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  #41  
Vieux 01/09/2007, 11h06
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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IX. Le dernier espoir de Rome




Avant de quitter Rome Trawnus nomme à nouveau Curtisus maître de cavalerie, mais cette fois pas question qu'il se prélasse tranquillement à Rome pendant que le dictateur affronte le danger !
Le dictateur lui donne deux ans pour reformer ce qu'il reste des légions de Granpiedus et former deux nouvelles légions... ou plutôt recréer la Vème et la VIème légion disparues avec les illusions de Trawnus en Sicile il y a 3 ans.






Alors que Trawnus s'éloigne de Rome, Rhegium est désormais assiégée, le temps joue contre nous. Puisse Saturne nous aider !


Mais le dictateur se révèlera être malin, il va utiliser la proximité du navarque Akmarus pour embarquer dans ses quinquérèmes. Non seulement il arrivera plus rapidement à destination, mais il allait aussi pouvoir éviter le relief qui évitait toute attaque pour quelqu'un se trouvant du mauvais côté de la cité assiégée.

Comme il a su si bien faire à Rome, il va tenter de contourner les carthaginois, et débarquer la nuit pour tenter de les surprendre !
En procédant ainsi il se donnera un avantage certain, et va peut-être débuter ainsi sous les meilleures auspices une campagne glorieuse en Sicile.







Malgré toute la discrétion dont le dictateur a fait preuve, il a été repéré à temps par l'ennemi qui se positionne au sommet d'une colline relativement pentue. De ce fait le succès de notre entreprise est incertain... heureusement qu'en face ils n'ont pas beaucoup de cavaliers, ou encore pire : des éléphants !




Nos légions avancent comme à l'accoutumée en rang vers l'ennemi, mais la pente ralentie nos hommes, et les carthaginois en profitent pour lancer autant de javelots que possibles. Les pertes dans nos premiers rangs sont énormes (il n'y a qu'à voir tous les corps jonchants le sol), pertes qui doivent être estimées de 30 à 40% avant même que le combat au corps à corps ne soit engagé !
Les carthaginois ont même eu la bonne idée de laisser leurs troupes lourdes en retrait, ainsi les javeliniers plus légers pourraient se replier un peu et continuer à tirer avant que nos boucliers ne viennent au contact d'une armée punique qui a plus que réduit le minime avantage numérique que nous disposions avant la bataille.

Nos troupes avancent, toujours en rang serrés et sans affolement malgré les pertes. L'adversaire en repliant ses javeliniers (à gauche du screen) a laissé une petite brèche et surtout des milliers d'hommes légèrement avancés par rapport au reste de l'armée.
Trawnus ne se fit pas attendre, en voyant cette brèche il ordonna que l'on tente d'encercler autant que possible ces ennemis avancés. Ainsi le premier rang allait se séparer en trois parties : le centre attaquerait de face l'adversaire, les ailes iraient se positionner entre l'ennemi avancé et le reste de l'armée pour éviter qu'ils ne se rejoignent, et les autres tenteraient de prendre les troupes avancées par l'arrière. Les seconds et troisièmes rangs quant à eux devront tout simplement foncer sur l'ennemi et le fixer sur ses positions afin d'isoler définitivement le poste avancé.






Nos boucliers s'entrechoquent enfin avec ceux de l'ennemi. Le succès de la manoeuvre pour isoler une petite partie de l'armée punique est mitigé, l'encerclement n'est pas total, et ces troupes sont loin d'être complètements isolées (les traits rouges montrent les points de contact sur le flanc et à l'arrière, sachant que les soldats qui combattent là ont aussi un ennemi en face d'eux...).

Pendant ce temps le dictateur tente d'éradiquer les javeliniers qui pourraient faire la différence en harcelant notre flanc gauche. Mais le succès est là aussi mitigé, il parvient à mettre en déroute une partie seulement d'entre eux, les autres opposants une résistance farouche et causant des pertes très élevées au sein des cavaliers entourants le dictateur... environ la moitié d'entre eux tomberont dans une charge qui se révèlera désastreuse alors que les javeliniers ne sont que des troupes légèrements équipées ! Devant les pertes, et la peur de perdre un second dictateur, ce qui plongerait probablement Rome dans le chaos, les cavaliers se retirent, restants légèrement en retrait sur l'aile gauche.

Le combat est violent, nos troupes perdent rapidement des hommes, 50%, 60% de pertes, et tous nos hommes sont engagés au combat !
Mais le général punique cette fois sera peut-être plus malin, ou plus couard que les autres, on ne le sait pas, mais il reste à l'arrière, observant le combat de loin avec quelques réserves. C'est une première, jusqu'à présent les généraux carthaginois se jettaient à corps perdus dans la bataille, ce qui nous permettait avec quelques mouvements habiles de terrasser l'adversaire en tuant leur chef !
Mais pas cette fois, il reste à l'arrière et observe attentivement. Il est intouchable, non seulement il a des réservistes à ses côtés mais en plus il n'y a aucune faille exploitable par nos hommes, la ligne de combat est longue et personne ne semble en mesure de déborder l'autre ou de faire rapidement la différence.






Les pertes de part et d'autres sont énormes : 70% de pertes dans nos premières lignes, les autres plus expérimentés n'ont pas subi plus de 20 à 30% de pertes.
Fort heureusement les pertes puniques sont tout aussi nombreuses, et petit à petit ils alignent autant de pertes que nous. La victoire semble se rapprocher lentement, mais sûrement.

Mais le général carthaginois qui attendait patiemment son heure charge enfin en même temps que toutes ses réserves ! Le choc est terrible, et la première ligne déjà terriblement diminuée ne résistera pas complètement, deux manipules d'hastatis battent en retraite. Fort heureusement cela ne va pas créer une brèche dans nos rangs.
Mais le général punique insiste, et plusieurs fois se retire pour recharger à nouveau, il use ainsi lentement nos troupes déjà éprouvées.

Trawnus réagit devant la menace et attaque le flanc droit de l'ennemi, espérant ainsi le faire fléchir et ramener notre flanc gauche en surnombre pour petit à petit écraser l'adversaire et l'encercler. Mais la charge est un échec, les carthaginois ne fléchissent pas. La cavalerie ira se repositionner en arrière des troupes pour leur donner du courage, on ne peut plus se permettre de risquer la vie du dictateur à chaque charge !

Le fait pour les troupes du centre et du flanc droit de revoir leur chef sain et sauf les remotive, et cela a un effet certain sur leur combativité.
L'ennemi parviendra bien à faire battre en retraite deux nouvelles manipules d'hastatis, mais la bataille retourne à notre avantage : les charges du général ennemi n'ont plus guère d'effets avec le temps, il a perdu désormais trop d'hommes.
Les pertes deviennent de plus en plus importantes chez les carthaginois, les légions romaines semblent irrésistibles. Et là c'est la fin pour les illusions puniques devant Rhegium : leur flanc gauche lâche, nos soldats peuvent s'infiltrer et contourner l'ennemi qui n'a désormais plus un front assez étendu pour nous contrer efficacement.

Le général carthaginois vit bien cette faille et il donna un dernier assaut, pour lui éviter une défaite qui semble se profiler. Il se heurte aux triariis, nos soldats les plus valeureux et les plus adaptés à tuer des cavaliers. Et notre surnombre à droite ne fait qu'augmenter, le général punique subit trop de pertes, le voilà contraint de se retirer afin d'éviter une mort certaine, plus rien ne semble empêcher notre victoire.

Mais le général ennemi n'a pas sonné la retraite pour autant, et il est encore en vie, cela suffit amplement pour que ses soldats continuent à se battre jusqu'au bout.
Trawnus le savait bien et il s'était rué sur l'adversaire alors qu'il était aux prises avec nos triarii. Mais l'ennemi s'était retiré trop rapidement pour que Trawnus arrive et donne le coup de grâce. Mais bravant tous les dangers le dictateur fonce sur le général punique, qui bien qu'amoindri peut encore tuer notre bon dictateur !

Commence alors une petite bataille entre cavaliers pour décider lequel des deux chefs militaires resterait en vie. Les carthaginois résistent mais ne peuvent rien à 3 contre 1, leur général meurt et toutes leurs illusions avec !
Toute la garde personnelle de leur général ayant été anéantie, les carthaginois n'ont plus d'espoir et battent en retraite en toute hâte.


Trawnus avait remporté une victoire décisive contre Carthage !






Les pertes sont énormes, la moitié de nos citoyens ne reverront plus leurs familles et leurs champs, mais la sauvegarde de notre belle cité devait bien valoir cela.



Ce succès aura un énorme retentissement à Rome, et la foule ne parle plus que de l'incroyable bataille de Rhegium qui apporta la victoire finale à Rome !
Les sénateurs quant à eux se déchirent entre eux, certains n'hésitants pas à proclamer tout haut qu'ils ont toujours soutenus Trawnus alors qu'ils ont été les premiers à l'abandonner après sa défaite il y a quelques années, ou encore d'autres qui loueront les exploits du dictateur. Il est désormais très mal vu de critiquer Trawnus en public...


Pendant ce temps le dictateur effectue une entrée presque triomphale à Rhegium où il est acceuilli en sauveur. Les habitants de la cité ont vite oublié que c'est ce même Trawnus qui avait conquis la cité quelques années plus tôt et réduisit une partie de la population en esclavage... Mais les habitants plus que tout en avaient assez des combats incessants devants les murs de leur cité, sacageant toutes les terres et rendant impossible la culture et provoquant la famine dûe aux sièges successifs. Rhegium, cette si belle cité n'est plus que l'ombre d'elle-même. Les habitants espèrent enfin avoir une paix durable pour se remettre sur pieds.

Mais le dictateur après sa victoire reprit ses délires mystiques, estimant être un protégé des dieux eux-mêmes, qui ne l'avaient fait perdre une fois que pour mieux revenir. Après tout, sans sa défaite et tout ce qui s'en est suivi, il aurait dû partager la gloire et la renommée avec Granpiedus. Mais maintenant il est seul maître à bord !







Mais malgré les liesses populaires un peu partout dans la République, la guerre était loin d'être finie, et la victoire loin d'être acquise vu la formidable puissance punique. Fort heureusement les ibères et les numides constituent égalements une menace pour Carthage, cela disperse leurs efforts et nous rend la tâche bien plus facile.

Quoi qu'il en soit le dictateur se met en route pour Messine en Sicile accompagné de son fils et quelques vétérans de la campagne de Sicile restés jusqu'alors à Rhegium.
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Dernière modification par Akmar Nibelung ; 01/09/2007 à 11h22.
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Vieux 02/09/2007, 17h48
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X. La seconde campagne sicilienne de Trawnus




Printemps -261 : le dictateur foule à nouveau le sol sicilien 5 ans après sa débâcle. Et pendant ce temps Curtisus sort enfin de Rome avec quatre légions prêtes à repousser Carthage hors de la Sicile.


Trawnus arrive enfin en vue de Messine, mais plutôt que de s'exposer au danger il va encore profiter de l'obscurité pour attaquer la petite armée punique stationnée à l'extérieur de la cité. Il va la surprendre et ainsi empêcher qu'elle n'aille s'abriter derrière les solides murs de la cité. Cela empêchera aussi toute assistance de la garnison se trouvant dans la cité.






Mais à peine nos légions arrivées à distance de tir de pilum, l'ennemi alerté se replie, préférant éviter le combat et se replier dans la cité.
Leurs troupes plus légères que les notres parviennent à s'échapper et à se réfugier derrière les murs de Messine.
Seule notre cavalerie pourra poursuivre les fuyards, mais devant le nombre elle ne pu occasioner que quelques pertes minimes. Néanmoins avec l'aide du chaos qui régnait dans le camp adversaire nos légions ont pu faire suffisament de prisonniers pour que notre future attaque sur Messine ne soit pas un véritable calvaire.




Après cette victoire le dictateur se prépare au siège de Messine. La cité dispose de grands murs en pierre, un obstacle que nul romain eût à franchir juqu'à présent.
Les murs semblaient trop solides pour être défoncés au bélier, de même que la porte qui était surmontée d'un vaste corps de garde, attaquer par là serait du suicide. Trawnus ordonna donc que l'on construise deux énormes tours mobiles qui pourraient être conduites juste devant les murs de la cité. Les soldats n'auraient qu'à grimper au sommet de la tour et abaisser enfin le pont-levis pour donner l'assaut directement sur les murs !



Hiver -261/-260



Alors que la seconde tour mobile venait d'être achevée le dictateur reçut de très bonnes nouvelles de ses espions qui parcourent un peu partout l'île : Carthage semble avoir abandonné la Sicile à son sort !
Les cités de l'île ne disposent que d'une très faible garnison, incapables de résister à une quelconque armée. A moins d'une surprise ou d'une ruse punique, la Sicile semble nous tendre les bras !






Trawnus se prépare donc à l'assaut de Messine, dernière menace sérieuse sur son chemin.

Tout se déroule comme prévu, les deux tours arrivent à hauteur des murs, laissant déferler les légions de Rome dans les murs de la cité.
Le corps de garde est bondé, grouillant de soldats ennemis. Les soldats vont tenter de les prendre en étau et empêcher toute fuite. Mais avant cela notre côté gauche (à droite sur le screen donc) doit se débarasser d'une poignée d'ennemis sous peine d'être lui même encerclé.






La poignée de soldats ennemis débarassée, l'ennemi sur le corps de garde est acculé, il ne peut même plus s'enfuir par les tours attenantes à la porte.




Pendant ce temps des hommes sont envoyés sur les tours pour sécuriser les flancs de nos troupes sur le corps de garde. L'adversaire ne pourra plus recevoir efficacement des renforts encore postés sur le forum.




La victoire semble approcher inéxorablement, l'ennemi prit en étau ne peut résister à la puissance romaine et perd petit à petit du terrain.





Après un long combat éprouvant c'en est fini de la résistance punique au dessus de la porte de la cité. Les rares survivants tentent de sauver leur vie en se jetant du haut des murs, mais la hauteur n'est pas plus clémente que nos épées : aucun n'en réchappera.






La porte désormais sécurisé, le reste des légions peut entrer dans la cité sans résistance. Il ne reste plus qu'à se débarasser de la poignée d'ennemis retranchés sur le forum. Une fois encore le combat sera long malgré notre supériorité écrasante, l'ennemi n'a rien à perdre et se bat jusqu'au bout.







Mais la victoire attendue depuis de si longues années arrive enfin, Messine fait partie de la République !






Alors qu'il y a quelques années il était tout juste bon à finir sa vie dans une paisible propriété dans le sud de l'Italie, Trawnus est à l'apogée de sa gloire. Tout ses ennemis ont subitement disparu pour laisser la place à des soit disant amis fidèles depuis le début !

Il va poursuivre sa campagne qui devrait être désormais une promenade de santé. Il attend impatiemment le jour de son retour à Rome où le Sénat lui accordera à coup sûr le triomphe !

(il a 5 en militaire, 9 en gestion, 10 en influence... sachant que le maximum c'est 10 partout, autant dire que c'est un gros morceau )





Il poursuit rapidement son chemin et va assiéger la cité de Syracuse au sud. Au même moment Curtisus débarque enfin en Sicile et se rue sur Agrigento.
Quant au navarque Akmarus, il n'a rencontré guère de soucis face à une faible flotte punique dispersée, personne ne sait encore où se trouve la formidable et réputée flotte de Carthage !






Dans quelques mois auront lieu les nouvelles élections, et la fin de la dictature de Trawnus. Mais son emprise sur la vie publique est telle qu'il semble capable de pouvoir faire et défaire n'importe quel magistrat.
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Vieux 04/09/2007, 13h48
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XI. Trawnus l'omnipotent



Printemps -260.

En à peine 20 ans depuis le débarquement de Pyrrhus les choses ont considérablements évoluées.
La République de Rome devient une puissance importante en Méditérannée, nos anciens amis sont devenus nos ennemis, et en à peine 20 ans y eût pas mal de boulversements politiques.
Seuls restent Trawnus et Leazus en tant qu'anciens personnages publics majeurs.

En attendant la puissance de Carthage commence à être réellement atteinte même si Rome est encore loin de sa grandeur.






La dictature de Trawnus s'achève enfin, laissant la place à de nouvelles élections !


Au niveau du consulat il n'y a guère de surprise, les comices vont élire les deux hommes forts de Rome : Trawnus et Curtisus. Ces deux hommes n'ont aucun rival capable de les inquiéter pour l'instant.
Beaucoup ont placé en Curtisus beaucoup d'espoir lorsqu'il commencait à se faire un nom à Rome, et le voilà enfin à la magistrature suprême, prêt à confirmer s'il le faut encore ces espoirs.
Concernant Trawnus, il est peut-être bien un protégé des dieux qui sait... après tout c'est lui qui a profité du retour en arrière lui permettant de corriger ses erreurs passées, et c'est encore lui qui a finalement tiré profit du chaos engendré par sa propre défaite... les dieux semblent très farceurs.


Néanmoins concernant la préture il y eût quelques surprises.
En toute logique Sparfellus et Leazus auraient dû être élus par manque d'hommes suffisament sérieux à un tel poste. Mais Trawnus s'en mêla et envoya son fils aîné à Rome pour qu'il se présente à la préture.
Son fils aîné, Aasenius, était un incompétent notoire, à peine capable de suivre son père à cheval. Il n'avait aucune renommée, aucune réelle compétence ne lui était reconnue si ne serait ce que de pouvoir tenir une épée à la main... bref un tel candidat n'avait aucune chance d'être élu en temps normal.
Seulement Aasenius profita de l'aide accordée par son père qui lanca une vaste campagne à la faveur de son fils. Son argument principal était le fait que la Sicile nouvellement conquise allait devenir une province agitée, et qu'il était de notoriété publique que Leazus était le meilleur gestionaire de Rome, et donc certainement le mieux à même de rétablir l'ordre sur l'île avec le titre de propréteur de Sicile.
Mais encore plus que cet argument défendable, c'est le nom qui jouera en la faveur d'Aasenius. Tous sont redevables à Trawnus d'avoir écarté la menace punique loin de Rome et de la péninsule, comment les comices pourraient-elles refuser une si petite compensation pour un si grand service ?

Trawnus avait acquis une telle popularité qu'il pouvait presque décider lui-même qui les comices devraient élire, et il profita bien de cette opportunité. Aasenius a alors été élu préteur sans problème avec Sparfellus, tandis que Leazus a été envoyé en Sicile pour devenir le propréteur de la province.
Trawnus voulu que son fils reste à Rome, histoire de se faire lui-même un nom, il ne pourra pas profiter éternellement de la gloire de son père.

Sparfellus nouvellement élu préteur devra faire ses preuves. Avec la mort prématurée de Granpiedus il perdait là son protecteur et n'avait guère accomplit d'exploit à Rome que de continuer à s'entourer des plus grands penseurs de son temps.

Et Leazus donc se prépara à aller vers Messine en Sicile avant d'établir sa capitale administrative dans l'imposante cité de Syracuse qui ne tardera pas à tomber sous le joug romain. Il avait prit cela pour un camouflet, estimant avoir été relégué à une place de subalterne à l'extrémité de la République qu'il a si bien servi toutes ces années. Leazus ne se doute pas à un seul moment que sa tâche sera loin d'être de tout repos.



Enfin signalons l'arrivée dans la vie politique d'un jeune romain prometteur : Julianus Hordeonius Coelius.
Certains n'hésitent pas à le comparer à Curtisus lorsqu'il fut plus jeune, c'est dire l'espoir qu'il peut représenter.
Coelius est issu d'une famille aisée de Rome, non pas un patricien, mais un membre de cette nouvelle classe que l'on appelle la nobilitas. La nobilitas représente non pas les familles selon leur ancienneté comme les patriciens considérés comme les ancêtres des compagnons de Romulus devenus les premiers sénateurs de Rome. Non la nobilitas provient de la richesse de la famille avant toute chose.
Jusqu'alors les patriciens avaient la haute main sur la vie publique, la plèbe s'étant souvent révoltée pour obtenir diverses concessions. Mais cette nouvelle classe, la nobilitas, semble petit à petit émerger dans la vie politique romaine, ce que l'on pourrait appeller le pouvoir de l'argent !
Coelius est un homme d'une extrême rigueur, et que ce soit sur le plan militaire que dans la vie de tous les jours. Tout doit fonctionner comme il en a décidé ! Il est ainsi dur avec ceux qui le serve, mais aussi avec lui-même. Il n'a qu'une seule parole et son honneur vaut pour lui plus que tout. Bref, il est un bon commandant et un bon gestionnaire, mais a du mal à s'attirer la sympathie d'autrui, notamment des classes populaires... mais ce n'est pas nécessairement si grave, l'argent peut servir à se faire aimer.
Bref, il a été élevé comme un parfait petit patricien... les plus dignes représentants d'une classe ne sont pas issus de celle-ci, mais de ceux qui veulent le plus l'imiter. Coelius en est le parfait exemple.






Quoi qu'il en soit, la guerre se poursuit toujours en Sicile même si l'on ne voit pas bien Carthage s'intéresser subitement au sort de cette île qu'elle a progressive délaissé.
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XII. Vers une ère de prospérité sans précédent





Quelques jours après les élections Syracuse tombe enfin, et privilège rare, Trawnus se vit recevoir un cognomen supplémentaire pour ses exploits. Le voilà maintenant Publius Laevinus Trawnus Victor ! (victor = le victorieux)




La grande cité de Syracuse subit elle aussi l'asservissement d'une importante partie de la population. La plupart seront envoyés à Rome dont la population explose littéralement du fait des multiples conquêtes. La cité devient de plus en plus difficile à gouverner, et ce n'est pas le départ de Leazus qui va aider à cette tâche dévolue pour l'instant à Sparfellus.



Hiver -260/-259


Leazus arrive enfin à Syracuse pour rétablir l'ordre qui y était menacé depuis le départ de Trawnus, ne laissant qu'une garnison minuscule pour une si grande cité.
Syracuse devient la capitale administrative de la nouvelle et première province de Rome : la Sicile. Toute l'île n'est pas encore sous le contrôle de la République romaine, mais cela ne saurait tarder.

D'autant plus que quelques semaines plus tard c'est la cité d'Agrigento qui cède face à Curtisus et ses quatre légions.


Rome avec ses conquêtes ne cesse de s'enrichir, et l'on dit maintenant que Rome est la cité la plus riche de toute la Méditérannée !






Printemps -259


Cette date restera dans les mémoires de tous les romains : Lilybaeum, énième cité punique en Sicile vient de tomber !
Les deux consuls assiégaient la cité, mais c'est Trawnus qui attaquera le premier, mettant ainsi fin à une guerre de 11 ans contre Carthage pour la domination de la Sicile ! (en réalité on est toujours en guerre... tout simplement parce que l'IA refusera systématiquement la paix. Mais comme ils ne constituent plus vraiment une menace )




C'est la fin de la seconde campagne de Sicile pour Trawnus. Pour tous ses exploits il se fait acclamer imperator par ses soldats sur le champ de bataille, une grande première ! (à ne pas confondre avec le titre d'Empereur, ici il s'agit d'un titre décerné au général en chef à l'issue d'une grande victoire ou à l'issue d'une campagne victorieuse).
Malgré les éclatantes victoires de Granpiedus, ce sera Trawnus qui va instituer cette coutume qui aura un prestige énorme pour celui qui se fait acclamer !

Mais Trawnus ne pense qu'à une chose : rentrer à Rome, pour enfin recevoir la consécration dont il avait toujours rêvé, le triomphe célébré à Rome !
Le triomphe était accordé par le Sénat au chef militaire revenant victorieux de sa campagne, tout en ayant augmenté la taille et donc la puissance de la République. Curtisus quant à lui, n'ayant eu qu'une faible implication dans la campagne de Sicile ne peut espérer mieux qu'un petit triomphe de bien moindre importance : l'ovatio.




La République romaine en -259



Printemps -258


A Rome de nouvelles troupes sont formées. Rome s'est agrandie rapidement, trop rapidement peut-être et contrôler ces conquêtes ne sera pas chose facile. Rome se décide d'envoyer des multiples garnisons, notamment dans la Sicile nouvellement conquise qui ne semble pas vouloir céder si facilement devant Rome.


Quoi qu'il en soit ces soucis seront relégués au second rang pendant quelques temps : Trawnus arrive enfin aux portes de Rome avec tous les survivants de sa campagne victorieuse. Il attend devant la porte principale que le Sénat lui autorise le triomphe, ce qui ne tardera guère.
Les festivités, grandioses pour le triomphe, ont été préparé à l'avance, personne ne voyait le Sénat refuser cet honneur au consul.
D'habitude le triomphe était une simple marche militaire, mais pour une fois le consul étalait toutes les richesses qu'il a pu piller : un énorme convoi montrant tous les trésors pris aux grecs puis aux carthaginois. Certes cela n'égale pas les formidables richesses qu'Alexandre le Grand a amassé, qui ont fait l'objet de tant de convoitises. Mais toutes ces richesses étaient absoluments grandioses pour une cité qui ne s'étalait que sur le Latium il y a encore 20 ans !
Trawnus concrétisait enfin son voeu le plus cher, il restera à jamais dans la mémoire de tous les romains, chose qui ne cessait de toujours lui échapper jusqu'il y a peu.

Ayant tout accompli, il ne restait plus qu'au consul de gouverner à Rome, loin de tout champ de bataille.
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Récapitulatif -280 à -258




Historique :[TABLE][TR][TD]
-280 à -270
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD][TD]
-280 : débarquement de Pyrrhus à Tarente
-280 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Leazus/Splinterus préteurs
-279 : victoire de Granpiedus contre Pyrrhus dans la bataille de Corfinium
-278 : chute de Corfinium par Granpiedus
-277 : expédition de Kraerus sous l'impulsion de Leazus
-276 : chute de Paestum par Trawnus
-275 : chute de Tarente par Granpiedus
-275 : arrivée sur la scéne politique de Curtisus et Hoaxus qui devient le légat de Granpiedus
-275 : renouvellement de la liste sénatoriale : le Sénat est massivement favorable à Granpiedus
-274 : arrivée sur la scène politique de Lafritus, fils de Leazus
-274 : alliance politique entre Leazus et Trawnus contre l'influence de Granpiedus au Sénat
-274 : en raison de l'alliance politique, Lafritus devient légat de Trawnus
-273/-270 : ascension de Curtisus dans la vie politique romaine
-272 : le triérarque Kraerus meurt au large de la Sicile, tué par des pirates
-271 : chute de Rhegium par Trawnus qui grille la politesse à Granpiedus
-271 : Rome est enfin en paix
-270 : Carthage attaque la cité de Rhegium, Lafritus sera tué peu après s'être enfui de la cité. Début de la première guerre punique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-270 à -266
Consulat Granpiedus/Trawnus[/TD] [TD]
-270 : élections : Granpiedus/Trawnus consuls, Curtisus/Leazus préteurs. Le Sénat est partagé entre les deux consuls
-270 : arrivée sur la scène publique de Aasenius, fils de Trawnus. Il deviendra son légat suite à la mort de Lafritus
-269 : Trawnus remporte la première victoire de Rome face à Carthage non loin de Paestum. L'armée punique n'ira jamais plus loin
-269 : décision de création de la première flotte de guerre romaine sous l'impulsion de Leazus
-268 : arrivée sur la scène publique du navarque Akmarus
-268 : chute de Rhegium par Granpiedus
-268 : victoire héroïque de Granpiedus à Mamertium
-268 : chute de Ariminum par Curtisus
-267 : début de la campagne sicilienne de Trawnus
-266 : Hoaxus tué par des rebelles non loin de Rome
-266 : arrivée sur la scène publique de Sparfellus
-266 : après deux grandes victoires les légions de Trawnus sont terrassées près de Messine
-266 : déshonoré Trawnus se retire à Rhegium, pensant en avoir fini avec sa carrière militaire et politique
[/TD] [/TR]
[TR][TD]

-266 à -263
Dictature de Granpiedus
[/TD] [TD]
-266 : Granpiedus accepte la dictature face à la crise, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-265 : la flotte de guerre commandée par Akmarus est enfin prête
-265 : Chute d'Arretium par Curtisus
-264 : alors que Granpiedus se rapproche de Rhegium, les carthaginois lèvent le siège de la ville et se replient en Sicile
-263 : Granpiedus meurt au combat lors de la bataille de Syracuse

[/TD] [/TR]
[TR][TD]
-263 à -260
Dictature de Trawnus
[/TD] [TD]
-263 : Trawnus accepte la dictature, il nomme Curtisus maître de cavalerie
-262 : Trawnus prend à revers l'armée punique et remporte une victoire décisive devant Rhegium
-261 : début de la seconde campagne de Trawnus en Sicile
-261 : chute de Messine par Trawnus, la Sicile semble abandonnée par Carthage
[TR][TD]

-260 à -258
Consulat Trawnus/Curtisus

[/TD] [TD]
-260 : élections : Trawnus/Curtisus consuls, Sparfellus/Aasenius préteurs. Leazus nommé propréteur de Sicile. Trawnus jouit d'une influence sans pareille
-260 : arrivée sur la scène publique de Coelius
-260 : chute de Syracuse par Trawnus. Il y acquiert le cognomen de Victor
-259 : arrivée de Leazus à Syracuse
-259 : chute d'Agrigento par Curtisus
-259 : chute de Lilybaeum par Trawnus qui devance Curtisus. Trawnus est acclamé Imperator. Fin de la seconde campagne de Sicile
-259 : la première guerre punique s'achève, Rome est à nouveau en paix
-258 : Trawnus entre à Rome et reçoit le triomphe
[/TD] [/TR]
[/TD] [/TR]
[/TABLE]



Les légions romaines :
[TABLE] [TR][TD]Ière Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : avec la mort de Granpiedus les survivants rentrent à Rome et passent sous le commandement de Curtisus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IIIème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]IVème Légion :[/TD] [TD]
-280 : sous le commandement de Granpiedus
-263 : la légion est entièrement détruite lors de la défaite provoquant la mort de Granpiedus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]Vème Légion :[/TD] [TD]
-279 : créee sous l'impulsion de Splinterus
-278 : passe sous le commandement de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-262 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIème Légion :[/TD] [TD]
-275 : créee sous l'impulsion de Trawnus
-266 : la légion est détruite avec la défaite de Trawnus près de Messine
-261 : la légion est recréee par Curtisus qui en prend le commandement
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIème Légion :[/TD] [TD]
-269 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[TR][TD]VIIIème Légion :[/TD] [TD]
-265 : créee sous l'impulsion de Curtisus
-263 : passe sous le commandement du dictateur Trawnus
[/TD] [/TR]
[/TABLE]

Donc actuellement :

Légion I, Légion II, Légion V et Légion VI sous le commandement de Curtisus.
Légion VII et Légion VIII sous le commandement de Trawnus.
Légion III et Légion IV inexistantes.

Ce récapitulatif vous permettra de suivre un peu mieux l'emplacement des légions etc, d'autant qu'il va y avoir pas mal de changements très certainement.
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  #46  
Vieux 05/09/2007, 21h51
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ACTE VI : La menace venue du nord



Après tant d'années en guerre Rome trouve enfin la paix et la prospérité. La Sicile est certes une province agitée, mais avec le temps Leazus saura les matter sans nul doute.
Quant au reste de la République : tout va pour le mieux, aucun trouble n'est à signaler, les grecs du sud de la péninsule semblent résignés à faire définitivement partis de Rome.

Bref, après tant de tumultes tout va redevenir plus calme, Trawnus se prépare à une vie politique active à Rome plutôt que de combattre toujours plus loin de la cité.
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  #47  
Vieux 05/09/2007, 21h52
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I. Une période troublée



Printemps -258.


Trawnus, alors à l'apogée de sa gloire obtient du Sénat la possibilité de lever deux nouvelles légions. Un homme de son rang devrait avoir 4 légions sous ses ordres, et non deux minuscules. Sont ainsi recréees les IIIème et IVème légions tombées avec Granpiedus.

Mais à peine les festivités du triomphe achevées une grave nouvelle parvint au Sénat : une imposante armée gauloise surgie de nulle part traverse nos frontières et s'approche de la cité d'Arretium.
Les celtes empêtrés dans une guerre contre les Illyriens qui leur ont déjà conquis le nord du Pô, cherchent certainement à mettre la main sur les richesses des cités romaines non défendues au nord.






Pendant ce temps Curtisus embarque dans le port de Messine pour rejoindre Ostie, sans se douter de la menace qui plane sur le nord de la République. Curtisus ne reviendra qu'avec 3 légions, il a dû laisser la VIème sous le commandement de Leazus pour l'aider à calmer les siciliens récalcitrants à la domination romaine. Mais une légion pour toute l'île semble ne pas suffire, aussitôt Curtisus ayant quitté le port de Messine des désordres secouent l'île, surtout sa partie occidentale.
La mission de Leazus ne sera pas aussi reposante qu'il ne le pensait.








Hiver -258/-257



Après avoir tenté maintes manoeuvres pour l'éviter, rien n'est venu à bout de la détermination de ces celtes que Rome redoute tant depuis si longtemps : Arretium est assiégée !






Il va falloir ouvrir les yeux et comprendre l'évidence : Rome est à nouveau en guerre et doit combattre ces redoutables guerriers du nord.
Trawnus ne pourra pas profiter du calme tel qu'il le souhaitait, et le voilà reparti sous la clameur du Sénat et de la foule vers le nord avec sa VIIème et VIIIème légion face à un ennemi deux fois supérieur en nombre...
La IIIème et IVème légion ne sont pas encore prêtes au combat, le recrutement au champ de Mars n'étant pas encore achevé. Et on ne peut guère espérer l'aide de Curtisus encore à mi-chemin entre Rome et la Sicile.

L'hiver est également particulièrement vigoureux cette année, et Trawnus ne parvient pas à avancer aussi vite qu'à l'accoutumée. Arretium n'a qu'une faible défense et ne pourra pas tenir bien longtemps face aux barbares qui l'assiège et le temps presse.
La chance de Rome face aux barbares réside dans le fait qu'ils sont en guerre contre les Illyriens, et qui plus est en très mauvaise posture. Ainsi si Rome parvient à éliminer ces soldats qui foulent nos terres, il y a peu de chance que d'autres ne reviennent venger leurs morts de sitôt.




Printemps -257



La situation devient explosive en Sicile, les faibles troupes de Leazus disséminées un peu partout dans l'île ont du mal à contenir le vent de révolte qui anime les anciennes cités puniques.
C'est la partie occidentale de l'île, celle qui fut le plus longtemps sous le joug carthaginois, qui est le plus difficilement contrôlable. C'est dans les cités de Lilybaeum et d'Agrigento que sont postées la quasi totalité de la légion sous le commandement du propréteur.
Mais cela ne suffira pas, la situation devient véritablement incontrôlable à Agrigento où la population s'en prend à tous les signes de l'occupation romaine. La garnison romaine ne pouvant faire face au nombre reste cloîtrée dans sa caserne. Et c'est dans la nuit, dépités, que les romains quittent la cité. Agrigento n'est plus sous contrôle romain ! Les troupes se réunissent à quelques milles à l'extérieur de la cité, attendant le propréteur et d'éventuels renforts pour revenir et rétablir le calme dans la cité. Mais le mal est fait : le bruit qu'Agrigento n'ait pu être contrôlée par les troupes romaines va se répandre sur l'île, et trouvera certainement un écho favorable à Lilybaeum où la situation empire de jour en jour...
Fort heureusement la partie orientale de la Sicile semble plus calme, et notamment Messine, un havre de paix, à tel point que l'on pourrait penser que Rome fut toujours présente ici. Espérons que les nouvelles venant d'Agrigento ne vont pas stimuler ses habitants.







Au même moment au nord Trawnus approche de la cité menacée. Et contrairement à ce que tout romain aurait pu prétendre les celtes craignaient nos soldats ! Preuve s'il en est qu'ils ont tout simplement décidés de quitter le territoire de la République avant que Trawnus ne les rejoigne...
Il semblerait que si Rome ait été traumatisée par les gaulois de Brennus, la situation rappellerait également de mauvais souvenirs aux celtes voyant peut-être en Trawnus un nouveau Camille arrivant in extremis pour sauver la cité.
Quoi qu'il en soit Trawnus ne se privera pas d'envoyer des éclaireurs répandre la nouvelle à Rome, soulageant ainsi la population qui ira jusqu'à railler la couardise de ces gaulois autrefois terrifiants devenus désormais terrifiés.

Mais on se gardera bien de dire que cette retraite ne serait peut-être que temporaire dans le but de revenir plus forts et plus nombreux... en effet des rumeurs arrivants à Rome indiquent que les celtes et les Illyriens soient désormais en paix... qui sait ce qu'ils réservent à Rome...
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  #48  
Vieux 07/09/2007, 11h14
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II. La Sicile au bord de la révolte





Les révoltés d'Agrigento, poussés par leur succès décident contre toute attente d'aller de l'avant et foncent vers le camp de Leazus fraîchement établit. Le propréteur n'était pas préparé à une confrontation si tôt et avec si peu de troupes, alerté par ses éclaireurs il décide de battre en retraite vers Lilybaeum.

Mais les révoltés conaissent mieux le terrain que le propréteur et parviennent à le surprendre dans une embuscade alors qu'il traverse une forêt. Leazus est forcé de combattre dans les pires conditions et ne peut faire grand chose face à un ennemi si nombreux. Les pertes romaines sont énormes et Leazus lui-même n'échappe de la mort que de justesse. Bien peu rentreront à Lilybaeum.







La nouvelle se répand à la vitesse du plus rapide des chevaux que compte le monde connu et la révolte ne fut évitée de justesse à Lilybaeum que par l'entrée de Leazus dans la cité portuaire. Mais le mécontentement semble désormais dépasser le cadre de la Sicile et gagne aussi le sud de l'Italie à Croton. La situation se dégrade aussi lentement mais sûrement à Syracuse depuis le départ du propréteur. Bref si ce dernier ne rétablit pas rapidement l'ordre sur l'île les conséquences pourraient être dramatique et gagner également le sud de la péninsule.


Pendant ce temps Trawnus établit ses quartiers d'hiver au nord ouest d'Arretium, là où s'arrête la toute puissance de Rome devant ces terres du nord plus hostiles et moins acceuillantes.






Ayants convaincu le Sénat de l'intérêt d'éradiquer définitivement la menace celte qui plane sur Rome, les Consuls ont obtenu de pouvoir romaniser ces terres barbares jusqu'à cette barrière naturelle qui nous protègera enfin de ces gaulois : les Alpes. Cela risque de nous entraîner en guerre contre les Illyriens, mais qu'importe, la sécurité de Rome vaut bien ce prix.
Mais cela n'arrivera pas avant quelques années, le temps pour les consuls de se préparer : Trawnus ayant enfin la IIIème Légion attend toujours la IVème, et Curtisus réorganise ses troupes.



Printemps -256


Avec le beau temps les esprits cogitent à nouveau, et c'est la cité de Croton qui se révolte désormais. Rome avait envoyé il y a un an la garnison de Croton en Sicile afin d'aider un peu les efforts du propréteur. Pensant que le sud de l'Italie ne représentait aucun danger la République n'a pas jugé bon de laisser quelques hommes sur place. De ce fait les esprits échauffés de Croton ne rencontrent aucune résistance à leur plan et renvoient à Rome, parfois les pieds devants, les quelques représentants de la République qui y résidaient.
Le mécontentement grandit un peu partout dans la République, et même à Rome où certains n'hésitent pas à s'en prendre à l'incompétence du Sénat qui ne donne pas les moyens nécessaires aux magistrats pour assurer une paix durable.

Devant ce mécontentement Trawnus obtient que son fils Aasenus aille matter la révolte avec la IVème légion qui sera bientôt prête au combat, Sparfellus étant le seul apte à maintenir le calme dans la capitale.



Ignorant tout cela Leazus se lance à l'assaut d'Agrigento. Fort heureusement il parviendra à surprendre l'ennemi et prendre le contrôle de la porte principale de la cité sans trop de heurt. Mais le combat sera âpre et les révoltés se battront avec toutes leurs forces, ils savaient bien ce qui leur arriverait s'ils venaient à baisser les bras.
Les pertes sont énormes, d'autant plus que Leazus ne dispose déjà que de peu d'hommes et qu'il lui sera difficile d'obtenir des renforts si loin de Rome, mais la cité est reconquise. Et cette fois Rome compte bien faire comprendre à tous ceux qui voudront s'insurger contre sa puissance le prix qu'il leur en coûtera : Leazus massacrera pour l'exemple une énorme partie de la population. Aucun de ceux ayant soutenu la révolte ne pourra connaître autre repos que la mort. Et une mort douloureuse, certains seront même crucifiés et exposés devant tous les accès ammenant à la cité, rappellant à tous comment Rome traite ses ennemis.







Leazus envoie des messagers partout dans l'île annoncer le destin qui a frappé les insurgés d'Agrigento. Syracuse et Lilybaeum sont désormais moins agitées et l'on évite d'exposer en public la haine que l'on a contre Rome. Le propréteur semble avoir réussi par ce massacre à éloigner le spectre d'une révolte généralisée en Sicile.




Printemps -255



La liste sénatoriale est renouvellée. Cinq ans après la dictature et l'omniprésence de Trawnus le Sénat reprend petit à petit sa place, même s'il est vivement critiqué par certains pour son manque d'engagement.


Trawnus pour ses succès est toujours autant adulé par le Sénat, pas de grand changement. Par contre Curtisus qui avait déjà une grande popularité continue éttonement de progresser dans le coeur de tous. Il avait certes accompli quelques exploits, mais bien minimes comparés à ceux de Trawnus. Sa popularité vient surtout du fait qu'il n'est pas avide de gloire comme son homologue, ni même verse dans l'excès. Il oeuvre pour la gloire de Rome et non pour sa gloire personnelle, voilà peut-être l'origine de sa si grande popularité.

Mais les consuls se font vieux, et nul ne sait ce qu'il va se passer dans 5 ans, aux prochaines élections. Curtisus semble capable de pouvoir assumer encore une magistrature, mais pour le consul Trawnus nul ne sait.

Concernant les préteurs la gloire n'est pas au rendez vous. Sparfellus qui jouissait d'une bonne popularité dans la cité voit ses compétences remises en doute après que le mécontentement dans la capitale ait grandi. Aasenus quant à lui n'était pas populaire, et ne l'est toujours pas alors qu'il n'a absolument rien accompli, peut-être cela changera t'il avec un succès contre la cité de Croton insurgée.
Et finalement le propréteur ne perd pas ses appuis. Ses compétences étaient remises en doute après la révolte d'Agrigento. Mais il a par la suite évité que le brasier ne s'étende à toute l'île et reprit le contrôle de la situation. La Sicile semble être apaisée, et espérons-le de manière définitive, cela lui vaudra la reconaissance du Sénat.

Coelius quant à lui voit sa popularité grandir petit à petit, en plus de l'argent il semble que ce petit soit compétent. Alors que la popularité de Sparfellus était en baisse, ce dernier décida de prendre le jeune romain sous son aile. Avec le mécontentement qui grandit à Rome Sparfellus craignait pour sa vie et les licteurs trop peu nombreux ne suffirent pas à le rassurer. Il demandera alors à Coelius de former sa grade personnelle.
Coelius s'est illustré à quelques reprises, notamment en corrigeant durement des esclaves siciliens espérant profiter de l'obscurité pour comettre leur méfait. Ces esclaves ont inscrit sur un mur du domus du préteur (domaine) "Romanes eunt domus", fort heureusement Coelius passait par là et vit cette terrible faute. Il n'hésitera pas à les faire corriger cette faute de la plus impitoyable des manières : en les fesant recopier 100 fois sur le mur "Romani ite domum". Coelius était cruel, mais hors de question de laisser passer une telle faute de grammaire ! Sparfellus était ravi des services de Coelius, qui non seulement protégeait sa vie mais aussi la grammaire latine !
Sinon de manière plus concrète Coelius fesait du zèle, en protégeant non seulement son préteur et commandant Sparfellus, inaugurant ainsi la "garde prétorienne" (qui à la base protégeait les chefs militaires romains et constituaient l'ultime réserve de ceux-ci sur le champ de bataille. Rôle, sans commune mesure avec ce qu'ils deviendront sous l'Empire), mais aussi en maintenant l'ordre dans la cité surpeuplée avec pourtant si peu d'hommes sous ses ordres.
Bref Coelius devient un homme important et reconnu dans notre belle cité de Rome.

Les murs du domus de Sparfellus après la glorieuse intervention de Coelius


(ceux qui n'ont pas reconnu le formidable film des monty python là dedans méritent de visionner 100 fois "la vie de Brian" )


Notons également l'apparition d'une nouvelle personnalité : Numerius Aemilianus Rebornus. Il était tribun militaire durant la seconde campagne sicilienne de Trawnus. Ayant accompli des exploits hors du commun lors de ces nombreux sièges, le voilà qui quitte la VIIème légion du consul avant la campagne qui va s'ouvrir contre ces maudits gaulois.
D'origine patricienne il n'est pourtant pas issu de la famille la plus prestigieuse ou la plus fortunée, il doit sa faible renommée à ses exploits militaires. Rentré à Rome il espère bien se faire une petite place au milieu de ces hommes qui lui paraissent inatteignables, tels que les consuls, Sparfellus ou encore Coelius.
Même s'il est doté d'un talent militaire certain, il est connu pour sa sévérité exemplaire et ses excès de violence. Coelius paraît être un agneau à côté. Espérons qu'il sache contrôler ses humeurs, sinon son ascension politique risque de tourner court.


Soutien des différentes personnalités au Sénat :

- Soutien à Trawnus : 27
- Soutien à Curtisus : 23
- Soutien à Sparfellus : 7
- Soutien à Aasenus : 1 + papa trawnus
- Soutien à Leazus : 9


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Vieux 08/09/2007, 12h20
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III. A la conquête de la Gaule cisalpine




Hiver -255/-254


Les consuls sont enfin fins prêts à faire payer leur audace aux gaulois et porter les frontières de la République sur la barrière naturelle que représentent les Alpes.
Ne sachant ce qui les attend les consuls se mettent d'accord entre eux pour séparer efficacement leurs efforts. Trawnus ira vers l'ouest assiéger la cité de Jenuensis alors que Curtisus ira au nord assiéger Bononia.
Et c'est Trawnus qui a une nouvelle fois la chance de son côté puisqu'il ne rencontrera guère de résistance contrairement à son homologue.





Néanmoins l'on se demande où sont passés ces fiers guerriers gaulois... à peine voient-ils des étendarts romains qu'ils proposent un cessez-le-feu... Bref si l'ennemi est réduit à ce point là, pourquoi l'épargner ?



Quoi qu'il en soit, la puissance de Rome va se heurter à nouveau aux gaulois pour la première fois depuis des décennies, et c'est à Curtisus qu'il convient d'ouvrir les festivités.





A dire vrai ce sont plutôt ces maudits celtes qui nous ont obligé à combattre, il ne fait vraiment pas un temps à mettre un romain dehors : il neige, il y a un brouillard épais... bref un temps qui ne rassure pas du tout nos hommes.
Bref le combat se déroule sur une vaste plaine, avec aucun moyen de profiter du terrain, et ceci avec des conditions météorologiques exécrables.

Les gaulois vont envoyer un petit détachement à notre rencontre, peut-être pour jauger nos forces... quoi qu'il en soit ces barbares n'ont aucun sens tactique : cette poignée de soldats s'est faite écraser comme une mouche, enfin pour les rares corps non encore transpercés par nos pilums.

Les quelques survivants fuient en toute hâte, mais tout n'était pas encore fini. Un long silence s'en suivit, les soldats romains restants au beau milieu de nul part sous la neige et un vent glacial. Le silence était long et pénible tel un danger qui pourrait surgir de nul part, et puis subitement des hurlements lointains fini de faire trembler ceux qui n'en ont pas encore eu l'occasion avec le froid.
Les hurlements se rapprochent, petit à petit, laissant dans l'effroi nos vaillants guerriers qui ne voient aucun ennemi à combattre si ne serait-ce que leur propre peur. Et puis au loin certains voient de petits point noirs, des points qui grossissent, de plus en plus, pour laisser apparaître une immense armée celte hurlants comme des bêtes sauvages.






Ayant enfin établit un contact visuel, nos hommes sont rassurés de voir qu'ils vont combattre un ennemi de chair et de sang comme eux, et non des bêtes abominables que seules ces contrées inhospitalières pourraient abriter... ou encore d'autres choses plus terrifiantes...

Mais l'ennemi, aussi terrifiant soit-il, ne doit pas connaître la signification du mot "organisé", ces barbares se jettent sur nos lignes tels des loups assoiffés de chair fraîche. Et leur commandant est un bon exemple dans le domaine : chargeant sans cesse, sans avoir l'air de se soucier de sa vie ni même de celles de ses compagnons. Une telle attitude nous facilitera grandement les choses, une fois leur commandant tué les celtes perdent le peu de cohésion qu'il leur restait.
Rome obtient une victoire écrasante face à un ennemi dont la principale chance était d'avoir un équipement assez léger pour pouvoir fuir sans être rattrapé.

Alors que les conditions n'étaient absolument pas favorables, Curtisus obtient là une victoire impressionante avec des pertes minimes de notre côté. Un exploit qui lui aurait valu une acclamation d'imperator par ses troupes si ces derniers n'étaient pas préoccupés à seulement se réchauffer au coin d'un feu.





Printemps -254


Aasenus arrive enfin à Croton et assiège la cité qui semble décidée à se battre jusqu'au bout... et beaucoup ne croient pas le préteur capable de prendre la ville à moins d'un très long siège.


Au nord le beau temps a réveillé l'ardeur de nos soldats, prêts à en finir avec la présence celte au delà des Alpes. Et c'est avec une éttonante facilité que les deux consuls prennent Jenuensis et Bononia.
Ce succès si rapide va leur donner des ailes et les pousser à attaquer directement les Illyriens. Trawnus ira assiéger Mediolanum tandis que Curtisus ira à Patavium... et une nouvelle fois c'est lui qui va avoir droit à un imposant comité d'acceuil...

Curtisus sûr de lui et peu impressionné par l'armée illyrienne s'engouffre devant Patavium. Mais ce peuple semble autrement plus organisé que les gaulois et parvient à coordonner trois armées qui se jetteront sur le consul de part et d'autre.
Rien d'éttonant à cela quand le consul apprend que le général adverse est un véritable héros chez lui, un monstre sacré ayant combattu longuement les gaulois et remporté de grandes batailles.
Curtisus était réputé être le meilleur commandant militaire de Rome, mais certes osent prétendre que le général illyriens serait meilleur encore !




Plus que l'infériorité numérique le consul craint d'être encerclé. Afin d'éviter ce désagrément il manoeuvre rapidement pour tenter de se repositionner face à l'ennemi.






Enfin repositionné le consul se prépare à faire face à la moitié des soldats illyriens présents sur le champ de bataille qui fonce vers lui à toute allure.






Le contact est violent mais bref, les illyriens se replient quasiment aussitôt ! Alors qu'ils ne s'éloignent que d'une vingtaine de pas, les voilà qui reviennent à la charge pour cette fois combattre réellement... Aucun romain n'a compris la manoeuvre, mais qu'importe ce ne sont que des ennemis qu'il faut terrasser.

Pendant ce temps l'autre moitié des illyriens tente de nos prendre sur le flanc droit, le consul ayant bien fait de ne pas engager ses secondes et troisièmes lignes va les positioner sur le flanc afin d'éviter un encerclement.





Mais si la manoeuvre réussit parfaitement, les illyriens semble trop nombreux et étirent encore plus leur ligne afin de prendre notre extrémité en étau. Le consul lui-même réagit et charge afin d'éviter cela et apporter du soutien à ces troupes débordées.




Mais Curtisus emporté par l'intensité du combat ne se rend plus compte que ses compagnons meurent les uns après les autres autour de lui, et qu'il va se retrouver seul au milieu de l'ennemi. Le temps qu'il s'en rende compte il était déjà trop tard, son cheval fut roué de coup et fait tomber avec lui le consul sans défense au sol qui se fera transpercer de toute part.

Rome vient de perdre à nouveau un de ses plus ardents défenseur ! Avec la mort de Curtisus plus personne ne semble en mesure de pouvoir inquiéter politiquement Trawnus, il aura le Sénat à ses pieds comme nul autre auparavant.




La mort du consul laisse ses légions seules et l'on peut craindre une terrible défaite.
D'ailleurs les premiers signes apparaissent déjà avec les hastatis de la IIème légion qui battent en retraite après avoir subis de très lourdes pertes.
Néanmoins personne d'autre ne semble vouloir battre en retraite malgré la mort de leur chef. Le combat reste néanmoins indécis avec maintenant trois différents groupes qui combattent depuis que nos hastatis du centre se soient enfuis.





Si notre flanc gauche semble être bien avantagé, notre centre se bat à arme égale tandis que notre flanc droit est submergé de toute part.
Si Rome veut encore espérer une victoire ici il faut absolument que le flanc gauche progresse rapidement afin de rejoindre le centre puis le flanc droit afin d'écraser l'adversaire.
Et c'est exactement ce que les hommes font, notre droite submergé a malgré tout bien tenu le coup et la voilà récompensé par l'arrivée massive de toutes les autres troupes qui vont écraser à leur tour sous le nombre les illyriens, notre victoire est désormais certaine !




Mais la mort du consul est dans tous les esprits, et Rome est bien décidée à faire payer cela aux illyriens. Nos hommes déchainés sont parvenus à encercler le général adverse, un vieil homme endurci par la guerre contre les gaulois. Mais sous le nombre il ne tiendra pas longtemps et tombera lui aussi. Les romains se déchaineront durant de longues minutes sur son corps depuis longtemps sans vie avant de finallement entrer dans Patavium laissée sans défense par des illyriens fuyants de toute part et traqués comme des bêtes par nos légions.
Cette bataille sera un formidable bain de sang avec des pertes adverses collossales tandis que Rome n'a perdu que peu d'hommes vu la situation, mais pleurera surtout un vaillant consul promis à un si brillant avenir malgré son âge déjà fort avancé.








L'objectif de Curtisus de capturer Patavium est accompli... mais sans son instigateur.
La mort du consul ne va pas réellement créer une crise à Rome qui n'est pas mise en difficulté dans son objectif quasiment atteind de conquérir la Gaule cisalpine. Mais cela laissera inévitablement un vide politique, il était le seul à pouvoir être un contrepoids à Trawnus.
Néanmoins il va bien falloir élire un nouveau consul alors que personne ne semble digne de ce rang.
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IV. Rome en deuil



Automne -254


La nouvelle de la mort de Curtisus s'était répandu rapidement dans toute la République, mais la République doit continuer malgré la douleur et de nouvelles élections doivent être organisées par Sparfellus resté à Rome.
Mais la République ne dispose plus, à part en la personne de Trawnus, de grand leader capable de faire la différence. Il ne reste plus que quelques hommes dotés de talents certains, mais n'étant pas prêts à être consuls.

Le favori aurait pu être Coelius. Mais il n'a jamais été préteur et il est probablement encore trop jeune pour exercer la magistrature suprême. Le chef de la garde prétorienne de Sparfellus a préféré ne pas se présenter et s'opposer ouvertement à celui qui lui a permis de se faire un nom à Rome.
Aasenus lui n'est même pas évoqué, c'est déjà un grand exploit pour lui que d'être préteur alors qu'il ne mérite manifestement pas un tel honneur.
Leazus quant à lui préfère rester en Sicile où il est tout puissant, sans compter que le poste de propréteur permet de devenir très riche pour celui qui sait bien s'y prendre.
Il ne reste alors guère que Sparfellus, qui sera élu consul à défaut de mieux...


Sparfellus devra prouver sa valeur s'il veut espérer être réelu. Il s'empresse d'aller vers le nord et récupérer les légions de Curtisus à Patavium.
Malheureusement sa marge de manoeuvre est très faible, le Sénat n'ayant autorisé qu'à la conquête de la Gaule Cisalpine, les consuls ne peuvent aller plus loin.
Coelius quant à lui sera élu préteur suite à la vacance de la charge. Le paysage politique de Rome a changé, reste à savoir si ces jeunes pourront tenir tête à Trawnus.




Hiver -254/-253



Mediolanum tombe après un bref assaut, désormais toute la Gaule cisalpine est sous le contrôle de la République. Mais maintenant il faudra défendre ces frontières face aux gaulois et illyriens.
Ce sont ces mêmes gaulois qui passeront les alpes à l'ouest pour venir assiéger Jenuensis. Mais Trawnus stationné non loin de là à Mediolanum est alerté et parvient à attaquer les gaulois juste après un col qui leur a été éprouvant à passer. Les celtes sont impotoyablements massacrés, fesant comprendre que désormais ces terres sont romaines et que seule la mort attend ceux qui voudront à nouveau venir les conquérir.



Aasenus passe enfin à l'offensive contre Croton, désireux d'enfin prouver sa valeur, de montrer à son père qu'il est digne de la confiance qui lui a été accordée.
Mais même pour un commandant aguerrit la tâche n'est pas aisée... alors dès que l'on parle d'Aasenus beaucoup pensent à un fiasco.




Et les évènements ne leur donneront pas tord. Si la bataille est bien engagée, Aasenus en fera trop pour tenter de prouver qu'il peut faire un grand chef militaire. Tellement qu'il se retrouvera encerclé par l'ennemi sans s'en apercevoir et finira lui aussi par mourrir.
Mais la bataille se poursuivit comme si de rien n'était... visiblement la perte du préteur n'affecte pas vraiment les troupes...
Les combats dans les rues et notamment sur le forum atteignaient une rare violence, plus de la moitié des soldats romains présents vont périr ce jour là.


Quoi qu'il en soit Croton subira le même sort qu'Agrigento, beaucoup d'habitants vont être executés, parfois de la pire manière qu'il soit. Rome sera sans pitié.





La mort du préteur laisse un nouveau vide : Rebornus est élu préteur... il n'en a guère la carrure mais il n'y a plus personne d'autre avec une quelconque influence dans la cité !
Avec tous ces changements l'on peut s'attendre à voir beaucoup de jeunes romains s'intéresser à la politique, l'opportunité de grimper rapidement au sommet n'a jamais été aussi grande !

Quoi qu'il en soit l'opération est particulièrement intéressante pour Coelius qui récupère là avec l'aval du Sénat la IVème légion d'Aasenus alors qu'elle lui a été laissée par les soins de Trawnus ! Coelius n'étant désormais plus le seul détenteur de l'imperium à Rome quitte la cité pour la Gaule cisalpine, espérant qu'il y ait encore quelques barbares à massacrer.



Printemps -253



Les choses se gâtent pour les légions restées à Patavium, les illyriens encerclent la cité qui est coupée du reste du monde. Sparfellus n'a pas eu le temps d'arriver dans la cité, voilà les troupes de Patavium sans commandement.
Le tout nouveau consul se dirige vers Mediolanum afin de rejoindre Trawnus et de marcher ensemble délivrer la ville assiégée.








Contrairement aux forces en présences, Trawnus se battra presque seul contre l'ennemi, les légions de Curtisus étant dans la cité et sans personne pour les commander.
Malgré le nombre les illyriens ne parviennent pas à inquiéter le consul. Sparfellus quant à lui sait qu'il doit faire une forte impression s'il veut espérer rester consul aux prochaines élections... mais les batailles, même victorieuses, ne sourient pas à Rome ces derniers temps, Sparfellus sera lui aussi tué au combat alors qu'il menait un superbe combat. Contrairement aux autres, ce sera un javelot qui aura raison de lui.
En une petite année Rome va perdre 3 de ses 4 hauts magistrats, seul Trawnus le vénérable reste encore en vie malgré de périlleux combats.






Rome est totalement chamboulée, certains n'hésitent pas à évoquer l'idée d'une nouvelle dictature de Trawnus.
Mais ce ne sera pas le cas, si les morts sont nombreux, Rome n'est pas en péril. Et puis Trawnus est de loin l'homme le plus influent de la République, une dictature d'à peine 3 ans n'y changera rien.

Néanmoins tous ces morts ont considérablement refroidi les romains qui désormais se voudront plus prudents. Les souvenirs des charges héroïques de Granpiedus et Trawnus ayant bercé l'enfance de ces romains laissent place à la réalité.
__________________
Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung

Dernière modification par Akmar Nibelung ; 09/09/2007 à 12h43.
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