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Vieux 26/09/2006, 14h13
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Perceval le Gaulois
 
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Envoyé par Otto Granpieds
Dis, curTis newTon, tu la continues quand, l'histoire de tes tarés ?
Ya qu'à demander

Chapitre 6 : où l'histoire devient tragédie shakespearienne (ça veut dire qu'il y aura des conspirations, des luttes de pouvoir, des morts violentes et plein d'assassinats sanglants - chic !)

Petits enfants, je vous avais laissés la fois passée devant la description d'une situation pas terrible terrible : un jeune homme devenu roi à 24 ans, un état de guerre contre les vils akmariens seldjoukides, un royaume qui s'appauvrit, des contestations internes face à un état régalien...

Qu'est devenu ce brave Renaud dix ans plus tard ? nan, il est pas mort, les assassinats sanglants, c'est pas encore maintenant

Et au fait, pourquoi était-il colère à la fin de l'épisode précédent ?
Mmmmh... ?
J'attends...
(...)
(...)
Matière du premier trimestre, les enfants ! MATIERE DU PREMIER TRIMESTRE !!! C'est censé être vu, su, étudié !!! Ah, il va être beau l'exam... Oui, vous là-bas, au fond de la classe ? Mmh ? Voilà, parce qu'il était trahison.

Et pourquoi était-il trahison ?
Eh bien, parce que ce bon et brave roi se vit infliger le pire camouflet qu'un monarque puisse subir : l'ignomignieuse trahison d'un de ses vassaux.

Oui, pleurez, petits enfants, pleurez des larmes de honte : l'affreux comte de Leptis Magna décide de faire sécession et de renier son serment de vassalité !
Son exemple était pitoyable mais fut suivi quelques mois plus tard de l'horrible rebelote du comte de Manupurna ! Le royaume allait-il se démembrer province par province, s'effilocher telle la toile du destin aux mains d'un enfant inconscient, voir son nom et sa renommée s'évanouir dans la nuit des temps et se vautrer, comme le nourrisson innocent, trahi par l'instabilité de ses jambes, se vautre le visage avant dans une belle et grosse merde de chien dhiarrétique avant d'appeler sa mère en chialant ?

La situation était grave.

Derrière ces polichinelles, le bon roi Renaud devinait (bien entendu) la main de l'infâme Jacquemart de Nibelung, personnage ambigu aux origines mystérieuses, vassal de quelque duc barbare, et oeuvrant dans l'ombre sournoise à la perte des plus hautes valeurs de vertu et de droiture ("Il estoit très méchant" rapporte un chroniqueur de l'époque ; "Il estoit habité par l'esprit du Malin et se vautroit dans les pires orgies que la Terre eut connu", renchérit un gros niqueur de l'époque ; le légat du pape Népomucène IV note dans son journal intime à propos du personnage : "Il avoit activité de rédiger cabalistiques escrits dénommés "Voyages en l'Isle de la Franconautie", auxquels nul ne comprenoit que dalle, et dont les chapitres finaux se perdirent en la nuict des temps. Une illustre prophétie professe que "La nuict où dernyer chapitre de ce recueil indigne seraz écrit, l'on verra avec émerveillement poules avoyr des dents")

Enfin bref, tout cela pour dire que l'infâme Jacquemart de Nibelung travaillait à la perte du royaume, et que la contestation allait croissant. "Pas de pitié pour les croissants" disaient au Roi ses conseillers. Mais Renaud était sage en plus d'être bon (et d'avoir des caisses vides). Il comprit que l'intérêt lui dictait d'arrêter les frais : il fit abolir les privilèges régaliens ("Le monde n'est pas prêt, j'ai failli l'attendre, mais je suis trop en avance"), signa une paix honrable avec les Seldjoukides, leur capitale mouvante ayant enfin été découverte ("En fait, une fois qu'on a compris le truc (ndlr : de signer la paix juste à la chute de la capitale, ni avant, ni après), c'est tout con."), et proposa aux comtes dissidents le pardon en même temps que la possibilité de réintégrer le Royaume. Seul le comte de Leptis Magna refusa, et Renaud ne voyait pas l'avantage à redéclencher une guerre pour satisfaire son orgueil (vous ai-je dit que ce roi était bon ?)

Aussi, à l'approche de l'année 1135, la situation était stabilisée.

Le bon Roi Renaud :



La Terre Sainte reconquise :



(Bon, il y a des bouts un peu plic-ploc, mais c'est au hasard des conquêtes - les différents endroits où s'est établie la capitale des Seldjoukides, en fait)

L'Europe Occidentale :



(Ca fera plaisir aux bretonautes de voir que la mère-patrie résiste encore et toujours à l'envahisseur au béret. Notez aussi les premiers "beydoms" ("beyeries", en français ? - ou "sultanats", mais ça fait biscuit) en Angleterre.)

Donc, au point de vue conquêtes, infrastructures et prestige, tout va bien à bord.

Et la petite famille ?

Grand malheur en 1131 (enfin, j'exagère, "petit malheur", c'est juste une fille) : Mahaut décède avant sa majorité. Renaud n'a plus que deux enfants : Berthe, comtesse vassale, et Gauthier, qui aura bientôt 16 ans.

Dès lors, la prospection commence, et un message du Roi atterit dans toutes les chancelleries royales : "Qui c'est qu'a une fille à marieeeeer ?"

"Princesse-Discount. Vos princesses au meilleur prix."

[Diling diling]

- Monsieur, que puis-je pour vous ?
- Ben voilà, je cherche une princesse à marier, c'est pour l'anniversaire de mon fils.
- Mmh, et il a quel âge, ce grand garçon ?
- Il va sur ses seize ans.
- Je vois. Dans ce cas, que diriez-vous d'une courtière aragonaise ? C'est très à la mode, pour le moment.
- Euh... vous n'auriez pas la gamme au-dessus ? je peux mettre le prix, vous savez.
- C'est pour quel usage ?
- Ma foi, ben c'est pour perpétuer la lignée et la gloire de mon blason. Enfin, de son blason à lui. Mais c'est le même, donc bon.
- Pas pour un usage intensif ?
- Ah ben chaipas... a priori, non. Un usage normal... Enfin, je dois dire que je n'en sais rien.
- Je vois je vois. Une petite héritière ducale ? Dans les îles Shetland ?
- Vous n'avez pas carrément une fille de roi ?
- Aaaah mais monsieur, ça c'est la gamme superdeluxe. C'est très demandé, et nous sommes en rupture de stock pour le moment. Voyons voyons... Une héritière directe ? Sans frères ni soeur aînée ? (tourne des pages) Non... non... non... Non, je suis désolé, je n'ai rien qui vous convienne... A moins que...
- A moins que ?
- Bon, je ne devrais pas, mais vraiement parce que vous m'êtes sympathique... Suivez-moi dans l'arrière-boutique. Attendez, je mets le panneau "fermé" sur la porte. Venez...
Voilà : je l'importe directement de Germanie. Elle est à vous pour un prix dérisoire.
- C'est de la bonne ?
- Non, c'est de la Reine de Germanie, monsieur !!!
- Non, je veux dire : elle est saine, pas de maladie héréditaire ? Tatouée, vaccinée ?
- Ah mais oui, monsieur, c'est de la belle bête... Touchez-moi ce pelage, vous verrez... Allez-y, passez la main entre les barreaux, elle ne vous mordra pas.
- Comment qu'elle s'appelle ?
- Richwana de Habsbourg
- Houlà, c'est pas très joli. Je l'appellerai plutôt Coucougnette ou Médorine.
- Ah non, monsieur, je suis désolé, ça on ne peut pas changer.
- Bon, ben ok, je vous la prends.

Et c'est ainsi qu'en 1134 mon grand fiston et unique héritier Gauthier de Flandres épouse Coucougn...euh... Richwana de Habsbourg, fille de Ludwig, Roi de Germanie

Une petite explication : Ludwig, à l'approche de la quarantaine, a eu 7 fils et 2 filles.
Mais 5 de ses fils sont morts en bas âge, et un autre est un bâtard.
Il lui reste donc de descendance vivante et utile : Sigmund, cinq ans, et Richwana (juste 16 ans), et Dorothea (12 ans).
Avec un peu de chance (et s'il le faut, en aidant un peu la chance) mon petit-fils recueillera mon héritage en même temps que le Royaume de germanie

Le Royaume vit donc une année de liesse entière, jusqu'à 1135 et cette terrible nouvelle : Sybille, la douce épouse de Renaud, meurt dans d'atroces souffrances.

Mais le pire est encore à venir...

La même année...
GAUTHIER MEURT !!!


C'est la catastrophe !

Bien entendu, ayant des frères et des cousins, mon héritage passera toujours à un De Flandre ; je peux même toujours me remarier et encore avoir des enfants mâles... Mais adieu, le bel héritage germain que j'avais espéré...

Maismaismaismaismais ? qu'apprends-je au détour d'une fenêtre de jeu ?

COUCOUGNETTE EST ENCEINTE !!!



Brave Gauthier ! N'écoutant que le devoir filial, dans un dernier spasme face à la mort, mon fils chéri parvint encore à donner la vie et l'espoir à un peuple tout entier grâce à une minuscule goutte séminale blanche comme la pureté et collante comme la joie qui m'habite.
(Certains dirent que mon fils est mort d'une rupture d'anévrisme durant l'accomplissement du devoir conjugal. Non monsieur, chez les De Flandre, on ne meurt pas bêtement au lit comme ça sans qu'il y ait sortilège ou malfaisance. Pour venger le nom de mon fils et honorer sa mémoire, je fais immédiatement brûler une centaine de sorcières et magiciens, et parmi eux une famille de paysans crasseux et au visage chafouin, suintant la fourberie au même titre que la transpiration, à l'oeil torve et malfaisant, à l'haleine empuantie de relents nauséabonds et délétères (une odeur de soufre avec une légère trace de tomate-basilic), famille du nom de Nibelounge, dont les cendres seront mêlées à une hostie, piétinées par un convoi de baudets, écartelées par quatre chevaux, étranglées par le bourreau en place publique, jetées au feu encore une fois pour plus de sûreté, et enfin dispersées au vent par dessus la fosse des Mariannes)



Mondieumondieumondieumondieu
Je vous en prie, s'il vous plaît, faites que ce soit un garçon, silvouplésilvouplésilvouplé, je vous jure que je serai gentil, silvouplésilvouplé, je ferai une croisade, je donnerai l'aumône, j'augmenterai la dîme, je rangerai ma chambre, je tondrai la pelouse, j'arrêterai de dire du mal d'Akmar, silvouplésilvouplésilvouplé, tout ce que vous voulez, mais faites que ce soit un garçon...

Clinique de la Forêt-Noire

- Alors, docteur ?
- Le travail est en cours... voyez, on aperçoit déjà la tête... tout a l'air de bien se passer... Respirez, Madame, respirez...
- Respire, Coucougnette !
- Voilààààà... voilààààà... parfait... la tête est sortie...
- Il a de la moustache ? C'est un garçon ?
- Attendez, sire, on ne peut pas encore dire... Il faut que le bébé soit complètement sorti...
- Pousse, Coucougnette !
- Doucement... douuuucement... Respirez, Madame...
- Mais allez, docteur, tirez, tirez ! Quoi, ça vient pas ? C'est bloqué ? Allez, hop, chacun une oreille et à trois, on tire un grand coup ! Une... deux...
- Chut chut chut, Sire, laissez-moi faire... Allez plutôt fumer un jambon dans le corridor, ça vous détendra...
- J'ai déjà fumé trois paquets de jambons ce matin, dcoteur... Là ! Regardez, il y a un bras qui sort ! C'est un bras mâle ou femelle, docteur ?
- Argh, mais laissez-moi tranquille, Sire ! Non ! NOOOON ne tirez pas comme ça !!!
[PLOP!]
- Bon ben voilà, il est dehors !
- Donnez-moi cet enfant, Sire ! Infirmière ! De l'eau chaude !
- Ah bonne idée, je prendrais volontiers un café aussi...
- DEHORS SIRE !!!

(cinq jambons fumés plus tard)
- Sire...
- Oui, docteur ?
- Je... j'ai fait tout ce que j'ai pu... Mais notre science est parfois impuissante... Votre petit-fils... Il est mort, Sire.
- Oh mon Dieu...
- Nan, je déconne. Il est bel et bien vivant. C'est un garçon.

- Coucougnette, vous avez pensé à un nom pour le petit ?
- Oui, Sire mon père. Je l'appelerai Erich.
- "Erich de Flandre" ? Ca sonne bien... On pourra toujours en faire un footballeur...



- Et ben, et les assassinats sanglants ?
- Euh... ce sera pour la fois prochaine... il y aura de la violence, du sexe, et des playstations à gagner, aussi...


Ne manquez pas l'épisode suivant : "Rien ne va plus à qui perd gagne !"

- Mais ça veut rien dire, ça ?
- Ben non, mais ça fait trop classe comme titre d'épisode. Enfin, je trouve.


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"Violer la grammaire rend le langage bâtard." (Ar Sparfell)


Dernière modification par curTis newTon ; 26/09/2006 à 14h17.
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