Discussion: AAR Alexander
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Vieux 08/07/2006, 14h50
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Poussés par des vents favorables, nous avons touchés le sol asiatique au soleil couchant.
Parmenion nous attendait sur la plage et Alexandre a sauté du navire dans l'eau peu profonde pour aller l'étreindre...
J'ai été stupéfait des changement subis par le vieux guerrier, autrefois si grand, si droit, si orgueilleux, maintenant blanchi, voûté, vaincu. Nous avons tous connu et admiré Parmenion, qui nous a enthousiamé par ses victoires, a supervisé notre formation militaire et notre entraînement physique. J'ai senti qu'Alexandre aussi était touché.
Le soir même, un conseil de guerre s'est tenu. Alexandre a confié à Parmenion un minimum de troupes à ramener immédiatement en Europe, afin surveiller la Grèce et de repousser les Illyriens, Thraces, Scythes et autres barbares. J'ai admiré son habileté : en ayant l'air de donner une mission de confiance à son général, il se débarasse d'un homme dont le prestige pouvait balancer le sien dans l'armée, d'un donneur de leçon et d'un censeur pour ses décisons militaires et d'un homme aux bons conseils duquel on aurait pu attribuer le bénéfice de ses futures victoires.
Dès le matin, nous sommes partis vers le sud (j'ai su plus tard qu'Alexandre avait appris par ses informateurs que Memnon était sur les talons de Parmenion). Nous franchîmes un fleuve assez encaissé, le Granique, qui aurait pu constituer un retranchement efficace pour l'armée du Roi.
Le contact entre les deux armées se fit presqu'à l'improviste, le hasard voulant qu'elles se trouvent nez à nez de chaque côté d'un large vallon entre deux forêts. Les effectifs de Memnon étaient sensiblement égaux aux notres, avec une forte cavalerie et beaucoup d'archers.
Les archers perses s'étant avancés, selon la coutume de ces peuples, pour se mettre à portée de nos troupes, Alexandre chargea le centre ennemi avec l'Agema, les hetaires et la cavalerie légère (c'était un spectacle magnifique et terrifiant, que nous n'avions plus vu depuis Cheronee, de voir Alexandre charger à la tête de la cavalerie). Memnon s'élance courageusement pour protéger ses archers, mais sa cavalerie plie et il se retrouve seul avec sa garde rapproché. Pendant ce temps, la phalange avance pour soutenir la cavalerie macédonienne.
Memnon est tué, comme un homme et comme un grec, sans avoir tourné le dos à l'ennemi. La phalange entre en contact avec l'infanterie perse (qui est loin de valoir la notre, il faut le reconnaître) et la met en fuite. La poursuite qui s'en suit voit la destruction presque totale de l'armée perse.
Après trois jours de repos destinés à enterrer nos morts et à leur offrir des jeux funèbres, nous partons à marche forcée en direction d'Halicarnasse...

Dernière modification par Otto Granpieds ; 08/07/2006 à 20h49.
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