[Danton]

Septembre / Octobre 1942. L’URSS dans les cordes


L’OKW décide de profiter du beau temps et de la position précaire de l’Armée Rouge pour frapper un grand coup : l’opération Tannenberg est soigneusement mise au point à Berlin. L’objectif est très ambitieux : une première percée au nord de Kiev, où la Wehrmacht a déjà franchi le Dniepr, suivie d’une exploitation des blindés vers le sud et une percée au nord de Dnepropetrovsk, suivie elle aussi d’une exploitation de blindés vers le nord cette fois. Au final, 4 corps d’armée Soviétiques devraient se retrouver isolés, toute la rive est du Dniepr sera quasi nettoyée et il sera enfin temps de passer au-delà.

Les Stukas donnent le signal et bombardent avec succès les positions Russes : 2 des futurs corps isolés sont déjà désorganisés, leur destruction ne sera plus qu’une formalité une fois la tenaille refermée sur eux. La pince nord s’abat la première : les panzers anéantissent 2 corps ennemis puis foncent plein sud. Reste à franchir le fleuve pour la pince sud et les grands moyens sont employés : de l’artillerie, des blindés, un largage de parachutistes et un massif soutien aérien : l’opération Tannenberg s’annonce comme un succès particulièrement brillant. C’est à ce moment que des centaines d’avions Soviétiques viennent jouer les troubles fêtes…

« Il faut attaquer, l’heure est venue, les parachutistes ont été largués ! » « Mais… Où sont les Stukas qui devaient soutenir l’offensive ? Il y a un fleuve à traverser ! » « Ils… Ils ont rencontrés quelques ennuis techniques, du genre Bolchevique enragé, et ont du faire demi tour… Enfin, les survivants naturellement… » « Et que font là haut ces Sturmoviks ? La traversée sera un carnage si la Luftwaffe ne les balaye pas, où sont passés nos B-109 ? » « Eux aussi ont du faire demi tour »

Le grain de sable dans le plan superbe, la Luftwaffe a été atomisée, non seulement ses bombardiers ont du faire demi tour, mais en plus les bombardiers ennemis, eux, sont bien passés et soutiennent les défenseurs retranchés derrière le fleuve. Qu’à cela ne tienne, l’assaut est maintenu et, avec de lourdes pertes, la Wehrmacht traverse le fleuve et rejoint les parachutistes épuisés. Mais l’ennemi recule en bon ordre et tout exploitation est impossible : aucun corps Soviétique n’est isolé, l’opération Tannenberg est un échec époustouflant, la rive est du Dnieper reste sous contrôle ennemi. A Berlin, une question prédomine : mais où se trouve le gros Göring ?

Au centre, l’OKW lance l’opération Hildegarde. Celle-ci est moins ambitieuse que la précédente, mais d’une réelle importance pour l’ensemble du front : une bonne moitié du GAN de Von Bock passe en effet sous le contrôle du GAC de Rundstedt, qui lance une puissante offensive blindée. L’aviation Soviétique intervient à nouveau, abat les chasseurs de la Luftwaffe puis bombarde les positions de la Wehrmacht. Mais où est donc le gros Göring ? Les panzers emportent néanmoins la décision et se rue vers l’est : les faubourgs de Smolensk sont atteint !

La riposte Soviétique ne se fait pas attendre : les avant-gardes du Reich sont bombardés au nord de Smolensk ( mais que fait la Luftwaffe ?) puis Koniev lance une contre-offensive d’envergure. La 2° unité blindée de la Garde est taillée en pièce, la Wehrmacht a tenu bon. Au sud, prudent, Joukov reste sur la défensive.

Des tempêtes éclatent sur une bonne partie de l’URSS (pluie pour le sud), Berlin en profite pour lancer ses sous-marins et sa flotte à l’assaut des convois alliés, le camarade Staline riposte avec un nouveau raid sur Ploesti : malgré le temps pluvieux, les bombardiers Soviétiques déchainent l’enfer, toute la production de pétrole est anéantie, 1/3 des puits sont même fort endommagés. Mais où est donc le gros Göring ?

Le retour du beau temps permet à la Wehrmacht de repartir en avant : le Groupe d’Armée Sud obtient la chute de Dnepropetrovsk, puis s’empare de Berdiansk et Kharkov ! Le Groupe d’Armée Centre de Rundstedt et Kesselring prend Smolensk et Vitebsk d’assaut, Barbarossa se déroule fort bien malgré le seçond front à l’ouest. L’URSS contre-attaque alors sur les points faibles du front allemand : Yeremenko attaque en Estonie et, surtout, une masse de blindés est rassemblée pour une offensive au nord de Kiev, qui vise à enfermer une partie du GAS. Les deux offensives se soldent par de sanglants échecs, la Wehrmacht avance encore au sud et isole Stalino. Le fruit pourri Soviétique s’effondrerait-il ?