Discussion: AAR Lithuanie
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Vieux 28/06/2008, 11h45
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Azul Mortal
 
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Chapitre V : La route vers Koenigsberg.

1272 de l'ère chrétienne.
L'armée de Lithuanie commence à gagner en puissance, mais l'Ordre a également mis sur pied des troupes plus nombreuses et mieux armées.
Au nord, Edivydas est aux prises avec Tancred de Bohème. Il semble en mesure de le vaincre mais dans le doute je remonte vers le nord avec une petite troupe de renforts.
Cette erreur nous coûtera cher.
Hans de Scharzenburg, le père de Dietrich du même nom, tué quelques années plus tôt à Bialystok, a réunit une armée impressionante de chevaliers Halbbruder et Ritterbruder, lanciers en armure et catapultes. Il s'empare rapidement de Hrodna dans un raid éclair.
Lorsque j'arrive sur les lieux avec mon armée hétéroclite de Samogites et d'archers il est trop tard.
J'engage le siège mais mon armée tombe dans un piège tendu par Hans Von Schwarzenburg. Cet homme a la réputation d'être rigide, cruel et fourbe et je viens de confirmer celle de la fourberie !

La seconde bataille de Hrodna :

J'ai tout juste le temps de disposer mes hommes en haut d'une colline que les deux groupes armés s'élancent vers nous. J'envoi les cavaliers Tatares contourner le groupe des catapultes pour les détruire. Mais il est presque trop tard, ce groupe est déjà sur nous, et c'est la charge !



Les chevaliers Zslatchas font un carnage dans les rangs des Ritterbruders. Aussi puissants soient ils ils ne peuvent rien contre des chevaux et des hommes d'armes lourds lancés à pleine vitesse. Les Tatares également ont rempli leur rôle et ont mis hors d'état de nuire les catapultes. Mais bientôt c'est la confusion. Les premiers hacheurs samogites sont balayés par le nombre des lanciers en armure lancés contre eux. Il faut dégarnir la seconde ligne pour soutenir le choc. Or c'est précisemment à ce moment là que le gros du second groupe de Hans lance sa charge sur la ligne d'archers. Ces derniers sont massacrés par les chevaliers du Christ livoniens et les Halbbruders à pied. Les lanciers estoniens n'auront pas un meilleur sort.
Les cavaliers Djukijas et Tatares subissent de lourdes pertes et s'éloignent du champs de bataille pour se contenter de poursuivre les fuyards teutons avant qu'ils ne changent d'avis pour rejoindre la mêlée. Car c'est bien de celà qu'il s'agit désormais : la mêlée généralisée.


Et dans cette mêlée ce seront mes chevaliers Zslachtas et les derniers Samogites qui feront la différence. Hans mourra écrasé sous son cheval après qu'il eu une patte tranchée par un coup de hache. Mais la plupart des Teutons ne cèdent pas et continuent le combat. Des deux côtés c'est le massacre. J'ai perdu la plupart de mes soldats et l'ennemi également. Chacun sait qu'il n'y aura pas de quartier pour les perdants.
Je vois du côté des catapultes en ruine que des Ritterbruders déciment des hacheurs Samogites. Ces guerriers de l'Ordre constituent le coeur de leur force, ce sont des combattants impitoyables.



Je rassemble les Zslachtas ( les nobles lithuaniens) et je me surprend à invoquer Dievas avant d'ordonner la charge. Et il dû m'écouter car les Ritterbruder furent taillés en pièces, transpercés par nos lances de cavalerie. Après celà il ne restait plus qu'à poursuivre et tuer les derniers fuyards.
J'aurais pu tirer une belle rançon de tous ces prisonniers constituant l'élite de l'Ordre. Jamais ils n'ont dû rassembler une armée aussi puissante. Et pourtant c'est avec une armée relativement impréparée et prise en tenaille que nous les avons exterminés.
Mais il n'était pas question qu'ils rejoignent Hrodna, ils furent donc tous égorgés.


Aussi terrible que fût leur défaite, la chute de Hrodna eu des répercutions politiques. Les Mongols de la Horde d'Or reprirent confiance et changèrent d'alliance. Ils firent la trève avec la Pologne pour se lancer dans l'invasion de la Russie de Novgorod. Lorsque l'émissaire du Khan vint à Hrodna il vit une ville touchée de plein fouet par la guerre et l'armée lithuanienne du sud très affaiblit. Il n'eut aucun mal à exiger du Duché un tribut de 50 florins par ans en échange de leur neutralité.
Je n'ai jamais eu confiance en ces Mongols mais je m'attendais à une trahison plus "directe". Somme toute, s'ils pouvaient en découdre avec Novgorod celà occuperait les russes actuellement bloqué au nord dans leur progression par la libération de Palanga qui leur bloque la route vers la Prusse.
Or, en mer Baltique, l'Ordre domine les flots et bloque nos ports. C'est pourquoi je charge Edivydas de constituer une flotte de guerre pour désenclaver le port de Palanga et ouvrir des routes commerciales. Sans expérience de la mer et sans amiral compétent, notre première tentative pour briser le blocus sera un échec.
Mais le plus grave était encore à venir. Avec les Mongols se rangeant à leurs côtés, les Polonais lancèrent une offensive sur Bialystok. Des Strzelcy, c'est à dire des arbalètriers montés, menés par le général Boleslaw, massacrèrent les cavaliers de Dievas laissés sur la province pour persécuter les Chrétiens.
Conjointement, une formidable armée teutone fait route vers Palanga pour reprendre la forteresse.
Cette fois je suis certain qu' Edivydas, aussi compétent soit il, n'a pas la capacité de mener une bataille de cette ampleur. Je rejoint en urgence son armée au sud de Palanga. Dans sa tente nous faisons un point de la situation stratégique : Il s'agit manifestement d'un plan offensif de grande envergure avec les Teutons au nord-ouest attaquant massivement la Livonie, les Polonais mettant la pression sur le sud-ouest et les Mongols attaquant sur nos arrières nos alliés russes. Il est évident que si je n'avais pas accepté de verser un tribut au Khan, Minsk et tout le sud du Duché serait en grand danger et serait certainement tombée.
Il fût donc décidé que je prenne en main l'armée du nord pour stopper l'offensive de l'Ordre pendant qu' Edivydas prend en main la garnison de Hrodna pour reformer l'armée du sud qui en l'état actuel est incapable de s'opposer aux Polonais.

La bataille de Tauragé :

C'est donc avec l'armée du nord que je vais à la rencontre de l'armée du général Wikerus. Les Teutons ont une force impressionante à leur disposition : 2 unités de mangonneaux, 4 unités de ctapultes, 2 unités de chevaliers du Christ livoniens, 6 de Halbbruders à pieds et 3 à cheval, 2 Ritterbruders ainsi que des lanciers en armures, des fanatiques, des archers. Leur seul point faible est l'inexpérience de leur chef.
En face j'aligne la nouvelle génération de l'armée lithuanienne : 11 unités de lanciers Tatares et Estoniens, 3 unités de Samogites, des Szlatchas à pieds plus ceux de ma garde à cheval, de la milice montée et des arbalètriers. Celà correspond à peu près au schema que j'avais ellaboré quelques années auparavant.
Les deux armées se rencontrent dans les bois de Tauragé. La première passe d'arme a lieu dans les bois quand un groupe de Ritterbruders et d'archers est repéré en train de nous contourner. Avec l'aide de ma garde je n'en ferais qu'une bouchée en 3 ou 4 charges répétées.
Mais pendant que j'étais occupé en arrière de mes troupes, l'ennemi est passé à l'offensive et lache ses barils d'huile bouillante sur mes rangs. Mes hommes sont décimés et plutôt que de rester à mourrir sans rien faire décident d'une charge généralisée.



Le choc est brutal. Jamais la Lithuanie n'avait connue une bataille d'une telle ampleur. Malheureusement, mes lanciers ne font que peu le poids face à l'infanterie teutone. Quant aux Samogites, la plupart ont été décimés par l'artillerie ennemie. Les deux cavaleries de la milice sont arrivés trop tard pour la neutraliser. Et moi aussi... lorsque j'arrive sur le champs de bataille, la moitié de mes hommes a déjà fuit.
Je reste quelque temps pour couvrir la retraite des survivants mais les deux tiers de ma garde est tombée contre les chevaliers chrétiens. Il faut fuir vers Kaunas.

La défaite est humiliante. Peut être aurais-je dû laisser le commandement à Edivydas. Beaucoup de mes hommes ont perdu leur foi en moi, même s'ils n'oublient pas tout ce que j'ai fait pour le grand-Duché. Il y a que j'ai près de 60 ans et que mes fils n'ont que 12 ans. L'ennemi est plus fort que jamais et, uni, il repart à l'offensive. Au nord comme au sud les armées lithuaniennes sont anéanties. Seul une armée en provenance de Daugavpils pourra peut être faire tourner le vent de la défaite qui se lève.

1281 de l'ère chrétienne, je me suis installé dans la forteresse de Palanga. J'ai abandonné l'idée de prendre le dessus sur les mers. Du reste le budget s'est effondré depuis que les Mongols ont brisé la trève et se sont emparé de Baranovitchi.
Edivydas ne m'a pas déçu, comme d'habitude, et a bouté les Polonais hors de Bialystok. Durant son absence, l'Ordre a envoyé une armée de Ritterbruders sur Hrodna. La cité sera libérée de cette terrible menace grâce à une armée de Samogites de Kaunas venu lever le siège.
Ces maigres victoires compensent assez mal la situation générale. Je ne me suis pas remis de la défaite de Tauragé et mon corps est affaiblit, je sens que mon heure est proche.
Mais avant que la Grande Giltine vienne enlever mon âme je compte encore prendre une dernière revanche sur les Teutons. Ma vie ne peut s'achever sur une défaite. Je le dois à mon peuple et à mes héritiers.

La bataille de Siluté :

Je repart une dernière fois en campagne. Pour venger mon honneur cette fois-ci. L'armée du nord étant reconstituée et composé sensiblement comme auparavant : des lanciers en nombre, des Sudoviens à la place des Samogites, des arbalètriers et ma seule garde comme cavalerie. Les fonds ne permettant plus de financer une nouvelle cavalerie.
Je rencontre l'avant garde de l'armée du Grosskomtur Philip sur le chemin de Koenigsberg. J'y retrouve les Halbbruder et l'artillerie de la bataille de Tauragé.
Le froid est mordant sur la plaine et je sens mes vieux os se raidir. Pourtant, il faut encore trouver la force de mener mes hommes à la victoire pour leur renouveller leur confiance.
Face aux tirs intenses d'artillerie, je dispose les arbalètriers en avant sur le flanc gauche, les lanciers au centre et les guerriers sudoviens sur la droit. Quant à moi, je contourne les rangs ennemis grâce à la brume de la tempête de neige qui s'abat sur le champs de bataille.
L'ennemi charge les lignes de Sudoviens et s'engage dans un corps à corps violent. Au même moment, je tombe droit sur les magonneaux tirant allègrement sur mes lanciers. La lutte est inégale et nous tuons rapidement tous les servants.


Malgré quelques pertes, lanciers et Sudoviens finiront par avoir le dessu avec la force du nombre et de la cohésion. Mais je pense que sans mon action sur les catapultes, nos rangs auraient été trop desorganisés et démoralisés comme à la bataille de Tauragé.
Il n'y a plus de doute désormais pour mes hommes. Ils ont retrouvé le courage de leur Grand Duc du passé et sont prêts à se sacrifier dans l'assaut de la muraille de Koenigsberg.

Dernière modification par Tovi ; 01/07/2008 à 02h51.
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