La guerre pour la Liberté
Les années 1580 furent celles de la grande désillusion pour les marchands Hollandais. Alors que nous partions à la conquête de nouvelles terres avec la vigueur et l'enthousiasme qui nous caractèrise, il nous fallait nous rendre à l'évidence : sur 10 terres découvertes une était française, une espagnole, une vierge et 7 anglaises.
La terre que nous appelions Amérique du Nord était, de la pointe nord du Canada à la moitié de la Louisiane, anglaise. Seule la France disposait de 5-6 colonies sur les côtes.
Les Antilles étaient à 50% anglaise.
Des implantations anglaises pouvaient aussi se rencontrer en amérique du Sud, en Inde, en Asie, en Océanie.
Bref, la déception fut immense, à la hauteur de nos espoirs.
Nous manifestâmes alors notre mécontentement à l'ensemble des cours de ce monde. Evidemment l'Anglais n'en avait cure, mais l'Espagne et la France montrèrent les mêmes inquiétudes que nous.
Oh évidemment nous aurions pu nous dire qu'il ne s'agissait que de la dure loi de la concurrence. Premier arrivé premier servi. Mais il n'en était rien. L'Anglais voulait assoir sa domination dans les colonies, et donc sur les richesses du monde, pour toujours. Le meilleur moyen était de se doter d'une flotte surpuissante. C'est ce qu'il fit au prix fort : en 1590 l'Anglais disposait d'environ 200 warships et 200 galères alors que la 2e flotte au monde avait 100 warships et ne pouvait en produire que 10 par an contre au moins 60 pour l'Anglais.
Quelle menace inquiétait à ce point l'Anglais pour justifier un tel programme naval ? AUCUNE !!! Seule la domination sur mer et donc des colonies l'importait.
Les concurrents coloniaux se réunirent en secret vers 1595. Il fallait faire quelque chose.
Nos forces navales étaient dérisoires face à celles anglaises : la France et l'Espagne, à eux 2, ne disposaient même pas de 150 galères et 50 warships. Les forces terrestres étaient correctes. Par contre la situation coloniale était périlleuse : seules les quelques colonies françaises pouvaient servir de base pour le stationnement des troupes ; ils leur faut recruter sur place et parcourir des miles pour arriver sur les zones de combats ; les sorties en mer sont interdites ; pire que tout : la zone de combat en amérique du nord était à 60% inconnue de nos armées.
La situation était difficile mais nous ne pouvions plus attendre. Cette attaque à 3 était un message fort : aucun de nous ne tolérera une domination outragieuse d'un pays, si l'Anglais se résout à partager il sera en paix.
La guerre éclata en mars 1599, voici le tableau d'alors :
- Angleterre 270 ducats, 200 warships et 200 galères, suffisament d'or pour payer pleins de pirates autour de ses côtes, tech 18 et 17, un potentiel de recrutement en amérique supérieur à ceux français, 150000 hommes sous les drapeaux
- France 220 ducats, 100 galères, plus de 200000 hommes, tech 18 et 12
- Espagne 220 ducats, 40 warships et 120 galères, 100000 hommes, tech 16 et 15
- Hollande 140 ducats, 160 warships, 40000 hommes, tech 17 et 17
Après plus de 7 ans de guerres, l'alliance mène au point, contrôle qlq colonies en amérique mais n'a pas vaincu l'Angleterre. Cette dernière puise dans toutes ses forces pour résister et elle le fait bien. L'Espagne a des révoltes qui éclate partout et ne peut plus recruter d'armée. La France a eu besoin d'un temps de pause pour refaire ses forces. La Hollande, suite aux pertes navales, a du restaurer une grande partie de sa flotte.
Les batailles, les victoires, les défaites, la longueur de la guerre, les moyens mis en oeuvre, tout ceci montrent que cette guerre n'était pas déséquilibrée à l'origine. Cela montre aussi que nous avons su réagir à temps, quelque décennies de plus auraient eu raison de nous. Nous avons agi à temps pour avoir encore une chance de tirer vers le bas cette Angleterre et la ramener à notre niveau.
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