Afficher un message
  #67  
Vieux 08/10/2007, 18h15
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
Publiciste, du côté lumineux du droit
 
Date d'inscription: août 2005
Localisation: Nice
Messages: 9 048
Par défaut

III. Une campagne pénible



Printemps -236



Alors que Ricus entame une campagne qui s'avère difficile, à Rome Coelius vieillissant n'a toujours pas de fils à qui transmettre son legs.

En effet le censeur obtint quelques filles de son épouse, mais jamais de fils. Coelius décida donc d'adopter un fils comme cela était fréquemment le cas à Rome.

L'adopté provient de la gens de Mounetta, cette dernière s'était rapprochée du censeur depuis son arrivée à Rome il y a un an. Certains décrivent un lien de complicité rare entre Mounetta et Coelius, inhabituel pourtant à Rome. Cependant rien ne permet d'affirmer, ni même d'infirmer d'ailleurs, que cette relation était adultérine.
Toujours est-il que c'est de l'initiative de Mounetta que naît l'idée d'adopter un fils issu de sa gens, le jeune Dantonius.
Dantonius plaisait beaucoup à Coelius qui voit en lui non seulement un moyen de mêler davantage le patriciat avec les riches plébéiens, mais aussi un caractère pouvant le mener loin à l'avenir.
En effet Dantonius était quelqu'un de fier et de droit, un peu à l'image du censeur, ainsi que doté d'un grand charisme. Comme Coelius dans sa jeunesse, il est percu comme étant un parfait patricien, il ne reste plus qu'à son père adoptif à l'éduquer et l'intégrer dans la vie publique romaine, ce qui sera chose aisée vu son influence.







Pendant ce temps dans le nord, une imposante armée de germains se trouve aux portes de la République, prête à déferler dans la péninsule.
Fort heureusement le consul Jmlus et le préteur Yboomus étaient en route vers Luvanum, enclave illyrienne au-delà des Alpes. Ils parviendront à bloquer l'armée lors de leur passage du col les menants tout droit vers Patavium.








Prise entre deux armées, qui plus est lors du passage d'un col difficile, l'armée de germains était coincée et ne pu rien faire : elle a été entièrement décimée.



En Epire, Ricus rencontre d'énormes difficultés. En plus des difficultés de ravitaillements, le consul se voit barrer la route par ce qu'il reste des armées illyriennes complètements désorganisées, mais encore assez nombreuses.
Et bien que Ricus ne subit que peu de pertes par rapport à l'ennemi, l'enchaînement des batailles épuise ses troupes, et il ne se retrouve plus qu'avec une légion sur les trois dont il disposait au début de la campagne.
Si le consul est toujours parvenu à sortir victorieux de ces combats âpres, et même à conquérir la cité de Scodra, il ne dispose désormais plus d'une armée suffisante pour poursuivre son avancée. Il va établir ses quartiers d'hiver dans le nord de l'Epire avant de rentrer en Italie au printemps, peu avant l'établissement d'une nouvelle liste sénatoriale alors qu'il jouit d'un prestige immense malgré son enlisement contre les illyriens. La tâche risque d'être d'autant plus ardue qu'il ne se livre pas à un pillage et un massacre systématique des villages capturés comme a pu le faire Coelius. Même si ce dernier versait peut-être dans l'excès, cela vaut à Ricus un butin bien faible et une réputation d'homme clément.


Trop clément peut-être même. Si Coelius était parvenu en 5 ans à conquérir toute une province et à anéantir -le pensait on- les illyriens, Ricus dans le même temps n'a que bien peu augmenté l'ager romanus (terres appartenant à Rome).
Et si le consul jouit d'une grande popularité notamment grâce à ses victoires, à ses récits et ses talents en rhétorique, le constat sur place est bien moins flatteur, et l'on voit mal comment Ricus parviendra à achever ses conquêtes sur les illyriens avant les prochaines élections, surtout que les macédoniens ont décidé de s'en mêler...


Mais le constat n'est pas plus reluisant pour Jmlus qui n'est même pas parvenu à accroître l'ager romanus, même si l'on met à son crédit le fait d'avoir repoussé une importante armée germaine qui s'apprêtait à passer les Alpes.

Quant à Palpatus, ses actions combinées à l'aide indirecte que lui fournissent les consuls, lui permettent de rétablir un semblant de paix dans ses provinces, et notamment en Gaule cisalpine. Malheureusement le sort va décider de s'abattre sur lui, remettant en cause tout ce fragile équilibre.
__________________
Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
Réponse avec citation