#1
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AAR Alexander
Moi, Eumene, secrétaire d’Alexandre, roi des Macédoniens, après avoir été celui du roi Philippe, son père, j’ai décidé de rédiger ce journal, plus précis que les Chroniques officielles que je suis chargé de tenir à jour.
Aujourd’hui, nous entreprenons une campagne contre le Grand Roi, qui tient tant de peuples et de cités qu’on dit qu’il peut lever des armées comptant plus de guerriers qu’il n’y a d’hommes dans la Macédoine et la Grèce réunies. Connaissant Alexandre depuis l’enfance, je sais que de cette expédition, nous reviendrons vainqueurs… sinon, nous serons morts. Hier, avant d’embarquer, nous avons mesuré nos moyens : peu d’argent, à peine quinze jours de solde, des approvisionnements suffisants que j’ai eu le temps de préparer depuis plus de deux ans que le roi Philippe a prévu cette expédition, des armes en quantité. Quand j’ai fait remarquer que les Hellènes étaient au bord de la révolte, et qu’il fallait soit envoyer des troupes, soit baisser les contributions, j’ai vu Alexandre pâlir, et j’ai craint une de ses colères. Mais c’est un souverain et un général compétent, qui sait sacrifier les intérêts immédiats aux nécessités stratégiques, et il a consenti la diminution des contributions. Ce matin, il est à l’avant de la trirème qui vogue vers l’orient, et parle avec Hephaistion, son amant. Je ne m’approche pas, car Hephaistion me déteste, soit parce que je ne suis pas macédonien, soit parce qu’on me dit plutôt beau garçon, et qu’il craint la concurrence… Mais je sais qu’Alexandre est préoccupé, car ce soir, nous allons rejoindre Parmenion, le plus ancien et prestigieux général macédonien, qui vient de se faire étriller par Memnon de Rhodes, et qui n’a rien trouvé de mieux que de se retrancher en attendant de se faire balayer par les Perses… |
#2
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Chouette un AAR, je vais enfin pouvoir découvrir un peu ce jeu dont on dit tant de bien
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http://schnick.labrute.fr Seule une femme peut vous consoler d'être moche. [Benoît Poelvoorde] |
#3
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Poussés par des vents favorables, nous avons touchés le sol asiatique au soleil couchant.
Parmenion nous attendait sur la plage et Alexandre a sauté du navire dans l'eau peu profonde pour aller l'étreindre... J'ai été stupéfait des changement subis par le vieux guerrier, autrefois si grand, si droit, si orgueilleux, maintenant blanchi, voûté, vaincu. Nous avons tous connu et admiré Parmenion, qui nous a enthousiamé par ses victoires, a supervisé notre formation militaire et notre entraînement physique. J'ai senti qu'Alexandre aussi était touché. Le soir même, un conseil de guerre s'est tenu. Alexandre a confié à Parmenion un minimum de troupes à ramener immédiatement en Europe, afin surveiller la Grèce et de repousser les Illyriens, Thraces, Scythes et autres barbares. J'ai admiré son habileté : en ayant l'air de donner une mission de confiance à son général, il se débarasse d'un homme dont le prestige pouvait balancer le sien dans l'armée, d'un donneur de leçon et d'un censeur pour ses décisons militaires et d'un homme aux bons conseils duquel on aurait pu attribuer le bénéfice de ses futures victoires. Dès le matin, nous sommes partis vers le sud (j'ai su plus tard qu'Alexandre avait appris par ses informateurs que Memnon était sur les talons de Parmenion). Nous franchîmes un fleuve assez encaissé, le Granique, qui aurait pu constituer un retranchement efficace pour l'armée du Roi. Le contact entre les deux armées se fit presqu'à l'improviste, le hasard voulant qu'elles se trouvent nez à nez de chaque côté d'un large vallon entre deux forêts. Les effectifs de Memnon étaient sensiblement égaux aux notres, avec une forte cavalerie et beaucoup d'archers. Les archers perses s'étant avancés, selon la coutume de ces peuples, pour se mettre à portée de nos troupes, Alexandre chargea le centre ennemi avec l'Agema, les hetaires et la cavalerie légère (c'était un spectacle magnifique et terrifiant, que nous n'avions plus vu depuis Cheronee, de voir Alexandre charger à la tête de la cavalerie). Memnon s'élance courageusement pour protéger ses archers, mais sa cavalerie plie et il se retrouve seul avec sa garde rapproché. Pendant ce temps, la phalange avance pour soutenir la cavalerie macédonienne. Memnon est tué, comme un homme et comme un grec, sans avoir tourné le dos à l'ennemi. La phalange entre en contact avec l'infanterie perse (qui est loin de valoir la notre, il faut le reconnaître) et la met en fuite. La poursuite qui s'en suit voit la destruction presque totale de l'armée perse. Après trois jours de repos destinés à enterrer nos morts et à leur offrir des jeux funèbres, nous partons à marche forcée en direction d'Halicarnasse... Dernière modification par Otto Granpieds ; 08/07/2006 à 21h49. |
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