Discussion: AAR - Benzo Total War
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Vieux 14/09/2012, 12h17
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Janvier 1808


L’année débute par un sauvetage miracle : nos navires ont finalement réussi à embarquer ce qu’il restait de l’armée du général Reynier, auparavant prisonnière au sud de l’Italie. Tout ce qui peut flotter a été réquisitionné en mer Egée et tandis que certains navires distrayaient l’attention de l’escadre napolitaine, le reste des bateaux, habituellement chargés de produits venus d’Afrique et d’Orient, rembarquaient les soldats français sur la côte calabraise.





Tandis que la flotte ennemie anéantissait un à un les navires ralentissant son chemin, les forces terrestres étaient ramenées en catastrophe en Croatie. Or déjà, prenant le vent à quelques miles, on distinguait la flotte italienne ! L’armée aura à peine finie de retrouver son souffle sur les plages que les derniers navires français sont détruits à proximité. La flotte commerciale de Mer Egée a été entièrement détruite dans cette opération de sauvetage, mais au moins l’Empire n’aura pas connu la vexation suprême de voir un de ses généraux tomber entre les mains de paysans italiens…

Quant à Reynier, il tarde à rendre des comptes à l’Empereur : il a perdu la quasi-totalité de ses canons, de ses chevaux, de ses troupes … en se réchauffant autour de quelques tisons, on fait les comptes : il ne reste plus que 1000 hommes dans cette aventure … l’invasion de Naples par le sud est un échec magistral. Au moins dans la garde d’honneur, Gaspard Sentenza se console : il a pu conserver son cheval, son honneur et, chose rare, sa vie. Son unité est, elle, quasiment réduite à néant. Le lieutenant est mis de force sur son cheval et expédié à Paris, où il devra remettre sur pied son escadron. On le renverra ensuite en Espagne, où rien ne bouge : Le colonel d’Aspar végète toujours dans les faubourgs de Barcelone avec toute l’Armée d’Espagne, retranchée derrière les fleuves face aux brigandages des rebelles espagnols échauffés par les prêtres du royaume. On ne cesse de renvoyer des renforts dans ce secteur, depuis les casernes de Gironde, les camps du Rhône, les arsenaux de Toulon …

En Bretagne, le général Lasalle rafle tout ce qu’il peut trouver dans les écoles militaires. 1.200 cuirassiers l’accompagnent, direction Bordeaux, puis St Jean de Luz, et enfin l’enfer de la péninsule.





Dans les plaines enneigées de Pologne, ou de Russie, on ne sait plus trop désormais tant l’avance des cosaques est rapide, l’armée de Rodo compte ses morts. Aucune balle n’a fauché quiconque depuis longtemps, mais le froid fait bien plus vite son œuvre que les Russes, les Italiens et les Espagnols réunis. 3.000 hommes tombent en une semaine, prés d’un quart des forces de l’Empereur. Hubert de Jagermeister s’aperçoit lors d’une matinée encore plus glaciale que les autres qu’il a perdu un orteil, et tandis que ses camarades, le capitaine Otto Grandpieds et le colonel Bravlyon l’accompagnent jusque sous la tente des médecins il continue de fanfaronner : « Hé, quoi ? Il m’en reste encore neuf ! »

Ce n’est apparemment pas l’avis du chirurgien-major Superchaussette qui lui en prélève trois autres, la gangrène menaçant. « Mais comment vais-je monter à cheval avec ce moignon ? » se désole le général de brigade. Otto Amable Grandpieds maugrée, que lui parle-t-il de cheval, ce bougre ? Lui-même en a perdu trois en quelques jours, deux de froid, tandis que le troisiéme a mystérieusement disparu, certainement mangé (pense t’il) par quelques soldats d’infanterie, un Urial, un Druss ou un Locke. Qu’il y a-t-il de pire pour un cavalier que de devoir se battre sans monture ? Il va en être encore de sa bourse pour se racheter un hongre.

Rodo donne à nouveau l’ordre de retraiter, on ne peut décidemment rien contre l’Hiver. L’armée reprend le chemin de l’Allemagne. Il manque deux hommes, deux généraux de brigade récemment promus : Bébert Pontcarral et Jmlo, qui vont commander respectivement l’infanterie et l’artillerie de l’Armée d’Italie (actuellement à Milan) sous les ordres du général Davout.

De son côté l’armée de Murat, au nord de Varsovie, garde la rive occidentale de la Vistule, renforçant ainsi les troupes du Prince Chazam positionnées aux alentours de la capitale du Grand Duché. Le 24 janvier 1808, un corps russe un peu plus avancé que les autres tente de forcer le passage pour s’emparer de la capitale polonaise.





Le gué le plus au nord est facilement bouclé par l’artillerie française. Au sud, un seul pont enjambant la Vistule et que les armées Russes doivent obligatoirement traverser.





On envoie quelques détachements à proximité du pont, commandés par le général de brigade Gladiatt, mais les ordres de Murat sont clairs : les 10.000 soldats français ne sont pas là pour perdre des hommes inutilement. Face aux 7.000 Russes, on verra quel est le potentiel des 6.000 Polonais et on les appuiera, mais sans engagement majeur sauf si les Polonais sont surclassés.
Les premiers cosaques et uhlans russes qui ont traversé la Vistule sont rapidement pris à partie par les lanciers polonais du Prince Chazam.





Les pertes sont importantes des deux côtés, mais les Polonais s’accrochent à la rive et emêchent ainsi les Russes de pouvoir percer. L’artillerie française s’avance sur le plateau afin d’aligner les régiments massés sur le côté oriental du pont. Les Russes sont en partie repoussés, quand une charge de cosaque surprend l’Etat Major polonais. Le porte étendard du Prince Chazam s’effondre, puis son aide de camp. Clameur côté polonais, le vent semble tourner. Dans la précipitation, personne ne prend garde au Prince Chazam qui gît, blême, à quelques métres de sa monture. Le général Gladiatt fait donner son infanterie pour balayer définitivement les Russes de la rive occidentale.





Au nord, on envoie la cavalerie du général Maximus, appuyé par une compagnie du 12éme de ligne du capitaine Riri, afin de traverser la Vistule et prendre les Russes par revers. Tandis qu’on écrase les positions russes au boulet, les Polonais, qui veulent venger la mort du Prince Chazam, commencent eux aussi à traverser la Vistule au sud. Engagé par chaque côté, le corps russe se délite avant de s’enfuir.

Le tsar Alexandre prend acte de sa défaite et de l’impossibilité matérielle de s’emparer de Varsovie. Les Russes envoient un émissaire auprès de Rodo, afin de négocier un cesser le feu avantageux pour les deux parties. Le 4 février 1808, le tsar Alexandre rencontre l’empereur Rodo 1er, les deux s’échangeant fortes embrassades et flatteries comme deux bons amis. La France accepte la paix avec la Russie, contre 10.000 piéces d’or, des accords commerciaux et une alliance militaire qui devrait empêcher toute velléité côté autrichien.





Côté polonais, on s’inquiète. Rodo aurait-il lâché Varsovie ? Les Russes sont encore en guerre avec le Duché, les deux tiers du territoire sont occupés, et les échos de la bataille de la Vistule fon maugréer les bourgeois de Varsovie. Ainsi donc les Français n’ont que mollement épaulé les armées polonaises ? Et de Prince Chazam, dont la disparition ne semble pas incommoder grandement les Français ? Murat quitte Varsovie, tandis que la ville est également fuit par les divers ressortissants français. Le Duché est laissé à son sort, on préfére sacrifier le peu qu’il en reste pour avoir enfin la paix à l’est.

Désormais seule se poursuit la guerre avec l’Espagne, l’Italie et surtout l’Angleterre. Le Duc de Wellington à débarqué à Hanovre et fait le siége de la ville, on envoie en catastrophe des renforts sur place, mais la partie semble mal engagée. Les Coldstream Guards de James Basileon Coelio et les Scot Greys de Peregrine Aheuc auraient été vus sur place, dit-on.

La flotte de l’Atlantique fait également sa jonction, sans avoir pu s’en prendre aux navires russes, du fait du traité de paix intervenu entre temps. Une escale à Brest, peut être, puis la Manche et l’embouchure de la Tamise. On embauche à tour de bras, c’est désormais le général Mortier qui rassemble les troupes et commence à monter sur Boulogne s/ Mer. Dans la capitale, on s’arrache les exemplaire du Moniteur : Ney est aux porte des Flandres, Murat, Rodo et Masséna quittent la Pologne et la Silésie pour prendre la route plein ouest en direction du Pas de Calais…

Partout le mot est repris : sus à l’Angloy !
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