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IV. Le bras vengeur de Rome
La mort de Trawnus se propage partout dans la République à une vitesse inouïe, Coelius sitôt averti fonca en toute hâte à Rome laissant ses quatres légions sur place. La progression de Coelius était si rapide que la mort de Trawnus ne le précédait que de peu partout où il passait, il arrive à Rome où la rumeur se répand depuis quelques heures seulement sous la stupeur de la population. La mort de Trawnus arrangeait bien le jeune consul qui, s'étant déjà préparé à se rapprocher des autres hommes influents à Rome pour faire valoir ses vues face à celles de Trawnus, voit là l'opportunité de reprendre le flambeau de l'ex consul sans grande peine et sans rencontrer d'opposition. Coelius convoqua le Sénat au temple de Mars pour décider de la suite de la guerre et de la façon de combler le vide laissé par Trawnus. Le consul, bien qu'il ne l'avoua pas, songeait à devenir vu les circonstances, dictateur et ainsi éviter que quelqu'un ne vienne troubler ses desseins. Il n'était certes pas avide de pouvoir et de gloire comme l'était Trawnus, mais vu les circonstances particulières il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était désormais le seul à pouvoir rétablir la situation alors que Rome est menacé à l'ouest par les gaulois et au nord par les germains qui sont effectuent déjà des pillages sans rencontrer de résistance aux alentours de Mediolanum et Jenuensis, et bien sûr à l'est avec des illyriens qui disposent d'une armée encore étonnement puissante. Le problème de Rome est aussi son armée : d'une part considérablement réduite et d'autre part pour les légions restantes -hormis celles bloquées à Malte- encore composée de citoyens-soldats. Coelius qui était pourtant farouchement opposé à la réforme de Trawnus verra dans la bataille de Segestica, devenue si rapidement presque mythique et même mystique, les limites de ces citoyens-soldats des IIème, IIIème et IVème légions face aux vaillants mercenaires de la Ière légion Victoria. Désormais la réforme ne sera plus discutée, et beaucoup encenseront même la clairvoyance de Trawnus. Le Sénat était enfin convoqué, personne ne savait comment allait se terminer cette journée, et comment se comporteraient les nombreux sénateurs qui soutenaient habituellement le défunt consul. La première partie de Coelius était de demander à pouvoir intervenir en Illyrie, ce qui lui a toujours été refusé jusqu'alors. Devant les circonstances le Sénat n'y refusa point, et ne vit surtout aucune raison de le faire. Coelius, respectueux et voulant s'attirer la sympathie des partisans de l'ancien consul, décrète devant l'approbation du Sénat un deuil public de 30 jours pour Trawnus. Une fois de plus la mesure est acceptée sans problème, même si le Sénat enjoint Coelius d'aller en Illyrie récupérer la dépouille de Trawnus et lui offrir une inhumation digne de son rang, espérant que les illyriens ne s'en soient pas déjà chargés eux-mêmes. La suite des évènements furent plus houleux et allaient entrer dans l'histoire, bien que déformés d'un historien à un autre, de siècle en siècle. Coelius pour ne pas froisser les sénateurs ne posa pas une question comme à l'accoutumée dont la réponse devait se limiter à un oui ou à un non, il prenait les sénateurs comme des sages auxquels il demandait conseil sur l'avenir politique de Rome, n'évoquant pas encore l'éventualité d'une dictature sous peine de choquer les sénateurs. Ces patriciens, seuls soutiens du consul, pourraient s'offusquer devant tant d'ambitions émanant d'un plébéien. Si l'idée était sage, la sagesse des sénateurs elle-même est sujette à discussion : les sénateurs en viendront à huer et railler ceux qui ont la parole, parfois même à s'insulter. La journée et donc la séance se termine ainsi, sans avancée majeure : si certains évoquent l'idée d'une dictature, d'autres sont pour une réélection d'un consul, ou encore d'autres pour en revenir aux tribuns militaires à pouvoir consulaire qui ont été supprimés il y a plus d'un siècle, ce qui permettra de placer autant de tribuns militaires qu'il n'y a de fronts, et ainsi ne pas être limité à un dictateur ou deux consuls. Mais rien ne semble décidé, le Sénat ne parvient pas à se mettre d'accord, la séance est reportée au lendemain. Fidèle à son austérité, Coelius se retire dans sa domus, sans chercher à organiser une quelconque festivité destinée à faire infléchir par les femmes et le vin les sénateurs les plus influents. Les rues de Rome elles-mêmes étaient étonnements paisibles, la plèbe attendait patiemment le dénouement de la situation sans encenser pourtant Coelius, censé être un des leurs. La ville semble comme pleurer en silence la mort de leur héros. Le lendemain la séance repris, et la discorde aussi. La situation semblait bloquée et Coelius semblait devoir en venir aux pires extrémités et ignorer le Sénat pour passer devant les comices qui déciderait de la marche à suivre... mais ferait définitivement perdre l'espoir d'une dictature que les assemblées ne sauraient créer. Alors que Coelius s'apprêtait à lever la séance un soldat entrait dans la salle, une caisse à la main. Essouflé, il s'arrête au beau milieu du lieu de réunion, pose la caisse et l'ouvre avant de reculer de plusieurs pas, horrifié. La boîte entièrement ouverte laisse apparaître sous les yeux des sénateurs et de Coelius stupéfaits, la tête et les mains de Trawnus ! Les sénateurs choqués laissent éclater leur fureur et fulminent les illyriens, de leur faire payer leur outrage ! Les cris de colères durèrent bien 10 minutes avant que le princeps senatus (le Prince du Sénat, le premier de la liste sénatorial, le premier à prendre la parole, et donc souvent le plus influent de tous), un proche de Trawnus, ne prenne la parole. Il lui semblait évident qu'il fallait faire payer aux barbares cette insulte proférée à Rome, et qu'aucune pitié ne devrait être accordée aux auteurs de cette ignominie. Seul un homme, dégagé de toute responsabilité et de toute contrainte d'autres magistrats, ne peut faire payer cet outrage. Par conséquent il propose que Coelius, pour lui rappeller sa condition de plébéien, ne soit pas appellé à devenir dictateur comme le veut la tradition, magistrature la plus haute de la République, fonction que les patriciens estiment être les seuls à pouvoir remplir, mais plutôt un prodictateur institué par les comices. Solution absolument unique à Rome ! Devant l'acte odieux des illyriens et l'influence du princeps senatus, le Sénat suit cette proposition tel un seul homme. (en réalité il y a déjà eu au moins un dictateur plébéien avant, ce qui avait provoqué un tollé au sein des patriciens qui fesaient tout pour tenter de le bloquer. Et concernant le prodictateur, il y en eu un lors de la seconde guerre punique après la bataille du lac de Trasimène. La raison de la nomination d'un prodictateur était simple : seuls les consuls peuvent nommer un dictateur après approbation du principe par le Sénat. Or l'un des consuls était tué lors de la bataille et l'autre était occupé. De sorte que l'on a dû se tourner vers les assemblées pour élire un prodictateur puisqu'ils ne peuvent créer les dictateurs. Le prodictateur a les mêmes pouvoirs que le dictateur et nomme lui aussi un maître de cavalerie) Ce sont les comices centuriates qui vont instituer Coelius prodictateur sans grand problème. Ces comices sont de toutes façon favorables aux patriciens et aux riches plébéiens, le reste du peuple n'a que peu l'occasion de s'exprimer. S'ouvrent désormais devant Coelius 5 années de prodictature où il devra repousser les envahisseurs et châtier les illyriens, et tout ceci avec des citoyens-soldats qui ont prouvé leurs limites à Segestica. Tâche difficile qui lui incombe, et qui devra être parfaitement accomplie s'il souhaite garder la confiance des patriciens, confiance qu'il n'a obtenu ici à défaut de mieux et grâce à des circonstances exceptionnelles... Certains n'hésitent d'ailleurs pas à appeller le nouveau prodictateur "Coelius Felix" (Coelius le chanceux, à qui tout réussit) par rapport à sa chance presque insolente. Coelius nomme Rebornus maître de cavalerie, officiellement pour qu'il ait tout pouvoir pour maintenir l'ordre en Sicile pendant la prodictature (d'ailleurs dans la réalité, à une exception près, les dictateurs ne pouvaient quitter la péninsule italienne, l'on craignait qu'ils ne prennent trop de pouvoir loin de Rome. En théorie donc Granpiedus, Trawnus, Curtisus, Rebornus et Coelius n'auraient pu/ne pourraient pas aller en Sicile ou en Illyrie). Mais en réalité la raison de cette nomination était de se protéger : Rebornus était un fidèle, et sans grande envergure politique pour l'instant, il ne risquait pas de créer des problèmes. Il préfère se distancer de Palpatus à la réputation un peu sulfureuse, et l'on ne mentionne même pas Chazamus qui n'est plus rien depuis la mort son mentor. Jmlus, n'étant pas un préteur ou ex-préteur n'aurait pu être maître de cavalerie -bien que Rome s'arrange toujours pour sortir de la légalité quand ça l'arrange, Coelius n'a aucun intérêt à froisser les patriciens, même si c'est pour nommer maître de cavalerie un jeune romain issu d'une grande famille-, ce qui l'arrangeait bien vu l'extravagance du personnage. Néanmoins Coelius s'est trouvé un soutien innatendu en la personne de Ricus, fils cadet de Leazus. Ricus a beau être le fils d'un de ses plus grands ennemis politiques, il n'en reste pas moins que Ricus a une personnalité intéressante qui pousse Coelius à chercher son appui. Ricus n'est en rien un extraordinaire gestionnaire, et encore moins un militaire aguerrit, il est plus porté par l'art oratoire qui lui a été enseigné par les grecs de Syracuse. Visiblement doué en la matière, il acquit en très peu de temps un excellent niveau, surtout comparé aux romains généralement peu portés sur la matière (ils le seront, mais un peu plus tard). Il acquiert par ses écrits et sa façon d'haranguer la foule une grande réputation qui ira même jusqu'à Rome. Il était évident pour Coelius d'avoir un homme de cette envergure avec soi plutôt que contre soi. Et puis avec l'héritage laissé par Leazus, Ricus était devenu très riche avec si peu de peines. Il fera petit à petit de Ricus son confident et son meilleur appui. D'ailleurs ce dernier devrait rejoindre le prodictateur lors de sa campagne dans le nord. Coelius s'apprête enfin à quitter la cité et à rejoindre ses légions restées près d'Arretium. Alors qu'il s'éloigne le ciel devient rougeâtre, même les pontifes sont partagés sur sa signification : cela symbolise t'il le sang des romains qui va couler ou bien celui des illyriens ? Luca Laevinus : fils cadet de Trawnus. Decimus Stertinius : fils de Sparfellus. Je ne pense pas qu'un des deux ait un quelconque intérêt pour l'histoire dans l'avenir, donc je ne donne pas de nom pour l'instant. Calcul de richesse des personnages : Coelius : Total précédent : 6000 Revenus réguliers : 2000 pour la prodictature + 4000 en revenus dû à l'origine sociale = 6000 Dépenses régulières : 5000 pour l'entretien des troupes = 5000 6000-5000 = 1000 X 2 = 2000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 6000+2000 = 8000 Palpatus : Total précédent : 1500 Revenus réguliers : 1000 pour la préture = 1000 Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures 1000-1500 = -500 X 2 = -1000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 1500 pour services rendus Total : 1500-1000 = 500+1500 = 2000 Chazamus : Total précédent : 3500 Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 en revenus dû à l'origine sociale = 1500 Dépenses régulières : 380 pour l'entretien des troupes 1500-380 = 1120X2 = 2240 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 3500+2240 = 5740 Rebornus : Total précédent : 2000 Revenus réguliers : 6050 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 6550 Dépenses régulières : 4400 pour l'entretien des troupes 6550-4400 = 2150X2 = 4300 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 2000+4300 = 6300 Jmlus : Total précédent : 4000 Revenus réguliers : 3000 de l'origine sociale Dépenses régulières : 2000 en luxure 3000-2000 = 1000X2 = 2000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 2000+4000 = 6000 Ricus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1000 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 1000X2 = 2000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 10.000 de l'héritage de Leazus 2000+10.000 = 12.000
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V. La réaction de Palpatus
Hiver -245/-244 Coelius a retenu la leçon de la bataille de Segestica, mais les circonstances et le temps l'imposent de partir en Illyrie à nouveau avec des citoyens-soldats, les derniers que connaîtra Rome probablement. Il va néanmoins engager le 3/4 de sa fortune personnelle pour recruter 3 légions de mercenaires, recrutement dont Ricus aura la charge avant de le rejoindre en campagne. Ces légions remplaceront les 3 légions disparues avec Trawnus en Illyrie, ce seront : La Légio II Cisalpinus La Légio III Ultor (vengeur) en référence à la mission qui lui a été confiée La Légio IV Illyricum Les sommes engagées, sans compter plus tard le ravitaillement des troupes, étaient colossales, et bien peu auraient pu se permettre une telle dépense sans passer par de lourds emprunts. Voilà la force de ces riches plébéiens ! Coelius va s'efforcer de repousser le plus vite possible les gaulois et les germains qui se sont imprudemment aventurés en Gaule cisalpine. Cette phase sera un réel succès tant par le résultat que par la vitesse à laquelle le prodictateur est parvenu à le réaliser. Le Sénat et le peuple sont rassurés de la tournure des évènements, mais le plus dur reste à venir. Mais pendant ce temps les illyriens ont le champ libre à l'est et en profitent pour assiéger la cité d'Aquileia faiblement défendue par Chazamus et ce qu'il reste de la Légio I Victoria. Plus au sud, Rebornus arrive enfin en Sicile et se retrouve confronté à l'éternelle contestation des peuples locaux, surtout dans une cité aussi imposante et surpeuplée que Syracuse. Devant ces mouvements qualifiés de rebelles, Rebornus agit non pas comme un administrateur mais comme un guerrier : il matte impitoyablement ceux qui osent se lever contre Rome. Il est désormais devenu fréquent de voir une poignée de légionnaires défiler dans les rues de la cité et effectuer des contrôles, souvent musclés, dès que l'envie des officiers se présente. Si Leazus n'était qu'un profiteur et Ricus simplement un excellent orateur, ils ne tapaient du poing sur la table que lorsque cela s'en fesait sentir, sans pour autant exercer une pression militaire continuelle sur la population, qui plus est laissé totalement à l'abandon de tout contrôle. Comme si le fait d'avoir la plus grande garnison de la République à Syracuse ne suffisait pas, Rebornus décide de doubler celle-ci pour matter définitivement ces rebelles. En réalité avec de telles méthodes le propréteur exhortait la population à faire l'inverse : la population devenait de plus en plus mécontente et seul le temps dirait ce qui se passerait dans la cité. Si Rebornus était haï à Syracuse, il n'exercait ces méthodes que dans cette cité, il semblerait que le reste de la Sicile ait retenu la leçon par le passé, même si la population n'était pas heureuse pour autant. Printemps -244 Syracuse est en émoi, la population excédée par les agissements du propréteur s'en prennent directement aux insignes du pouvoir de Rome dans la cité : les casernes et le palais du propréteur ! Les incidents tournent au réglement de compte : toute un régiment de légionnaires est pris en embuscade pendant leur ronde habituelle, les soldats sont atrocements tués. Alertés, tous les légionnaires se replient dans leurs casernes et devant le palais du propréteur qui vont vite devenir les cibles privilégiées. Alors qu'il n'y avait plus aucun soldat romain dans les rues de la cité, les réglements de compte commencent contre les familles romaines ainsi que les familles qui ont soutenu les occupants romains, des centaines de personnes seront froidement assassinées, des familles entières disparaissent. Vu la tournure des évènements Rebornus ordone que l'on repousse par la force ces contestataires : les légionnaires avancent par rangs serrés, glaive à la main, et transpercent quiconque s'interpose devant eux. La encore des centaines de morts seront à déplorer. Ces incidents dureront jusque la nuit tombée, après cela les descentes des légionnaires se feront de plus en plus fréquentes et virulentes : Rebornus est bien décidé à calmer la population par la force. Rebornus aura retenu au moins une chose de ces évènements : la foule, si elle était plus organisée et plus décidée, aurait pu prendre le contrôle de la cité et menacer la vie des soldats et la sienne. Le propréteur décidera de renforcer son palais et les casernes en entourant ces bâtiments d'un imposant mur et de solides grillages. Le grand forum devant le palais sera lui-même entouré de légionnaires : le centre de la cité devient une véritable place forte militaro-administrative. Pendant ce temps Coelius continue ses folles dépenses militaires en recrutant de nombreux cavaliers et en voulant offrir le meilleur équipement à ses nouvelles légions. L'on dit que Coelius a dilapidé toute sa fortune personnelle et qu'il en serait même venu à contracter des emprunts. Rumeurs qui paraissent folles quand on voit la richesse de sa famille que même la famille de Jmlus n'égale pas. Mais il en existe un autre qui effectue de folles dépenses : Palpatus. Il est déjà connu pour ses dépenses folles, mais là il va entreprendre des dépenses que nul n'a encore jamais effectué. Il va emprunter une somme faramineuse de 10.000 deniers qu'il va utiliser pour se faire connaître de tous dans la cité. Il va embellir les temples, mais surtout va utiliser comme sport un évènement apparut récemment comme rite funéraire pour les patriciens : les combats de gladiateurs. Ces combats apparurent pour la première fois il y a 10 ans et très rapidement leur utilisation se propage pour accompagner l'inhumation des riches patriciens. Mais Palpatus y voit là autre chose : un sport qui peut devenir particulièrement populaire. A cette fin il fait construire à Rome avec ses propres deniers -empruntés- une arène, certes petite et avec des gradins en bois, mais ce n'est qu'un début. Il construit également un petit édifice, jouxtant l'arène, censé servir d'école aux futurs combattants. Les débuts sont difficiles et Palpatus engage pour une petite durée des hommes libres pour combattre, généralement des latins. L'entreprise était risquée mais semble prometteuse, la foule semble apprécier ce genre de spectacle. Tous ces investissements, forts chers, notamment l'embellissement des temples de la cité, voire de quelques fontaines qui font leur apparition, donnaient à Palpatus une nouvelle popularité. La plèbe qui ne l'appréciait guère jusqu'à présent semble changer d'avis et voir en lui un bienfaiteur et le nomme même Palpatus constructor (le constructeur). Mais Palpatus ne fait pas ça par simple philantropie, mais pour se faire un nom et continuer à gravir les échelons politiques à Rome et ainsi se refaire une fortune plus tard. Le préteur s'est senti lésé, voire même trahi par Coelius qui a préféré Rebornus comme propréteur et maître de cavalerie alors qu'il semblait le plus apte à remplir ces fonctions. Comme il a pu le démontrer par le passé avec le vieil homme qu'il a su faire chanter après une dispute : il était fourbe et rancunier. Secrètement il va tenter de se rapprocher de tous ceux qui ne sont pas des proches de Coelius. Il va jouer sur la nouvelle popularité fulgurante d'un Coelius plébéien, doté d'une chance insolente et oubliant la préséance dûe aux patriciens. Jmlus, issu d'une grande famille aristocratique et déçu des dernières élections sera particulièrement sensible à ce discours. Les deux hommes vont être les pièces maîtresses d'un mouvement secret hostile au prodictateur. Palpatus étant issu de la plèbe, laisse le soin de faire croire à Jmlus qu'il est le maître à bord, qu'il n'est que son assistant vers une future gloire, et qu'il espère être récompensé de sa loyauté et son dévouement. Mais il n'en était rien : Jmlus était trop aveuglé par sa position sociale pour voir que c'est Palpatus qui habillement lui suggérer ce qu'il devait faire. Les deux hommes vont d'ailleurs trouver facilement un autre soutien : le fils cadet de Trawnus, Luca Laevinus Stratcomus. Celui-ci est encore très jeune et inexpérimenté. Palpatus va vouloir se servir de son nom prestigieux pour imposer plus tard ses vues et rappeller à tous que même le fils du grand Trawnus est à ses côtés. Jeune et innocent, Stratcomus deviendra un proche de Jmlus et Palpatus, convaincu (ou plutôt berné) que Coelius est à l'origine de la mort de son père en le laissant aller seul en Illyrie, et aussi que Coelius a trahi son père en s'opposant à lui lors des réformes. Palpatus va encore continuer d'imposer ses vues en secret à plusieurs hommes influents dans la cité. Son but n'est pas de s'opposer ouvertement au prodictateur, tout du moins pas encore : il prépare les prochaines élections dans 4 ans. Les Illyriens de leur côté continuent leur progression en s'attaquant à Aquileia. La cité est reprise sans trop de problème malgré la défense opiniâtre de Chazamus. Le préteur mourra lors de l'assaut, oublié de tous. Il n'aura connu qu'une gloire éphémère. Dommage pour se pauvre Chazamus qui n'aura pu être secouru à temps par le prodictateur qui se présentera devant la cité quelques semaines plus tard. L'ennemi ne semble d'ailleurs pas se laisser faire ainsi et réagit avant que le prodictateur n'ait le temps d'établir le siège de la cité. L'ennemi complètement désorganisé ne parviendra à rien, Coelius remporte là une victoire sans souci. Printemps -243 Un romain s'en va, un autre arrive : Splinterus, l'ex préteur, le dernier survivant de la génération Granpiedus, Trawnus et Leazus, meurt à son tour. Il n'a jamais été très reconnu de son temps, sauf peut-être dans sa cité de Capoue qu'il ne quittait jamais. C'est quelques jours après seulement qu'un jeune romain atteind enfin sa majorité : Numerius Curtius Yboomus, fils de Curtisus. Yboomus est un bon commandant, un peu à l'image de son père. Mais s'il est très charismatique aux yeux des soldats, il en va autrement de la politique dans laquelle il n'a absolument aucune notion. Il est aussi reconnu comme étant d'une beauté extraordinaire, tel Apollon il ne laissait aucune femme indifférente, même les plus vertueuses d'entre elles. Il était également quelqu'un d'intelligent, qui ne se laisse pas si facilement embobiner malgré son âge. Cela Palpatus l'avait bien compris alors qu'il essayait de se rapprocher du jeune Yboomus. Mais ce dernier n'était pas enclin à entrer pour l'instant sous l'influence de qui que ce soit. Ricus a enfin fini le recrutement des 3 légions de mercenaires de Coelius et s'apprête enfin à le rejoindre en campagne. D'ailleurs ce dernier reprend la cité d'Aquileia, et de la plus brutale des manières : il n'hésite pas à massacrer une partie de la population et livrer la cité au pillage des troupes. Coelius était bien là en partie pour venger Trawnus, mais Aquileia était sous contrôle romain lors de ces évènements, et la cité ne s'est jamais révoltée ! Certains disent que dépouiller ces morts et les pillages permettent d'entretenir une armée que la richesse d'un seul doit désormais entretenir. Sans la réforme de Trawnus ce massacre n'aurait peut-être pas eu lieu. Quoi qu'il en soit cet acte ne fera pas porter les romains dans le coeur des illyriens qui ne voient là que cruauté gratuite et sans fondement. Coelius ne s'attarde pas et part très rapidement vers Segestica, lieu qui a vu tomber le meilleur des romains.
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VI. La seconde bataille de Segestica
Coelius arrive dans la plaine où eu lieu le fameux massacre des 4 légions de Trawnus il y a deux ans. Le sol est encore jonché de pointes de pilums, de boucliers et de casques fendus, l'on réussit même à trouver quelques glaives oubliés par l'ennemi... mais l'on ne retrouve aucun corps de nos braves soldats, probablement les illyriens s'en sont ils occupés... espérons qu'ils n'aient pas fait de même avec eux qu'avec Trawnus... Mais une sorte d'aura morbide plane sur cette terre, bien peu acceuillante. Coelius décide d'aller quelques milles plus à l'est, dans un terrain plus favorable et surtout moins chargé par le passé. Mais visiblement l'ennemi était déterminé à accomplir à nouveau le même exploit qu'il y a deux ans. Segestica au loin. Quelques milles plus loin, alors que les légions en finissaient avec la traversée d'une vaste forêt, l'ennemi les attendait. Coelius pense d'abord rester aux abords de la forêt pour pouvoir surprendre l'ennemi. Mais il apprend par ses éclaireurs qu'une importante armée arrive par la forêt sur notre flanc droit (flèche bleue), le prodictateur est là dans une situation très délicate. Mais l'armée qui nous fait face ne semble pas vouloir attaquer directement et commence à se diriger elle-même vers la forêt. Il semblerait que les barbares aient décidé de se montrer fourbe. Pour se sortir de cette mauvaise situation Coelius tente le tout pour le tout en mettant ses légions en marche pour atteindre le sommet de la colline avoisinante. Mais l'ennemi un premier temps surpris fait demi-tour et fonce dans notre direction. Le prodictateur pour éviter d'être rejoint et attaqué dans le dos fait accélérer la cadence, il épuise ses légionnaires déjà si lourdement chargés, ses officiers estiment la manoeuvre suicidaire. La manoeuvre réussit, mais les soldats sont essouflés et il leur faudra encore se battre ! Coelius qui mettait d'abord en place deux lignes va finalement étirer ses légions pour ne former plus qu'une seule ligne face à un ennemi trop nombreux. Il n'y a désormais plus rien à faire si ce n'est qu'attendre et combattre sur place. Mot d'ordre : tenir la position. Alors que la seconde armée sort à peine de la forêt, la première décide d'attaquer immédiatement, certaine de sa force. L'adversaire tente à maintes reprises de nous déborder sur les côtés, mais sans succès pour l'instant. Néanmoins les illyriens semblent avoir décidé de concentrer leurs efforts sur notre flanc droit qui va vite être submergé par l'ennemi. Alors que le centre résiste vaillement et pousse l'ennemi à se replier, notre flanc droit est sérieusement mis à mal avec 4 cohortes presque entièrement perdues. La seconde armée avance encore et semble vouloir concentrer tous ses efforts sur notre point faible : le flanc droit. Néanmoins le centre adverse ayant lâché, la seconde armée est contrainte de manoeuvrer pour attaquer finalement notre centre et fixer nos positions. Mais le mal à droite est fait et l'ennemi en surnombre continue de progresser. Devant le danger important Coelius va lui-même mener la charge pour tenter de dégager sa droite. Alors que l'ennemi est nombreux il parvient à faire replier une partie de ceux-ci, donnant de l'air à nos soldats submergés. Mais Coelius semble ne pas vouloir s'arrêter là et poursuit son effort. Pour ceux qui n'ont pas la bonne idée de se replier, c'est la mort qui les attend : la charge du prodictateur est irrésistible. Le résultat est incroyable : la cavalerie romaine ne subit que peu de pertes alors que l'adversaire pourtant nombreux en ce point est complètement repoussé. En perdant leur avantage sur notre côté droit l'ennemi perd la bataille, et plus rien n'arrête Coelius qui charge tout ennemi qu'il trouve. Poussé par cette incroyable victoire il parvient même à rattraper le général ennemi en fuite et en finir avec lui. La victoire romaine est écrasante ! Les officiers étaient sceptiques sur l'idée de presser les troupes pour atteindre le haut d'une colline, mais visiblement l'idée a payé. Cette incroyable victoire vaudra une acclamation d'imperator à Coelius ! Peu après c'est la cité de Segestica qui va tomber entre les mains du prodictateur, il récupère là les emblêmes des légions de Trawnus capturées par les illyriens et les expédie à Rome, pour prouver son incroyable succès. La violence de la prise de la cité ne sera sans commune mesure avec celle d'Aquileia : tous les hommes en âge de combattre sont impitoyablements massacrés, les femmes qui osent s'interposer aussi. Quant aux enfants des familles nobles de la cité, ils seront envoyés à Rome pour en faire de parfaits romains avant de les renvoyer sur leur terre natale qu'ils se chargeront de romaniser eux-même. Le pillage quand à lui est important, les soldats ne laisseront aux habitants restants que les moyens de subsistances... et encore... Le butin amassé est très important, jamais Rome n'aura amassé autant d'or après une victoire. Si Coelius garde une grande partie du butin pour lui et ses hommes, il en expédie une quantité suffisante à Rome. Ses victoires et ses gestes de philantropies lui vaudront le plus grand respect des sénateurs, et même la plèbe commence à changer petit à petit d'avis sur son sujet.
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VII. Un ennemi infatigable
-242 Après sa brillante victoire, et après avoir débarassé les environs de Segestica des fuyards potentiellements dangereux, Coelius longe la côte pour rejoindre plus loin Salona. L'armée de Coelius s'est beaucoup amoindrie depuis le début de sa campagne, entre les pertes, les morts par le froid et quelques citoyens-soldats indisciplinés. Le prodictateur a dû réorganiser ses légions et regrouper les hommes : Coelius dispose désormais plus que de deux légions presque complètes contre quatre au début de sa campagne. Il attend impatiemment les trois légions de renforts menées par Ricus, mais celles-ci n'arriveront jamais : Ricus ayant eu des échos si favorables à Coelius qu'il estime que celui-ci n'a pas de besoin préssant de renforts. Si bien qu'il va combattre les nouvelles incursions gauloises à Jenuensis qui n'en finissent jamais. Ce détour ne fera pas perdre plus que quelques mois à Ricus. Mais voilà que l'improbable survient : les illyriens franchissent les Alpes au nord avec d'imposantes armées et assiègent Patavium puis Bononia. L'ennemi que l'on pensait au bord de la rupture semble avoir encore beaucoup de ressources ! Pour le moment Coelius semble bien s'en sortir avec ses deux légions, il remporte encore de brillantes victoires et capture Salona au bord de l'Adriaticum. Le pillage est encore plus profitable qu'il ne l'était à Segestica, Coelius est en train d'amasser une fortune considérable. De cette fortune, une part est encore envoyée à Rome, il devient de plus en plus apprécié du peuple, certains pensent même qu'il va réussir à effacer Trawnus. Printemps -241 Coelius épuisé après de si nombreuses batailles ne dispose plus que d'une seule légion : il décide de rentrer en Italie. Mais alerté par ses éclaireurs qu'une armée ennemie en profite pour faire route vers Salona, il rebrousse chemin et repousse les illyriens. Conscient qu'une menace planera toujours sur ses récentes conquêtes il tente le tout pour le tout en se dirigeant vers la capitale ennemie et mettre fin à toute vélléité illyrienne, espérant que la cité ne soit pas imprenable. Pendant ce temps en Italie la situation est encore plus délicate : Patavium est rapidement tombée aux mains de l'ennemi et Bononia était assiégée par une importante armée illyrienne. Ricus, bien que cela n'était pas son domaine, fut contraint de se battre en infériorité numérique importante. Secondé par des officiers compétents il finira par repousser l'ennemi et se présentera à son tour devant Patavium. Coelius apprenant qu'il ne recevra pas de renfort de sitôt décide de lever 2 nouvelles légions pour combler ses pertes. Cela coûte cher, mais l'argent qu'il a amassé lors de sa campagne couvre largement ces dépenses. Coelius presse ses troupes devant la capitale ennemie, Delmatia (se sont pas foulés pour le nom ![]() Mais l'ennemi voyant bien que les romains sont peu nombreux, tente une sortie. Combat très éttonant que celui-ci : les illyriens ne font preuve d'aucune combativité, comme s'ils avaient déjà baissé les bras alors que la victoire était à leur portée ! Coelius en profite pour remporter là une victoire décisive, tout du moins le croit-il. En prenant la capitale adverse les romains sont certains d'en avoir fini avec les illyriens, qui ne forment plus que quelques poches de résistances. Les maigres soldats restants acclament Coelius imperator pour la seconde fois pour féliciter de la fin de campagne victorieuse ! Coelius profite de cette fin de campagne pour effectuer son plus grand pillage, le voilà désormais de loin l'homme le plus riche de Rome !
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VIII. Le dernier espoir d'un Roi
Hiver -241/-240 Mais si le Royaume d'Illyrie était effectivement mal en point, le Roi dispose encore de nombreuses troupes à Patavium et tente de reconquérir ses terres face à des romains qui semblent avoir bien peu de légions désormais. Ricus, persuadé de ne rencontrer qu'une résistance modérée fonce vers l'ennemi. Une bien mauvaise surprise l'y attend : l'ennemi est beaucoup plus nombreux que prévu, et il est désormais trop tard pour fuir. Il doit désormais vaincre ou mourir. La bataille sera commentée du point de vue du Roi illyrien (idée de Curtisus®). "Enfin l'affrontement qui verra le début de la chute de ces maudits romains. Même leurs dieux ne pourront plus rien pour eux ! Nos hommes sont plus de deux fois plus nombreux, la victoire ne pouvait nous échapper. La bataille était très simple : mon second, fidèle d'entre les fidèles conduira la moitié de nos hommes pendant que moi je conduirais les autres. Il n'aura qu'à surprendre nos ennemis sur les côtés pendant que je les attaque de face et les oblige à tenir leur position. L'impact est violent, mais je trouve là la confirmation de ce que l'on m'avait avancé : les romains sont incroyablements bien équipés. Nos hommes avec leurs simples boucliers et épées ne peuvent pas grand chose. Mais qu'importe, il nous faut juste tenir avant l'arrivée des renforts. Mais nos soldats oublient trop vite que les romains souillent nos terres, s'en prennent sauvagement à notre peuple, ils ne pensent qu'à sauver leurs misérables vies ! Mais que faire d'autre quand notre cavalerie composée des plus riches d'entre nous est anéantie en quelques minutes à peine... Il nous fallait juste tenir quelques temps et nous avons échoué, moi-même je n'échappe que de peu à la mort... mais dans quel état ?! Mais tout n'est pas encore perdu, la seconde armée arrivera bientôt sur leurs flancs. Mais les dieux semblent être contre nous, qu'avons-nous fait pour mériter une si cruelle destinée ? Les romains sont impressionants, aussi méthodiques sur le champ de bataille que dans nos villages à massacrer et piller notre peuple. En si peu de temps ils parviennent à se replacer et à faire face à mon fidèle second... le pauvre n'a désormais aucune chance de triompher. Dans un dernier sursaut certains de mes hommes font demi-tour, revigorés dans l'espoir de créer un surnombre. Cruelle désillusion, ils ne font que signer là leur arrêt de mort. Ces romains ne pas humains, ce sont des bêtes féroces sont leurs imposantes carapaces, personne ne semble en mesure de leur résister. La terre de mes ancêtres semble perdue. La destinée a voulu que je sois griévement blessé durant le combat, peut-être pour me faire souffrir davantage, en voyant de mes propres yeux perdre tout ce que j'ai de plus cher." Ricus remporte là une victoire impressionante, la discipline et l'équipement exceptionnel des romains fait toute la différence. Ricus aurait probablement mérité là d'être acclamé imperator, mais ce sont les légions de Coelius et non les siennes, l'occasion se représentera peut-être un jour ? Ricus reprend la cité de Patavium, mais contrairement à Coelius il n'exercera aucune violence contre la population. Mais si la population est rassurée, elle n'acceuillera pas pour autant le jeune romain en libérateur : il faudra du temps avant que ces terres ne soient romanisées. Pendant ce temps parviennent à Rome des nouvelles surprenantes : la grande et glorieuse Carthage est menacée par les numides qui se trouvent aux portes de la cité. Cette cité que tous redoutaient semble finalement fragile, et recule même en Espagne face aux ibères. Ce n'est plus qu'une question d'années avant que cette formidable puissance ne tombe dans l'oubli. La campagne en Illyrie semble bientôt s'achever, il ne leur reste guère que quelques territoires en Epire ainsi que des terres sauvages au-delà des Alpes.
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IX. Une confrontation avortée
Printemps -240 Dans quelques semaines seulement auront lieu les nouvelles élections qui décideront de l'avenir de Rome. Tout le monde semble se préparer à cet évènement. Comme tout conquérant, Coelius fixe les statuts de la nouvelle province romaine d'Illyrie : toutes les terres conquises sur les illyriens à l'est de Patavium font désormais parties de cette nouvelle province dévastée par les massacres et les pillages (je mettrais un malus de revenus). Ce sera une province proconsulaire, la première de Rome. Néanmoins ce sera pour l'instant une province sans proconsul, le Sénat s'interrogera sur cette question dans quelques semaines, après les élections. Aperçu des personnages avant les élections : Coelius Felix le prodictateur connaît une gloire immense avec ses succès. La plèbe est toujours fascinée par les victoires et les conquêtes, la guerre est un excellent moyen pour calmer les querelles et même pour s'attirer la sympathie. Coelius en profitera beaucoup, lui qui fut détesté par la plèbe. Les richesses amassées lors des pillages ont permis au prodictateur de devenir immensément riche et de partager celle-ci avec Rome. Une large partie de cet or a été utilisé pour laisser une marque indélébile dans la cité : le coeur même de Rome, le forum romanum. Y sera édifié la Basilique Hordeona, du nom de la gens de Coelius. La basilique (cf la Basilique Aemilia construire en 179 av. JC) est une sorte d'abri imposant pour protéger des intempéries. De nombreuses boutiques y sont construites ainsi que des tribunaux. L'idée d'appeller l'édifice du nom de la gens de Coelius permettait de créer un prestige pour sa famille qui, rappelons-le, est plébéienne. Sa famille se ferait ainsi une place parmi les autres grands noms de gens patriciennes. Mais c'était aussi très risqué : les patriciens risquaient de ne pas apprécier la mesure, l'idée d'une classe supérieure composée des patriciens mais aussi des riches plébéiens n'avait pas encore fait son chemin. Coelius est à un moment important de sa carrière : il devient aussi célèbre que Trawnus, mais sa position auprès des patriciens est très fragile. Palpatus lui a également beaucoup offert à la ville, et est nommé à juste titre Palpator Constructor. Mais ces dépenses faramineuses l'ont poussé à fortement s'endetter contrairement à Coelius. Il lui faut absolument réussir ses élections pour se refaire une fortune : il a déjà les créanciers qui le harcèle sans cesse, se plaignant de ne pas être remboursés dans les délais prévus. Fort heureusement ces actions, en plus de son talent, lui ont permis de devenir également très populaire. Il pensait ainsi évincer Coelius à ces élections... si seulement le prodictateur n'avait pas si bien réussi... Bref, il se retrouve là dans une situation fort inconfortable malgré les nombreux soutiens dont il dispose. Et cela d'autant plus avec la présence de Ricus en tant que fidèle de Coelius. En effet Ricus lui aussi a tiré énormément parti de la situation. Il est certes un excellent orateur, et doté d'un talent certain pour l'écriture, mais c'est cette campagne de Coelius qui lui a permis de glaner encore plus de célébrité. S'il n'a été ni magistrat, ni même impliqué dans la politique à Rome jusqu'à présent, il a eu la chance d'avoir toute la confiance de Coelius et d'obtenir le commandement de 3 de ses légions avant de le rejoindre en Illyrie. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais les incursions incessantes des gaulois, des germains, et même des illyriens entre l'Italie et l'Illyrie, ont permis à Ricus de s'exprimer sur le terrain. S'il a été surtout efficacement secondé par ses officiers, et disposait des meilleures légions de Rome : des mercenaires avec le meilleur équipement possible, il a pu remporter quelques victoires. Avec ces victoires, ses talents en matière de rhétorique ont fait le reste : il envoie de nombreux écrits à Rome qui seront lus en public, propageant ainsi sa renommée, et par extension aussi celle de Coelius. Mais ce sont surtout les batailles de Bononia et de Patavium qui vont créer une grande renommée aux trois légions de Coelius en Gaule cisalpine : les légionnaires apparaissent comme étant invincibles, capables d'affronter et de battre de terrifiants ennemis toujours plus nombreux. Cela a un effet très exaltant sur la population : les plus jeunes jouent aux légionnaires et aux barbares avec des glaives en bois quand les plus âgés vont voir combattre des gladiateurs, ce nouveau sport à la mode et très vite apprécié. Concernant Jmlus, rien de particulier à signaler, il reste toujours fidèle à lui-même. Bien que méprisant la plèbe et étalant avec excès sa richesse, celle-ci ainsi que son nom prestigieux lui permettent de s'attirer l'amitié de nombre de sénateurs... tout du moins un semblant d'amitié. désormais il semble peu probable que Jmlus ne parvienne pas à obtenir la préture au moins, le consulat risque d'être difficile à atteindre. Rebornus, lui, ne peut plus être inquiété en Sicile. Même si la population le déteste, ainsi que la violence des légionnaires, il dipose d'une garnison beaucoup trop importante dans la cité pour désormais tenter toute vélléité. Les siciliens regrettent de ne pas être allés jusqu'au bout il y a 4 ans, désormais le palais et les casernes sont bien protégés par un nombre très important de légionnaires... Il devient difficile de ne pas voir un soldat romain chaque jour à Syracuse... même quand vous ne sortez pas, il y a des chances que ce soit eux qui viennent chez vous. D'ailleurs toutes ces dépenses militaires coûtent très chères à Rebornus qui va devoir emprunter énormément d'argen, le bilan financier est catastrophique. Néanmoins ces violences et cette mauvaise gestion commencent à se répandre à Rome, et le Sénat commence à se demander si la nomination de Rebornus en tant que propréteur était vraiment une bonne chose... Yboomus reste toujours en dehors du jeu de Palpatus, et même de la politique tout court, il compte s'engager dans l'armée afin de préparer son avenir sur le champ de bataille. Mais si la politique ne se fait pas qu'à Rome, il ne semble guère porté par la chose. Il changera peut-être d'avis quand il se rendra compte qu'il y a moins de femmes prêtes à se jeter à ses pieds sur le champ de bataille qu'à Rome (et je vous jure que ce rôle n'était pas prédestiné, j'ai laissé Curtisus choisir le nom de son fils ![]() Stratcomus, fils cadet de Trawnus, n'est pas aussi doué que son père... Pauvre Trawnus qui eut trois fils, mais tous des cancres qui sont loin de la stature de leur père... Et enfin Macsebthus, fils de Sparfellus, qui n'a connu son père que jusqu'à l'âge de 12 ans. L'ancien consul n'aura guère laissé de trace à Rome, mais il aura laissé à son fils le goût des arts, que sa mère continue de nourrir en l'envoyant étudier loin de Rome. A sa majorité, de retour dans la cité, il s'entoure comme son père de quelques grands savants et artistes de son temps. Sans pour autant avoir un rôle prépondérant Macsebthus devient très en vue à Rome. Les élections : Elles seront peu banales et nous réservent quelques surprises. Tout d'abord pour le consulat, l'on s'attendait à un Coelius élu facilement, et ensuite Palpatus qui trahira Jmlus. Il n'en sera rien ! Tout d'abord Coelius, au sommet de sa gloire, sentant que les patriciens risquent de se retourner contre un plébéien devenu trop puissant, décide de ne pas se présenter pour le consulat ! Geste complètement innatendu, les patriciens témoignent d'un grand respect envers Coelius qui aura su s'arrêter à temps. Le prodictateur perd ainsi la gestion de l'Etat, mais ne quitte pas la politique pour autant. Il n'ira pas demander de promagistrature au Sénat, qui aurait été très mal perçu, il se contentera de devenir censeur, rôle ô combien important puisque c'est lui qui établit la liste sénatoriale ! Il devient le garant moral de Rome. Cette magistrature dure 5 ans, et à l'issue de celle-ci Coelius entrera probablement dans le Sénat, doté d'une influence sans pareille. Il est riche, estimé et influent, que demander de plus ? Palpatus quant à lui, va aussi créer la surprise en se retirant également de ces élections. Alors que l'on pouvait penser à une confrontation entre partisans de Coelius et partisans de Palpatus/Jmlus, il n'en sera rien. La raison de ce retrait de Palpatus est simple : il est endetté, les créanciers le presse, et la République offre d'autres perspectives que le consulat, des perspectives bien plus rémunératrices : la promagistrature. S'il essaie de mettre Rebornus sur un piedestal en stigmatisant ses actes de violences et sa piètre gestion en Sicile, d'autres horizons plus intéressants s'ouvrent à lui. Il laisse Rebornus à ses problèmes et évite toute confrontation avec lui, ce qui entraînerait un conflit avec Coelius et une partie du Sénat. Mais il a besoin de ce Sénat pour obtenir peut-être mieux que la Sicile : la Gaule cisalpine et l'Illyrie ! La première n'était pas une province, et depuis des années le Sénat rechigne à la créer. Mais avec les invasions incessantes des barbares vers Jenuensis ou Mediolanum, il est contraint de réagir et crée finalement cette nouvelle province proconsulaire de Gaule cisalpine. Qui dit province proconsulaire dit proconsul, donc il faut avoir été consul pour obtenir cette promagistrature... mais en cas de crise ou autre impossiblité Rome peut se permettre de mettre un homme qui n'a atteint que la préture. Et cet homme, à défaut d'ancien consul autre que Coelius, ce sera Palpatus. Il jouit d'une grande popularité dans la cité, et cette charge lui permettra de rembourser sans problème ses créanciers et de se faire une fortune plus que convenable. De plus cette solution lui permet de garder ses appuis politiques qu'il aurait perdu s'il venait à accéder au consulat en trahissant Jmlus. Bref, le Sénat nomme Palpatus proconsul de Gaule cisalpine et d'Illyrie pour 10 ans, à lui de faire respecter l'ordre et surtout de repousser les barbares qui viennent nous envahir sans cesse. Après cette charge, Palpatus qui espère en sortir riche et agrandit, il pourra peut-être revenir à Rome et obtenir un consulat... mais tout cela est encore si loin... Les deux candidats logiques se retirants, ce seront finalement Ricus et Jmlus qui s'imposeront sans difficulté dans un consulat totalement renouvellé et composée d'hommes inexpérimentés en politique. Et oui, Jmlus et Ricus n'ont jamais même accédés à la préture ! De ce fait personne ne sait de quoi l'avenir sera fait. Ainsi il ne reste plus grand monde pour se présenter à la préture mis à part Stratcomus, Yboomus, Macsebthus. Mais les deux derniers n'ont jamais montré de grand intérêt dans la politique, ce sont plutôt leurs proches qui vont les y pousser. Stratcomus sera le seul à se présenter de lui même, soutenu par Palpatus et Jmlus en personnes ! Il sera élu sans problème. Mais il faut au moins un second préteur et Yboomus accepte le principe, espérant ainsi mener une brillante carrière militaire. La province de Sicile avec pour propréteur Rebornus. La province d'Illyrie avec pour proconsul Palpatus. La province de Gaule Cisalpine avec pour proconsul Palpatus. Terres sous le contrôle direct de Rome. Suite aux élections Palpatus se dirige vers Mediolanum pour y établir la capitale de sa nouvelle province de Gaule cisalpine. Ricus lui retourne dans le Latium renforcer ses troupes avec les deux nouvelles légions de Coelius. Coelius qui d'ailleurs confie ses légions à Ricus puisqu'il ne dispose plus de l'imperium. Le nouveau consul, bien qu'étant riche grâce à l'héritage laissé par son père Leazus, aura bien du mal à maintenir tant de soldats et devra soit trouver de l'argent, soit renvoyer quelques légions. Le tout nouveau censeur effectue son retour à Rome avec les maigres troupes qu'il lui reste. Il va renvoyer ces derniers citoyens-soldats de Rome, désormais la République ne compte plus qu'une armée de métier ! Calcul de richesse des personnages : Coelius : Total précédent : 8000 Revenus réguliers : 4000 en revenus dû à l'origine sociale Dépenses régulières : 0 4000 X 2 = 8000 Dépenses irrégulières : 6000 pour recruter 3 légions + 1750 pour améliorer l'équipement + 1800 pour recruter de la cavalerie + 4000 pour recruter 2 légions + 5000 envoyés à Rome suite aux pillages = 18.550 Revenus irréguliers : 2200 en pillage d'Aquileia + 7200 pour Segestica + 8000 pour Salona + 11.500 pour Delmatia = 28.900 Total : 28.900+8000+8000 = 44.900-18.550 = 26.350 Palpatus : Total précédent : 2000 Revenus réguliers : 3000 pour la gestion de la Gaule cisalpine + 1800 pour la gestion de l'Illyrie (total déjà divisé par 4 suite aux dévastations) + 500 en revenus des combats de gladiateurs = 5300 Dépenses régulières : 1500 en festivités et luxures 5300-1500 = 3800X 2 = 7600 Dépenses irrégulières : 2500 pour la construction de l'arène et bâtiments affiliés + 6000 pour l'embellissement de Rome = 8500 Revenus irréguliers : 10.000 empruntés Total : 7600+10.000+2000 = 19.600-8500 = 11.100 Note : 12.000 à rembourser encore (les emprunts ont toujours un taux d'intérêts de 20%) Rebornus : Total précédent : 6300 Revenus réguliers : 4200 pour la gestion de la Sicile + 500 de l'origine sociale = 4700 Dépenses régulières : 6400 pour l'entretien des troupes 4200-6400 = -2200X2 = -4400 Dépenses irrégulières : 1900 pour doubler la garnison de Syracuse + 3000 pour consolider les casernes et le palais du propréteur + 4500 pour constituer une petite flotte = 9400 Revenus irréguliers : 8.000 empruntés Total : 6300+8000 = 14.300-9400-4400 = 500 Note : encore 9600 à rembourser Jmlus : Total précédent : 6000 Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 3000 de l'origine sociale = 5000 Dépenses régulières : 2000 en luxure 5000-2000 = 3000X2 = 6000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 6000+6000 = 12.000 Ricus : Total précédent : 12.000 Revenus réguliers : 2000 pour le consulat + 1000 de l'origine sociale = 3000 Dépenses régulières : 7100 pour l'entretien des troupes (5 légions) 3000-7100 = -4100X2 = -8200 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 0 Total : 12.000-8200 = 3800 Yboomus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 1000 de l'origine sociale = 2000 Dépenses régulières : 0 2000X2 = 4000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ Total : 4000+2000 = 6000 Stratcomus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 1000 pour la préture + 500 de l'origine sociale = 1500 Dépenses régulières : 0 1500X2 = 3000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 2000 en pactole de départ Total : 3000+2000 = 5000 Macsebthus : Total précédent : 0 Revenus réguliers : 500 de l'origine sociale Dépenses régulières : 0 500X2 = 1000 Dépenses irrégulières : 0 Revenus irréguliers : 1000 en pactole de départ Total : 1000+1000 = 2000
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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung Dernière modification par Akmar Nibelung ; 29/10/2007 à 17h16. |
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![]() Acte VIII : Un avenir incertain Si pour la majorité de la plèbe l'avenir semble radieux avec une victoire acquise contre les illyriens, les autres, ceux ayant quelques conaissances de la vie publique, voient un avenir plus incertain : aucun des hauts magistrats de la République ne possède une réelle expérience, et les plus expérimentés, censeur ou promagistrats, regardent les évènements de loin. Il ne reste guère que le Sénat, mais les pères et les protecteurs de la République ont vu leur autorité diminuer avec les dominations écrasantes de certains magistrats. Et la réforme de Trawnus l'a encore énormément affaibli : le Sénat perd de son autorité sur le plan militaire, ce qui profite aux magistrats.
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#8
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I. Le lent déclin du Sénat
Les ultras dominations de Granpiedus puis de Trawnus ont mis à mal l'autorité du Sénat qui agissait plus comme un organe de soutien aux magistrats qu'un organe agissant pour les seuls intérêts de la République. Mais ce n'est pas grand chose comparé aux effets pervers de la réforme de Trawnus et des guerres continuelles de Rome. Si le Sénat décidait jusqu'à présent des levées et dissolutions des légions et du théâtre de leurs opérations, les impératifs militaires et le financement des armées par les magistrats ont poussé le Sénat à être plus passifs, le temps que les guerres et la prodictature s'achèvent. Si Coelius est désormais censeur et la guerre proche de l'issue finale, les magistrats ont pris l'habitude de se passer de l'autorisation du Sénat pour lever des troupes, prétextant que ce sont eux après tout qui paient les soldats et non plus la République. De ce fait, maintenant que Coelius n'est plus prodictateur, et donc plus le seul à pouvoir conduire des armées avec son maître de cavalerie, l'on assiste à une militarisation à outrance des magistrats à Rome. Si Ricus récupère les légions de Coelius, Jmlus débarasse Rebornus de deux légions puisque celui-ci ne peut plus parvenir à les financer avec une Sicile beaucoup moins prospère que du temps de Leazus, et Yboomus lève une légion pour aller combattre quelques barbares dans le nord. Et bien sûr tout ceci sans oublier Palpatus qui sera le premier romain à lever des légions d'auxiliaires non latines : il va préférer engager deux légions entières de gaulois, fiers combattants qui lui permettront, espère t'il du moins, gagner la sympathie de ces barbares et gouverner plus aisément ses provinces. Mais la chance ne sera pas avec Jmlus : il va perdre ses deux légions alors qu'ils sont sur les quinquérèmes de Rebornus en route vers Ostie. Les navires sont peu nombreux, et par conséquents très chargés... trop chargés ! Les éléments feront le reste : les navires seront perdus et les deux légions avec... Jmlus se retrouve à nouveau sans soldats. (en réalité je me suis fait dégommer par une flotte punique, mais chuuuuuuuuuuuut ![]() Le consul lévèra par conséquent des légions lui-même, regrettant d'avoir perdus des soldats siciliens plus expérimentés. Il récupèrera 2 légions supplémentaires auprès de Ricus qui lui aussi dispose de trop de légions, ainsi il obtiendra les 2 toutes nouvelles légions recrutées par Coelius vers la fin de sa prodictature voyant que Ricus ne viendrait pas en renfort. Rome se militarise à outrance et certains commencent à craindre les plus riches, aptes à lever d'impressionantes légions. Cela favorisera davantage l'existance d'une nobilitas, idée qui progresse petit à petit avec Coelius. Alors que Palpatus parvient non sans mal à repousser une énième fois les incursions des barbares en Gaule cisalpine, le danger se présente dans la province d'Illyrie ou de petits groupes armés illyriens tentent de récupérer leurs terres et pourquoi pas chasser les romains quasiment absents de ces contrées. Quelques uns de ces petits groupes se réunissent pour assiéger leur ancienne capitale : Delmatia. Si cela ne suffisait pas, ces bandes armées semblent avoir un certain soutien dans la cité : une poignée de téméraires ont ouvert les portes de la cité après en avoir éliminé les gardes. Heureusement pour nos hommes, une ronde s'appercevra de cela et va mettre en alerte toute la cité alors que les illyriens ne sont qu'à quelques centaines de mètres de là. Ce sont des soldats romains totalement désorganisés dans un premier temps qui vont acceuillir l'ennemi qui pensait pouvoir prendre la cité sans trop de heurt... mais pour cela il leur faudra passer par la porte : le seul point de passage ! Les romains bien moins nombreux parviendront à stopper l'avancée ennemie dont le surnombre est désormais inutile : seuls quelques hommes peuvent combattre pour le contrôle de la fameuse porte. Les barbares tombent les uns après les autres face à des combattants aguerris. Les pertes sont telles que le combat devient de plus en plus difficile avec les corps jonchant le sol de partout. Bientôt le combat sera impossible et l'ennemi comprendra qu'il n'arrivera à rien dans de telles conditions et devra se replier. Alors que nous combattions à 1 romain contre 5 barbares, les voilà repoussés ! Reste à trouver et éliminer ceux qui ont contribué à ouvrir la porte principale de la cité... Pendant ce temps à Mediolanum le premier des 4 fils de Palpatus atteignait la majorité : Gnaeus Domitius Massassius :gentil de rajouter un i: ![]() Massassius boîtait dès sa plus jeune enfance, et si cela ne suffisait pas il était également d'une constitution très faible. Il n'avait ainsi aucun talent militaire, et ne pouvait guère servir dans une armée dans son état. Pourtant son père ne l'entendait pas ainsi : or de question que l'ainé se prélasse à Mediolanum alors qu'il revêt enfin la toge virile, il est temps de faire de Massassius un homme. Contre l'avis de tous Palpatus envoie son fils aux confins de la Gaule cisalpine afin de continuer le travail inauguré par Coelius : établir des postes avancés pour prévenir aussi vite que possible d'éventuelles incursions barbares. Plus tard pourquoi pas établir des garnisons dans tous les cols afin de dissuader définitivement les invasions et faire payer des droits de passage. Il confie à cette fin plus d'hommes qu'il n'en faut à Massassius : une légion entière d'auxiliaires gaulois, soit la moitié des forces armées de la province. Cette décision sera mal acceptée par Massassius, mais surtout par sa mère : Mounetta. Cette dernière va fortement s'opposer à Palpatus qui envoie son faible fils dans une mission dangereuse qu'il pourrait confier à quelqu'un d'autre. Malgré les violentes altercations, rien ne fera flancher le pouvoir absolu du pater familias sur sa famille. Depuis lors Mounetta voue une haine farouche à Palpatus qui voit de plus en plus souvent d'autres femmes, plus dociles mais aussi plus jeunes. Ceci jusqu'au jour où une nouvelle violente dispute survint : Palpatus excédé décide de renvoyer sa femme à Rome quelques temps sans pour autant la répudier malgré sa désobéissance manifeste envers son autorité.
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II. La réaction macédonienne
Printemps -237 Avec la prise de l'Illyrie et des conquêtes à venir en Epire pour éliminer définitivement les illyriens, les macédoniens se sentent menacés avec cette poussée romaine vers l'est. Ils n'attendront pas plus et vont prendre les devants en envoyant une imposante armée assiéger Delmatia. Ricus qui se dirigeait alors vers l'Epire pour combattre un ennemi faible est désormais obligé de faire face à une armée deux fois plus imposante et bien organisée. Malgré le nombre de l'ennemi nos légions n'étaient guères impressionnées : elles avaient déjà vécu des situations similaires, et puis nos soldats sont très biens équipés et expérimentés. Un dialogue entre Ricus et un de ses tribuns militaires restera célèbre : - Consul ! L'ennemi semble au moins deux fois plus nombreux que nous ! - Et vous pensez que ces barbares savent compter ? L'ennemi se replie sur une des nombreuses petites collines que compte la région et laisse le soin à Ricus d'attaquer. Le lieu de la bataille est très étrange, un énorme rocher se situe en plein milieu du champ comme s'il était resté là, oublié des dieux. Ce rocher est là à double tranchant : d'un côté il nous permet de couvrir une plus vaste étandue en placant des unités de part et d'autre, mais de l'autre côté chacune des deux armées serait isolée de l'autre. Ricus décide de placer ses armées à gauche du rocher tandis que la faible garnison de Delmatia serait à sa droite. Pari risqué, mais peut-être moins risqué que de scinder toutes ses forces en deux. Alors que Ricus avancait vers des lignes macédoniennes hérissées de gigantesques sarisses, l'ennemi avait clairement identifié le point faible de nos forces : la garnison esseulée à la droite de l'énorme rocher. Les macédoniens vont employer d'énormes efforts sur ces troupes qui se retrouveront rapidement encerclées puis totalement anéanties. Pendant que les macédoniens achèvent le dernier romain de la garnison de Delmatia, Ricus arrive enfin au contact de l'ennemi. Si la bataille n'avait pas réellement encore une issue certaine, revoir tous les macédoniens revenir sur notre flanc droit semblait mettre à mal nos chances de victoire. Pour éviter une débâcle la cavalerie contourne l'armée ennemie par la gauche pour les prendre par derrière. Les phalanges très bien organisées contre une attaque frontale ne pouvaient pas grand chose contre une charge de cavalerie dans le dos. Très rapidement l'ennemi subit énormément de pertes avec ces charges répétées et finit par lâcher petit à petit notre flanc gauche. Ricus en profite alors pour rabattre le flanc gauche et ainsi faire face à l'ennemi fonce sur nous. La manoeuvre opérée, les macédoniens arrêtent leur avancée, et bien que la bataille tourne à notre avantage, rien n'était fait. Ils décident de se replier en ordre après avoir subi de lourdes pertes sur leur propre flanc droit. Ricus les laisse retraiter, contre l'avis de ses officiers qui regrettent sa trop grande clémence alors qu'une victoire totale était à notre portée. Les macédoniens se replient certes affaiblis dans leurs terres, mais Rome est dorénavant en guerre contre eux, et ils ne feront que se renforcer... Malgré la victoire, les légions de Ricus ont elles-mêmes subi des pertes importantes alors qu'il commence la conquête de l'Epire, voulant ainsi mettre fin aux derniers espoirs illyriens. Il sera aidé pour les ravitaillements de plus en plus difficiles par le navarque Akmarus, vieillissant, mais toujours aussi victorieux sur les flots avec un équipage désormais hautement expérimenté.
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III. Une campagne pénible
Printemps -236 Alors que Ricus entame une campagne qui s'avère difficile, à Rome Coelius vieillissant n'a toujours pas de fils à qui transmettre son legs. En effet le censeur obtint quelques filles de son épouse, mais jamais de fils. Coelius décida donc d'adopter un fils comme cela était fréquemment le cas à Rome. L'adopté provient de la gens de Mounetta, cette dernière s'était rapprochée du censeur depuis son arrivée à Rome il y a un an. Certains décrivent un lien de complicité rare entre Mounetta et Coelius, inhabituel pourtant à Rome. Cependant rien ne permet d'affirmer, ni même d'infirmer d'ailleurs, que cette relation était adultérine. Toujours est-il que c'est de l'initiative de Mounetta que naît l'idée d'adopter un fils issu de sa gens, le jeune Dantonius. Dantonius plaisait beaucoup à Coelius qui voit en lui non seulement un moyen de mêler davantage le patriciat avec les riches plébéiens, mais aussi un caractère pouvant le mener loin à l'avenir. En effet Dantonius était quelqu'un de fier et de droit, un peu à l'image du censeur, ainsi que doté d'un grand charisme. Comme Coelius dans sa jeunesse, il est percu comme étant un parfait patricien, il ne reste plus qu'à son père adoptif à l'éduquer et l'intégrer dans la vie publique romaine, ce qui sera chose aisée vu son influence. Pendant ce temps dans le nord, une imposante armée de germains se trouve aux portes de la République, prête à déferler dans la péninsule. Fort heureusement le consul Jmlus et le préteur Yboomus étaient en route vers Luvanum, enclave illyrienne au-delà des Alpes. Ils parviendront à bloquer l'armée lors de leur passage du col les menants tout droit vers Patavium. Prise entre deux armées, qui plus est lors du passage d'un col difficile, l'armée de germains était coincée et ne pu rien faire : elle a été entièrement décimée. En Epire, Ricus rencontre d'énormes difficultés. En plus des difficultés de ravitaillements, le consul se voit barrer la route par ce qu'il reste des armées illyriennes complètements désorganisées, mais encore assez nombreuses. Et bien que Ricus ne subit que peu de pertes par rapport à l'ennemi, l'enchaînement des batailles épuise ses troupes, et il ne se retrouve plus qu'avec une légion sur les trois dont il disposait au début de la campagne. Si le consul est toujours parvenu à sortir victorieux de ces combats âpres, et même à conquérir la cité de Scodra, il ne dispose désormais plus d'une armée suffisante pour poursuivre son avancée. Il va établir ses quartiers d'hiver dans le nord de l'Epire avant de rentrer en Italie au printemps, peu avant l'établissement d'une nouvelle liste sénatoriale alors qu'il jouit d'un prestige immense malgré son enlisement contre les illyriens. La tâche risque d'être d'autant plus ardue qu'il ne se livre pas à un pillage et un massacre systématique des villages capturés comme a pu le faire Coelius. Même si ce dernier versait peut-être dans l'excès, cela vaut à Ricus un butin bien faible et une réputation d'homme clément. Trop clément peut-être même. Si Coelius était parvenu en 5 ans à conquérir toute une province et à anéantir -le pensait on- les illyriens, Ricus dans le même temps n'a que bien peu augmenté l'ager romanus (terres appartenant à Rome). Et si le consul jouit d'une grande popularité notamment grâce à ses victoires, à ses récits et ses talents en rhétorique, le constat sur place est bien moins flatteur, et l'on voit mal comment Ricus parviendra à achever ses conquêtes sur les illyriens avant les prochaines élections, surtout que les macédoniens ont décidé de s'en mêler... Mais le constat n'est pas plus reluisant pour Jmlus qui n'est même pas parvenu à accroître l'ager romanus, même si l'on met à son crédit le fait d'avoir repoussé une importante armée germaine qui s'apprêtait à passer les Alpes. Quant à Palpatus, ses actions combinées à l'aide indirecte que lui fournissent les consuls, lui permettent de rétablir un semblant de paix dans ses provinces, et notamment en Gaule cisalpine. Malheureusement le sort va décider de s'abattre sur lui, remettant en cause tout ce fragile équilibre.
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