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Ahah, voici le retour du grand Rodo, et, surtout, du colonel d'Aspar !!
A n'en pas douté ce dernier remettra bien vite de l'ordre dans les troupes d'Espagne et réglera bien vite la situation !!
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"L'abstinence est une perversion sexuelle comme une autre." Ar Sparfell ( Ouais, si y'en a qui me citent dans leur signature, pourquoi pas moi? ) |
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A noter qu'actuellement tu continues à faire des ronds dans l'eau au large des Baléares (je n'arrive pas à trouver un créneau assez long pour finir la traverser sans tomber sur des navires espagnols ou Anglais) ... Par contre dés que Villeneuve arrive, comme par hasard, il n'y a plus personne
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Petit point sur les affectations actuelles :
Certains ont peut être "sautés" lorsque j'ai pointé tout le monde, je reverifierai donc Ne sont pas indiqués certains affectés à d'autres postes (cantinçiéres , chirurgien, service des armées etc) à savoir Moradim, Amaris, Superchaussette et Flump. Idem pour les adversaires (Coelio, Aheuc, Leaz, Palpat et Reborn) Actuellement (début octobre 1807) la Grande Armée frôle les 100.000 hommes, je pensais quand même plus, mais bon ... il y a de toute façon pas mal de production en cours (dans les 8.000 hommes, et 3 navires) Et les points chauds sont (contact avec l'ennemi) : - Milan, Naples, et Rome entre les deux (bref toute l'Italie... Davout se ressource et prend des forces avant de partir pour Milan, quant à Reynier, il ne peut toujours pas traverser le détroit de Messine faute de navires et de renforts) - Pays-Bas... la république batave a tenté une incursion plus à l'est mais reflue sous la poussée de Ney, en attendant qu'ils acceptent le combat. - Espagne, quelques incursions sporadiques au delà des Pyrénées, mais beaucoup de renforts approchent (Sval et 1200 cavaliers sont à Marseille, avec de l'artillerie, ils vont se rallier à l'infanterie de Montpellier pour attaquer l'Espagne au nord) Et Ar Sparfell qui tergiverse avec ses troupes (plus de 6.000 hommes, mais la créme de la créme, aucune infanterie de ligne basique parmi eux) quelque part entre la Sardaigne et les Baléares, sur quelques coquilles de noix, tentant d'éviter les raids des Alliées. - Niveau maritime, bien sur, le danger c'est la Méditerranée. Grosse flotte napolitaine qui zone du côté du détroit de Messine, très grosse flotte espagnole qui bloque Gibraltar (ou elle a flingué notre meilleur amiral la derniére fois :oops: ) et quelques navires anglais à gauche à droite. Le gros de la flotte anglaise est, elle, toujours dans la Manche, faisant parfois des incursions dans l'ATlantique Nord dés qu'on essaie de rassembler les navires sortis des arsenaux de Nantes et Brest) Enfin l'ogre russe attend derriére les frontiéres du Duché de Varsovie (sympa, ce petit Etat tampon ) mais devrait débouler plus au sud via le terres autrichiennes. Les Autrichiens, d'ailleurs, continuent à défaire les accords un à un chaque tour, ils nous auront certainement déclaré la guerre avant les premiéres neiges... Murat reste au nord (avec le soutien de Delaborde en arriére) tandis que Rodo et surtout Masséna (dont les troupes sont usées et ont besoin de renforts de qualité à la place de l'infanterie de ligne basique) redescendent à la frontiére autrichienne du côté de Vienne. |
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Octobre 1807
Les hommes regardent l’amiral Villeneuve d’une drôle de façon. Certains marins se signent en marmonnant des prières oubliées et en jetant des pièces à la mer. Il faut dire que le fait n’est pas banal : Villeneuve a enfin réussi à trouver et couler un ennemi… Pourtant la veille, l’affaire était tout sauf entendue. Un navire marchand français s’était approché de la flotte et avait annoncé avoir fuit un raid espagnol sur les côtes tunisiennes. Dans un élan marseillais qui collait si bien avec son accent, le capitaine avait donné des détails sur les navires ennemis : au moins 15, voir 30, des Espagnols, des Russes et des Anglais aussi, et le pêcheur avait tout juste échappé à coup de canon tiré par Nelson en personne… Cela avait bien amusé tout l’équipage du Triomphant, sauf Villeneuve lui-même, qui était retourné s’enfermer dans sa cabine. Des Russes ! Et Nelson ! Bien sur, ça expliquait pourquoi il ne pouvait arriver à rien ! Le plus sur était de retourner à l’abris d’un port, et d’attendre des renforts maritimes. Rodo a bien promis que la Royale égalerait la flotte anglaise d’ici à 1814, et bien, on attendra jusque là ! Il fallut toute la persuasion du Capitaine Bob Terrius pour initier le doute dans l’esprit de Villeneuve. Nelson, vraiment, alors que des informations le signalaient dans la Manche un mois plus tôt ? Et des … Russes ? Au sud de la Sardaigne ? « Quand même, on risque de finir au tapis ! » avait grogné Villeneuve avant que toute l’armada ne prenne la direction indiquée par notre pêcheur Marseillais. Et au final … on tomba sur 20 pauvres canons espagnols. C’était ça la menace qui fermait la Méditerranée depuis 3 mois ? Villeneuve retourna s’enfermer dans sa cabine, une boule au ventre, criant à qui voulait bien l’entendre que c’était un piége, qu’il fallait plutôt fuir ou, mieux, se rendre … Le Triomphant, mais aussi l’Algesiras de Bartimeus et le Pompée de Patrick de Whatman prennent le vent jusqu’aux embarcations espagnoles puis tirent chacun une bordée qui écrase les ponts principaux des 3 navires : une frégate légére déjà bien abimée, et deux navires marchands … La frégate coule rapidement, un des navires marchands commence également à s’enfoncer dans les eaux, le troisiéme hisse le drapeau blanc – il rejoindra la flotte commerciale française. Les canons se taisent et, par l'une des fenêtres du chateau arrière, on pouvait encore entendre distinctement les cris de l'amiral avertissant la flotte du piége inexorable qui se refermait sur elle. A Vienne, la nouvelle secoue Rodo. Ainsi donc, à 12 contre 1, Villeneuve est capable de gagner une bataille ? L’Empereur s’exclame :« Mes amis, confions lui toute une flotte et nous pourrons débarquer en Angleterre d’ici 1 semaine ! » Son entourage s’esclaffe en félicitant l’Empereur pour son bon mot et son humour. Il n’empêche, Rodo envoie un petit mot de félicitations à Villeneuve – l’amiral gagne enfin un peu de moral … Car même si cela est anecdotique, cela signifie que le commerce peut reprendre dans ce secteur. Une dizaine de commerçants se réinstallent dans les comptoirs d’Afrique du Nord, l’argent recoule à flot. Surtout, les transports de troupes peuvent également naviguer tant que les navires Espagnols restent au-delà du détroit de Gibraltar … Les navires transportant l’armée du Prince d’Ar Sparfell peuvent accoster à une trentaine de lieues de Barcelone. A proximité de la ville, le Prince du Rocher, outre ses troupes, peut retrouver l’armée du général de Vimeur qui a traversé les Pyrénées, profitant d’un automne particulièrement doux. Dans ses malles, outre du ravitaillement et des canons, plus de 1300 cavaliers, principalement des Cuirassiers commandés par le colonel Sval. Devant la ville qui attend un combat sans cesse repoussé, la France a dépêché prés d’un quart de sa cavalerie pour ramener l’ordre en Espagne. |
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Barcelone, 12 octobre 1807 Après plusieurs semaines passées en mer, l’armée du colonel d’Aspar n’est pas des plus reluisantes. Certains comme le régiment de Tahiti Bob ont tellement souffert du voyage qu’il leur faudra quelques jours pour se remettre. Pour la Garde et la vieille Garde, le colonel d’Aspar est formel : elle ne doit s’abaisser à se battre contre des paysans espagnols. Les colonels Guerrand Amédé Thrawn et Elvis Gérard rentrent au campement en bougonnant, sachant qu’ils pourront se battre pour les rues pavées de villes plus nobles comme Madrid. Le prince du Rocher doit néanmoins lâcher la bride : à la force principale de Jean-Baptiste de Vimeur, qui marchera sur la ville, on adjoindra les chasseurs de la Garde du capitaine Kara – on sait que certains espagnols, cachés parmi les civils, aiment s’adonner à la guerilla, et ils devront aider à la dislocation des éventuelles forces commandées par les prêtres qui, au nom de leurs deux rois et surtout de leurs privilèges, ont déclaré la guerre sainte contre le France. Le colonel d’Aspar fait aussi détacher Jean Hubert Bismarck auprès de la force principale : l’artilleur a demandé à pouvoir observer les toutes nouvelles piéces sorties des arsenaux français. Ces canons, dont on ne compte encore que 30 pièces pour tout l’Empire, ont tous été envoyés en Espagne. Pour la première fois, on atteint une portée de 740 mètres, bien plus loin que tout autre canon en Europe. On exauce le vœu de l’artilleur, qui pourra tâter de la bête. Le colonel d’Aspar espère surtout que par la suite, le Général de Vimeur lui laissera dix de ses trente canons, et l’expérience de Bismarck sera nécessaire. On voulait une bataille de plein jour, mais après la traversée des Pyrénées et de la Méditerranée, un vrai campement est nécessaire. Après regroupement, alors que le soleil se couche, on lance l’assaut (nda/ toujours pas compris pourquoi j'ai autant de batailles de nuit :euh: ) Les canons, au centre gauche, donnent sur la ville même et permettront de disloquer les Espagnols qui s’y accrocheraient. Avec le soutien des chasseurs du capitaine Kara d’Iskan d’Ar, l’infanterie du flanc gauche devrait facilement occuper la place par la suite. Tout à droite, on profite de l’obscurité naissante pour faire avancer 700 cavaliers à l’orée d’un bois. Chasseurs et éclaireurs de la Garde devront attendre le passage des unités espagnoles et les surprendre, appuyées par deux régiments d’infanterie de ligne. Les unités montées les plus rapides seront, elles, envoyées plein nord afin de prendre les positions d’artillerie adverses. Et afin de tester leur efficacité, on pourra lancer les 600 cuirassiers du colonel Sval sur les lignes espagnoles pour les briser définitivement. Le plan s’annonce sans accroc, il faut dire qu’en face, les Espagnols ne s’attendaient apparemment pas à une offensive française sur leur territoire avant le printemps. Les Anglais n’ont pas dû faire parvenir toutes leurs infos, certainement… Les forces en présence à Barcelone ne sont pas d’une grande valeur combattive, et on s’en donne à cœur joie. Les boulets se fracassent sur les plus grands bâtiments de la ville, empêchant les Espagnols d’y faire de quelconques bastions… Et Kara, qui fait avancer ses chasseurs, peut abattre facilement les miliciens qui refluent en désordre. L’infanterie peut commencer à entrer en ville et s’approcher du centre. L’avantage, c’est qu’elle est, de ce côté, préservée des boulets espagnols. Plein Est, cachée par les arbres, le gros de la cavalerie française observe les fusillades au loin et attend que l’Espagnol s’approche suffisamment. Et quand c’est chose faite … Côté espagnol, le martellement lointain des canons est soudain couvert par un bruit plus sourd, et plus proche. La terre tremble sous les sabots de la cavalerie qui s’est élancée sus aux Espagnols. Un régiment entier se délite en quelques instants face à cet assaut. Tandis que certains cavaliers se rabattent pour frapper les Espagnols de côté tandis que l’Infanterie les fusille de face, les unités les plus avancées ont rejoint comme convenu les positions d’artillerie ennemies. Les pièces, qui tonnaient depuis le début de la bataille, se taisent enfin. On en profite également pour tailler en pièce la faible cavalerie ennemie et raser le semblant d’Etat-major installé là. De nombreuses pertes néanmoins, car la position de tir espagnole était protégée par force remblais, étais et autres piques plantés dans le sol. Il n’est pas rare qu’un cheval, une pate cassée ou l’échine brisée, s’effondre et que son cavalier, passant par dessus sa monture, ne s’écrase sur un pieu. En quelques minutes, et alors que certaines lignes espagnoles tentent de résister par des salves rageuses, on perd plus de 200 cavaliers. Mais la position est finalement sécurisée. Dans la ville même de Barcelone, certains notables locaux s’avancent pour négocier un cessez-le-feu avant que leur ville ne soit irrémédiablement détruite. Les prêtres enflamment les esprits et certains, chauffés à blanc, s’en prennent aux émissaires. Un tisserand, qui avait amené un drapeau blanc, est pris à partie sur le parvis même de la cathédrale de la Santa Creu i de Santa Eulàlia. Soudain des cris, des haches qui sortent, l’homme est démembré et on lui enfonce la langue dans une des orbites. Début des exactions espagnoles, mais aussi françaises… Sur le champ de bataille même, les troupes espagnoles savent que le combat est perdu. Une dernière attaque est initiée, pour convaincre les plus endurcis que tout aura été tenté. A quoi répond un silence étrange. Les canons se taisent côté français, et les salves d’infanterie se font plus disparates. La ligne d’infanterie semble s’ouvrir, pour laisser le passage aux cuirassiers du colonel Sval L’affaire est entendue. 600 cuirassiers traversent les lignes espagnoles, qui refluent dans le plus grand désordre. Les troupes françaises continuent leur progression dans la ville de Barcelone. La plupart des volets et portes sont fermés, même si quelques rares maisons ont bien été transformées en casemates de fortune. On envoie un officier d’ordonnance auprés du colonel d’Aspar, pour lui dire que Barcelone a été rajouté à sa couronne, mais l’homme ne dépasse pas l’angle de la rue, abattu par un tir venant probablement d’un couvent. Alors on lâche les fauves, et on se venge sur tous ceux qui sont à portée. Les portes sont défoncées, on amène les hommes prés des patios et on les fusille, pour l’exemple. Dans nombre de maisons, les hommes se ruent d’abord dans les caves, pour y trouver du vin et s’y saouler, afin d’oublier les semaines passées en mer. Une fois l’estomac rassasié, ils passent aux femmes, et la tradition barcelonaise admettra que des enfants nés l’année suivante, la majorité provenait des soudards français. Dans une cave, des cris, puis des coups de feu. Devant Kara d’Iskan d’Ar, qui passait là, on fait remonter les hommes. Un chasseur, barbouillé d’alcool et de sang, qui a tiré sur un de ses compagnons, les deux se disputant la même victime. Il marmonne, lui qui aurait donné sa vie pour l’autre sur le champ de bataille, et qui l’a tué sans raison. C’est l’esprit encore engourdi qu’il sera fusillé dans la foulée, tandis qu’on tente de remettre de l’ordre dans les rangs. Le Capitaine Kara veut faire reculer son régiment, et donne des ordres on ne peu plus ferme. Ailleurs, on laisse faire et le colonel d’Aspar, prince du Rocher et Roi d’Andalousie, regarde la ville se consumer sans émettre aucune objection. La nouvelle parviendra trois semaines plus tard à l’Empereur Rodo. Mais celui-ci ce soucie alors peu du sort de quelques civils andalous, ou même de la ville de Milan, dont on a appris que, presque sans combattre, elle a été conquise par les troupes de Davout. Car à 50km à l’est de Vienne, après une bataille pourtant anodine contre les Russes, Rodo vient de perdre un de ses plus vieux amis, l’un des rares, même, tant la charge suprême qu’il exerce fait des obligés, mais défait les amitiés. Effondré, l’Empereur relisait sans cesse le billet trempé de sang sur lesquels figuraient les derniers mots que l’homme avait confié à son aide de camp avant de succomber face aux Russes : « combattre pour la République fut la plus belle de mes missions et je continuerais pour elle jusqu’à la dernière cartouche ou jusqu’à ma dernière goutte de sang. enfin, tout ceci, à l'aune de mon respect » |
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[20:58:20] Akmar Nibelung, Gott dit: je m'incruste pour faire genre j'ai des amis autres que les pizzas |
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Je suis sûr que ce fameux général, en tombant, a répondu à son adversaire lui demandant de se rendre "Ta gueule, enc*lé!"
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Bon... J'ai peut-être fait quelques petites concessions... |
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On avait dit, pas de spoiler !
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Et ledit adversaire, regardant le général agoniser dans la gadoue, lui aurait répondu "Alors ducon, c'est qui le verrat qui se vautre dans la boue ?"
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[20:58:20] Akmar Nibelung, Gott dit: je m'incruste pour faire genre j'ai des amis autres que les pizzas |
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25 Octobre 1807, Rastenburg (50km au nord de Vienne, à l’actuelle frontiére avec la Slovaquie)
Les espions envoyés loin à l’est annoncent des rassemblements monstres de troupes russes. Du côté de Riga, c’est plus de 60.000 hommes qui font le va-et-vient sous le commandement de Kutuzov. Et c’est uniquement ce dont on a connaissance, d’autres espions sont donc envoyés jusqu’au bord de la Mer Noire afin d’avoir un schéma plus complet des intentions du Tsar. On fait cependant passer des ordres clairs : chaque agent doit se débarrasser du plus possible de généraux ennemis afin de ralentir la machine du Tsar. Le froid commence à sévir, et les conditions de combat ne pourront que se détériorer pour les troupes française jusqu’en février ou mars. Fin octobre, un détachement de 10.000 Russes traverse l’Autriche et surgit au nord de Vienne. L’affaire est simple, Rodo se jette sur eux avec, toujours dans ses bagages, l’armée de Masséna qui, doucement, se recompose après le carnage enduré face aux Prussiens. Le 25 octobre, par un temps clair mais froid, Rodo attaque la colonne russe. 20 piéces d’artillerie au centre, on en a laissé 10 autres attelées à l’écart – les positions françaises ne nécessitent pas une trop grande masse de canons si on veut évoluer sur le terrain. Le général de brigade Boudi et le colonel Jmlo commandent les deux détachements. Sur le flanc droit, une aprtie du 5éme de ligne du colonel Bébert, les grenadiers de Druss d’Haran, un soutien massif avec la vieille garde et le lieutenant Urial, et des renforts conséquents avec de l’infanterie et des chasseurs de la Jeune Garde. Objectif plein nord, dépasser la colline et arriver approximativement à l’endroit ou est positionnée l’artillerie russe. En soutien, toujours, le colonel Griffon et deux régiments de dragons. Sur le flanc gauche, même idée, avancer plein nord, traverser l’épaisse forêt la plus éloignée et se rabattre progressivement pour culbuter l’ennemi et l’encercler. On y met aussi les moyens, avec le reste du 5éme de ligne et le capitaine Wiliam Locke, encore de la garde et des chasseurs, et le gros de la cavalerie qui servira pour l’encerclement : les grenadiers à cheval de la Garde du colonel Bravlyon, les chasseurs à cheval du général Hubert de Jagermeister et un escadron des dragons d’Auvergne du capitaine Otto Amable Grandpieds. Début des hostilités avec la canonnade habituelle des deux côtés. Les Russes envoient deux escadrons de cavalerie en reconnaissance. Une mission suicide qui vient se heurter au carré formé par le régiment de Locke. Une partie des cavaliers reflue, les autres sont écharpés par la mitraille utilisée par le 1er régiment d’artillerie de Boudi. Mais les hommes sont si prés les uns des autres que le régiment de Locke est touché de plein fouet. 30 hommes s’effondrent et de son bras valide, le général Boudi ordonne le cesser-le-feu. De son côté, le 8éme régiment d’artillerie du colonel Jmlo a préféré prendre pour cible la masse humaine placée 400 métres plus loin. Les obus font mouche, sous les acclamations côté français. Les piéces continuent à tonner, tandis qu’on enclenche la progression française des 2 côtés, laissant l’axe central disponible pour les artilleurs. Le flanc gauche parvient plus vite à la forêt que ce qui n’était prévu auparavant. Le flanc droit est lui ralenti par les tirs de canons russes à bout portant, et les tergiversations de la cavalerie ennemie. Une première ligne de mousquetaires se présente devant le régiment du colonel Bébert, qui le fusille sommairement. La premiére salve éprouve durement la ligne russe, la deuxiéme provoque sa débandade. Les piéces russes prennent le régiment de Bébert pour cible, les hommes tombent par dizaines. De leur côté, ni Jmlo ni Boudi n’arrivent a écraser les positions russes, protégées par un petit talus. Tout le flanc droit étant ralenti, on lance les dragons de Griffon. Deux escadrons de hussards ennemis sont culbutés, mais les pertes sont déjà nombreuses du côté de l’escadron griffoniste. Peu importe, il faut continuer pour faire taire ces piéces ! Le colonel se lance sur les artilleurs et les sabre copieusement. Certains lâchent les caissons et veulent se cacher derrière les attelages, tels des verrats fouissant de leur groin l’auge malodorante sans même remarquer le reflet de la lune sur leurs épaules. Lâches ou héroiques, les artilleurs sont massacrés. De l’arriére, on demande au colonel Griffon de retraiter maintenant que l’affaire est bien engagée. L’officier refuse, on ne lui enlèvera pas cette victoire ! Il continue de progresser, ses hommes tombent les uns après les autres. Le voilà trop avancé, quand bien même l’infanterie essaye de suivre, les russes referment leur masse dés que la cavalerie française est passée. Bientôt ils ne sont plus qu’une poignée. Griffon confie un message à son aide de camp, tandis que les Russes forment un cercle autour d’eux. Un officier russe, dans un français hasardeux, demande au colonel Griffon de se rendre. « Ferme ta gueule en*ulé ! » lui rétorque l’officier français, avant de lui décharger son pistolet en travers du visage. « Jusqu’à la derniére cartouche ! » Il jette son pistolet désormais inutile et fonce sur les Russes sabre au clair, suivi de ses hommes. Les Russes tirent dans le tas, les baïonnettes s’enfoncent dans les corps des chevaux comme des hommes. Deux soldats seulement, dont l'aide de camp, parviendront à franchir la masse russe, laissant le colonel Griffon partir comme il l’avait toujours souhaité. L’empereur, qui pleurera un ami, s’écriera « Mais il n’écoutera donc jamais les consignes, jusqu’au bout ? » Les régles ? Pour les jean-foutre, pas pour un descendant des Griffon ! Enfin l’infanterie rejoint le talus où la cavalerie a été détruite. La rage au cœur, le lieutenant Urial fait progresser la vieille Garde, qui participe pleinement à la bataille, pour une fois. Sur le flanc gauche, la cavalerie de Bravlyon, Jag et Otto a fini de tourner l’ennemi. La nasse est faite, et presque aucun Russe ne sortira indemne du terrain. La victoire est maigre car toute la cavalerie du flanc gauche a disparue, corps et biens. La dernière victoire de Rodo à l’est pour cette année 1807. Le froid ne fera que s‘intensifier, empêchant toute progression française. Pas le temps de pleurer leur camarade, Rodo doit remonter plein nord rejoindre Murat, tandis que les Russes, qui ont finalement ouvert les hostilités avec la Pologne, entrent dans l’ancienne Prusse et, à quelques kilométres du champ de bataille de Friedland, écrasent les Polonais venus à leur rencontre. Doucement, le grand-duché de Varsovie commence à s'effondrer. Rodo et Murat tentent bien de reprendre la ville de Königsberg début décembre mais les Russes s’accrochent, tandis que les Polonais fuient. Pire, la terre commence à geler et, en moins d’une semaine, le froid seul emporte 4.000 hommes dans les armées de Rodo et Murat. S’opposer aux Russes est impossible si le climat s’en mêle – les armées doivent reculer et quitter la Pologne, laissée à elle-même. On attendra février. Ou mars … Dans son campement en Silésie, Rodo se morfond face à des événements qui ne se déroulent pas comme il le souhaitait. Il attend surtout des informations fiables sur la situation en Italie. La rumeur, qui enfle, annonce que Reynier a bien réussi à franchir le détroit de Messine, mais que des navires ennemis ont aussitôt bloqué le passage. L’armée de Naples serait tombée sur l’armée française, et aurait fauché les 2/3 des hommes. Ils ne seraient plus que 3.000 à refluer face à la poussée napolitaine, culbutés jusqu’au fin fond de la botte, sans espoir de survie. Quant à l’Espagne … pourquoi a-t-il fallu qu’il confie la couronne à ce colonel d’Aspar ? Barcelone ne cesse de se soulever, et la garnison est progressivement affaiblie par la maladie, la baisse de moral et les embuscades espagnoles. Il faudra plus d’hommes, si on veut seulement sortir de la ville ! La classe de 1808 a déjà été levée il y a quelques mois, il va falloir passer à la classe 1809… Et surtout, ce message qu’il craint d’ouvrir, et qu’on lui a amené il y a quelques instants. Via Gibraltar, le pli a traversé la moitié de l’Europe en 3 semaines. Des nouvelles de Villeneuve, qui a enfin établit le contact avec la flotte ennemie. On regarde sur une carte où a eu lieu la bataille, a proximité de Cadiz. Le nom n’évoque encore rien pour l’Etat major. « Trafalgar » ? Pas un nom a rester dans l’histoire. |
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