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Vieux 28/08/2007, 12h42
Akmar Nibelung Akmar Nibelung est déconnecté
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III. La bataille de Mamertium




Les carthaginois, bien qu'ayant perdus la cité de Rhegium, règnent encore en maître dans l'extrême sud de la péninsule. Leur force y est bien supérieure à celle de Granpiedus, et ils recoivent toujours de plus en plus de renforts en provenance de la Sicile. Le consul est acculé et n'a guère le choix : combattre l'ennemi maintenant avant qu'il ne soit trop fort pour être contenu.
Malgré cela l'offensive est aux yeux de beaucoup complètement suicidaire avec une armée punique près de deux fois supérieure en nombre.






La bataille va se dérouler près du petit hameau de Mamertium, qui restera comme le lieu où Rome mis son destin en jeu. En cas de victoire, Carthage ne disposera plus assez de troupes pour vaincre à terme. En cas de défaite, la route vers Rome est ouverte.
Néanmoins l'astucieux consul va une fois encore tenter de profiter de l'effet de surprise, en attaquant l'avant garde de l'armée punique, et cela avant que le reste des troupes n'arrivent à nous. Et le terrain, très valloné, nous était favorable. Pour que les renforts ne parviennent à hauteur de l'avant garde, ils doivent emprunter une pente escarpée, et même très escarpée. Cela les ralentira et les épuisera aussi.

Plutôt que de tenter de battre en retraite et rejoindre les renforts, les carthaginois vont tenter de tenir la position. S'ils fuient ils devront se battre dans une pente qui leur sera défavorable. Il leur faut juste tenir la position assez longtemps pour que les renforts arrivent.
Le consul le savait bien et n'avait guère le choix : il fallait foncer dans le tas et obliger l'adversaire à abandonner sa position.

Dans ces conditions Granpiedus avait l'avantage numérique sur ses adversaires tant qu'il les combattait séparément, et il en profitait bien. L'adversaire se prend de plein fouet les premières lignes romaines, mais cette fois hors de question de laisser les autres lignes admirer le spectacle : peu après ce fut à leur tour d'entrer dans le vif du sujet.
Les carthaginois, déjà mis à mal par une première ligne plus expérimenté, ne sauront tenir face au déferlement des principes, c'est la débacle.
Les carthaginois n'auront pas tenus assez longtemps, et les fuyards vont vite croiser les renforts dans la pente... non seulement l'avantage numérique est perdu pour eux, mais en plus ils sont dans une situation plus que défavorable.

Sachant cela l'ennemi ne tarde pas à fuir, délaissant le maximum de son équipement pour pouvoir s'échapper... malgré cela bien peu vont y parvenir, les romains plus frais rattraperont la plupart des fuyards.





Le consul réussit là un exploit que peu osaient ne serait-ce qu'espérer, la voie vers la Sicile était ouverte !
Granpiedus réussit là le plus grand exploit jamais réalisé, Rome ne cesse de lui être reconaissante depuis la défaite du Roi d'Epire. Et Trawnus, alors qu'il était enfin arrivé à une gloire proche de celle de son homologue après de longues années, est de nouveau dans l'ombre de Granpiedus, une situation qu'il ne supporte pas !
Malgré tout, Granpiedus n'est pas comme lui, et semble oeuvrer simplement pour la plus grande gloire de Rome. Il va se retirer à Rome pour recruter enfin des troupes, laissant le champ libre à Trawnus pour conquérir toute la Sicile ! Voilà l'occasion rêvée pour lui d'entrer dans l'histoire.




Au même moment parviennent à Rome des nouvelles inquiétantes : des troupes puniques auraient franchies les pyrénées et semblent progresser vers l'est... Cela ne présage rien de bon même si les troupes aperçues ne semblent pas suffisament nombreuses pour menacer directement Rome.






En attendant Rome progresse désormais également vers le nord, en attaquant Ariminum dont le siège a été étrangement délaissé par les celtes. Ces barbares ont sans doute dûs être impressionnés par la puissance romaine.
Curtisus en profite pour attaquer la cité de nuit et surprendre ainsi la faible garnison qui la défend.

Le jeune et talentueux préteur parviendra sans mal à ses fins même si les pertes s'avèrent élevées. Curtisus ne pourra pas poursuivre son épopée vers le dernier bastion étrusque, l'hiver commence et le combat semble impossible avec tant de blessés dans les rangs, tout justes bons à épuiser nos réserves de grains. Curtisus reviendra l'an prochain avec une armée revigorée.


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Veni, vidi, loosi - Akmar Nibelung
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