Discussion: AAR IIe Reich
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Vieux 06/08/2005, 13h22
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La Oberste Heeresleitung (OHL), sous le commandement du très vif General von Falkenhayn, avait un plan qu'elle pensait génial. Sorti d'un tiroir obscur des archives, le "Plan Schlieffen" se voulait d'une originalité sans précédent. L'armée allemande devait, concentrée à l'Ouest, passer par la Belgique (et ainsi éviter les très fortes fortifications aux frontières directes avec la France), foncer sur Paris et ainsi obliger les Français à une capitulation, Tout ceci pendant que les Austro-Hongrois, soutenus par quelques divisions allemandes en Prusse Orientale, retiendraient les Russes, qui devaient prendre très longtemps (au vu de leur capacité ferroviaire) avant de constituer une menace sérieuse à l'Est. Ce plan audacieux trouva l'accord du Kaiser Wilhelm II, qui, en tant que commandant suprême de toutes les forces, donna l'autorisation à von Falkenhayn.


Il est inconnu ce que cette ordre aurait eu comme conséquences pour la jeune Allemagne, un obscur lieutenant des Totenkopfhusaren, von Aasen, s'étant pris la folle liberté de critiquer le plan de von Falkenhayn. En une courte discussion, il réussit à convaincre le Kaiser du fait qu'il y avait des moyens d'améliorer le plan von Schlieffen en l'adaptant aux conditions de 1914.
Les failles suivantes furent relevées :

I. La Belgique a une armée très faible en nombre, mais appréciable du fait de sa qualité. Il est donc inutile d'affecter beaucoup de forces à la première phase de l'offensive (invasion de la Belgique), qui subiraient une attrition élevée en territoire ennemi. 2 armés puissantes (18 divisions chacune, dont deux tiers de conscrits) s'en chargeront. A leur tête seront nommés les meilleurs commandants allemands, von Hindenburg et Ludendorff .

II. Dans un souci d'économie de forces, le Luxembourg sera libéré aux termes d'un traité prévoyant le status quo ante. Cet acte, bien que résultat d'un calcul rationnel, sera perçu par le monde comme une incroyable générosité, et devrait nous apporter 200 points de prestige supplémentaires. Ce sera une province de moins à défendre. L'annexion ne nous aurait apporté que mépris du reste du monde, éventuellement motivé une entrée en guerre au sein de l'Entente des Etats-Unis, sans toutefois apporter d'avantage économique ou stratégique à l'Allemagne à court ou moyen terme.

III. Des garnisons doivent être établies dans les provinces frontalières de l'Est, qui sont très solidement fortifiées. 4 divisions par province suffiront pour créer des points de défense quasi-imprenables par l'armée russe, dont la qualité est négligeable. Des divisions de soldats de métier, équipées lourdement en artillerie, devront également être affectées à ce front pour garantir sa solidité. Cette mesure coûteuse dans l'absolu, mais très profitable d'un point de vue relatif, est rendue nécessaire par :
- la faiblesse de l'armée autrichienne, aussi bien numérique que qualitative. Jamais l'armée impériale ne pourra se mesurer sur un front d'un millier de kilomètres aux hordes du Czar et autocrate de toutes les Russies, Nicolas II.
- les progrès impressionants que l'Empire russe a accompli en matière d'industrialisation, qui rendent une mobilisation rapide aux frontières allemandes largement plus probable qu'en 1905.
-l'importance des fortifications allemandes à l'Est et la menace potentielle pour les ressources humaines et matérielles en Prusse, Posnanie et Silésie.

A ces considérations d'amélioration d'éléments du plan Schlieffen, von Aasen ajouta quelques exotismes issus de sa propre imagination :

IV. L'Empire austro-hongrois étant au bord d'une guerre civile, il faut le soutenir avec des moyens aussi bien financiers que technologiques. Il obtiendra toutes les nouvelles technologies allemandes, ainsi que 100 000 Reichsmarks. Ceci aura pour but d'une part de fortifier la capacité de résistance sur le front Hongrois, d'autre part de ménager l'économie austro-hongroise, affaiblie par la mobilisation de centaines de milliers d'ouvriers qualifiés. Cette mesure, au vu de l'état des finances allemandes, ne devrait poser aucun problème.


V. Les colonies devront être défendues. Non dans leur totalité, les forces allemandes sur place n'étant pas suffisantes, mais par points d'appui, pour garder une présence dans ces contrées et donner un lieu de refuge et de rassemblement aux habitants qui se rebelleront contre l'ennemi quand celui-ci occupera leur territoire.


VI. L'enrôlement forcé de paysans pour le travail dans les usines est nécessaire. La production agro-alimentaire est largement excédentaire, et nous aurons besoin de l'argent des profits de la vente des produits manufacturés pour étendre le réseau ferré, financer une hausse de 300% du budget militaire et lever de nouvelles divisions.

Marteau de 15 000t de Krupp

VII. La flotte de guerre allemande sera poussée à ses limites. Toute tentative d'incursion de la Royal Navy devra être repoussée avec véhémence, il faut essayer de modifier graduellement la balance des forces navales, qui en l'état penche largement en notre défaveur. Ceci doit être considéré en gardant en mémoire que pas un seul bâtiment ne doit être perdu de notre côté. De nombreux cuirassés lourds seront terminés en 1917. Il faut que pour cette date soient prêts également de nombreux croiseurs, sous-marins et croiseurs lourds pour les escorter et mener des diversions.

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