Discussion: AAR IIe Reich
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Vieux 06/08/2005, 13h25
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Les premières opérations militaires commencèrent dans la liesse patriotique, rapidement les Belges furent chassés de leurs positions puissament fortifiées par les terribles assauts à la bayonnette que les Allemands connaissaient si bien, éduqués par des siècles de guerre impitoyable avec leurs voisins. Von Falkenhayn avait beau avoir des envies de meurtre envers von Aasen, à cause duquel il avait été relégué au rang de commandant d'armée, il devait se contenter de porter ses pulsions destructrices sur l'ennemi. Tous les plans élaborés par von Aasen avaient pour suite un succès, même si variable selon les cas. L'offensive en Belgique en tous cas fut un énorme succès, les Belges, affolés par la prise de Bruxelles en septembre 1914, se décidèrent spontanément à proposer un accord de paix aux Allemands, à qui reviendraient la plupart des colonies Belges ainsi qu'un couloir entre la Ruhr et la France, débouchant sur Charleville-Mézières. Le Reich n'hésita pas à signer ce traité qui le débarassait d'un ennemi, qui retardait l'Entente dans sa progression dans les colonies, lui conférait des territoires qui stratégiquement étaient de la plus haute importance (plus d'attrition, possibilité de développer le réseau ferré, gain de mines de fer) et lui donnaient un surplus appréciable de prestige.





Entrée des troupes allemandes dans Bruxelles

Les troupes dépêchées en urgence à l'Est arrivèrent presque toutes à temps, mis à part une maigre portion de front à Torun. Les Russes qui s'étaient engouffrés en masse dans la brèche se retrouvèrent néanmoins rapidement coupés de leur approvisionnement, et Ludendorff, qui avait été décommandé avec une armée de 6 divisions à l'Est pour soutenir les Austro-Hongrois dont le front en Galicie s'écroulait, livra une terrible bataille au reste des forces du Czar à Tannenberg. 10 divisions russes furent annihilées dans ce sanglant affrontement. La police de campagne, qui s'occupa des 18 000 prisonniers, ne put que constater l'état pouilleux des hommes de troupe russes. A peine avaient-ils 5 cartouches (dont les troupiers disaient qu'avec beaucoup de chance deux au grand maximum marcheraient), quelques oignons et une maigre quantité de grains de maïs sur eux.
Le Czar avait été arrêté en Prusse, mais par souci de sécurité la force d'intervention de Ludendorff fut placée en réserve, et les Austro-Hongrois abandonnés à leur sort, avec toutefois un nouveau cadeau de 100 000 Reichsmarks.
Les colonies se défendaient vaillament, seule la garnison du Togo, dont les effectifs n'avaient pas étés portés au maximum, dut céder devant la poussée ennemie. Un effet secondaire de la défense des colonies fut observé au cours des batailles de défense, notamment en Chine et en Nouvelle-Guinée : l'Entente saignait à blanc ses troupes au cours de ces batailles. L'OHL espéra que les état-majors ennemis divertiraient des forces supplémentaires sur ce théâtre d'opération secondaire, pour que l'armée ait le champ libre en Europe.

Les choses se révélèrent moins claires pour la Kriegsmarine, qui avait subi de sévères avaries sur un grand nombre de ses bâtiments à la suite d'une rencontre risquée avec la Royal Navy en Mer du Nord. De nombreux convois de vapeurs ennemis ont pu être coulés, mais après l'arrivée de renforts de bâtiments de haute mer, la marine allemande a dû se retirer, au bord de la catastrophe après que de nombreux croiseurs français aient rejoint le lieu de cette formidable bataille navale.

Dans l'intérieur du pays, la modernisation du réseau ferroviaire avançait à grand pas. Les nouveaux ouvriers dans les usines faisaient un travail remarquable, de ce fait les troupes du front étaient nourries et armées, la population n'avait pas à subir de rationnement, et la levée de nouvelles divisions pouvait être envisagée.


La gare de Dresde après sa modernisation

Tous ces efforts ne pouvaient que motiver les troupes au front, et après la ponction de troupes de sécurité en Alsace-Moselle, l'offensive en France pouvait débuter. La percée à Charleville-Mézières fut un jeu d'enfant, tellement les Français avaient négligé d'établir des positions fortifiées sur cette partie de leur frontière. Mais l'état-major français se remit vite de sa surprise. Pétain fut nommé chef des forces françaises qui devaient arrêter la percée allemande. Dans la précipitation de prendre les positions non-defendues à la frontière, von Hindenburg avait dû accepter que les troupes d'assaut pour Paris ne viendraient que de longs mois après sa victoire, et qu'il devait défendre le terrain facilement acquis coûte que coûte s'il devait y avoir une offensive décisive en 1915. Trois armées invincibles devaient être concentrées à Charleville-Mézières si l'on voulait avoir une chance de prendre et tenir Paris. Von Hindenburg se prépara pour l'hiver. Un dense réseau de tranchées ceinturait chaque point de passage possible. L'armée française s'essaya a bien des attaques dans le secteur, avec des armées très impressionantes. Elle n'arriva qu'a combler de cadavres déchiquetés par des tirs de barrage de l'artillerie lourde et le tir infernal des mitrailleuses le no man's land.


Une des batailles de la phase initiale de la campagne de France





Positions défensives à Charleville-Mézières

Il était de la plus grande importance que von Hindenburg tienne le terrain sans renforts, car les Anglais avaient profité du repli de la Kriegsmarine pour débarquer en Frise. L'OHL avait prévu cette éventualité et tenu 5 divisions de cavalerie en réserve pour repousser l'envahisseur, mais celles-ci étaient loin d'être adaptées à la guerre moderne, et il fallut se résoudre à distraire l'une des armées qui étaient destinées à l'invasion de la France pour repousser le nombre croissant de divisions anglaises qui se pressaient aux portes du Reich.


L'un des uhlans qui chargeaient avec témérité les Anglais sur les plages
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