Afficher un message
  #8  
Vieux 01/06/2009, 19h01
Avatar de Tovi
Tovi Tovi est déconnecté
Azul Mortal
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 1 722
Par défaut

Jeudi 14:
Levés à 6h pour atteindre l'aéroport à 7h30 et y accueillir Thierry. Après une heure d'attente je le retrouve, un peu perdu, dans la salle internet. Puis nous louons une Toyota Corolla chez Nationalcar pour 1100 baths par jour, 550 baths (11 euros) chacun. C'est assez raisonnable en comparaison des prix des bus, taxis et tuk-tuk en tous genres, surtout a 3. Mais surtout nous gagnons en autonomie et en temps. Je crois que c'est une bonne option. Je suis le seul à avoir le permis mais je préfère autant. Surtout pour la conduite à gauche. Ayant largement le plus d'expérience des voyages, je gère sans problème mon petit groupe. En tout cas jusqu'ici.
L'aide de Rian comme traductrice s'avèrera également précieuse, je pense, dans les coins reculés de la Thailande.


Première étape, Ayuthaya, l'ancienne capitale du royaume. Nous prenons nos quartiers au Tony's Place, un mignon petit hôtel en teck, chambre avec sdb pour 300 baths, moins cher qu'à Bangkok. Une excellente adresse, très connue des routards français.
La visite des monuments se passe de commentaires, les photos parle(ro)nt d'elles-mêmes. Sway di !






Note sur les temples : A l'entrée on enlève ses chaussures et sa casquette. Il existe tout un tas de variétés de moyens de faire une offrande, comme l'achat de petites feuilles dorées dont on recouvre les statues, par exemple.

Vendredi 15 : Nous continuons la visite des temples dans la matinée. La voiture permet d'aller de l'un à l'autre rapidement.
Un prospectus nous invite à nous rendre au "marché flottant". C'est un lieu ressemblant à un village thaï traditionnel, dans une petite rizière. On y mange assis sur la table. Musique et danse traditionnelle également. Un super moment de détente et de "vrai" Thailande.



Mais à force de trainer nous arrivons trop tard à Lopburi pour y faire quoi que ce soit. Tant pis, nous continuons vers le nord et passerons la nuit à Sukhotaï, à mi-chemin de Chiang Maï.
Mais à 75 kms de la destination, les indications routières deviennent sporadiques et nous voilà perdus. Grâce à Rian nous parvenons à nous faire indiquer le chemin par des paysans thaïs mais nous arriverons assez tard à Sukotaï.
La chambre d'hôtel est minable mais à 200 baths (4 euros) la nuit, on ne va pas chipoter.

Samedi 16 : Visite du parc historique de Sukhotaï, semblable à celui d'Ayuthaya, en moins bien. Puis nous reprenons la route.
A mi-chemin nous faisons une halte au temple de Wat Phra That Lampang Luang, un des plus beau de Thailande selon le "routard". Il est effectivement assez original et fournit.

Il s'en degage quelque chose de mystique.

Nous sommes les seuls Farangs. Visiblement ça ne fait pas parti des circuits touristiques habituels.
Grâce à(ou à cause de) Rian, je participe souvent aux prières et même, en l'occurence, à une sorte de procession autour d'un Chedi (stupa) : il faut marcher en priant, 3 fois autour. Moi qui n'ai jamais assisté à une messe...
Dans deux petits temples adjacents , nous pouvons observer un phénomène intrigant. Un petit trou dans la porte, ou le mur, permet à la lumiere extérieure de projeter sur un tissu blanc, dans la pénombre du temple, l'image du Chedi, en couleur et en mouvement, comme le ferait un mirroir ou une vidéo. Pour Thierry c'est un miracle et Rian m'explique que le Chedi/Stupa abrite une relique de Bouddha. Il s'agit en fait d'une chambre obscure, comme celles utilisées au début de la photographie, mais l'effet est troublant.
La route traverse ensuite un parc naturel. C'est superbe mais ça manque de stations service ! Nous évitons de peu la panne d'essence. Nos offrandes à Bouddha n'auront pas été vaines.
Après 3 hôtels complets à Chiang Maï, nous faisons halte à l'hôtel "Rendez-vous" pour la nuit.

Dimanche 17 : Petit tour au marché de Chiang Maï, matinée shopping. Surtout pour Thierry qui est venu avec un sac presque vide. Il faut dire que les vêtements traditionnels thaïs sont assez sympa et adaptés au climat, mais ils nous donnent plus un air de hippies que de Thaïs.

A midi nous montons sur la petite montagne de Doi Suthep, à proximité de Chiang Maï : encore un Wat, encore trois petits tours autour du Chedi.
Nous prenons ensuite la route du nord, vers Chiang Dao. Il y a une belle grotte à visiter. Bien qu'elle soit un peu abimée et polluée par les lampes à pétrole, c'est assez intéressant.

Il est déjà 17h et nous souhaitons passer quelques jours à Paï plutôt qu'à Chiang Maï. Car Chiang Maï n'a d'intérêt que pour les départs de treks de 2 ou 3 jours. A Paï nous sommes quasiment sur place.
Mais il faut auparavant grimper à travers 100 kms de montagne. Le paysage est superbe mais la route compte plus de 1800 virages. Au bout d'une heure, Rian est malade et même si je ralenti un peu, les virages s'enchainent les uns après les autres.
Nous traversons également quelques barrages militaires, ce qui renforce la crainte de Thierry envers les Birmans, ou les milices Karen. De toute façon, en bon occidental n'ayant pas l'habitude des voyages, il a peur d'à peu près tout : malaria, moustiques, coups de soleil, enlèvements, tourista, insectes, piments, sangsues etc.
Au moins, Rian fait face avec courage et elle retrouve vite le moral à l'arrivée.
Je fini par trouver une guest house correcte, le Sun Hut, en bordure de Paï. Il y a plusieurs bungalows (sur pilotis) dans un grand jardin.
Un espace assez sympa au milieu, avec petits bassins, terrasse en bambou et petites cabanes ouvertes en teck. Typique thaï, un peu hippie aussi. Nous sommes quasiment les seuls clients, c'est la fin de la saison touristique.

Derniere particularité de l'endroit : on y voit d'énormes insectes le soir, les plus gros que j'ai jamais vu !
En ville, à 10h tout est fermé, nous sommes très loins de l'ambiance sulfureuse de Ko Samui. Ici c'est plutôt routard et hippie.

Lundi 18 : Aujourd'hui la troupe a besoin de repos, alors quartiers libres. Un peu de glandouille dans le jardin, d'internet, de shopping et je me renseigne auprès des differentes agences pour un trek le lendemain. Je commence à converser dans une sorte d'anglo-thaï tout à fait acceptable, mais inutile de compter sur Thierry, qui ne parle pour ainsi dire, pas l'anglais.
Bref, je trouve quelque chose de correct avec visite de villages, rafting et balade en éléphant : 1300 baths/pers.
Note : A Paï on trouve pas mal de musulmans, des refugiés de Birmanie. Comme la plupart des ethnies du coin. On voit donc quelques femmes en tenue "ninja" dans les commerces.
Mais c'est aussi la région des litchis, qu'on trouve à seulement 10 baths le kilo (20 cts d'euros), au lieu de 30 a 50 ailleurs dans le pays. En revanche, pas d'huile de coco.
Mes massages se font à l'huile d'olive désormais. Dur dur.

Mardi 19 :
Départ à 8h de Paï, un pick-up nous dépose dans un village Lisu, très pauvre. Comme la plupart des ethnies locales, ils ont fuit le régime militaire birman.

Le trek se poursuit toute la matinée à travers les champs et la forêt. Il fait chaud mais mes compagnons tiennent la route. Je craignais surtout pour la condition physique de Rian, qui reste 24h/24 dans son salon de massage. Quant a Thierry, il est accompagnateur d'excursions en forêt, pour des enfants, dans le nord de la France. Finallement c'est notre guide qui souffre le plus : Il est un peu "poumpouille" (grassouillet) et souffre d'une vilaine toux.
A midi, pause déjeuner dans un village Lahu. Un pauvre bougre débite un flot de paroles ininterrompue, il a été rendu fou par l'ingestion d'une plante toxique dans la forêt.
La route continue jusqu'à une chute d'eau. Nous nous y baignons avec délice après ces heures de marches sous le soleil.

Car dans le nord il pleut beaucoup moins qu'à Bangkok, la mousson y arrive plus tard, il fait encore très chaud et sec.
Un autre pick-up nous conduit désormais vers ce qui sera la meilleure partie de l'excursion : la balade en éléphant (chang).
Contrairement à celle de Ko Samui, très pépère, nous sommes juchés sur le dos de l'animal et non sur un siège. Thierry sur un éléphanteau, Rian et moi sur la mère. Nous longeons la rivière jusqu'à un endroit un peu plus profond, où les éléphants peuvent se baigner. Nous nous baignons avec eux, l'éléphanteau joue au rodéo avec nous en essayant de nous faire tomber. L'eau est très chaude et nous restons une bonne heure à y jouer avec les éléphants. Sanuk ! (fun)


Pour rian, c'était la première fois qu'elle montait sur un éléphant. Ce voyage sera la grande aventure de sa vie j'ai l'impression.
La journée se termine par une descente de la rivière Paï en radeau de bambou. C'est tranquille mais comme nous sommes fatigués c'est parfait.


Retour à Paï. Longue coupure de courant. Le massage se fera dans le noir, et après cette journée il est vraiment idéal. Je crois que je me suis rarement senti aussi bien.

Dernière modification par Tovi ; 11/07/2009 à 22h04.
Réponse avec citation