15/09/2006, 18h33
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Banni
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De l'énergie «verte» dans le marc de raisin
De l'énergie «verte» dans le marc de raisin
http://www.echos-judiciaires.com/inn...728-a3468.html
echos-judiciaires a écrit.
Citation:
Une ampoule électrique qui s'éclaire grâce au marc de raisin ou aux copeaux de bois. L'idée paraît saugrenue, mais à partir de 2007, ce sera certainement possible. En Gironde, deux centrales de production d'électricité alimentées par ces matières premières peu communes devraient bientôt voir le jour à Saint-Genès de Lombaud et Marcillac. Le projet est porté par la société EBV (énergie biomasse vinicole), et fait partie de la dizaine d'initiatives retenues en janvier 2005 par le gouvernement dans le cadre d'un appel d'offres portant sur la réalisation de centrales produisant de l'électricité à partir de biomasse ou de biogaz.
Il s'agit pour la France d'atteindre les objectifs fixés en la matière par l'Europe, et surtout par le traité de Kyoto.
Ce dernier lui demande de produire 21% d'électricité d'origine re-nouvelable d'ici 2010, contre 15% actuellement. En Gironde, il s'agit évidemment de valoriser une ressource localement abondante : le marc de raisin. Ce résidu ultime de la filière viticole est actuellement utilisé en épandage agricole ou pour la fabrication d'huile de pépins de raisin. Mais la filière est en recherche de débouchés pérennes, à l'échelle locale. EBV a donc passé des accords avec plusieurs distilleries, qui alimenteront ses usines en marc de raisin. Il sera gazéifié et transformé en vapeur et en électricité.
Plaquettes forestières
Une autre ressource viendra compléter l'approvisionnement des centrales, afin de maintenir leur activité tout au long de l'année : des plaquettes forestières, pour lesquelles EBV a signé un contrat avec le GCV (Groupe de coopération forestière), l'Union nationale des coopératives forestières.
Il s'agit de valoriser ces déchets de bois non utilisables par l'industrie papetière et non valorisables dans le cadre de la filière bois-énergie.
«Chaque unité produira environ 12,5 MW, soit l'équivalent de la consommation de 13 000 personnes, explique Thierry Pous-se, représentant régional de la société Sorea, principal actionnaire d'EBV. Cela représente l'équivalent de cinq ou six éoliennes, c'est donc un projet d'envergure. L'électricité produite sera revendue à EDF, ce qui assure une garantie de revenus à cette nouvelle industrie». Quant aux déchets -des cendres issues du passage des matières premières de l'état solide à l'état gazeux-, ils seront valorisables en épandages agricoles, affirme la Sorea.
L'investissement se monte à 28 millions d'euros pour chaque usine, dont la construction devrait démarrer courant 2006.
Les dossiers, soumis à enquête publique, sont actuellement en cours d'autorisation administrative.
« Nous espérons obtenir le feu vert au printemps, pour un démarrage de l'exploitation en 2007», explique Thierry Pousse.
Sophie LEMAIRE
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