Discussion: AAR Lithuanie
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Vieux 24/06/2008, 23h27
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Azul Mortal
 
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Chapitre II : Les années sombres.

1256 de l'ère chrétienne, l'Ordre Teutonique est finallement passé à l'offensive. D'importantes forces en provenance de Riga, au nord, descendent vers le coeur du Duché, Siauliaï défendu par le seigneur Edivydas.
Le front ouest est totallement enfoncé par les forces ennemies sous le commandement du maréchal Dietrich Von Schwarzemburg. Ce dernier a capturé la riche cité de Hrodna, et ses temples furent mis à sac.
Plus au nord, Palanga est assiegée. Elle tenta en vain de briser le siège.
Les seules nouvelles réconfortantes me parviennent de Vilnius : je suis grand-père. Et même une nouvelle fois père avec la naissance de mon second fils :Nameisis.

La vie sur la marche nord de la Lithuanie n'est pas de tout repos, des troupes teutoniques maraudent dans la province. Il faut régulièrement effectuer des sorties pour les chasser et sécuriser la forteresse.
Ces jours derniers, un certain Thorsten s'est enfoncé dans la Marche en direction de Daugavpils. Ce fût l'occasion d'éprouver un peu mes nouvelles recrues, en particulier les arbalètriers.
Pour le reste, la tactique reste sensiblement la même : la ligne des archers baltes est assurée par quelques lanciers estoniens, tandis que la cavalerie contourne l'adversaire pour le harceller durant son attaque.


Dzukija

Les 3 unités de lanciers teutoniques et les 2 unités de Ketchens s'élancent sur nos lanciers estoniens. Je fonce avec mes chevaliers dans la mêlée pour les soutenir, mais l'opération est dangereuse car je dois éviter les lances acérées des Teutons. Il est temps d'ordonner la charge des Dzukija. Je donne de l'olifant et ils s'élancent droit dans le dos de l'ennemi qui s'enfuit la queue entre les jambes.
Cette tactique semble relativement éprouvée et les arbalètriers se sont révélés particulièrement efficaces. Je laisserai les archers à Daugavpils pour ne prendre que des arbalètriers lors des prochaines batailles. Car il est plus que temps de marcher sur Riga pour couper la queue du dragon.

Pour rejoindre Riga je décide de passer un peu plus au sud afin de passer par Siauliaï. Etant donné l'urgence de la situation au nord de la Lithuanie, seuls les cavaliers prendront part à cette expédition sur Riga, archers et arbalètriers restant en défense. A mi-chemin, au nord du village de la petite ville de Panevezys, où j'avais fait halte quelques années auparavant avec l'armée, un messager envoyé par Edivydas, de Siauliaï, m'informe que les troupes teutoniques ont levé le siège pour aller à ma rencontre. Edivydas ayant apprit la raison de leur départ a alors envoyé un détachement de Samogitiens commandés par le capitaine Shvarno à leur poursuite. Les Samogitiens sont les habitants de l'ouest et du nord de la Lithuanie, ce sont de redoutables guerriers armés de grandes haches de guerre.
La rencontre des trois armées a lieu dans une région vallonée et forestière. Un endroit idéal pour une embuscade mais peu favorable à la cavalerie. L'armée teutonique est commandée par Welf, à la tête d'un détachement de Halbbruder, les chevaliers teutoniques d'élite, de bourgeois hollandais armés de terribles piques de 15 pieds de long, des archers et divers serviteurs fanatiques de l'Ordre.
Welf se retrouve au fond d'un vallon encaissé, avec sur un versan les Samagitiens de Shvarno et sur l'autre mes archers montés et mes lanciers Tartares.
Pendant un moment la bataille est indécise. Welf a envoyé ses serviteurs de l'Ordre et ses archers, sur mon flanc, qui à l'abri dans la forêt échangent des flèches avec mes Coumans et mes Dzukija sans grand résultat.
De son côté Shvarno hésite à lancer l'assaut car le gros des forces teutones s'est rassemblée en face de lui.
Sur mon flanc, une charge de Tartares se brise sur les boucliers et les épées des fanatiques teutoniques. Ils reculent sans trop de pertes. J'envoi alors l'ordre à Shvarno d'attaquer. Le choc est brutal, les Samogitiens sont embrochés avant de pouvoir atteindre leur adversaire. Mais ils sont deux fois plus nombreux et une fois la barrière de piques franchie, leurs haches tranchent les têtes et les membres par dizaines.



Un détachement de Tartares effectua alors une charge dans le dos des piquers hollandais, ce qui sonna le glas de leur ligne de défense. Les chevaliers teutoniques n'osèrent pas charger dans ce mur de haches tranchantes. Ils tournèrent bride à la rencontre de la cavalerie lithuanienne qui commençait à descendre de la forêt et à tailler en pièce les archers ennemis.
C'était le moment de lancer ma garde de chevaliers sur les Halbruders.



Ils furent taillés en pièce, comme le reste de leur armée, y compris Welf. La route de de Siauliaï était libre. J'allais pouvoir y recruter quelques Samogitiens qui me seraient fort utiles contre ces terribles piquiers hollandais, avant de me lancer sur Riga.
Malheureusement, sur la route de Siauliai, j'allais apprendre de terribles nouvelles. Palanga avait été capturée et non loin de là, Kaunas avait été assiegée par Ansehelm Von Nassau à la tête d'une redoutable armée teutonique. Le duc Tautvilas, défenseur de Kaunas avait fait de son mieux mais il ne put pas empêcher la prise et le pillage de la cité.
Après Hrodna, une autre grande cité lithuanienne venait de tomber aux mains de ces fanatiques. Tout l'ouest du pays était en train de sombrer. J'avais été trop lent à aller sur Riga et désormais il fallait stopper l'hemorragie à tout prix. J'ordonnais donc à ma troupe de faire route au sud, pour reprendre Kaunas !

La bataille de Kaunas :
Les forces lithuaniennes descendirent donc vers le sud. De son côté, malgré mon ordre de rester dans Vilnius pour en assurer la défense, le Prince Vaisvilkas vint à mon aide avec ses Zlachtas- les chevaliers de la petite noblesse- et la milice de Vilnius.
Ce serait donc toute la fine fleur de la Lithuanie qui allait prendre part à cette bataille décisive !
Un premier détachement teuton fut rapidement laminé. Mais ce n'était que la petite avant-garde. Le gros des troupes menées par Ansehelm Von Nassau arrivait déjà en haut de la colline. Les choses se présentaient mal. Un engin tout droit sorti des enfers nous lançaient des tonneaux emplis de poudre explosives, causant mort et ravages parmis nos rangs. Le Prince et ses Zlachtas lancèrent une offensive sur l'engin malgré mon ordre de rester en arrière.



Le reste ne fût plus que cris et confusion dans ma mémoire. Les forces teutones fondirent sur nous. Les Samogitiens firent des ravages dans leurs rangs mais leurs chevaliers décimèrent notre cavalerie. Pris d'inquiétude pour mon fils loin derrière les lignes ennemies je fonçait à travers la mêlée pour le rejoindre. La catapulte était à terre, ses servants morts à ses côtés. Parmis les cadavres il y avait ceux des chevaliers de Vilnius... et celui de mon fils. Les larmes n'eurent pas le temps de couler en ce jour funeste, car déjà Von Nassau étaient sur nous avec ses Halbruders. Tout ne fût plus que rage, les épées s'entrechoquèrent dans les étincelles et le sang, les chevaux tombaient, les casques étaient défoncés, partout la fureur de la bataille résonnait à mes oreilles.
Mais le coeur n'y était plus, je voulais mourrir là, sur ce champs de bataille. Quand un de mes chevaliers dit " Seigneur, il faut fuir, tout est perdu, nous devons défendre Vilnius !". Alors, pour sauver ce qui restait de la Lithuanie, je me résolu à quitter Kaunas pour rejoindre Vilnius. Ma seule satisfaction fût que Ansehelm Von Nassau, l'assassin de mon fils, y laissa également la vie.

Réfugié dans Vilnius, je n'étais plus qu'une ombre, fuyant ma femme et ma belle-fille, honteu d'avoir survécu. Avais-je trahis les dieux de mes ancêtres ou le Christ ? Tous mes espoirs s'étaient enfuis, et je n'avais plus qu'à attendre l'arrivée des hordes teutoniques...

Dernière modification par Tovi ; 01/07/2008 à 02h46.
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