Cet Après midi fut plus que plaisant ... Tous etions assemblés pres du Pavillon Royal, dressé en haut d'une colline surplombant le champs de bataille. C'etait un délice de voir le faciès crispés de nos espagnols de la Cour, pris entre deux feux...
Le Roy s'appretant à mener une charge, qui devait permettre d'arracher la victoire, j'approchais ma jument de son etalon, et glissais mon mouchoir dans une lanière de sa selle, tout comme les gentes dames d'antant... Peut être etais-je plus emoustillée qu'à l'acoutumée par le spectacle de tous ces morts et de cette fureur guerrière.
Notre souverain abandonnant pour un instant son air pensif, me souris et s'elancant au galop, me promis une belle gesture de sa part si d'aventure mon don l'aidait a emporter la victoire en ce jour...
La victoire au rendez-vous, ma récompense fut grande et bonne en pécunes, mais c'est vers le lit du Roy que j'avance mes pièces. Cependant que le roi me remerciait de lui avoir apporté bonne fortune, je sentais les regards torves de De La Chouinerye dans mon dos. En revanche, la compatriote, la Rouqmouton,me félicitat scincèrement de mon avancée, allant même jusqu'à verser une larme.
Je puis comprendre la rancoeur de De La Chouinerye: 4000 livres de rentes lui auraient été utiles, car la pauvre se ruine en mouchoirs de soie semés à tous vents en tous lieus ou nous nous rendons ...
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