Le Retour du Quizz Histoire (#1) ! - Page 182

Otto Granpieds · #**1811** 03/12/2007, 13h48

Ni russe, ni chinois...

Pas Eugène de Savoie, mais il y a de l'idée dans le prénom...
Beaucoup, beaucoup plus ancien...

vince · #**1812** 03/12/2007, 18h05

Turenne ?

edit : ah ben non merde, si c'est bcp plus ancien que Prinz Eugen...

Danton · #**1813** 03/12/2007, 18h10

Eugène le secrétaire d'Alexandre le Grand, Diadoque, trahi par les hommes du Bouclier d'Argent après deux batailles en match nul contre le Borgne, où il dméontra de réels talents militaires.

Otto Granpieds · #**1814** 03/12/2007, 18h19

Citation:

Envoyé par Danton

Eugène le secrétaire d'Alexandre le Grand, Diadoque, trahi par les hommes du Bouclier d'Argent après deux batailles en match nul contre le Borgne, où il dméontra de réels talents militaires.

Pas tout à fait Eugène, Danton... Il y a une lettre à rectifier

Danton · #**1815** 03/12/2007, 18h22

Pfff, maintenant je suis partis sur Eugène... Je vais y réfléchir, je devrais y arriver

Danton · #**1816** 03/12/2007, 18h32

J'y suis, il s'agit naturellement d'Eumène, un personnage très intéressant soit dit en passant

( c'est mon diadoque favoris

, mais comment ai-je pu me tromper d'une lettre

)

Otto Granpieds · #**1817** 04/12/2007, 14h24

Citation:

Envoyé par Danton

J'y suis, il s'agit naturellement d'Eumène, un personnage très intéressant soit dit en passant

( c'est mon diadoque favoris

, mais comment ai-je pu me tromper d'une lettre

)

Excellente réponse, cher Danton, qui démontre une belle culture et un goût excellent

, puisque nous avons la même appréciation sur Eumene de Cardia

Originaire d'une cité importante de Chersonère (Cardia - plus tard détruite par Lysimaque et reconstruite par lui sous le nom de Lysimacheia), il fut d'abord secrétaire de Philippe II de Macédoine (père d'Alexandre le Grand), puis passa au service d'Alexandre quand il fut roi et devint chancelier. Il l'accompagna dans son expédition, cumulant les fonctions d'hipparque des hetairoi (c'est à dire commandant de la cavalerie des "Compagnons" - la crème de la crème de l'armée macédonienne, l'unité à la tête de laquelle Alexandre chargeait dans les batailles -), de responsable de l'intendance de l'armée et de chancelier de l'Empire qu'Alexandre administrait directement durant ses campagnes (et avec beaucoup de minutie, si l'on se fie à ce qui passe dans une satrapie bien connue, comme la Syrie). On imagine le travail que cela représentait... En fait avec le chiliarque (chef de la garde royale) Hephaistion (le favori d'Alexandre) remplacé après sa (celle d'Hephaistion) mort par Perdiccas, c'est le personnage le plus puissant de l'Empire.

Intellectuel, grand administrateur, général (et pas un soldat d'opérette - au cours des guerres de succession, il tue en combat singulier Neoptolème, ancien général des Hypaspistes (autre unité d'élite de l'armée macédonienne) et se montre supérieur à plusieurs des meilleurs généraux d'Alexandre : Cratère et Neoptolème qui sont vaincus et tués, Seleucos...). Antigone le Borgne lui même ne peut en venir à bout que par trahison.

Bref, "un personnage fascinant et ambigu", comme l'écrit Peter Green dans son ouvrage remarquable "D'Alexandre à Actium" dont je recommande la lecture à toute personne intéressée par la période. Mais pourquoi ambigu ? Parce que n'étant pas macédonien, il ne peut prétendre à la royauté, contrairement aux autres diadoques (Ptolémée, Antigone le Borgne, Perdiccas, Antipater etc...).

En effet, le royaume de Macédoine était, dans le monde grec, une exception : c'était un état territorial constitué, au fil des siècles autour de la dynastie des Argéades (celle d'Alexandre) par agglomération de petites principautés belliqueuses, un état trés étendu (par rapport aux cités grecques), peu urbanisé (donc trés rural dirait M. de la Pallice) et doté d'une puissante aristocratie de type "féodal" (si on me permet l'anachronisme), avec un esprit "national" (même remarque que ci-dessus) et un dialecte particulier. Il ne faut donc pas croire que le roi des Macédoniens était un monarque absolu, c'était un simple "primus inter pares" et sa royauté n'était pas une sinécure : tous les argéades sont morts assassinés, à l'exception d'Alexandre le Grand et seule sa personnalité exceptionnelle et celle de son père Philippe II ont permis de rassembler ces énergies divergentes.

Ceux que nous appelons les compagnons ou les généraux d'Alexandre sont donc en fait des "barons" macédoniens, tout aussi brutaux, arrogants, cupides et ambitieux que nos grands seigneurs de la fin du Moyen Age et également "racistes", qui méprisent les populations conquises... et aussi les grecs, qu'ils considèrent comme des "tapettes". Ils se souviennent que leur famille a autrefois régné sur des principautés indépendantes et, une fois Alexandre mort (qu'ils n'auraient jamais osé défier), se voient trés bien lui succéder.

Eumène n'était donc pas un diadoque, au sens précis du terme, puisque que jamais les macédoniens - nobles ou simples soldats - ne l'accepteraient comme roi. La seule solution pour lui est donc de se raccrocher à la dynastie argéade... et d'en tirer le maximum d'avantages. Il n'empêche qu'il en sera, avec courage et grand talent, le dernier défenseur.

Pardonnez-moi d'avoir été si long

Otto Granpieds · #**1818** 06/12/2007, 09h36

Je suis surpris que mes interventions, si brillantes soient-elles, vous laissent béats d'admiration

Danton, ta question STP ?

Coelio · #**1819** 06/12/2007, 09h39

Intéressante intervention il est vrai, j'aime beaucoup l'histoire des diadoques

Bon, au fourbe maintenant (enfin quand il aura bu sa camomille bien sûr)

Otto Granpieds · #**1820** 10/12/2007, 10h51

Danton étant trop pris par les aventures de sa bimbo-effeuilleuse-nymphomane

, je retourne au charbon :

"En ce lieu naquit un grand empire
En ce lieu encore l'empire fut restauré
En ce lieu enfin fut arrêté sa chute"

Mais quel est ce lieu ?

La question est relativement facile, si vous savez poser les bonnes questions