Discussion: AAR - Benzo Total War
Afficher un message
  #78  
Vieux 19/01/2012, 17h39
Avatar de marlouf
marlouf marlouf est déconnecté
Fan club La Tenaille Forever
 
Date d'inscription: août 2005
Localisation: Pôris
Messages: 3 697
Par défaut

Bataille de Ternitz (20km au sud de Vienne), 26 mai 1806


Les troupes françaises se déploient appuyées par les États-majors de Davout et Masséna. En face, pour protéger la capitale, aucun général pour soutenir les troupes autrichiennes. Une erreur majeure qu’elles paieront au prix fort. On se déploie de part et d’autre malgré la pluie battante …





Et comme on commence à connaître la tactique utilisée par les Autrichiens, on place les canons principalement au centre, même si le 5éme régiment d’artillerie du lieutenant Loda est lui positionné sur notre aile gauche. La cavalerie autrichienne, comme on s’y attendait, attaque sur le flanc droit, ou elle se heurte aux imposants carrés français.





Les Autrichiens font avancer leurs lignes sur tout notre flanc droit. On les y attend posément, tandis que tout notre axe gauche commence à s’avancer – son but ultime, aller au centre de la carte tandis qu’une partie de notre cavalerie foncera jusqu’à la ville et, à couvert des bâtiments, pourra prendre l’artillerie ennemie à revers.





Le plan fonctionnera parfaitement, la rotation française déstabilise l’Autrichien, qui n’arrive pas à enfoncer notre gauche – même si nos pertes y sont importantes.
On colmate, on retires les troupes éprouvées pour qu’elles se reposent à l’arrière et on met des lignes fraiches. Le colonel Lionel et son 8éme d’infanterie se distingue pendant la bataille.

Les chevau-légers français enlèvent les positions artillerie ennemie, tandis que le reste de notre cavalerie prend en chasse toute unité adverse dés qu’elle semble vaciller. On ne veut nullement laisser à l’ennemi l’occasion de reprendre ses esprits et se repositionner plus loin à l’abri des bois. Les sabres valsent, les sabots enfoncent la cage thoracique des fuyards, on abat les Autrichiens par centaines, puis par milliers.

Mais déjà au loin, on aperçoit des renforts autrichiens qui n’étaient pas attendus ! Toute l’armée s’avance jusqu’à la ville et continue le travail. Nos hommes tombent également, d’autant plus que les munitions commencent réellement à manquer – on a beau faire tourner les hommes, s’ils trouvent du repos, ils ne peuvent récupérer de la poudre !
On fait venir les canons à proximité du village, et on passe à la mitraille. Les escadrons ennemis sont décimés, même si l’armée française doit désormais se contenter majoritairement du corps à corps.

On économise les coups, une unité doit tirer une salve et se retirer le temps que la cavalerie essaye d’emporter le moral adverse. Mais les Autrichiens s’entêtent, et continuent leurs assauts. Malgré les tirs, les sabres et la grenaille, un bataillon perce jusqu’à l’un des canon et abat méthodiquement les artilleurs, puis passe au canon suivant.
Le 65éme régiment d’artillerie est quasiment réduit à néant (80% de morts), on retrouvera le corps sans vie du lieutenant Loda, qui tire la dernière mitraille avant de s’effondrer.

L’infanterie doit intervenir à la baïonnette, c’est tout ce qui lui reste. Les nuages s'estompent, la pluie cesse et les premiers rayons de soleil paraissent sur le champ détrempé. "Regardez le soleil de Ternitz !" s'écrie Masséna pour motiver les troupes. Enfin l’ennemi, constatant ses propres pertes, renonce. Vienne est vide de troupe, la garnison a été massacrée, les renforts sévèrement malmenés. Le sol donne une idée de l’intensité des combats … on trébuche sur les cadavres entremêles, même si les couleurs donnent une idée des régiments, français ou autrichiens, qui y ont été moulus …





5.000 morts côté français, prés de 16.000 ( !) côté autrichien. L’absence de Général, un moral en berne, une cavalerie se ruant sur les fuyards, cela explique ce massacre sans précédent.

Et les blessés, nombreux … le corps du lieutenant Loda sera rapatrié à Paris, où il sera enterré à côté du général Bernadotte et du sergent Darthmath, sous l’Arc de Triomphe que commande Rodo à ses architectes pour fêter la prise de Vienne et la fin de la Coalition.

Le 26 au soir, les troupes entrent dans Vienne, et s’adonnent au pillage et à la destruction massive, on viole femmes, enfants et animaux, pour une deuxiéme barbarie en 24h. Les Français récupèrent plus de 25.000 piéces d’or, qui serviront à financer l’Arc de Triomphe, une forteresse aux environs de Paris, les nouveaux bâtiments de la Royale et les meilleures routes qui soient pour tout le Nord de l’Empire de France.





Masséna s’installe à la Hofburg, au centre de la ville, tandis que Davout, dont le talent a été éclipsé par celui du nouveau Duc de Zagreb, préfère installer ses quartiers à Schoenbrunn. On squatte les chambres royales, et on se saoule en attendant la capitulation autrichienne. Des hommes décrochent des tableaux de l’Empereur François 1er et pissent scrupuleusement dessus, tandis que certains des rescapés autrichiens de la bataille sont enfermés avec les bêtes au zoo attenant au Palais d’été.

La réponse autrichienne ne tarde pas : Pas de capitulation ! Déjà la ville s’enflamme, les explosions de violence eclatent dans tous les quartiers et tout ce qui porte un uniforme français, s’il est isolé, est copieusement massacré.





A l'état-major, on s’indigne : est-ce donc ainsi qu’on fait la guerre chez les Autrichiens ? Ne voient-ils donc pas la défaite, maintenant que leur capitale est tombée ? On grommelle, ces Autrichiens ne connaissent donc rien à l’art de la guerre et à l’élégance de la défaite face aux vainqueurs. Aprés avoir compissé, les hommes soulagent désormais leur colique sur les portraits de l’Empereur François 1er, on n’a donc plus à se retenir tant le mépris et le mauvais-gout autrichien sont sans borne !
Puis un vent de frayeur balaie le camp français : les Russes et les Autrichiens qui reviennent aux limites de la ville, l’apport possible des prussiens, et puis par-dessus tout, cette armée autrichienne qui risque de couper toute base arriére maintenant qu’elle est si proche de Venise!





On prit les dieux, nouveaux et anciens, et on envoie Sörge, notre espion viennois, dans les rangs de l’armée ennemie, pour tuer le cousin de l’Empereur. L’assassinant échoue, l’Autriche se rapproche dangereusement de Venise, où il n’y a plus personne si ce n’est des contingents mal armés pour défendre la forteresse … elle tombera, c’est sur, s’il donne l’assaut !
Ce qui avait été rêvé s’éloigne, l’Autriche n’est donc pas vaincu malgré ses défaites, et la France ne peut garder toutes ses conquêtes malgré ses victoires. On évacue Vienne, tandis que la ville est broyée par les incendies venus tant des Français que des partisans autrichiens …



L’empire français avant la débâcle de Vienne, 29 mai 1806


Fin de cette 1ére partie, la suite dans 15 jours
Réponse avec citation