Après une interruption indépendante de notre volonté, pour cause de panne d'inspiration et de fatigue chronique (cela prend du temps de faire tout çà en direct
), la saga tant attendue des Habs va reprendre son cours...Qui va piano va sano, qui va sano va lentano...En français qui veut aller loin ménage sa monture.
L'expression "lorsque les poules auront des dents" donne en anglais "when pigs will fly"...Ainsi je pourrais continuer encore longtemps mais il est temps d'arrêter de délirer pour revenir aux choses sérieuses.
Pas de place pour la culture dans le sport...
Les Habs ne disposant que d'un seul soigneur même si celui-ci est de qualité supérieure, le directeur général des Canadiens, moi en l'occurence, se décide à engager un soigneur supplémentaire afin d'améliorer la prise en charge de nos éventuels bléssés qui ne tarderont pas à remplir l'infirmerie lors d'une saison qui s'annonce éprouvante. Par conséquent un contrat est offert à Joe Huff, que nous tentons par des manoeuvres indignes de débaucher d'une équipe appartenant à une ligue mineure.
Avant le choc contre les Bruins de Boston, le coach se livre à une nouvelle réflexion sur le dispositif tactique qui correspondrait le mieux à notre effectif. Le dispositif mis en place lors du dernier match n'a pas donné entière satisfaction; nous ne devons notre salut qu'à un coup de pouce de la chance. Une légère évolution est alors envisagée afin de ne pas chambouler toutes les consignes de nos différentes unités.
Je vais pour une fois prendre le temps d'expliquer en détail toutes les consignes, ce qui je dois le reconnaitre n'avait jamais été fait jusqu'à présent. Peut-être que cela vous permettra de mieux visualiser tout celà.
La première unité est constituée de nos meilleurs attaquants, accessoirement les stars de l'équipe avec Koivu, Kovalev et Samsonov, auxquels vient se joindre la meilleure paire défensive. Ceci n'est qu'en partie vrai puisque dans ce cas précis, j'ai procédé à un mix de façon à équilibrer les possibilités défensives et offensives de mes défenseurs. Le nombre d'étoiles indique les forces et faiblesses de l'unité dont on peut percevoir les qualités offensives indéniables ( 4 étoiles pour l'attaque, la vitesse et l'habileté technique). En aucun cas l'on ne pourra espérer mettre en place un jeu physique ( 2 étoiles seulement en robustesse; un colosse au pied d'argile...
).
Koivu sera chargé de jouer les mises en jeu ( faceoffs en anglais) puisqu'il est le meilleur en la matière. Généralement, ce rôle est dévolu au Centre, mais il peut être indiqué de désigner un autre joueur si celui-ci est faible lors de cette phase de jeu. Il endossera aussi le rôle de Playmaker ( traduit par fabricant de jeu, pourquoi pas de chaussures aussi...
); c'est en fait lui qui doit prendre le jeu à son compte en se montrant créatif par une bonne distillation des passes à ses équipiers. Sa vision du jeu doit lui permettre de placer ses camarades dans d'excellentes positions de débordement ou de tir.
A la vitesse à laquelle mes joueurs se déplacent, une durée de 40 secondes est amplement suffisante afin qu'ils ne se fatiguent pas de manière trop rapide; Koivu dispose d'un physique un peu fragile et il faut le ménager d'autant plus que le finlandais commence à se faire vieux. Est-il nécessaire d'expliquer ce qu'est une couverture défensive de zone? Chaque joueur doit défendre sur l'adversaire qui pénètre dans sa zone d'exclusion afin de lui faire mordre la poussière par tous les moyens.
Passons aux détails tactiques de l'unité, dont les choix sont effectués en fonction des joueurs qui la composent.
L'objectif est de toujours inscrire plus de but que l'adversaire, d'où une mentalité offensive qui va permettre de placer l'équipe adverse sous pression bien que si celle-ci parvenait à récupérer le puck la contre-attaque pénètrerait nos lignes défensives dégarnies sans grande difficulté. Koivu est un extraordinaire meneur de jeu, et les deux ailiers Kovalev et Samsonov de formidables buteurs. Il n'y a pas à hésiter une seule seconde sur la mentalité à prôner.
L'aggressivité est règlée sur normale, car nous ne pouvons pas soutenir un jeu physique. Généralement un jeu trés aggressif est destiné à impressionner l'adversaire ou à le blesser...Les joueurs tentant de récupérer le palet le plus rapidement possible. Il va biensûr en résulter des bagarres plus nombreuses qui vont mettre l'équipe en infériorité numérique; ce n'est pas le but recherché par notre organisation.
Backchecking ( échec arrière) consiste à déterminer la fréquence à laquelle les attaquants doivent se replier dans leur zone défensive afin de contribuer à la défense de leur gardien de but...
Ils doivent savoir défendre avant de pouvoir attaquer, c'est pourquoi mes attaquants doivent souvent faire un gros effort défensif pour le bien de la collectivité afin de réduire les opportunités de contre-attaques adverses. Cela va bien évidemment les fatiguer davantage mais au tarif où ils sont payés, il leur faut consentir un minimum d'effort.
Contrairement à la rencontre précédente, le marquage ( Gap control) a été relaché, passant de trés serré à sérré. Cela octroiera plus d'opportunités de chiper la rondelle à l'adversaire, bien que cela fonctionne à double tranchant. L'attaquant peut aussi plus facilement prendre le défenseur de vitesse ou le mettre hors de position. Cela ne fait pas partie de notre philosophie de laisser l'adversaire jouer à sa guise.
La pression sur le porteur du palet doit être intense, de manière à provoquer des erreurs pour le récupérer. Les joueurs doivent être en parfaite forme physique pour pouvoir maintenir la pression tout au long du match, la fatigue pouvant permettre à l'adversaire d'éviter la montée du joueur ou de le contourner.
Des mises en échec ( hitting) normales sont requises pour ne pas être sanctionné trop souvent et éventuellement se blésser. On ne sait jamais comment tout cela peut se terminer...Prudence est mère de sûreté.
L'équipe doit jouer à un rythme rapide de façon à quitter sa zone défensive le plus rapidement possible et se ruer à l'assaut du but adverse par des contre-attaques éclairs avec beaucoup de mouvements et des passes rapides, destinés à mettre la concurrence hors de position. Mes hommes peuvent le faire. De concert avec des passes complexes, cela finira de désorganiser la défense, nous offrant de belles occasions de buts. L'organisation dispose justement de joueurs capables de mener à bien ce style de jeu. "Who dares wins!!!
Je demande aussi à mes joueurs de beaucoup lancer même si la qualité de mon effectif devrait me permettre d'opter ultérieurement pour des lancers sélectifs. Les joueurs ne tenteront alors de lancer que s'il y a une chance raisonnable de prendre le gardien à défaut. Les gardiens de la NHL étant plutôt bon, bombarder le but adverse ne constitue pas forcément la meilleure des solutions...On expérimente en ce domaine.
Enfin, rejeter rarement la rondelle en zone offensive adverse, permet de conserver le contrôle du palet. Je préfère que mes attaquants pénètrent en zone offensive avec le puck, plutôt qu'en rejetant la rondelle pour courir après, bien que leur vitesse puisse leur permettre de la récupérer. Cela provoquera un combat physique dont ils ne sortiraient pas vainqueur dans la majeure partie des cas en encaissant de sévères mises en échec qui seraient alors susceptibles de les laisser sur le carreau...Manière de jouer trop primitive pour une équipe de notre calibre.
Je reviendrai plus tard pour expliquer les systèmes tactiques...
