Discussion: AAR - Benzo Total War
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Vieux 24/02/2012, 13h08
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Bataille de Lodz, Pologne, 8 novembre 1806

Au petit matin, le Maréchal Ney compte ses troupes et se rassure : plus de 12.000 hommes, une armée légèrement plus importante que le corps principal commandé par Rodo 1er lui même, qui n’a lui que 11.000 hommes. Le défaut dans la cuirasse, qu’il ne veut pas voir, c’est la faiblesse en canons (une vingtaine) et en cavaliers : un seul escadron de lancier, soit 150 hommes. En face, deux corps prussiens qui totalisent à peu prés le même nombre de soldats, mais avec un bien plus fort pourcentage de cavaliers et de canons. Ney ne peut analyser le terrain, puisqu’il est pris entre les deux masses prussiennes …





Face au danger au nord, Ney enverra progressivement 16 régiments, soit prés de 6.500 hommes. 5.500 restent au centre, appuyés par l’artillerie et l’escadron de la cavalerie française. Les artilleurs se mettent à leurs pièces, et pointent les canons à l’est, vers la force prussienne déjà en place. L’installation est néanmoins mauvaise, les boulets ricochent ou s’enfoncent dans les talus protégeant le corps prussien. Le général Karl von Muffling, qui lui connaît parfaitement le terrain, installe ses 20 premières pièces dans un angle idéal pour menacer les français, sans pouvoir lui-même être atteint. Les boulets commencent à décimer le corps principal de Ney, mais ce sont surtout les Howitzers qui entament la principale ligne française.





Au nord, les premiers régiments d’infanterie de ligne français, après une longue marche qui les a déjà exposés aux boulets ennemis, sont pris à partie par les hussards prussiens qui, inlassablement, s’en prennent à la piétaille française. Les régiments qui le peuvent se mettent en carré tandis que d’autres, pris par surprise, se débandent fasse au flot continu de plus d’un millier de cavaliers.





Les charges deviennent plus violentes, et l’infanterie française, sans appui extérieur, gaspille ses cartouches pour abattre cavaliers et montures. Certains carrés finissent par flancher, des brèches se créent, mais l’infanterie tient toujours. Le général prussien, constatant l’absence d’effondrement de notre côté, tente de motiver ses hommes. Il s’avance au cœur de la mêlée, parant les coups à gauche, à droite. Un tir de mousquet fait mouche, le général prussien s’effondre au sol.. Les pertes sont très lourdes des 2 côtés, la cavalerie prussienne a été quasiment réduite à néant tandis que certaines compagnies françaises ne comptent déjà plus que 200 hommes sur les 400 initiaux.





Côté français, on se motive : l’Etat Major prussien a été décapité, Karl von Muffling est mort,la victoire est proche ! Mauvaise surprise, on apprend que le général Herbert von Palpatine est sur le terrain, du côté des Howitzer qui continuent de pilonner le camp français.





La terre est retournée, encore et encore, des membres recouverts de boues sont enterrés avant d'être encore projetés en l'air par les nouvelles déflagrations.
Les pertes sont dantesques. Le 21éme régiment de ligne passe de 400 hommes à 350, puis 200, puis 80. Le drapeau du régiment tombe au sol, personne ne le ramasse : les hommes fuient le terrain tandis que Ney tente de les exhorter à combattre. Certains retrouvent leurs esprits, d’autres non.

L’artillerie française est elle-même excessivement endommagée, seulement 5 piéces encore en état sur les 20 d’origine. Les artilleurs sont de toute façon impuissants, les boulets français ne fauchent quasiment aucun Prussien. Ney envoie son unique corps de cavalerie sur le flanc gauche de l’adversaire, espérant surprendre les prussiens et faire taire les canons. Il faudra d’abord éliminer le 23éme hussard prussien, qui bloque le passage aux chevau-légers français.





Mêlée sauvage, lances des français contre sabres des prussiens. Les chevaux ruent en tout sens, les hommes s’effondrent des 2 côtés.




Les Hussards ennemis se détournent enfin, les français lancent la charge sur les servants des canons. On massacre les hommes gaiement, sachant le répit que cela va apporter côté français.





Les servants s’enfuient, hurlements de joie côté français, mais le sol tremble à nouveau … les Howitzer étaient positionnés plus loin, on a seulement eu les canons de 7 livres qui de toute façon tiraient au jugé … Les Prussiens réagissent, les chasseurs abattent les chevau-légers et les hussards reviennent au contact. La cavalerie française arrive à éliminer les derniers cavaliers prussiens, mais doit fuir le terrain : seulement 20 hommes valides, tandis que 130 gisent sur la terre polonaise.

Plus le choix, Ney fait donner l’infanterie contre les positions prussiennes. Y laissant un lourd tribu, les hommes encerclent et abattent les Prussiens au centre, et éliminent les derniers canons .

La douche froide, elle, vient du nord : Les Français ont gaspillé leurs munitions sur des chevaux et des miliciens …





L’approvisionnement en munition ne peut suivre, et l’infanterie française, épuisée par plusieurs heures de combats, est désormais assaillie par l’élite prussienne. Les hommes qui tournent le dos aux prussiens sont sommairement abattus, alors on passe à la baïonnette. Le 20éme régiment de ligne du Capitaine François Léopold Dédé disparaît corps et bien, et le capitaine n’a que le temps de sauter sur un cheval prussien pour apporter la nouvelle au maréchal Ney. L’infanterie française combat sauvagement, mais plus pour sa survie : elle sait déjà que ce but est bien illusoire … il faut juste emporter le plus de Prussiens dans la mort …





Ney apprend la nouvelle, et fait envoyer ses réserves au Nord. Quand il arrive, le constat est accablant : toutes les troupes françaises qui ont été engagées sur ce secteur ont été laminées. Sur un minuscule terrain, 12.000 cadavres emmêles dans une même étreinte. L'herbe est rougie par le sang et les soldats pataugent dans un cloaque indescriptible. Les Prussiens sont heureusement exsangues, et prennent la fuite devant les renforts adverses.

Le général Herbert von Palpatine fait sonner la retraite, la victoire est, sur le terrain, française. Pourtant, la défaite est évidente …

8.000 morts côté prussien, autant côté français. Les 16 régiments envoyés au nord ont disparu, et certains du centre doivent etre dissous afin d’obtenir des effectifs acceptable pour le combat. Ney ne dispose plus que de 10 régiments d’infanterie, contre 30 initialement, 5 piéces d’artillerie, et 20 cavaliers. Le général von Palpatine a pu sauver une aprtie de ses troupes et prépare une nouvelle offensive avec les renforts prussiens qui arrivent à proximité. Ney, lui, qui a fait marcher ses troupes jusqu’à l’épuisement, ne peut même plus retraiter. Il n’y a plus qu’à espérer que les Prussiens ne lanceront pas une nouvelle attaque le lendemain ?

Un pli est confié au Capitaine Dédé, qui doit apporter la nouvelle à l’Empereur. Des eclaireurs prussiens le débusquent mais échouent à l’abattre sur place.
Un autre pli part pour l’Allemagne : le colonel Lilan, qui est à Berlin, doit rallier toutes les unités mobilisables pour éviter une saignée occasionnée par les Prussiens. De son sort, Ney n’en parle nullement : il ne dépend plus de lui, mais de la prochaine action du général von Palpatine…
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