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Vieux 12/04/2009, 20h16
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Franconaute
 
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Septembre / Octobre 1942. La bataille de Moscou


Profitant d’un beau temps persistant, l’armée allemande met les bouchées doubles en URSS : Rommel au sud, Manstein au nord, partout c’est l’assaut… Et l’échec. Des milliers de fantassins tombent devant Moscou, transformée en forteresse. Le général Timoshenko prend en main la défense de la capitale et enrôle tout ce qui bouge : « Camarades, il n’y a plus aucun recul possible car Moscou est derrière nous ! Faites votre devoir, le petit père des peuples, le bien aimé camarade Staline, va venir nous dégager sous peu . Aucune reddition ne sera acceptée ». Sous les applaudissements des soldats et de la foule en délire, le bougre repart souriant, en apparence confiant, mais en réalité le cœur serré et relisant mentalement le dernier message radio reçu : « Camarade Timoshenko, vous avez ordre de résister jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière cartouche. Votre admirable résistance va nous permettre de réussir notre repli. Votre femme et vos enfants sont en sécurité, à mes côtés, et observent avec fierté votre patriotisme . Le Parti compte sur vous ».

Car la vérité était là et non dans le discours qu’il venait de tenir : l’armée rouge avait renoncé à tenter de dégager Moscou, l’objectif majeur du front de Voroslavl étant de maintenir ouverte la route du nord, de Mourmansk, par laquelle transitait la précieuse aide de ces ploutocrates avides qui se disaient les alliés de l’URSS. Timoshenko devait cependant faire son devoir, la sécurité des siens en dépendant, il l’avait très bien compris…


Mais en face, le Prussien Manstein avait son propre calendrier, bien différent : un nouvel assaut contre Moscou est ordonné et, le 18 septembre 1942, le monde épouvanté apprenait la terrifiante nouvelle : le drapeau nazi flottait sur le Kremlin ! La Wehrmacht victorieuse, hurlant son triomphe, poussait alors son avantage, attaquant sauvagement le front de Yaroslavl. « Mais qu’il neige, bon sang, qu’il neige ! » gémissait en vain le camarade Staline. Le front résistait aux coups de bélier, mais quelques unités de panzers arrivèrent tout près de la précieuse ligne de chemin de fer et firent sauter les rails : l’aide des ploutocrates était coupée, l’URSS était seule face à son destin .





Mais l’URSS n’avait pas dit son dernier mot : le précieux pétrole du Caucase ne coulait-il pas à flot ? Le petit père des peuples ordonna au général Yeremenko, commandant du front Caucasien, d’établir son rapport. Un simple aide du camp lui répondit… « Le camarade Yeremenko a du abandonné le front suite à ses blessures reçues lors de la dernière offensive du général Allemand Rommel. Le Don a été franchi et seule l’arrivée de pluies diluviennes ont empêché les panzers de pousser jusqu’à Stravropol, qui a été renforcée en urgence. Le général Rommel devait alors faire un choix : pousser vers Stalingrad ou poursuivre au sud. J’ai le bonheur de vous annoncer que la ville qui porte votre glorieux nom ne sera pas saccagée par l’envahisseur. Pour le moment en tout cas . Stavropol est cependant tombée, les panzers profitant du retour du beau temps. La résistance continue cependant et les nazis n’ont toujours pas pu établir de lien direct avec la Crimée, tenue par les forces armées Roumaines, à l’exception notable de Sévastopol, toujours aux mains de nos valeureuses troupes. Nous lutterons et nous vaincrons ! »





Le front du Caucase avait plié, mais n’était pas rompu. Mais que devenait pendant ce temps le front de Voronesh, tenu par le meilleur général de l’armée Rouge, Joukov en personne. « Camarade, je me dois de vous informer que le front de Voronesh a été rebaptisé front centre. C’est non seulement plus parlant, mais aussi plus honnête : la grande ville de Voronesh a en effet été évacuée, suite à notre léger repli, pas plus de 300 kilomètres . Tout va bien, mais savez-vous quand il va enfin neiger ? Le général Von Bock nous talonne de près… »


Paniqué, le camarade Staline se précipita sur les émissaires Anglo-Saxonx : « Camarade ploutocrate, il faut nous aider, et vite. Doublez, non tripler l’aide économique » « C’est que nous n’avons pas les convois pour cela. Notre marine tourne à pleine capacité » « Par l’enfer, mais vous mentez ! La bataille de l’Atlantique n’a jamais été sérieuse » « Les efforts nécessaires pour vaincre l’Italie ont absorbé l’ensemble de nos moyens. Nous n’avons pas assez de convois et, de toute façon, dois-je vous rappeler que la route de Mourmansk est désormais coupée ? ». Le petit père des peuples en aurait bien pleuré, il pensa même prier puis, honteux d’une telle pensée, reprit son courage : « Eh bien, nous allons voir qui est le plus fort. L’armée allemande est peut-être la meilleure pour tuer, mais l’armée Soviétique, elle, est la meilleure pour mourir. Notre capacité va dépasser la sienne et nous l’emporterons »
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