incroyable que coûte la construction et le maintien d'une flotte.




Et enfin la fin d'une magistrature est terrible pour chaque personnage qui vit pour beaucoup de l'argent qu'elle rapporte.
Mais le Sénat a une réelle influence sur eux : il a la haute main sur le budget. Le Sénat pourrait bien couper les vivres des magistrats.
Mais les promagistrats sont les plus vulnérables, en effet le Sénat nomme les promagistrats normalement pour un an. Mais il n'en est pas de même dans le récit : le Sénat nomme les promagistrats pour une durée bien plus longue (indéterminée d'ailleurs en ce qui concerne Leazus ) et il peut éventuellement révoquer cette charge. Les promagistrats sont bien plus dépendants du Sénat que les magistrats.






Incidence également sur l'organisation des troupes :

Jusqu'à présent j'avais l'habitude de créer 2 hastatis, 2 principes et 1 triarii pour une légion.
Désormais ce chiffre sera réduit à 2 légionaires et 1 légionaire aquila avec 1 ou 2 auxiliaires de cavalerie et/ou de vélites.
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Vieux 10/09/2007, 22h31
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II. La toute puissance de l'alliance Trawnus/Leazus






Coelius piégé avec ses 4 légions va connaître beaucoup de difficultés suite à la réforme.
D'une part il est complètement lésé par son confrère qui seul a reçu l'autorisation de s'attaquer à l'Illyrie. Coelius devra se contenter de rester en Gaule cisalpine et repousser les celtes et germains qui pillent allègrements les alentours de Mediolanum et Jenuensis pendant que les romains se disputent entre eux.
Et d'autre part il dispose justement de quatre légions, ce qui est beaucoup quand on sait que ce sont encore des soldats citoyens qui demandent à rentrer chez eux à cause de la réforme. Coelius aura bien du mal à les convaincre de rester, mais pour cela il devra leur assurer lui-même une solde plus élevée que celle que leur versait la République il y a encore un an. Fort heureusement Coelius était issu d'une famille très riche, mais celle-ci ne supportera pas longtemps le coût de ces hommes alors que le consul est bloqué politiquement par Trawnus.



Calcul de richesse des personnages :


Trawnus :
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 2000 en revenus dû à l'origine sociale = 4000
Dépenses régulières : 3068 pour l'entretien de 3 légions = 3068
4000-3068 = 932 X 2 = 1864
Dépenses irrégulières : 1990 pour la formation d'une légion
Revenus irréguliers : 5000 en pactole de départ
Total : 5000+1864 = 6864-1990 = 4874

Coelius :
Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 4000 en revenus dû à l'origine sociale = 6000
Dépenses régulières : 5500 pour l'entretien des troupes = 5500
6000-5500 = 500 X 2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 5000 en pactole de départ
Total : 5000+1000 = 6000


Leazus :
Revenus réguliers : 4785 pour la gestion de la Sicile + 1000 en revenus dû à l'origine sociale = 5785
Dépenses régulières : 882 pour l'entretien des troupes = 882
5785-882 = 4903 X 2 = 9806
Dépenses irrégulières : 3980 pour la formation de 2 légions
Revenus irréguliers : 15.000 en pactole de départ
Total : 9806+15000 = 24.806-3980 = 20.826


Palpatus :
Revenus réguliers : 1000 pour la préture
Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures
1000-1500 = -500X2 = -1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1500 pour services rendus + 1000 en pactole de départ = 2500
-1000+2500 = 1500


Chazamus :
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 en revenus dû à l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1500X2 = 3000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 500 en pactole de départ
3000+500 = 3500


Rebornus :
Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
500X2 = 1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ
1000+1000 = 2000


Jmlus :
Revenus réguliers : 3000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 2000 en luxure
3000-2000 = 1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ
2000+2000 = 4000



(là j'ai calculé tous les personnages importants de l'AAR, mais sachez qu'à l'avenir je ne le ferais que pour les magistrats et promagistrats, sinon ça va vite devenir prise de tête pour tenter de diminuer l'apport en argent de ceux qui n'ont aucune charge mais surtout aucune troupe à maintenir)



Printemps -249


Comme prévu par l'alliance entre Trawnus et Leazus, les deux hommes se soutiendront mutuellement. Cela permettra à Leazus d'obtenir du Sénat la possibilité de s'en prendre aux îles de Malte, Corse et Sardaigne sous le contrôle punique. Ces îles constituent des bases avancées qui harcèlent sans cesse nos navires, en les capturant nous éliminons -au moins en bonne partie- cette menace qui plane sur notre commerce maritime. Leazus en profite pour recruter deux légions de ces fameux mercenaires issus de la réforme de l'an passé.

Par ailleurs avant de quitter Rome Trawnus en profite pour promulguer la lex Trawnia qui remet à plat le contrôle des légions qui jusque là était assez chaotique.
Ainsi le chiffrage des légions est remis à zéro et chaque légion bénéficiera d'un nom. Désormais les légions ne sont plus formées de manière temporaire, mais dans la durée, Trawnus s'efforcera de donner une entité propre à chaque légion qui la distinguera des autres.


Ainsi il s'attribue :
La Legio I Victoria, en référence à son cognomen, première légion romaine de métier qui devrait rejoindre Trawnus à Patavium dans un an environ.
La Legio II Illyrica stationnée près de Patavium
La Legio III Gallia stationnée près de Patavium
La Legio IV Laevinia qui est en fait la IXème légion que Chazamus était censé commander. Mais en réalité Chazamus agit plus comme le légat de Trawnus que comme un préteur indépendant de lui.

Lors de la campagne qui va s'ouvrir en Illyrie Trawnus laissera le commandement de la Legio I Victoria à Chazamus.

Coelius du coup renomme aussi ses légions :
La Legio V Liguria qui remplace la Ière légion. Le nom est donné en l'honneur de sa première victoire militaire acquise près de Jenuensis.
La Legio VI Curtisia qui remplace la IIème légion. Nom donné en l'honneur de Curtisus qui commanda cette légion avant de tomber au combat.
La Legio VII Fulminationis qui remplace la IVème légion qui châtia Croton pour sa révolte. Le nom (émission de la foudre) est donné en l'honneur de leur cruauté envers les habitants de Croton pour venger la mort d'Aasenus.
La Legio VIII Novella qui remplace la Vème légion. Nom (nouvelle) qui vient de la réconstitution de la légion après la défaite sévère de Trawnus près de Messine.

Certains voient dans le nom des légions de Coelius une façon de rappeller à son homologue ses échecs anciens et une tentative de se rattacher à Curtisus, grand commandant apprécié à Rome par les sénateurs. Il n'oublie pas de faire mention de ses propres victoires par ailleurs...


Leazus fait de même :
La Legio IX Purgator qui remplace la VIème légion qui a "purifié" la Sicile dans le sang.
La Legio X Sicilia que Leazus est en train de recruter.
La Legio XI Sardinia que Leazus est en train de recruter.
La Legio XII Corsica que Leazus compte recruter à l'avenir.





Le second fils de Leazus atteind enfin sa majorité, il s'agit de Cnaeus Aemilius Ricus. (ric novice)

Leazus va le garder près de lui afin d'éviter qu'il ne lui arrive la même mésaventure qu'à Lafritus.
Il espère avoir une ou deux années pour le former afin qu'il puisse gérer la Sicile durant son absence qu'il espère la plus courte possible.

(il un peu limité en trait de caractère pour en faire une description )





Hiver -249/-248


Trawnus qui établit son quartier d'hiver dans un camp au nord de Patavium recevra de mauvaises nouvelles de ses espions en Illyrie. Il semblerait que l'ennemi ait encore beaucoup d'armées et qu'il se regroupe. Il semblerait aussi qu'un petit groupe de gaulois soient venus leur prêter main forte !
Espérons qu'ils n'oseront pas encore s'attaquer au consul, il n'est pas encore prêt à lancer sa campagne.








Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule : la peste s'est déclarée dans le port sicilien de Lilybaeum. La maladie cause des ravages importants dans la population qui est mise en quarantaine, aucun navire n'a le droit de sortir du port. La nouvelle préoccupe sérieusement Leazus qui y avait stationné la Legio IX Purgator. Cela risque de compromettre ses plans de conquêtes.



Hiver -248/-247


Début de la campagne d'Illyrie. L'arrivée massive de troupes à la frontière a dû dissuader les illyriens de passer à l'offensive, ils se sont repliés un peu à l'arrière. Ils ne peuvent se permettre de faire n'importe quoi, ils sont en guerre depuis quelques temps déjà contre les Dacos-thraces qui les mettent à mal.

Le consul accompagné de son protégé commencent le siège de la cité d'Aquileia, qui sera espérons-le la première d'une longue série.
Les illyriens réagissent rapidement et arrivent en masse.






Rien de bien particulier lors de cette bataille qui verra Trawnus triompher une fois encore aisément. Le vieux consul a encore des ressources.
Chazamus lui-même était très prudent et évitait le contact direct avec l'ennemi, Rome a déjà perdu trop d'hommes de valeur ces dernières années.








Printemps -247



Leazus part enfin en campagne avec la Xème et XIème légion, la IXème reste toujours bloquée à Lilybaeum dévastée par la peste.
Le propréteur a eu le temps de former quelque peu son fils aux rudiments de l'administration et de la politique, il le laisse à Syracuse s'occuper de sa province pendant son absence.
Leazus reçoit l'aide du désormais très expérimenté navarque Akmarus afin de débarquer à Malte, une autre faveur accordée par Trawnus.

L'île n'est que peu gardée mais le terrain particulier rend l'entreprise très difficile. L'île ne tombera définitivement aux mains de Leazus qu'un an après. La conquête s'avèrera très fructueuse, de nombreux esclaves seront envoyés à Rome et le butin est impressionant pour une si petite île. Malte est rattachée à la province de Sicile.




Au nord c'est la cité d'Aquileia qui tombe, Trawnus crée la province d'Illyrie qu'il espère vite agrandir par d'autres conquêtes.




Printemps -246


Coelius ligoté par l'action conjointe de Leazus et Trawnus parvient tout de même à tirer son épingle du jeu. Il se contente certes de repousser les vagues d'envahisseurs celtes et germains dans la partie occidentale de la Gaule cisalpine, mais son action est exemplaire et il remporte victoire sur victoire.
Il est totalement accaparé par la défense de la République pendant que d'autres conquiert aveuglément. Il installe en certains passages stratégiques des Alpes des postes avancés qui préviendront bien plus tôt les incursions ennemies. Ce dispositif est encore très sommaire et incomplet, mais le consul l'améliorera... de toute façon il n'a guère autre chose à faire si ce n'est de rentrer à Rome...



D'ailleurs il n'est pas impossible que Coelius finisse grand vainqueur de cette situation qui lui était plus que défavorable : les évènements s'enchaînent du côté de ses deux nouveaux ennemis politiques.

D'abord Trawnus qui s'enlise en Illyrie. Il est sorti encore vainqueur d'une bataille importante alors qu'il assiégeait désormais Segestica, mais ses pertes commencent à devenir trop importantes. Le harcèlement de l'ennemi, le froid et la présence de citoyens-soldats qui désertent pour enfin rentrer chez eux affaiblissent de jour en jour le consul. Trop pressé d'aller conquérir l'Illyrie il n'a pas prit la peine de réformer en profondeur son armée : ses IIème, IIIème et IVème légions étaient encore composées de citoyens-soldats qui en avaient marre d'être éloignés de chez eux alors que leurs champs n'étaient plus cultivés.

En attendant Trawnus est bloqué devant Segestica qu'il ne peut attaquer directement sous peine d'une défaite sévère. L'ennemi quant à lui n'a pas intérêt à sortir : il se ferait lui aussi écraser. Il ne reste plus qu'au consul à attendre et espérer que la faim fasse son effet, pendant que l'ennemi espère obtenir des renforts ou bien que Trawnus ne s'afaiblisse plus vite qu'eux.
Bref Segestica fera l'objet d'un long siège avec un résultat incertain...






Mais si cela ne suffisait pas à Coelius :


Hiver -246/-245



Peu après sa conquête de Malte, Leazus meurt paisiblement pendant son sommeil. C'est un nouveau grand qui s'en va.






Cette mort change complètement la donne politique et met fin à l'alliance avec Trawnus. Ce dernier n'a désormais plus la majorité du Sénat avec lui, cela laisse à Coelius la possibilité de renverser le cours des choses s'il parvient à s'entendre avec Jmlus et Palpatus.
L'incertitude plane au dessus de Rome.
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III. La fin d'une époque




La mort de Leazus crée inévitablement un vide dans la République, vide que le Sénat devra rapidement combler avant que la Sicile n'ait encore envie de s'opposer à la puissance romaine vacillante.
Le Sénat aura une réaction peu prévisible mais pas illogique, il va nommer propréteur quelqu'un qui pensait en avoir fini avec la vie politique : Rebornus.

Nomination inattendue puisque Rebornus était tout sauf populaire. C'était justement ce que le Sénat désirait. Rebornus était un bon militaire et plutôt bon gestionnaire, ce qui lui serait fort utile en Sicile, province assez agitée.
Le fait que Rebornus n'était pas réellement influent à Rome aidait le Sénat qui pouvait ainsi confier la province à quelqu'un qui aura moins d'ambition et moins d'appui politique que Leazus. Le Sénat met une fin aux plans d'invasions de la Corse et de la Sardaigne.

En réalité tout ceci a été fait en sous main par Coelius qui voyait là le moyen de déstabiliser Trawnus en placant un proche à la propréture. Trawnus trop occupé en Illyrie n'a pas pu réagir... et puis même depuis la réforme, trop certain de sa force, il s'est isolé des autres magistrats. L'hégémonie de Trawnus au Sénat prend définitivement fin.
Mais ce n'est guère que l'hégémonie qui se termine, Trawnus avec Chazamus à ses côtés reste de loin le plus influent de tous. Il faudrait un réel consensus de ses ennemis politiques pour bloquer ses actions.



Mais pendant que Coelius cherche un moyen de trouver des soutiens afin d'arrêter la campagne en Illyrie, ou bien la mettre à son profit, Trawnus se fait attaquer par une imposante armée ennemie.





Après avoir longtemps hésité Trawnus accepte finalement l'idée de se battre alors qu'il est en infériorité numérique écrasante !

Mais Trawnus n'avait pas pris en compte un autre élément : l'état de fatigue physique et moral de ses citoyens-soldats qui sont mobilisés depuis des années, et qui plus est dans le froid de ces contrées hostiles, alors qu'ils ne devraient plus servir dans les légions depuis 4 ans au moins !

Trawnus tente de profiter du terrain et se replie sur une petite colline, mais les troupes sont fébriles, elles doivent combattre un ennemi incroyablement nombreux dit-on, mais personne n'est en vue.

Au froid déjà handicapant c'est la neige qui commence à tomber, et puis un faible brouillard se dessine, mais rien, il ne se passe absolument rien.

Seule la Légio I Victoria semble tenir bon, les citoyens-soldats quant à eux ne sont pas rassurés, leurs boucliers tremblent, et les officiers savaient bien que le froid n'était pas le seul responsable. Ce long silence leur permit de réfléchir à ce qui les pousse à être là, pourquoi restent-ils ici ? Un soldat qui réfléchit trop n'est pas un soldat combattif, surtout quand le citoyen-soldat voit que Rome est désormais l'agresseur, et que ce n'est qu'une faible minorité qui va profiter de ce conflit : les patriciens.

Alors qu'ils étaient perdus dans leurs pensées voilà qu'un bruit terrifiant retentit : des milliers d'hommes hurlants au loin, probablement dans les bois avoisinants la colline que l'on distingue à peine à travers le brouillard. Ces bruits achèvent le moral des derniers citoyens-soldats qui pensaient à leur famille, leur terres et leur rentrée prochaine pour se réconforter.

Les hurlements semblent s'approcher de plus en plus et de légers points noirs semblent sortir enfin des bois et les cris s'intensifient. Mais le brouillard s'intensifie, rapidement, à tel point que les points noirs disparaissent alors que les cris se rapprochent. Alors que les citoyens-soldats, pris par la peur, peinent à trouver leur arme et à la sortir du fourreau, la légion de mercenaire semble imperturbable et fait la fierté de ses chefs.

Mais si cela ne suffisait pas, l'orage commence à faire son apparition, son bruit sourd s'ajoute aux cris dévastateurs d'un ennemi à nouveau invisible. Les hurlements s'approchent doucements, très doucements, ce qui a un effet dévastateur sur les troupes déjà éprouvées. L'orage lui même, de plus en plus violent, semble se rapprocher. Trawnus très porté sur l'interprétation des augures ne vit pas là un bon signe pour lui et ses légions.

Alors que la tension était à son paroxisme les points noirs apparaissent à nouveau, l'on sent l'ennemi à notre portée, tout comme l'orage. Et si les signes des dieux ne suffisaient pas encore, c'est maintenant la grêle qui fait son apparition, comme si Orcus et Pluton se préparaient à un festin.
Les rangs ne tiennent bons que par la crainte de mourrir de la main d'un autre romain en cas de fuite, mais la combativité ne pourra pas être de la partie, les Dieux montrent bien là le destin qui attend les légions, et personne ne peut défier la volonté des dieux.

Les points noirs d'abord difformes deviennent de plus en plus clairs et gros, l'ennemi est enfin là et nul ne sait ce qu'il va advenir de cette terrible journée.
Au premier contact avec l'ennemi, certains terrifiés prennent déjà la fuite, personne ne semble être en état de pouvoir les en empêcher. Ceux qui sont déjà au contact combattent tels des désespérés promis à une mort certaine, seuls les mercenaires, fidèles à Trawnus, combattent vaillament, mais une seule légion ne suffira pas face à un ennemi qui dispose d'un nombre de soldats équivalents à 10 légions !
Trawnus lui même n'encourageait pas les troupes comme à l'accoutumée, certain que les dieux ne lui jouent un mauvais tour, ou pire, l'abandonnent !

Alors que la débâcle semble se rapprocher Chazamus tente par tous les moyens de déborder et d'aller tuer le général adverse. Rapidement l'ennemi perd tous ses gardes du corps, mais il parvient continuellement à échapper au préteur.
Trawnus de son côté profondément atteint, et voyant que la victoire allait lui échapper, prit la tête de la cavalerie et charge l'ennemi.

Trawnus inflige d'énormes pertes à l'ennemi alors que Chazamus poursuit toujours le général ennemi sans succès. Mais d'autres cris percent l'épais brouillard qui nous entoure, les illyriens recoivent en renfort le reste de leur armée ! Chazamus s'enfuit après que nombre de ses cavaliers soient tombés, quant à Trawnus il ne veut plus s'enfuir une nouvelle fois et revivre une traversée du désert telle qu'il a connu après sa défaite lors de la bataille de Messine. Il veut vaincre ou mourrir, c'est la seule façon pour lui de rester dans la postérité comme un vaillant combattant et non un lâche. Mais dans son acte désespéré Trawnus va suivre la voie de bien d'autres consuls avant lui et rejoindre Pluton dans son monde souterrain, le consul était tombé au combat !

Le peu de citoyens-soldats combattants encore au lieu de fuir perdent définitivement tout espoir, il ne reste guère plus que la légio I Victoria qui résiste. Mais cette résistance ne durera pas bien longtemps, ne voyant plus Trawnus tombé au combat, ni Chazamus qui a dû fuir devant le flot d'ennemi qui fondait sur lui, ceux-ci tentent de s'enfuir, la défaite est totale !

Seule une poignée de chanceux parviendra à rejoindre Aquileia en compagnie de Chazamus, la Ière légion est presque terrassée, quant aux IIème, IIIème et IVème légions, elles ne sont plus qu'un vieux souvenir : aucun citoyen-soldat ne parviendra à rentrer à Rome.


Avec la mort de Trawnus c'est une page qui se tourne, la fin d'une époque qui a vu Rome atteindre une gloire que nul n'avait jamais encore espéré.
Trawnus aura inspiré de nombreux jeunes romains fascinés par ses exploits si exotiques en Sicile et dans le nord sauvage, sa mort laisse un vide énorme à Rome.
L'on dit aussi que le Tibre était devenu rouge, rouge comme le sang déversé par tant de romains ce jour-là.


Rome a perdu ici beaucoup, mais cela laisse la place à quelqu'un qui a énormément gagné par opportunisme ces dernières années, et qui deviendra peut-être le nouveau maître de Rome : Coelius.
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 10/09/2007 à 22h37.
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IV. Le bras vengeur de Rome




La mort de Trawnus se propage partout dans la République à une vitesse inouïe, Coelius sitôt averti fonca en toute hâte à Rome laissant ses quatres légions sur place. La progression de Coelius était si rapide que la mort de Trawnus ne le précédait que de peu partout où il passait, il arrive à Rome où la rumeur se répand depuis quelques heures seulement sous la stupeur de la population.

La mort de Trawnus arrangeait bien le jeune consul qui, s'étant déjà préparé à se rapprocher des autres hommes influents à Rome pour faire valoir ses vues face à celles de Trawnus, voit là l'opportunité de reprendre le flambeau de l'ex consul sans grande peine et sans rencontrer d'opposition.


Coelius convoqua le Sénat au temple de Mars pour décider de la suite de la guerre et de la façon de combler le vide laissé par Trawnus. Le consul, bien qu'il ne l'avoua pas, songeait à devenir vu les circonstances, dictateur et ainsi éviter que quelqu'un ne vienne troubler ses desseins. Il n'était certes pas avide de pouvoir et de gloire comme l'était Trawnus, mais vu les circonstances particulières il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était désormais le seul à pouvoir rétablir la situation alors que Rome est menacé à l'ouest par les gaulois et au nord par les germains qui sont effectuent déjà des pillages sans rencontrer de résistance aux alentours de Mediolanum et Jenuensis, et bien sûr à l'est avec des illyriens qui disposent d'une armée encore étonnement puissante.
Le problème de Rome est aussi son armée : d'une part considérablement réduite et d'autre part pour les légions restantes -hormis celles bloquées à Malte- encore composée de citoyens-soldats. Coelius qui était pourtant farouchement opposé à la réforme de Trawnus verra dans la bataille de Segestica, devenue si rapidement presque mythique et même mystique, les limites de ces citoyens-soldats des IIème, IIIème et IVème légions face aux vaillants mercenaires de la Ière légion Victoria. Désormais la réforme ne sera plus discutée, et beaucoup encenseront même la clairvoyance de Trawnus.

Le Sénat était enfin convoqué, personne ne savait comment allait se terminer cette journée, et comment se comporteraient les nombreux sénateurs qui soutenaient habituellement le défunt consul.
La première partie de Coelius était de demander à pouvoir intervenir en Illyrie, ce qui lui a toujours été refusé jusqu'alors. Devant les circonstances le Sénat n'y refusa point, et ne vit surtout aucune raison de le faire. Coelius, respectueux et voulant s'attirer la sympathie des partisans de l'ancien consul, décrète devant l'approbation du Sénat un deuil public de 30 jours pour Trawnus. Une fois de plus la mesure est acceptée sans problème, même si le Sénat enjoint Coelius d'aller en Illyrie récupérer la dépouille de Trawnus et lui offrir une inhumation digne de son rang, espérant que les illyriens ne s'en soient pas déjà chargés eux-mêmes.
La suite des évènements furent plus houleux et allaient entrer dans l'histoire, bien que déformés d'un historien à un autre, de siècle en siècle.

Coelius pour ne pas froisser les sénateurs ne posa pas une question comme à l'accoutumée dont la réponse devait se limiter à un oui ou à un non, il prenait les sénateurs comme des sages auxquels il demandait conseil sur l'avenir politique de Rome, n'évoquant pas encore l'éventualité d'une dictature sous peine de choquer les sénateurs. Ces patriciens, seuls soutiens du consul, pourraient s'offusquer devant tant d'ambitions émanant d'un plébéien.
Si l'idée était sage, la sagesse des sénateurs elle-même est sujette à discussion : les sénateurs en viendront à huer et railler ceux qui ont la parole, parfois même à s'insulter. La journée et donc la séance se termine ainsi, sans avancée majeure : si certains évoquent l'idée d'une dictature, d'autres sont pour une réélection d'un consul, ou encore d'autres pour en revenir aux tribuns militaires à pouvoir consulaire qui ont été supprimés il y a plus d'un siècle, ce qui permettra de placer autant de tribuns militaires qu'il n'y a de fronts, et ainsi ne pas être limité à un dictateur ou deux consuls. Mais rien ne semble décidé, le Sénat ne parvient pas à se mettre d'accord, la séance est reportée au lendemain.


Fidèle à son austérité, Coelius se retire dans sa domus, sans chercher à organiser une quelconque festivité destinée à faire infléchir par les femmes et le vin les sénateurs les plus influents.
Les rues de Rome elles-mêmes étaient étonnements paisibles, la plèbe attendait patiemment le dénouement de la situation sans encenser pourtant Coelius, censé être un des leurs. La ville semble comme pleurer en silence la mort de leur héros.

Le lendemain la séance repris, et la discorde aussi. La situation semblait bloquée et Coelius semblait devoir en venir aux pires extrémités et ignorer le Sénat pour passer devant les comices qui déciderait de la marche à suivre... mais ferait définitivement perdre l'espoir d'une dictature que les assemblées ne sauraient créer.

Alors que Coelius s'apprêtait à lever la séance un soldat entrait dans la salle, une caisse à la main. Essouflé, il s'arrête au beau milieu du lieu de réunion, pose la caisse et l'ouvre avant de reculer de plusieurs pas, horrifié. La boîte entièrement ouverte laisse apparaître sous les yeux des sénateurs et de Coelius stupéfaits, la tête et les mains de Trawnus !
Les sénateurs choqués laissent éclater leur fureur et fulminent les illyriens, de leur faire payer leur outrage !
Les cris de colères durèrent bien 10 minutes avant que le princeps senatus (le Prince du Sénat, le premier de la liste sénatorial, le premier à prendre la parole, et donc souvent le plus influent de tous), un proche de Trawnus, ne prenne la parole. Il lui semblait évident qu'il fallait faire payer aux barbares cette insulte proférée à Rome, et qu'aucune pitié ne devrait être accordée aux auteurs de cette ignominie. Seul un homme, dégagé de toute responsabilité et de toute contrainte d'autres magistrats, ne peut faire payer cet outrage. Par conséquent il propose que Coelius, pour lui rappeller sa condition de plébéien, ne soit pas appellé à devenir dictateur comme le veut la tradition, magistrature la plus haute de la République, fonction que les patriciens estiment être les seuls à pouvoir remplir, mais plutôt un prodictateur institué par les comices. Solution absolument unique à Rome !
Devant l'acte odieux des illyriens et l'influence du princeps senatus, le Sénat suit cette proposition tel un seul homme.

(en réalité il y a déjà eu au moins un dictateur plébéien avant, ce qui avait provoqué un tollé au sein des patriciens qui fesaient tout pour tenter de le bloquer. Et concernant le prodictateur, il y en eu un lors de la seconde guerre punique après la bataille du lac de Trasimène. La raison de la nomination d'un prodictateur était simple : seuls les consuls peuvent nommer un dictateur après approbation du principe par le Sénat. Or l'un des consuls était tué lors de la bataille et l'autre était occupé. De sorte que l'on a dû se tourner vers les assemblées pour élire un prodictateur puisqu'ils ne peuvent créer les dictateurs. Le prodictateur a les mêmes pouvoirs que le dictateur et nomme lui aussi un maître de cavalerie)

Ce sont les comices centuriates qui vont instituer Coelius prodictateur sans grand problème. Ces comices sont de toutes façon favorables aux patriciens et aux riches plébéiens, le reste du peuple n'a que peu l'occasion de s'exprimer.

S'ouvrent désormais devant Coelius 5 années de prodictature où il devra repousser les envahisseurs et châtier les illyriens, et tout ceci avec des citoyens-soldats qui ont prouvé leurs limites à Segestica. Tâche difficile qui lui incombe, et qui devra être parfaitement accomplie s'il souhaite garder la confiance des patriciens, confiance qu'il n'a obtenu ici à défaut de mieux et grâce à des circonstances exceptionnelles... Certains n'hésitent d'ailleurs pas à appeller le nouveau prodictateur "Coelius Felix" (Coelius le chanceux, à qui tout réussit) par rapport à sa chance presque insolente.


Coelius nomme Rebornus maître de cavalerie, officiellement pour qu'il ait tout pouvoir pour maintenir l'ordre en Sicile pendant la prodictature (d'ailleurs dans la réalité, à une exception près, les dictateurs ne pouvaient quitter la péninsule italienne, l'on craignait qu'ils ne prennent trop de pouvoir loin de Rome. En théorie donc Granpiedus, Trawnus, Curtisus, Rebornus et Coelius n'auraient pu/ne pourraient pas aller en Sicile ou en Illyrie). Mais en réalité la raison de cette nomination était de se protéger : Rebornus était un fidèle, et sans grande envergure politique pour l'instant, il ne risquait pas de créer des problèmes. Il préfère se distancer de Palpatus à la réputation un peu sulfureuse, et l'on ne mentionne même pas Chazamus qui n'est plus rien depuis la mort son mentor. Jmlus, n'étant pas un préteur ou ex-préteur n'aurait pu être maître de cavalerie -bien que Rome s'arrange toujours pour sortir de la légalité quand ça l'arrange, Coelius n'a aucun intérêt à froisser les patriciens, même si c'est pour nommer maître de cavalerie un jeune romain issu d'une grande famille-, ce qui l'arrangeait bien vu l'extravagance du personnage.
Néanmoins Coelius s'est trouvé un soutien innatendu en la personne de Ricus, fils cadet de Leazus.

Ricus a beau être le fils d'un de ses plus grands ennemis politiques, il n'en reste pas moins que Ricus a une personnalité intéressante qui pousse Coelius à chercher son appui.
Ricus n'est en rien un extraordinaire gestionnaire, et encore moins un militaire aguerrit, il est plus porté par l'art oratoire qui lui a été enseigné par les grecs de Syracuse. Visiblement doué en la matière, il acquit en très peu de temps un excellent niveau, surtout comparé aux romains généralement peu portés sur la matière (ils le seront, mais un peu plus tard). Il acquiert par ses écrits et sa façon d'haranguer la foule une grande réputation qui ira même jusqu'à Rome. Il était évident pour Coelius d'avoir un homme de cette envergure avec soi plutôt que contre soi. Et puis avec l'héritage laissé par Leazus, Ricus était devenu très riche avec si peu de peines. Il fera petit à petit de Ricus son confident et son meilleur appui. D'ailleurs ce dernier devrait rejoindre le prodictateur lors de sa campagne dans le nord.



Coelius s'apprête enfin à quitter la cité et à rejoindre ses légions restées près d'Arretium.
Alors qu'il s'éloigne le ciel devient rougeâtre, même les pontifes sont partagés sur sa signification : cela symbolise t'il le sang des romains qui va couler ou bien celui des illyriens ?










Luca Laevinus : fils cadet de Trawnus.
Decimus Stertinius : fils de Sparfellus.
Je ne pense pas qu'un des deux ait un quelconque intérêt pour l'histoire dans l'avenir, donc je ne donne pas de nom pour l'instant.




Calcul de richesse des personnages :


Coelius :
Total précédent : 6000
Revenus réguliers : 2000 pour la prodictature + 4000 en revenus dû à l'origine sociale = 6000
Dépenses régulières : 5000 pour l'entretien des troupes = 5000
6000-5000 = 1000 X 2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
Total : 6000+2000 = 8000



Palpatus :
Total précédent : 1500
Revenus réguliers : 1000 pour la préture = 1000
Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures
1000-1500 = -500 X 2 = -1000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 1500 pour services rendus
Total : 1500-1000 = 500+1500 = 2000




Chazamus :
Total précédent : 3500
Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 en revenus dû à l'origine sociale = 1500
Dépenses régulières : 380 pour l'entretien des troupes
1500-380 = 1120X2 = 2240
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
3500+2240 = 5740


Rebornus :
Total précédent : 2000
Revenus réguliers : 6050 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 6550
Dépenses régulières : 4400 pour l'entretien des troupes
6550-4400 = 2150X2 = 4300
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
2000+4300 = 6300



Jmlus :
Total précédent : 4000
Revenus réguliers : 3000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 2000 en luxure
3000-2000 = 1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 0
2000+4000 = 6000



Ricus :
Total précédent : 0
Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale
Dépenses régulières : 0
1000X2 = 2000
Dépenses irrégulières : 0
Revenus irréguliers : 10.000 de l'héritage de Leazus
2000+10.000 = 12.000
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Vieux 11/09/2007, 10h50
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V. La réaction de Palpatus


Hiver -245/-244


Coelius a retenu la leçon de la bataille de Segestica, mais les circonstances et le temps l'imposent de partir en Illyrie à nouveau avec des citoyens-soldats, les derniers que connaîtra Rome probablement.
Il va néanmoins engager le 3/4 de sa fortune personnelle pour recruter 3 légions de mercenaires, recrutement dont Ricus aura la charge avant de le rejoindre en campagne.
Ces légions remplaceront les 3 légions disparues avec Trawnus en Illyrie, ce seront :
La Légio II Cisalpinus
La Légio III Ultor (vengeur) en référence à la mission qui lui a été confiée
La Légio IV Illyricum

Les sommes engagées, sans compter plus tard le ravitaillement des troupes, étaient colossales, et bien peu auraient pu se permettre une telle dépense sans passer par de lourds emprunts. Voilà la force de ces riches plébéiens !



Coelius va s'efforcer de repousser le plus vite possible les gaulois et les germains qui se sont imprudemment aventurés en Gaule cisalpine. Cette phase sera un réel succès tant par le résultat que par la vitesse à laquelle le prodictateur est parvenu à le réaliser.
Le Sénat et le peuple sont rassurés de la tournure des évènements, mais le plus dur reste à venir.


Mais pendant ce temps les illyriens ont le champ libre à l'est et en profitent pour assiéger la cité d'Aquileia faiblement défendue par Chazamus et ce qu'il reste de la Légio I Victoria.








Plus au sud, Rebornus arrive enfin en Sicile et se retrouve confronté à l'éternelle contestation des peuples locaux, surtout dans une cité aussi imposante et surpeuplée que Syracuse. Devant ces mouvements qualifiés de rebelles, Rebornus agit non pas comme un administrateur mais comme un guerrier : il matte impitoyablement ceux qui osent se lever contre Rome. Il est désormais devenu fréquent de voir une poignée de légionnaires défiler dans les rues de la cité et effectuer des contrôles, souvent musclés, dès que l'envie des officiers se présente.
Si Leazus n'était qu'un profiteur et Ricus simplement un excellent orateur, ils ne tapaient du poing sur la table que lorsque cela s'en fesait sentir, sans pour autant exercer une pression militaire continuelle sur la population, qui plus est laissé totalement à l'abandon de tout contrôle.

Comme si le fait d'avoir la plus grande garnison de la République à Syracuse ne suffisait pas, Rebornus décide de doubler celle-ci pour matter définitivement ces rebelles. En réalité avec de telles méthodes le propréteur exhortait la population à faire l'inverse : la population devenait de plus en plus mécontente et seul le temps dirait ce qui se passerait dans la cité.
Si Rebornus était haï à Syracuse, il n'exercait ces méthodes que dans cette cité, il semblerait que le reste de la Sicile ait retenu la leçon par le passé, même si la population n'était pas heureuse pour autant.



Printemps -244



Syracuse est en émoi, la population excédée par les agissements du propréteur s'en prennent directement aux insignes du pouvoir de Rome dans la cité : les casernes et le palais du propréteur !

Les incidents tournent au réglement de compte : toute un régiment de légionnaires est pris en embuscade pendant leur ronde habituelle, les soldats sont atrocements tués. Alertés, tous les légionnaires se replient dans leurs casernes et devant le palais du propréteur qui vont vite devenir les cibles privilégiées.
Alors qu'il n'y avait plus aucun soldat romain dans les rues de la cité, les réglements de compte commencent contre les familles romaines ainsi que les familles qui ont soutenu les occupants romains, des centaines de personnes seront froidement assassinées, des familles entières disparaissent.

Vu la tournure des évènements Rebornus ordone que l'on repousse par la force ces contestataires : les légionnaires avancent par rangs serrés, glaive à la main, et transpercent quiconque s'interpose devant eux. La encore des centaines de morts seront à déplorer.

Ces incidents dureront jusque la nuit tombée, après cela les descentes des légionnaires se feront de plus en plus fréquentes et virulentes : Rebornus est bien décidé à calmer la population par la force.




Rebornus aura retenu au moins une chose de ces évènements : la foule, si elle était plus organisée et plus décidée, aurait pu prendre le contrôle de la cité et menacer la vie des soldats et la sienne. Le propréteur décidera de renforcer son palais et les casernes en entourant ces bâtiments d'un imposant mur et de solides grillages. Le grand forum devant le palais sera lui-même entouré de légionnaires : le centre de la cité devient une véritable place forte militaro-administrative.





Pendant ce temps Coelius continue ses folles dépenses militaires en recrutant de nombreux cavaliers et en voulant offrir le meilleur équipement à ses nouvelles légions. L'on dit que Coelius a dilapidé toute sa fortune personnelle et qu'il en serait même venu à contracter des emprunts. Rumeurs qui paraissent folles quand on voit la richesse de sa famille que même la famille de Jmlus n'égale pas.





Mais il en existe un autre qui effectue de folles dépenses : Palpatus.
Il est déjà connu pour ses dépenses folles, mais là il va entreprendre des dépenses que nul n'a encore jamais effectué. Il va emprunter une somme faramineuse de 10.000 deniers qu'il va utiliser pour se faire connaître de tous dans la cité. Il va embellir les temples, mais surtout va utiliser comme sport un évènement apparut récemment comme rite funéraire pour les patriciens : les combats de gladiateurs.
Ces combats apparurent pour la première fois il y a 10 ans et très rapidement leur utilisation se propage pour accompagner l'inhumation des riches patriciens. Mais Palpatus y voit là autre chose : un sport qui peut devenir particulièrement populaire. A cette fin il fait construire à Rome avec ses propres deniers -empruntés- une arène, certes petite et avec des gradins en bois, mais ce n'est qu'un début. Il construit également un petit édifice, jouxtant l'arène, censé servir d'école aux futurs combattants.
Les débuts sont difficiles et Palpatus engage pour une petite durée des hommes libres pour combattre, généralement des latins.

L'entreprise était risquée mais semble prometteuse, la foule semble apprécier ce genre de spectacle.
Tous ces investissements, forts chers, notamment l'embellissement des temples de la cité, voire de quelques fontaines qui font leur apparition, donnaient à Palpatus une nouvelle popularité. La plèbe qui ne l'appréciait guère jusqu'à présent semble changer d'avis et voir en lui un bienfaiteur et le nomme même Palpatus constructor (le constructeur).


Mais Palpatus ne fait pas ça par simple philantropie, mais pour se faire un nom et continuer à gravir les échelons politiques à Rome et ainsi se refaire une fortune plus tard.
Le préteur s'est senti lésé, voire même trahi par Coelius qui a préféré Rebornus comme propréteur et maître de cavalerie alors qu'il semblait le plus apte à remplir ces fonctions.
Comme il a pu le démontrer par le passé avec le vieil homme qu'il a su faire chanter après une dispute : il était fourbe et rancunier.
Secrètement il va tenter de se rapprocher de tous ceux qui ne sont pas des proches de Coelius.
Il va jouer sur la nouvelle popularité fulgurante d'un Coelius plébéien, doté d'une chance insolente et oubliant la préséance dûe aux patriciens.
Jmlus, issu d'une grande famille aristocratique et déçu des dernières élections sera particulièrement sensible à ce discours. Les deux hommes vont être les pièces maîtresses d'un mouvement secret hostile au prodictateur.
Palpatus étant issu de la plèbe, laisse le soin de faire croire à Jmlus qu'il est le maître à bord, qu'il n'est que son assistant vers une future gloire, et qu'il espère être récompensé de sa loyauté et son dévouement. Mais il n'en était rien : Jmlus était trop aveuglé par sa position sociale pour voir que c'est Palpatus qui habillement lui suggérer ce qu'il devait faire.

Les deux hommes vont d'ailleurs trouver facilement un autre soutien : le fils cadet de Trawnus, Luca Laevinus Stratcomus. Celui-ci est encore très jeune et inexpérimenté. Palpatus va vouloir se servir de son nom prestigieux pour imposer plus tard ses vues et rappeller à tous que même le fils du grand Trawnus est à ses côtés. Jeune et innocent, Stratcomus deviendra un proche de Jmlus et Palpatus, convaincu (ou plutôt berné) que Coelius est à l'origine de la mort de son père en le laissant aller seul en Illyrie, et aussi que Coelius a trahi son père en s'opposant à lui lors des réformes.


Palpatus va encore continuer d'imposer ses vues en secret à plusieurs hommes influents dans la cité. Son but n'est pas de s'opposer ouvertement au prodictateur, tout du moins pas encore : il prépare les prochaines élections dans 4 ans.





Les Illyriens de leur côté continuent leur progression en s'attaquant à Aquileia. La cité est reprise sans trop de problème malgré la défense opiniâtre de Chazamus. Le préteur mourra lors de l'assaut, oublié de tous. Il n'aura connu qu'une gloire éphémère.
Dommage pour se pauvre Chazamus qui n'aura pu être secouru à temps par le prodictateur qui se présentera devant la cité quelques semaines plus tard.
L'ennemi ne semble d'ailleurs pas se laisser faire ainsi et réagit avant que le prodictateur n'ait le temps d'établir le siège de la cité.





L'ennemi complètement désorganisé ne parviendra à rien, Coelius remporte là une victoire sans souci.






Printemps -243

Un romain s'en va, un autre arrive : Splinterus, l'ex préteur, le dernier survivant de la génération Granpiedus, Trawnus et Leazus, meurt à son tour. Il n'a jamais été très reconnu de son temps, sauf peut-être dans sa cité de Capoue qu'il ne quittait jamais.
C'est quelques jours après seulement qu'un jeune romain atteind enfin sa majorité : Numerius Curtius Yboomus, fils de Curtisus.

Yboomus est un bon commandant, un peu à l'image de son père. Mais s'il est très charismatique aux yeux des soldats, il en va autrement de la politique dans laquelle il n'a absolument aucune notion.
Il est aussi reconnu comme étant d'une beauté extraordinaire, tel Apollon il ne laissait aucune femme indifférente, même les plus vertueuses d'entre elles.
Il était également quelqu'un d'intelligent, qui ne se laisse pas si facilement embobiner malgré son âge. Cela Palpatus l'avait bien compris alors qu'il essayait de se rapprocher du jeune Yboomus. Mais ce dernier n'était pas enclin à entrer pour l'instant sous l'influence de qui que ce soit.









Ricus a enfin fini le recrutement des 3 légions de mercenaires de Coelius et s'apprête enfin à le rejoindre en campagne.
D'ailleurs ce dernier reprend la cité d'Aquileia, et de la plus brutale des manières : il n'hésite pas à massacrer une partie de la population et livrer la cité au pillage des troupes.
Coelius était bien là en partie pour venger Trawnus, mais Aquileia était sous contrôle romain lors de ces évènements, et la cité ne s'est jamais révoltée ! Certains disent que dépouiller ces morts et les pillages permettent d'entretenir une armée que la richesse d'un seul doit désormais entretenir. Sans la réforme de Trawnus ce massacre n'aurait peut-être pas eu lieu.
Quoi qu'il en soit cet acte ne fera pas porter les romains dans le coeur des illyriens qui ne voient là que cruauté gratuite et sans fondement.

Coelius ne s'attarde pas et part très rapidement vers Segestica, lieu qui a vu tomber le meilleur des romains.
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Vieux 12/09/2007, 02h00
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VI. La seconde bataille de Segestica




Coelius arrive dans la plaine où eu lieu le fameux massacre des 4 légions de Trawnus il y a deux ans. Le sol est encore jonché de pointes de pilums, de boucliers et de casques fendus, l'on réussit même à trouver quelques glaives oubliés par l'ennemi... mais l'on ne retrouve aucun corps de nos braves soldats, probablement les illyriens s'en sont ils occupés... espérons qu'ils n'aient pas fait de même avec eux qu'avec Trawnus...

Mais une sorte d'aura morbide plane sur cette terre, bien peu acceuillante. Coelius décide d'aller quelques milles plus à l'est, dans un terrain plus favorable et surtout moins chargé par le passé. Mais visiblement l'ennemi était déterminé à accomplir à nouveau le même exploit qu'il y a deux ans.


Segestica au loin.



Quelques milles plus loin, alors que les légions en finissaient avec la traversée d'une vaste forêt, l'ennemi les attendait.






Coelius pense d'abord rester aux abords de la forêt pour pouvoir surprendre l'ennemi. Mais il apprend par ses éclaireurs qu'une importante armée arrive par la forêt sur notre flanc droit (flèche bleue), le prodictateur est là dans une situation très délicate.
Mais l'armée qui nous fait face ne semble pas vouloir attaquer directement et commence à se diriger elle-même vers la forêt. Il semblerait que les barbares aient décidé de se montrer fourbe.





Pour se sortir de cette mauvaise situation Coelius tente le tout pour le tout en mettant ses légions en marche pour atteindre le sommet de la colline avoisinante. Mais l'ennemi un premier temps surpris fait demi-tour et fonce dans notre direction. Le prodictateur pour éviter d'être rejoint et attaqué dans le dos fait accélérer la cadence, il épuise ses légionnaires déjà si lourdement chargés, ses officiers estiment la manoeuvre suicidaire.






La manoeuvre réussit, mais les soldats sont essouflés et il leur faudra encore se battre !
Coelius qui mettait d'abord en place deux lignes va finalement étirer ses légions pour ne former plus qu'une seule ligne face à un ennemi trop nombreux. Il n'y a désormais plus rien à faire si ce n'est qu'attendre et combattre sur place. Mot d'ordre : tenir la position.


Alors que la seconde armée sort à peine de la forêt, la première décide d'attaquer immédiatement, certaine de sa force.




L'adversaire tente à maintes reprises de nous déborder sur les côtés, mais sans succès pour l'instant.
Néanmoins les illyriens semblent avoir décidé de concentrer leurs efforts sur notre flanc droit qui va vite être submergé par l'ennemi.





Alors que le centre résiste vaillement et pousse l'ennemi à se replier, notre flanc droit est sérieusement mis à mal avec 4 cohortes presque entièrement perdues.
La seconde armée avance encore et semble vouloir concentrer tous ses efforts sur notre point faible : le flanc droit.





Néanmoins le centre adverse ayant lâché, la seconde armée est contrainte de manoeuvrer pour attaquer finalement notre centre et fixer nos positions.
Mais le mal à droite est fait et l'ennemi en surnombre continue de progresser.





Devant le danger important Coelius va lui-même mener la charge pour tenter de dégager sa droite. Alors que l'ennemi est nombreux il parvient à faire replier une partie de ceux-ci, donnant de l'air à nos soldats submergés.





Mais Coelius semble ne pas vouloir s'arrêter là et poursuit son effort. Pour ceux qui n'ont pas la bonne idée de se replier, c'est la mort qui les attend : la charge du prodictateur est irrésistible.
Le résultat est incroyable : la cavalerie romaine ne subit que peu de pertes alors que l'adversaire pourtant nombreux en ce point est complètement repoussé.







En perdant leur avantage sur notre côté droit l'ennemi perd la bataille, et plus rien n'arrête Coelius qui charge tout ennemi qu'il trouve. Poussé par cette incroyable victoire il parvient même à rattraper le général ennemi en fuite et en finir avec lui.

La victoire romaine est écrasante !






Les officiers étaient sceptiques sur l'idée de presser les troupes pour atteindre le haut d'une colline, mais visiblement l'idée a payé. Cette incroyable victoire vaudra une acclamation d'imperator à Coelius !

Peu après c'est la cité de Segestica qui va tomber entre les mains du prodictateur, il récupère là les emblêmes des légions de Trawnus capturées par les illyriens et les expédie à Rome, pour prouver son incroyable succès.

La violence de la prise de la cité ne sera sans commune mesure avec celle d'Aquileia : tous les hommes en âge de combattre sont impitoyablements massacrés, les femmes qui osent s'interposer aussi. Quant aux enfants des familles nobles de la cité, ils seront envoyés à Rome pour en faire de parfaits romains avant de les renvoyer sur leur terre natale qu'ils se chargeront de romaniser eux-même.
Le pillage quand à lui est important, les soldats ne laisseront aux habitants restants que les moyens de subsistances... et encore... Le butin amassé est très important, jamais Rome n'aura amassé autant d'or après une victoire.

Si Coelius garde une grande partie du butin pour lui et ses hommes, il en expédie une quantité suffisante à Rome. Ses victoires et ses gestes de philantropies lui vaudront le plus grand respect des sénateurs, et même la plèbe commence à changer petit à petit d'avis sur son sujet.
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