Discussion: AAR - Benzo Total War
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Vieux 28/02/2012, 19h29
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Gibraltar, 28 février 1807

Début des hostilités lancé côté français. On aurait bien laissé les Anglais tirer les premiers, mais ils n’ont pas cru bon d’amener de batteries sur le champ de bataille. On applique donc la toute récente stratégie de la concentration du feu, qui a fait en quelques mois des artilleurs français les hommes les plus craints du globe.



Jean Hubert Bismarck appliquant à la lettre les consignes édictées par Rodo 1er dans son guide « Comment maraver de l’Anglais en 10 leçons»

30 boulets d’un côté, 30 de l’autre, le tout envoyé sur un espace confiné, assez pour faire douter l’infanterie la plus solide psychologiquement …
Les Anglais, sachant que la passivité signifierait une mort rapide et honteuse, font donner la cavalerie et l’infanterie sur tout le front. 11.000 hommes s’élancent sur les positions françaises.





Un temps, côté français, on fait silence, les hommes admirant cette charge de 2.000 cavaliers, suivie par les redoutables tuniques rouges anglaises. « Ca a de la gueule ! » lâche, émerveillé, le colonel Sentenza, qui rêve d’initier une telle charge avec sa Garde d’honneur.





Puis les ordres tombent, les mousquets montent le long de la premiére ligne de Chasseurs à pied de la Garde Impériale et autres Flanqueurs. « Attendez … Attendez … » La charge se rapproche … Encore un peu … Un instant, le capitaine Tahiti Bob retient sa respiration avant d’ordonner à sa compagnie de faire feu.





Les cris montent, l’odeur de poudre survient, insistante, après une salve de prés de 2.000 fusils. Les cavaliers de tête, côté britannique, s’effondrent dans la poussière tandis que le bruit de la cavalcade commence à être remplacé par le hennissement d’agonie des chevaux.





Pour autant, la charge n’a absolument pas été brisée, loin de là. Hussards et autres Dragons britanniques viennent s’écraser sur les lignes des Chasseurs qui déjà, refluent. Les plus lents sont renversés, les plus chanceux meurent dans l’instant tandis que d’autres, l’échine brisée ou la poitrine enfoncée, agoniseront pendant d’interminables minutes.





Tactique éprouvée … la retraite des chasseurs est couverte par les grenadiers de la 2nde ligne, qui se mettent en carré. Les Grenadiers de la Garde Impériale d’Elvis Gérard reçoivent de plein fouet la charge anglaise, mais les hussards sont chassées par le mur infranchissable des baïonnettes française.





Quelques hussards parviennent quand même à franchir la ligne. On fait donner, partout ou c’est nécessaire, la Garde. Combat inégal, le colonel Guerrand Amédé Thrawn n’a aucun complxe à faire achever par ses grenadiers les quelques malheureux privés de tout soutien anglais, sous l’oeil impavide de la cavalerie française.





Le gros de la cavalerie anglaise en déroute, c’est un classique combat d’infanterie qui s’annonce. Mais soutenue par ses puissantes piéces d’artillerie qui lachent désormais la grenaille à bout portant, l’armée français tient la dragée haute à l’armée britannique.





Au centre, on fait donner la Garde d’Honneur du colonel Sentenza. Attaquées de face et de côté, les lignes anglaises commencent à se déliter avant de rompre le combat. On lance la contre-attaque au centre …





Tandis que sur les flancs, l’artillerie française se tait, sa besogne achevée. On fait donner l’infanterie de ligne, tandis que les chasseurs à pieds de Kara d’Iskan d’Ar finissent de démotiver les compagnies adverses tentant de résister. Le reste de la cavalerie, qui s’était avancée sur les 2 ailes françaises, lance également l’assaut sur le dispositif anglais, qui vole en éclat. Chaque homme ne pense qu’à sauver sa peau. Le colonel d’Aspar, à la tête de ses gendarmes lanciers, fonce sur l’ennemi jusque dans les champs entourant la petite bourgade de Gibraltar…





Avant de fournir le dernier effort et d’y entrer, défaisant les quelques soldats défendant encore les cantonnements. Un cri passe de bouche en bouche du côté français : « Nous avons un Roi ! »

Les hommes peuvent désormais se regrouper, souffler, et chercher ceux qui, parmi leurs camarades, ont disparus. Des soldats s’égrènent à travers champs. Des brancardiers et chirurgiens s’affairent autour des blessés français, on sauvera ceux dont les blessures ne semblent pas trop graves. Ceux qui ont été touchés aux extrémités ou aux membres, seront amputés à la chaine. Les malchanceux qui présentent des plaies au ventre sont conduits sur le côté où, à la lumière de quelques chandelles, ils mourront pendant la nuit. Les blessés anglais sont, eux, achevés sans ménagement.





Sans artillerie, l’Angleterre ne pouvait que perdre le rocher … Même si les pertes françaises sont également importantes, 3.500 hommes alors qu’on avait là l’élite, la créme de la créme.

Certains régiments ont payé un lourd tribu, le général Elvis Gérard prend ainsi le temps de se tâter les membres, cherchant une blessure … aucune, alors que ¾ de son régiment a été décimé. Plus loin, ceux qui ne pleurent pas un frère ou un ami ovationnent le colonel d’Aspar – premier Français à entrer dans Gibraltar, il sera fait Prince du Rocher par l’Empereur. Il aura également le titre de Roi d’Andalousie.

Un soldat questionne, c’est où l’Andalousie ? On lui montre l’horizon, les provinces espagnoles qui rougissent sous le soleil couchant. Le soldat s’entête, le roi espagnol est au courant ? Tous s’esclaffent. Le soldat s’écarte du groupe en ronchonnant. A quoi bon nommer des Rois s’ils n’ont pas de Royaume ?

Dernière modification par marlouf ; 28/02/2012 à 19h37.
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