Discussion: AAR Venise
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Vieux 10/09/2006, 12h42
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1522 – 1554. Le triomphe Akmaro-Coelien



La 11° croisade avait marqué une fois de plus la déroute totale de l’Abbé Coelio, du Baron Akmar et du Grand Inquisiteur Marlouf, qui n’en retirèrent aucune gloire et qui voyaient leur influence auprès du Doge décroître jour après jour : ils n’étaient plus ‘dans le coup’ comme murmuraient les courtisans . Ils se réunirent en pleine nuit dans le grenier du Palais (ah bah oui, les caves, cela aurait été mieux, mais à Venise on évite de creuser trop profondément sous terre )…

Akmar. « Par la grande pizza, j’en fais le serment, nous serons alliés (le temps que je retrouve le pouvoir) »

Coelio. « Par la sainte pita, j’en fais le serment, nous serons alliés (vous serez mes pions) »

Marlouf. « Ah bon, nous sommes ici pour manger ? Mais je pensais que… »

Coelio. »Notre influence a chuté, mais Dieu est et restera avec moi… Avec nous je veux dire »

Akmar. « Je ne me suis pas assez méfié de ce Leaz… Toujours se méfier de ces jeunes arrivistes… D’ailleurs, il était trop beau pour être honnête, j’aurais du comprendre que derrière son visage d’ange se cachait le démon de la fourberie »

Marlouf. « Aaah, nous sommes ici pour un exorcisme ! Où est le sujet ? Démon, je te chasserai ! Sors de ce corps ! »

Coelio. »DONC, il nous faut réagir. Inutile de chercher à rivaliser dans le domaine de la guerre : ils sont 100 fois plus belliqueux et méchants (surtout Marseillais ) que moi… Que nous »

Akmar. »Notre force, ce sera l’économie et la politique : les pétrodollars, c’est mon rayon. Et en plus, je suis admin »

Coelio. « Moi aussi je suis admin ! Offrons de nouveaux marchés à conquérir pour nos marchands, obtenons les monopoles, multiplions par dix nos revenus, réduisons l’inflation… »

Marlouf. « Amen »

Coelio. »Vous connaissez votre rôle… Allons et triomphons ! Et souvenez-vous, cette réunion n’a jamais eu lieu ! »

Akmar, tout bas : « Mais comme il se la pète ce vil intriguant mangeur de pita »

Marlouf. « Tout cela n’était donc qu’un rêve, je vais bientôt me réveiller, au près de ma blonde… »



La première mesure de ce triumvirat fut de juguler l’inflation galopante de la République : on nomma des gouverneurs dans toutes les provinces (c’est chose faite en 1522 ), on remercia le Seigneur pour les deux ‘années exceptionnelles’ qu’il envoya à Venise en moins de dix ans puis on dépense sans compter, avec la bénédiction d’un Doge impressionné par le si rapide assainissement des finances. L’Abbé Coelio était partout, bénissant de ses doigts boudinés tous les marchands, supervisant les constructions navales (les effectifs de la flotte sont portés à 150 galères), inaugurant la nouvelle manufacture etc etc. En 1542, il pouvait dévoiler au Doge étonné son bilan plus que flatteur :

La chute de l’inflation et l’envolée des revenus



Mais, naturellement, cela ne suffisait pas, surtout que la menace extérieure se précisait et qui mieux que les généraux allait pouvoir y faire face ? L’Empire Ottoman annexait en effet les Mamelouks, l’Autriche annexait la Hongrie, la France ne cessait de grossir et pendant ce temps, à Venise, on dépensait toujours plus. Le Baron Akmar, absent des années entières, à la grande joie de l’éphèbe Leaz, qui se voyait déjà premier diplomate de la République, revient enfin au bercail : il avait acheté l’amitié des souverains du Mali, de Delhi et même de Chine (ce qui avait coûté fort cher d’ailleurs ). Mais les pétrodollars n’avaient pas été gaspillés en vain : ces royaumes reconnaissants offrirent en effet leurs cartes terrestres et maritimes. C’était pas moins de7 centres de commerce d’Afrique ou, surtout d’Asie, qui s’ouvrirent ainsi subitement aux marchands vénitiens ! La Sérénissime s’incrusta en quelques années, de la Malaisie à la Chine, de Timbuktu à Moscou ou de Londres à Alexandrie, partout on trouvait, en force, des négociants de Venise la Belle, première puissance commerciale du monde .

Le Doge prenait des bains d’or et dépensait sans compter, le monde entier était à genoux et l’implorait pour obtenir quelques miettes de sa fortune colossale : l’Abbé Coelio et le Baron Akmar triomphaient, ils se pavanaient, fiers de leur succès et se prenaient à leur tour pour des demi-Dieux (Marlouf, lui, se disait qu’il devrait un jour arrêter la drogue, même si les rêves que cela lui procurait étaient vraiment exceptionnels ).

Les Demi-Dieux déchus, oubliés, sortirent enfin de leur torpeur : « M’enfin, qu’est ce qui s’est encore passé ici ? » »Bah, organisons une croisade et voilà tout » »Le Doge ne veut plus de déclaration de guerre sans Casus Belli et, de toute façon, il n’y a plus rien à prendre chez ces satanés infidèles » renifla tristement Leaz. « Il nous faut une bonne guerre ! » »Sautons sur le premier CB obtenu aléatoirement et massacrons, pillons, triomphons » »A LA GUERRE ! »

En 1550, le Seigneur Très Puissant entendit leurs appels désespérés et leur donna un Casus Belli… Contre le Pape. Le général Danton y vit là la marque du Malin, une fourberie Coeliesque, mais Mr De Vincel ne voulut rien entendre : on avait enfin un Casus Belli, il fallait en profiter. Leaz était inquiet, Marseillais boudait suite aux résultats désastreux de l’OM en championnat .

Mr De Vincel charge les papistes, vil suppôt du diable Coelien



Le Pape capitule et accepta sa vassalisation, mais deux royaumes catholiques puissants et vicieux se lancèrent à l’assaut pour protéger le Saint Père : la Pologne et l’Autriche. Les garnisons vénitiennes des Balkans sont balayées, malgré leur courage indomptable et, pour la première fois depuis des décennies, un ennemi porte le fer directement sur l’empire vénitien .

L’invasion Austro-Polonaise



Naturellement, l’Abbé Coelio et le Baron Akmar se déchaînèrent et orchestrèrent une grande campagne de diffamation contre les généraux De Vincel et De Danton, accusés de tous les maux de la terre (Marseillais s’empressa de se désunir de ces deux vétérans, arguant qu’il n’était au courant de rien et que ses navires n’avaient jamais quitté leur port d’attache ). L’éphèbe Leaz, lui, mobilisa en hâte et fit ramener une partie des hordes armées qui veillaient continuellement sur le diable Ottoman et les envoya prestement dans les Blakans.

La contre-offensive des généraux De Vincel et De Danton



Les Austro-Polonais furent rapidement refoulés, décimés, brisés et ils s’empressèrent de payer la Sérénissime pour obtenir la paix. C’était une nouvelle victoire et le Pape avait été vassalisé, mais Coelio et Akmar poursuivaient avec toujours plus d’énergie leur violentes diatribes contre ceux qui s’étaient ainsi lancé dans une guerre avec tant de légèreté, sans examiner suffisamment les conséquences possibles, et le Grand Inquisiteur Marlouf partit extirper l’esprit du Malin chez ces ‘pauvres âmes égarées’. Le clan des généraux était à genoux, tombé lourdement de son piédestal glorieux. Sic transit gloria mundi.

Mais l’alliance de circonstance Akmaro-Coelienne allait-elle tenir ou se fissurer enfin ? Les généraux allaient-ils tenter un coup d’éclat (ou d’état ) pour récupérer leur pouvoir perdu ? L’Amiral Marseillais n’allait-il pas tenter à son tour quelque chose ? Réponse au prochain épisode…

Dernière modification par Danton ; 10/09/2006 à 12h47.
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