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CHAPITRE II : Au commencement... année 1067

Dès le 03 janvier 1067, j'envoie personnellement une missive au Duc de Normandie, avec lequel nous entretenons forcément des liens privilégiés. Cette missive a pour objet de lui demander la main d'une de ses pupilles : Adelais de Ponthieu, l'une des plus belles filles de Normandie donc de la chrétienté. Un troubadour a chanté sur elle en ma cour en disant "si elle venait dans mon donjon, j'irais pas pieuter dans les latrines" ; la chanson a fait le tout des cour d'Europe.

Le Duc de Normandie, qui n'est rien de moins que le futur Roi d'Angleterre accède à ma requète ; le 15 février 2007, dès son arrivée, les noces sont célébrées en petit commité : me voici doté d'une belle et bonne épouse.

Et pour être Franc, ça n'a pas été si dure que ça. (Quand on est beau et riche, ça passe tout seul ... Riche suffit souvent malheureusement ... Nous puvons donc en déduire que ceux qui ne "chopent" pas sont ... )

La comtesse de Reggio, puisqu'il faut l'appeler ainsi est immédiatemment nommée chancelière du comté. De toute façon, il suffit qu'elle apparaisse pour que la moitié de ces glands d'ambassadeurs chenus se taisent en bavant en hochant la tête approbativement à tout ce qu'elle dit.

Pendant ce temps là, mes agents de renseignement me rapportent quelques évènements lointains sans grand intérêt. L'empereur Bysantin est occupé à l'est par sa guerre avec le tout puissant sultanat Seldjoukides.

Une guerre civile vient de s'ouvrir dans le Royaume d'Angleterre entre Les Normands de William le conquérant et les ducs Danois qui dominent encore le nord du Pays. L'issue semble incertaine : les Ducs rebels se sont alliés avec les Gallois.

Beaucoup plus près, le Prince de Salerne, allié à une moitié de la Sardaigne, est en guerre contre l'autre moitié de l'île, elle-même allié à la Corse ...

Je procède à une inspection du Comté au cours de cette année 1067 :
Les revenus sont faibles, les troupes peu nombreuses : aucune initiative ne peut être prise pour le moment.

Le régime de succession du comté, tout comme celui-ci du duché de Pouille-Calabre est "consanguinité semi-salique" ; les femmes peuvent transmettre l'héritage en dernier recours... Dieu nous en préserve