Discussion: AAR Lithuanie
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Vieux 24/06/2008, 20h39
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Par défaut AAR Lithuanie

Préambule :
La partie est jouée sous M2TW Kingdoms, campagne teutonique, faction lithuanienne. Hard/very Hard.
Pour plus de rapidité et une forme de réalisme je ne jouerai que les batailles effectuées par le roi. Celà augmente un peu la difficulté. Je n'accepte aucune adoption en dehors des "héros du jour".

Introduction :

Après l'échec des croisades, la présence, à l'est de l'Europe en cours de christianisation, d'un peuple païen puissant irrite et provoque. Le grand-duché de Lituanie est immense : il s'étend de la mer Baltique à la mer Noire, englobant les principautés de Smolensk et de Kiev. Il est peu peuplé et l'on dit que ses ressources sont inépuisables, en fourrures surtout et en ambre mystérieux. Au-delà, c'est l'Orient, riche en épices et en plantes rares qui guérissent. Les Vikings ont déjà forcé le passage : ce qu'ils ont fait, des chrétiens peuvent le faire pour « la plus grande gloire de Dieu » et pour le plus grand profit du commerce. Cette Lituanie païenne est donc un obstacle en même temps qu'un défi.

Appelés d'abord à l'aide par le prince de Mazovie, les chevaliers Teutoniques se sont emparés du pays des Borusses – la Prusse orientale – avant d'attaquer, de leur propre chef, la province lituanienne de Samogitie afin d'établir une liaison terrestre avec l'ordre de Livonie, fondé en 1203 par Albert de Brême, évêque de Riga. La riche et belle province de Samogitie est alors l'enjeu d'une longue guerre entre Germaniques et Lituaniens, les premiers étant soutenus par la volonté de conquérir, sous le prétexte d'en convertir les habitants, les terres des « derniers sauvages païens d'Europe ». Mais les Lituaniens éprouvent une haine profonde envers ces prétendus croisés à la cruauté sans limites : pour eux, recevoir la foi de pareils conquérants n'est pas envisageable. Les chefs lituaniens, le grand-duc Mindaugas le premier, comprennent pourtant que garder les croyances de leurs ancêtres est impossible : il faut choisir une foi, l'orthodoxe ou la romaine. Or, la faiblesse des principautés russes, soumises aux Tatares, n'emporte pas leur adhésion. Rome paraît autrement puissante ; en outre, la conversion du grand-duché au christianisme enlèverait aux Teutoniques tout prétexte religieux pour conquérir le pays.

Cependant, abjurer sa foi traditionnelle est difficile pour le peuple lituanien, car cela implique une rupture avec son passé. C'est pourquoi, si Mindaugas et ses proches se convertissent, à titre personnel et par manœuvre politique, leurs sujets refusent d'abandonner leurs convictions ancestrales.
Voici donc le récit de Mindaugas, promu Grand Duc de Lithuanie suite à sa conversion au Christianisme dans le cadre d'une trève avec l'ordre teutonique.
En 1250, la trève est brisée par l'Ordre Teutonique et la guerre reprend.



Chapitre I : Une guerre Juste.

Moi, Mindaugas, vait vous conter mon histoire. En l'an 1250 de l'ère chrétienne, l'Ordre Teutonique a trahit son serment et a relancé la malédiction de la guerre sur ma belle Lithuanie. La situation n'est pas brillante et ils auraient eu tort de nous laisser en paix, ils disposent de tous les atouts pour nous écraser définitivement. Je crois qu'ils n'ont pas cru en la sincérité de ma conversion et qu'ils ont été déçu de ne pouvoir s'emparer des richesses de la Lithuanie avec l'accord du Pape.
Je reconnais le Seigneur Jesus Christ comme un dieu puissant, mais je respecte autant les dieux de mes ancêtres et de mon peuple. Pour preuve, même à Vilnius, mon fief, j'ai autorisé le culte de Dievas, dieu du ciel et des enfers (Eh oui, c'est comme ça, chez nous l'enfer est au ciel).
Il me faut donc faire les préparatifs de guerre rapidement.
Les quelques années de paix ont redonné à Vilnius sa richesse d'antan. Le commerce du bois, du chanvre et de la fourrure est fleurissant. Je laisserai à mon fils, le Prince Vaisvilkas, le soin d'administrer la cité en mon absence.


Grand Duc Mindaugas

Dans tout le comté les soldats ont été rappellés. Je compte particulièrement sur la présence des cavaliers archers Dzukija et Coumans. Les ingénieurs de la cité ,quant à eux, ont mis à disposition 4 catapultes. Le reste du ban sera composé d'archers et de rebelles estoniens, bien disposés à reconquerir leur pays.

L'armée s'est mise en branle au début du mois de août, en direction du nord. Nous faisons une halte de plusieurs semaines à Panevezys pour ravitailler l'armée et rassembler encore quelques troupes d'archers. Nous devrions arriver à Dunabourg en automne.
La forteresse de Dunabourg est la clef stratégique de l'Ordre au nord. Si elle tombe les autres villes ne tiendront guère plus longtemps et le nord du pays sera libéré de l'étau. Il sera alors possible d'établir un front à l'ouest du pays pour contenir l'envahisseur germain en allégeant les défenses de l'arrière pays.

Hiver 1250 : La progression de l'armée est de plus en plus difficile, avec les orages et les pluies de l'automne, les chemins sont impraticables. A vrai dire ils n'existent même plus aux abords de la frontière, leur entretien a été délaissé durant les années de guerre contre les teutons. Il est quasiment impossible de faire progresser nos catapultes dans ces conditions. Je décide de faire une halte pour attendre la fin de l'hiver et de ses neiges abondantes.
Un émissaire en provenance de Vilnius m'informe de la naissance d'une petite fille, Agafia. A 41 ans, ma femme a bien du mérite ! Et moi aussi...
Le Prince me demande également de revenir à Vilnius pour bénir son marriage avec une certaine Velta de Homyel, une fille de la noblesse lithuanienne. Je n'ai rien contre l'idée de passer l'hiver auprès de ma famille mais je dois rester auprès de mes hommes, leur moral commence à faiblir avec tous ces retards. De toute façon, ils ont décidé de se marrier selon l'ancien rite de Dievas et je ne peux pas me permettre de brouiller ainsi les cartes avec Rome, je perdrais tout soutien dans le monde chrétien. Cet éloignement vient donc à point nommé.
Je renvoi l'émissaire à Vilnius avec comme instruction supplémentaire pour le Prince de lancer un grand programme de construction de routes dans toute la Lithuanie. Si nous cavaliers peuvent évoluer rapidement dans la prairie et les forêts ce ne sera pas le cas de nos piétons.
Un mois plus tard, l'armée reçoit le renfort de cavaliers Coumans et Tartares en provenance du sud. Ils m'apprennent que la principauté de Minsk a établit des accords commerciaux avec la Horde d'Or. Nos alliés sont trop rares pour les négliger, fussent ils mongols !
Du reste, j'apprendrai également que la Pologne s'est alliée à l'Ordre Teutonique dans l'espoir de se tailler un empire sur nos terres.

La bataille de Dunabourg : L'armée approche Dunabourg par le nord-ouest.
Un émissaire de Novgorod vient m'assurer du soutien de sa république. Ils sont prets à s'allier avec nous pour repousser les germains de leur frontière sud. Même si je pense que cette alliance est tout à fait opportuniste, je l'accepte. Toutefois je n'accord pas une très grande confiance en ces russes orthodoxes.
Mais pour l'heure mon esprit est focalisé sur le combat à venir. Des éclaireurs m'informent que les troupes teutoniques se portent à notre rencontre. Leur avant-garde est commandée par le capitaine Rudolf, tandis que le maître (de l'Ordre) Dieter Mandorf constitue l'arrière garde. Je connais Dieter Mandorf, c'est un combattant noble, intelligent et confiant dans ses capacités de commandements. Un peu trop confiant sans doute... Si je parvient à le prendre de vitesse, j'éliminerai son avant garde avant qu'il n'arrive et je l'exterminerai avant qu'il ne se réfugie dans sa citadelle.
L'armée teutonique ets constituée de piquiers lourdement armés destinés à contrer notre cavalerie légère, ainsi que des archers et des Knetchers, ds écuyers de cavalerie légère.




L'avant-garde de Rudolf s'avance dans la plaine enneigée sous un déluge de flèches. Nos archers sont nombreux mais ils ne sont protégés que par un mince rang de piquiers estoniens et leurs flèches pénètrent à peine dans l'armure des puissants lanciers teutoniques.


Je prend position sur le flanc droit, tandis que mes cavaliers nomades et lithuaniens se positionnent sur le flanc gauche en vue de contourner l'armée de Rudolf et les tirailler dans le dos.
Assez rapidement Rudolf et ses lanciers lourds est au contact de mes lanciers estoniens. Le choc est inégal et notre armement est très insuffisant contre les puissants soldats de l'Ordre. Le harcellement de la cavalerie semble inefficace. Si le rang des estoniens rompt, nos archers se feront décimer. Il faut agir vite.
Je rassemble mes chevaliers autour de moi et j'empoigne mon olifant. Je me dresse sur mes étriers et lance le son de la charge. La cavalerie lourde de Lithuanie s'est élancée et rien ne l'arrêtera ! Le sol tremble sous les sabots lancés au pas de charge sur les teutons. Le choc est terrible, de ma lance j'embroche un chrétien, puis je lache l'arme brisée sous le choc pour empoigner mon épée. La moitié des rangs ennemis est déjà à terre après le premier chox de la charge. Elle est arrivée dans leur dos pendant la mêlée et ils n'ont rien vu venir.


Mon épée vole maintenant de droite et de gauche sur les crânes de l'ennemi. Les lanciers teutons commencent à se replier. Rudolf s'apprete à sonner le ralliement quand une flèche l'atteint dans l'oeil droit. Le coup lui fût fatal. Aucun de ses hommes ne parvint à fuir. Leurs lourdes armures est très efficace au corps à corps mais trop encombrante pour échapper à nos cavaliers des steppes.

Déjà Dieter et sa cavalerie s'approchent du champs de bataille. J'envoi ma cavalerie les harceller. Une fois encore ceci n'impressionera pas beaucoup les Teutons et Dieter Mandorf lance immédiatement ses cavaliers à la charge.


Cette fois-ci nos rangs sont moins préparés et complètement enfoncés. Les estoniens sont balayés, les archers fuient ou se font massacrer. Les cavaliers Dzukija tentent d'intercepter les cavaliers knetchens dans les bois, dans la neige bientôt rougit de sang.
Je lance alors une contre-attaque desespérée avec mes chevaliers et les cavaliers tatares. La mêlée est confuse et les chevaliers de Mandorf font des ravages. Mais petit à petit, harcellés par les flèches et les embuscades, les rangs de l'ennemi commencent à fondre. Les chevaliers teutoniques se battent bravement, jusqu'au dernier...le maître Dieter Mandorf qui dans une tentative desespérée essayera de rejoindre Dunabourg. Mais encore une fois il fût rattrapé par mes cavaliers et fait prisonnier.


Pour sûr, la journée fût bonne ! L'ennemi s'est battu bravement. Mandorf regrette d'avoir été capturé et non tué au combat pour la gloire de son dieu. Je peux comprendre ce sentiment. Ses troupes survivantes se sont réfugiées dans la forteresse de Dunabourg dont le siège a déjà commencé. Il promet d'être long. Alors je propose à Mandorf un marché : en échange d'une rançon il pourra rejoindre ses hommes dans la forteresse et se battre jusqu'à la mort, échappant ainsi à l'humiliation.
Il accepte le marché avec reconnaissance.
Quant à la rançon, versée par ses soins et sans fourberie comme il convient à un noble, elle servira à nourrir mes hommes durant le siège et à renforcer la défense du Grand Duché.
Cette bataille m'a ouvert les yeux, malgré la victoire, sur les capacités de nos armées respectives : Les lourdes armures teutoniques rendent l'ancestrale tactique de harcellement par les flèches totallement inefficace. Seuls la présence de mes fidèles chevaliers a pu sauver la mise durant la bataille. Notre infanterie a été décimée et seul le nombre et la vaillance fit la différence.

Le siège fût de courte durée grâce aux catapultes, sauvées miraculeusement de la charge de Mandorf.
Ce dernier pût réaliser son rêve en mourrant lors de la défense du bastion teuton.


La lutte fût âpre et rapide, nos pertes assez importantes. Après le geste de noblesse envers Mandorf, il fallut satisafaire les hommes de troupe. La population fût épargnée et le pillage peu important mais je dû me résoudre à abattre la chapelle de l'ordre et tous les symboles chrétiens. Prêtres et archévêques furent bannis de la forteresse. Désormais, Dunabourg se nommera Dogavpils et l'ont y dressera un temple à la gloire du dieu Tonnerre Perkunas, maître des forges de l'enfer et du ciel.
La reprise en main de la ville dura 3 ans, durant lesquels je mis en place un atelier d'arbalètes, armes très efficaces contre les armures teutoniques.
Ainsi s'achève la conquête de Dunabourg, sur la frontière nord du Grand Duché de Lithuanie.

Dernière modification par Tovi ; 01/07/2008 à 03h45.
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