#11
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"Ma bonne amie,
La Régente a ordonné une période de deuil exceptionnelle afin d'honorer la mémoire du bon Louis XV. Une période qui satisfait Monsieur. Le futur Philippe VII de France a en effet besoin de ce temps, au minimum, pour faire exécuter par les tailleurs princiers les plus beaux atours qui soient pour son couronnement. Dans l'intervalle, il prend garde de faire goûter trois fois les mets qui lui sont présentés, et refuse désormais de partir à la chasse. Monsieur le Duc de la Jaguerie a tenu à honorer lui aussi le roi défunt, en demandant à Monsieur Lully de composer en toute hâte une messe de requiem. Si l'effet fut mitigé sur les courtisans, la reine fut grandement touchée de cette délicate attention ; elle saisit la main du Duc dès les premières mesures, et la pressa fortement, sous le coup de l'émotion durant toute la messe. Monsieur le Duc eut bien de la peine a contenir une figure grave, dissimulant quelquefois un fin sourire derrière un mouchoir de taffetas : les services de Monsieur Lully lui ont coûté bien peu, et le Duc est plus en cours que jamais. Tout bien considéré, il a toujours su parler aux femmes, surtout à celles qui sont reines. Mais il daigne également se montrer aimable avec les dames d'un rang moins élevé : j'en veux pour preuve les billets qu'il fit passer à Mademoiselle Rouqmouton, de siège en siège, durant cette messe." Concert donné : 1000 louis, +2 de cote + 1 carte passée à Mad Justement, c'est à messire Mad !
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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell) |
#12
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Nostre Roy mort avant même de régner la Reine Henriette se retrouve désormais seule, maintenant qui sait ce qui peut arriver à la Cour, les complots fleurissants ici et là.
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My name is Jag. |
#13
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La disparition de notre bon Roy est une tragédie sans nom, et nous le pleurerons tous...
Mais qu'à Dieu ne plaise, car en toute chose il faut y voir la continuité, le Royaume n'est désormais plus dirigé par une bourse et un pavois se dressant uniquement devant quelques aguicheuses. La Régente est femme d'honneur et de noblesse de coeur, et je gage que bien des iniquités disparaitront durant cette periode de transition |
#14
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"Ma bonne amie,
En ce moment, tout se noue à la Cour : les complots, les gorges, ainsi que le sort de Mademoiselle de la Chouinerye. J'étais en sa compagnie quand les hommes d'armes l'ont arrêtée. Je n'ai jamais vu chose si triste et si pitoyable. A leur vue, Mademoiselle comprit immédiatement que son destin était scellé, et tenta d'amadouer les gens d'armes. Elle demanda le temps de faire ses adieux aux Enfants de France, ce qui lui fut refusé, étant donné que le dernier en date disparut d'une explosion d'escopette lors de la dernière chasse royale. Mademoiselle dégrafa ensuite son corsage, prétextant se sentir mal, cherchant un peu d'air en même temps qu'à décompresser son opulente gorge, jetée pour ainsi dire à la face de ces messieurs, qui ne cillèrent même point. Elle prétexta ensuite de la nécessité de se masser curativement les tétins, et de se les oindre d'un onguent fort gras afin de soulager la douleur qui l'accablait, mais le sergent l'interrompit sans miséricorde, à peine la tâche entamée. En dernier recours, Mademoiselle proposa qu'on opérât sur elle une fouille complète, afin d'être bien sûr qu'elle ne dissimulât point d'objets contondants dans les replis de ses galbes ou autres orifices. Ces rustres refusèrent, avant de lui signifier son arrestation pour moeurs dissolues, ce que Madesmoielle contesta avec la plus vive indignation. Elle fut emmenée sans ménagement à la Bastille. J'en suis bouleversée, mais comme ma visite à Mademoiselle de la Chouinerye eût pu me compromettre, je me hâtais de l'accabler des pires injures, avant de m'en aller faire ma cour à Monseigneur l'évêque de la Perfydie, auprès duquel j'aurai l'occasion de me réjouir du rétablissement des bonnes moeurs à la Cour, et de la répression si juste et si nécessaire du libertinage" Mad raconte des horreurs à la Reine et fait baisser de 3 points la cote de Thrawn (qui passe à 0) + 1 lettre de cachet A Messire Antonius !
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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell) |
#15
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Madame de Maintenon passa à la posterité en créant Saint Cyr, ne doutons pas que nous garderons tous un souvenir éclatant de Mademoiselle de la Chouinerye qui, elle, créa Pigale.
Pour reprendre ce que disait Andropéde, héroine de ma nouvelle piéce "la viagére apprivoisée" - fin de l'Acte 1 : On a les ambitions de ses atours, ses tétons guidérent son parcours Gageons qu'elle passera à la posterité comme la plus grande des trainées |
#16
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"Ma bonne amie,
Comme je vous le disais, je suis allée faire ma cour à Monseigneur de la Perfydie, et j'en fus bien inspirée. Je comptais deviser des moeurs corrompues de Versailles, et de la sainte croisade contre celles-ci entamée par notre bonne Régente, mais je n'en eus guère l'occasion, car Monseigneur m'entraîna sur un tout autre terrain : celui des opérations militaires. Je viens de l'apprendre, en effet : notre Régente, qui en plus d'être très-bonne est très-sage, s'inquiète du sort du royaume, à elle confié par notre regretté Louis XV expirant. Considérant que la France se devait d'assurer une protection efficiente à ses frontières, la Régente a décidé de créer la charge de Secrétaire d'Etat à la Guerre, qu'elle a confiée à Monseigneur de la Perfydie. Afin de renforcer son autorité, la seigneurie de la Perfydie fut également érigée en comté. Voilà qui donne au Comte de la Perfydie un rôle important à la Cour, en même temps que beaucoup d'occupation : il est nécessaire, me dit-il, de renforcer les armées françaises. Je crois qu'il a raison sur ce point : à peine eut-il clôturé notre entretien, que, revenue à Versailles, la Régente fébrile me fit lire cette dépêche : Madame la Régente, Notre Maréchal, Monsieur de la Moustacherye, fait son rapport : GUERRE ! Madame la Régente, les infidèles de HOLLANDE NOUS ONT DECLARE LA GUERRE ! Préparez-vous pour la bataille... [OK] Les foudres de Mars à nouveau se tournent vers la France ! Les Hollandais, profitant traîtreusement de l'état de faiblesse supposé du Royaume des Lys, ont assiégé Dunkerque ! La Régente a décidé de partir vers le Nord, comme le fit Louis le Triomphateur, afin de lever le siège" Requêtes acceptées pour Secrétaire d'Etat à la Guerre + Comte Guerre contre la Hollande - La Cour quitte Versailles A Messire Danton !
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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell) |
#17
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Je soutiens nostre Reine dans cette guerre contre notre ennemi commun, la Hollande.
Rien ne saurait être plus beau que de mourir à la bataille pour la Régente. TAÏAUT !
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My name is Jag. |
#18
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(se retourne alors qu'elle était en train de se poudrer le nez)
La guerre ? Et bien, faites là ! Mais pour une fois ... essayez de la gagner ! |
#19
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On me traite fort mal à la bastille...
Le gouverneur en particulier profite de chaque occasion pour fourrer ses sales pattes dans mon corsage. Je suis désormais très malade et je crains qu'il ne me faille bientôt comparaître devant mon créateur. J'espère qu'il pourra me pardonner mes crimes.
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And so he spoke, and so he spoke, that lord of Castamere, But now the rains weep o'er his hall, with no one there to hear. "Si le droit est avec nous, qui sera contre nous?" Citation:
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#20
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Ma trés chére amie Mademoiselle de la Chouinerye, quelle incompréhension reigna à Versailles ! A Madame la Régente, qui m'entretenait de vos passions qui bruissaient dans chaque buisson, je lui rappelais votre forte amitié pour Monseigneur le Comte de la Perfydie - et qu'on y voyait là, peut être, une premier pas vers une vie de sagesse et de bonne morale chrétienne.
A ses admonestations, confiante, je lui répétais : Mandez là à l'écart du tumulte et des hommes, un couvent ou une bastide. Et la régente, insistante, de me faire répetez : La bastide ? vraiment ? Êtes vous sure ?! Quelle incompréhension quand j'appris qu'à défaut de bastide provençale au charme délicat, on vous mena sans détour entre les murs grisatres de la Bastille, ou vos atours et vos seins délicats risquent de se flétrir devant l'humidité du sol et de la soldatesque ! J'en ai, Mademoiselle, défailli d'horreur et perdu la parole pour au moins quelques minutes. Enfin ... il faut bien vivre ! Et vous m'avez donné, par vos aventures, toute une scéne qui manquait à mon deuxiéme acte. |
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