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Vieux 29/03/2008, 05h13
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Localisation: Actuellement ? Rouen, mais forcément, ç va changer ...
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Par défaut Petit AAR World War 2 Online : Battleground Europe (plus petit que le titre sans dout

Je viens à l'instant même (enfin il y a 10mn, le temps de reprendre mes esprits et de fumer une clope) de quitter une bien belle session de WW2O, le fameux jeu de simulation du théatre Ouest entre 1940 et 1942 à l'échelle 1 combattant = 1 joueur, dont je suis quelque peu addict depuis plusieurs années maintenant !

Et fait exceptionnel, j'avais décidé de prendre quelques captures d'écrans, histoire de montrer la bête à un jeune cousin tout juste pubère, mais prometteur (l'un n'empêche pas l'autre, regardez notre bon Coelio), et attiré par les gros ... fusils ... .

Et tout aussi exceptionnel, il se trouve que cette session d'une durée de 77mn exactement m'a vu "spawner" une seule et unique fois, cad que j'ai fait l'intégralité de cette session avec le seul et même personnage (ou la même "vie" si vous préférez), à savoir mon commandant/pilote/canonnier/radio d'un magnifique Panzer IV G flambant neuf (ben oui, après avoir combattu pas mal de temps chez les Alliés, je suis passé du côté obscur de la force depuis quelques mois).

Et il m'est alors venu l'idée de vous conter ma petite aventure ...


Le contexte :

Voilà plus d'une cinquantaine de jours qu'Alliés et Allemands s'empoignent violemment en Europe de l'Ouest. Un vaste champ de bataille couvrant le sud des Pays-Bas, la Belgique et le Nord-Est de la France voit lutter férocement les deux camps, avec tous les moyens dont ces puissants protagonistes disposent.
Toutes les forces scientifiques et industrielles des belligérants ont été lancées dans le gigantesque effort de guerre, et celà se voit sur le terrain. Aux lents, faiblement blindés et faiblement armés chars des premiers jours, ont succédé des chars de seconde puis de troisième génération. Les R-35, S-35, B1 et autres A13 et Matilda ont été remplacé par les Stuart et Sherman du prêt-bail américain et les Crusader et Churchil III britanniques. Côté allemand, les insuffisances notoires des PzIIC, Pz38(t) et autre PzIIIC, PzIVD et StuG IIIB ont été en partie compensées par la montée en ligne de la version H du PzIII et ensuite du PzIV G et Stug IIIG, véritable tueurs de chars. Pour contrer cette nouvelle menace, les Alliés ont lancé (un peu dans la précipitation) les dernières versions de leurs chars qui permettent d'égaler voire de surpasser les panzers. A savoir, le Sherman 76mm et le Churchill VII. Ces derniers devaient assurer la supériorité des armes blindées alliées, mais c'était sans compter le nouveau "roi des rois" allemand : le PzVI E "Tigre". Celui-ci est indiscutablement supérieur à tous les autres chars, du moins en combat rangé. Il reste plus lent et moins maniable que ses adversaire (sans compter une vitesse de rotation de tourelle ... à en pleurer ), si bien qu'en combat de rencontre, en 1 vs 1, il ne fait pas toujours la différence ... mais protégez-le avec un rideau d'infanterie, et il vous tiendra une ville à lui tout-seul (véridique, c'est du vécu ... ).
Seules les "scout-car" restent efficace depuis le début du conflit, Panhard et Mark Vicker d'un côté, Sdkfz 232 de l'autre (même si les Anglais ont mis en ligne leur redoutable Daimler armée du 6pdr ... une belle petite saloperie celle-là ).


Evidemment, les armes antichars ont suivi l'inflation des blindages, et l'on a vu apparaitre les Pak38 et Pak40 (respectivement 50 et 75 mm) en remplacement des très insuffisants Pak36 de 37mm (qui ne servent pratiquement à rien, sauf éventuellement de fusil de sniper très très lourd). Chez les alliés, les canon M4 de 57mm (dôté d'une excellente munition anti-personnelle) et 6Pdr, et les lourds AC de 76mm et surtout le redoutable 17Pdr britannique ont fait leur apparition.

Dans les Airs, c'est un peu près la même chanson, mais là je ne peux pas trop rentrer dans les détails, vu que je ne suis pas un "volant" (en 5 ans de jeu, j'ai à mon actif ... 1 avion ennemi abattu, à savoir un D.520 alors que j'étais le mitrailleur de queue d'un camarade sur Bf110C).



Bref, tout ça pour vous dire qu'après 50 jours de combats acharnés, la campagne semble arrivée à son "turning point" !

En effet, après une rude confrontation dès les premiers jours, les Alliés, aidés par leurs chars supérieurs aux panzers, ont repoussé les Allemands jusqu'au frontières du Reich. Mais avec la sortie de nouveaux matériels, et suite à une savante manoeuvre du Haut-Commandement Allemand, la Wehrmacht réussit à contenir les Alliés sur la Meuse. Ceux-ci perdirent beaucoup de force à tenter de forcer les 2 verrous du Nord que sont Venlo et Roermond.
Avec l'arrivée des Pz IVG, Stug IIIG et Tigre, et avec un regain de combativité et de confiance, les Allemands sont de nouveau repassés à l'offensive, et, petit à petit, ont repoussé les Alliés vers l'Ouest, franchissant bientôt en plusieurs endroit la Meuse, notamment à Verdun et Liège.
Ces derniers jours, tout c'est accéléré, puisque dans un élan qui semble irrésistible, les forces germaniques ont encerclé 2 divisions dans une poche autours de la localité de Flavion, ce qui représentent pas loin d'un cinquième des forces alliées (ben oui, le jeux se joue à partir de divisions séparées en brigades qui sont, elles, les véritables unités combattantes assignées à un objectif qui doit rester dans le giron du QG de leur division. Donc y'a pas 36.000 divisions de chaque côté).



Or, le verrou assurant la couverture Nord de cette poche contre les contre-attaques alliées est la petite localité de Hasselt, qui a la particularité de permettre le controle de 3 ponts stratégiques sur la Meuse. Ces ponts se trouvent à Paal, 10km au Nord, et entre les 2 villages. Mais Hasselt est dans une boucle de la Meuse, et qui controle Hasselt peut bloquer le passage de ces ponts.

Et voilà qu'au moment où je me connecte, Hasselt subit une forte pression de la part des Anglos-Français. Ceux-ci attaquent à partir de 2 bases avancées ("Forwar Base" ou "FB") à l'Est et au NE.

Je contacte immédiatement mon supérieur pour savoir ce qu'il attend de moi et où je doit combattre. Il m'annonce qu'avec plusieurs autres camarades du "Squad" nous allons former une colonnes de panzers pour aller prêter main-forte aux défenseurs de Hasselts qui sont cruellement à cours de matériel.

Les ordres sont simples, rejoindre la mission de mon chef, "spawner" à bord d'un char et rallier le point R1 en attente de tout le monde.

A noter que mon Squad est l'un des plus ancien et des mieux organisé de WW2O, avec presque 200 membres (bon rarement plus de 50 connectés en même temps), divisés entre 1 section blindé, 1 section d'infanterie et 1 section de reconnaissance, les 2 premières ayant une section de support mortier/MG et d'artillerie chacune, plus 1 section aérienne. Notre squad s'appelle la 116.PzD "WindHund", basée en temps normal à Maastricht, et je fais partie du 146. PzArt. Reg. / Battery A généralement rattaché au 60. PzGren. Reg. Je suis habituellement spécialisé dans la protection des flancs de nos forces blindées, en attaque en progressant avec eux, en défense en m'embuscant plusieurs centaines de mètres sur leurs flancs. Mon arme préféré est l'excellent StuG IIIG, où en début de campagne le très bon Pak 38 de 50mm. Je revendique depuis le début de la campagne au moins 25 chars alliés détruits (hors "scout-car"), dont un chasseur de char M10 à plus de 2300 mètres avec mon Stug !


Base de départ, l'entrepôt de Achel, à une vingtaine de kilomètres au Nord de Hasselt. L'ennemi dispose d'une "FB" à quelques kilomètres et placée entre Achel et Hasselt, mais une reconnaissance effectué par notre "Aufklareung Abteilung" ne nous révèlent aucune activité ennemie.

Malheureusement, pas mal de mes frères d'armes sont déjà en pleins combat pour Hasselt, et notre colonne blindée ne comptera qu'une petite dizaine de panzer, secondée par un SdkfZ 232 de reconnaissance. Celà représente néanmoins une force assez puissante de 4 Pz IVG, 3 Pz IIIH, 1 Stug IIIG et 1 Tigre. Pour l'occasion, j'ai troqué mon habituel Stug pour un PzIV, car notre flanc droit sera attenant à la Meuse, et n'aura pas besoin de protection spécifique, d'autant plus que nous agissons de concert avec nos pote du 505th PzGren.Reg. (un autre squad) qui assure un rideau d'infanterie sur les 2 berges du fleuve. Le Pz IV me semble donc plus adéquate dans un environnement à forte présence d'infanterie ennemie, avec ses 2 mitrailleuses (alors que le Stug IIIG n'en a pas, ce qui est totalement non-historique !!! ).

Histoire d'éviter de se faire découvrir trop vite par un couillon d'allié qui aurait la mauvaise idée de "spawner" à la FB proche, notre commandant décide de contourner par le Sud. Ca ira moins vite que par la route, mais c'est un mal pour un bien.


Une partie de la colonne dans la plaine hollandaise. (on distingue bien le Tigre, un PzIIIH et un PzIVG).

Une série de "waypoint" notée par le chef sur la carte nous permet de nous diriger et de ne pas être séparé. Vitesse constante pour ne pas semer les chars les plus lents (comme le Tigre ... ) et cap au Sud.

Finalement, notre élément de reco nous indique qu'à partir du village d'Helchteren, la voie est dégagée, et nous changeons de direction pour rejoindre la route la plus proche.





C'est plus rapide par la route !


La traversée de Helchteren vu par l'épiscope du tireur.


La colonne se reforme à l'entrée de Helchteren. Sur la droite, un minuscule et dérisoire Pak36 de 37mm.

C'est au moment de reformer la colonne une dernière fois, 1 kilomètre au Nord de Hasselt que le contre-ordre tombe : direction plein Ouest, pour aller se poster juste en face de la FB alliée d'où se constitue les forces qui attaquent Hasselt, en particulier de nombreux blindés. En nous positionnant de l'autre côté de la Meuse, donc à l'abri de l'infanterie ennemie, mais à portée de canon de la FB, nous devrions perturber voire couper l'arrivée de renforts ennemis sur Hasselt.

Nous emjambons le talus bordant la route et nous nous enfonçons dans le bocage nous séparant des rives de la Meuse. Nous somme à peine à mi-distance que le char de tête, un Pz IIIH, explose littéralement sous nos yeux.
Toute la colonne s'égaille dans les buissons, en virant de bord pour perturber la visée d'un éventuel tireur ennemi. Heureusement, le 232 a vu le coup partir (il paye d'ailleur sa "curiosité" de sa vie, la voiture blindée étant touchée de plein fouet quelques secondes plus tard). Les tirs viennent du Sud.
Nous nous déployons rapidement en ligne de bataille, mon commandant sur ma droite, à environs 200m, à bord d'un PzIV, et le puissant Tigre sur ma gauche, à 350m.
Je me glisse sous une ligne d'arbre, juste en avant d'une haie, afin de me rendre très difficilement détectable avant d'avoir ouvert le feu, car les dernières génération de chars allemands sont dôtés d'un camouflage très efficace de jour. Le problème est que c'est l'ennemi qui a l'initiative, et que malgrès toutes mes manoeuvres d'évitement et de camouflage, si le tireur d'en face m'a déja choisit pour cible, il ne m'aura pas laché des yeux ... les quelques secondes qui suivent sont cruciales ... mais aucun tir ne semble me pendre à parti, ceux-ci me paraissent dorénavant dirigés loin vers l'Est.
Je fais sortir mon chef char afin de balayer les environs à la jumelles.

Je fais un premier tour en zoom 1 ... rien ... en zoom 2 ... rien non plus, mais nos échanges radios entre char nous permettent de tomber d'accord : les tireurs doivent se trouver sur l'autre rive du fleuve, car une petite colline domine la rive Sud-Ouest. Nous avons la colline en visuel, par bribes, entre les arbres. Eux-aussi, en face, doivent avoir une belle vue sur nos positions.

Mais c'est un gars du 505th qui nous donne la localisation exacte de l'ennemi. Il les a en visuel, du côté de Hasselt, et rapidement 2 marques rouges fleurissent sur nos cartes pour nous indiquer l'emplacement approximatifs des unités alliées. Deux chars, de type Sherman nous confirme le patron du 505th.

Nous scrutons avidemment le gisement indiqué sur nos cartes, mais je n'aperçois rien de probant parmis les buissons et les arbres.

Mais soudains, le Tigre ouvre le feu sur ma gauche. Il nous informe par radio qu'il a un visuel sur un Sherman 76 ! Ce salaud c'est mis en défilement de tir en haut de la colline, juste à côté d'un buisson, si bien que le peu de tourelle qui dépasse semble n'être que le prolongement de la végétation. Je finis bien par l'apercevoir, mais la cible est vraiment petite, et j'estime la distance à au moins 800m, de face. Maes chances de le détruire seraient réelles, mais pas optimales. Je préfère le laissé à Lince, le patron du Tigre. En fait, c'est même une évidence. Si jamais j'engageais le "76", il aurait tôt fait de me repérer (sans compter l'autre char qui rode dans les parages) et, quitte à choisir entre affronter un Tigre ou Pz IVG, il aurait vite fait le choix. Et je risquerais de me retrouver avec un combat à 50/50 ... même si mon ami Tigrou me donne un coup de main, je ne veux pas prendre de risques inutiles.
Inutiles, car le chef du Sherman s'entête à défier notre Tigre. Et pourtant, à 1km, de face, il n'a que trop peu de chance de l'emporter. Et de fait, après une demi-douzaine de coups échangés, alors que mes jumelles scrutaient l'horizons à la recherche du deuxième larons frenchy, j'entends un boom sonore, et une colonne de fumée noire et dense apparait rapidement en lieu et place du Sherman 76. Il a joué, il a perdu !

Reste l'autre char. Alors que mes camarades plus loin sur ma droite reçoivent l'ordre d'avancer, nous restons, Tigre, Stug et moi-même, aux aguets. Je me focalise sur la colline et je finis par apercevoir une tâche verte qui semble bouger un peu rapidement. Je transmets la localisation du supposé char ennemi à mes voisins, et ceux-ci confirme mon impression. C'est un chasseur de char M10, une sorte de Brahim Asloum dans la peau d'un nouveau-né : ça bouge vite, ça tape fort, mais un rien les casse en deux.
Ce genre de bébètte là, il faut les tuer avant qu'elles ne vous voient. Je règle rapidement la hausse de mon canon à 600m, ajuste le M10 une dizaine de mètre devant, et ouvre le feu !!!:bazooka:

... râté !
Un poil trop court et pas assez devant !
Mais voilà que ma proie, surprise par cette explosion qui a du certainement projetter des éclâts sur son blindage se retourne et s'arrête ! (je vous jure, quand vous êtes peinard à rouler et que d'un seul coup vous entendez une multitude de "bling blang blung" qui frappe votre char, ça surprend ! )
Erreur fatale !!! En moins de 10 secondes, 3 coups tirés par nos 3 panzers ont raison du M10, qui perd d'abord sa chenille droite, puis explose complètement sous le coup du 88 du Tigre.

Voilà, la route est temporairement dégagée.


Déjà plusieurs de mes camarades sont arrivés en positions face à la FB française, de l'autre côté de la Meuse. Je profite d'avoir une solide couverture de la part de mes frères d'armes pour m'avancer au plus prêt de la rive NE. Je positionne mon panzer juste après la voie ferrée longeant le fleuve, derrière un talus d'un bon mètre de haut, ce qui me permet d'avoir une vue idéale sur la FB ennemi, en particulier la zone d'appartion des véhicules et canons(chaque FB est séparée entre le "Vehicule Spawn" et " l'Infanterie Spawn", qui ressemblent à de grandes tentes de campagne).

Finalement après plusieurs minutes d'attente sans apparition d'ennemi, notre commandant demande à plusieurs d'entre nous, dont le Tigre et le Stug, de filer directement à Hasselt, pour appuyer la défense du village, menacé au Sud.

Nous restons 3 chars, 2 Pz IVG et 1 Pz IIIH, pour briser toute tentative de renforts alliés. (dans d'autre jeux, ça s'appelle du "Spawn Camp" et c'est très vilain de faire ça ... mais pas à WW2O, où chaques camps disposent de pleins de FB pour apparaitre, sans compter des "Mobile Spawn" permettant l'apparition d'infanterie là où il est déployé).


Notre position devant la FB française à travers la carte.



Ca donne ça vu de la tourelle du chef de char !


Dans quelques instants, où demain, la suite ...


__________________
L'année 2010 sera dantonique ou ne sera pas !
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